Trouble de l'humeur Flashcards
Conception antérieures de la dépression
- Peut rarement survenir avant la fin de l’adolescence (superego pas assez développé)
- Fait partie du développement normal à l’adolescence (Freud)
- Peut se manifester chez les jeunes, mais est principalement la manifestation d’un autre trouble (dépression masquée; jeunes délinquants sont en fait dépressifs)
- Peut se manifester chez les jeunes, mais elle nécessite des critères diagnostiques particuliers (même critères qu’adultes).
Définition de la dépression
Un symptôme : Sentiments dépressifs. À lui seul le symptôme est davantage normatif. Tout le monde peut en avoir.
Un syndrome clinique : Plusieurs symptômes permettent d’identifier les enfants déprimés sans pour autant que cela implique qu’ils souffrent d’un trouble de l’humeur.
Une entité diagnostique : Trouble de santé mentale défini à partir de critères spécifiques (nombreux symptômes associés, critères d’intensité et durée)
Trouble dépressif majeur : critères diagnostiques
A. Présence d’un épisode dépressif majeur. 5 ou + des symptômes suivant ont été présents durant 2 semaines. Au moins symptômes 1 ou 2.
1) Humeur dépressive (irritable) signalée par personne ou observée par autres.
2)Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour toutes, ou presque, activités.
3) Gain/perte poids ou appétit
4)Insomnie ou hypersomnie
5)Agitation ou ralentissement psychomoteur
6)Fatigue ou perte d’énergie
7)Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive
8)Difficulté à penser, à se concentrer ou indécision chronique
9)Idées suicidaires
B. entrainent détresse cliniquement significative
Trouble dysthymique : critères diagnostiques
Symptômes moins intenses, mais plus chroniques que trouble majeur. Présence de symptômes pendant au moins 1 an.
A. Humeur dépressive (irritable) plus d’un jour sur deux, pendant au moins 2 ans (1 chez enfants/ado). + deux symptômes parmi suivant.
1)Perte appétit ou appétit accru
2)Insomnie ou hypersomnie
3)Baisse énergie ou fatigue
4)Faible estime de soi
5)Difficulté à se concentrer ou à prendre des décisions
6)Sentiment de désespoir.
Variation des symptômes dépressifs avec l’âge
Enfants : apparaissent tristes et déprimés, mais n’expriment que rarement sentiments de détresse psychologique. Forte irritabilité, agitation, opposition, plaintes somatiques.
Ado : se disent déprimés, problèmes de sommeil, perte de poids, baisse intérêt pour activités.
Comorbidité (règle plutôt qu’exception)
- Taux + élevés dans échantillons cliniques (jeunes vont chercher soins)
- Taux + élevés à l’enfance qu’à l’adolescence
- Taux similaires pour les filles (anxiété + conduites alimentaires) et les garçons (troubles du comportement)
Comorbidité : Troubles anxieux
- Entre 33% et 66% des sujets dépressifs ont trouble anxieux. Précurseur du trouble dépressif majeur.
Comorbidité : Problèmes de comportement
- Trouble oppositionnel avec provocation (0 à 50%)
-Trouble des conduites (17 à 79%)
-ADHD (0 à 57%)
-Toxicomanie (23 à 25%)
Comorbidité : Adaptation générale
-Problèmes de santé physique
-Difficulté de rendement scolaire
-Difficulté relationnelle avec les pairs et les parents
-Progrès scolaires et relationnels satisfaisants entre chaque épisode dépressif.
Suicide
9/10, le suicide est relié à une forme de trouble mental, généralement la dépression.
Idées et tentatives de suicide + élevées chez filles.
Suicide complété 4x plus fréquent chez adolescents masculins.
- Procédés + violents/irréversibles
-Abus de substances psychoactives + élevée
- + forte tendance aux acting-out violents et impulsifs.
Épidémiologie de la dépression
Prévalence à vie du trouble dépressif majeur
-Femmes : entre 10% et 25%
-Hommes : entre 5% et 12%
-Avant l’âge de 6 ans : - de 1%
-6 à 12 ans : 2 à 3 %
Ado : 6 à 9%
Les méthodes d’évaluation
A. Les questionnaires auto-administrés
B. Les questionnaires remplis par les parents, les enseignantes ou les amis
C. Les entrevues structurées
Émergence différenciation sexuelle au début de l’adolescence : explications biologiques
-Changement hormonaux et maturation pubertaire
-Facteurs génétiques (interaction possible entre hormones et prédisposition génétique)
Émergence différenciation sexuelle au début de l’adolescence : Statut pubertaire
-Filles précoces plus à risque : besoin plus grand d’autonomie, relations plus conflictuelles avec les parents, plus grande prévalence des troubles de comportements, associations avec des pairs plus âgés, plus délinquants, relations amoureuses.
-« Timing », Effet cumulatif : Filles + vulnérables parce qu’elles sont plus susceptibles que les garçons d’être simultanément confrontées au stress associé au déclenchement du processus de maturation pubertaire et transition scolaire.
Émergence différenciation sexuelle au début de l’adolescence : explications psychologiques
Orientation interpersonnelle : Filles accordent + importance relations sociales comme source de soutien social et de reconnaissance personnelle. Davantage affecté par les problèmes des autres, plus d’investissement, se protègent moins.
Ruminations : tendance à se centrer sur les problèmes et leurs conséquences de façon exagérée et passive (moins axé sur la résolution du problème).
Émergence différenciation sexuelle au début de l’adolescence : explications psychosociales
-Prévalence plus grande chez filles évènements traumatiques (abus sexuels et physiques)
-Émergence des problèmes de dépression plus tôt
-Renforcement des comportements dysphoriques chez les filles
-Facteurs d’adversité psychosociale à l’âge adulte (pauvreté, monoparentaux, statut socioprofessionnel).
Trajectoire développementale
Troubles dépressifs tendance être récurrents.
-84% patients ont trouble de l’humeur pendant enfance/ado ont un trouble semblable âge adulte.
- +80% jeunes remettent épisode dépressif majeur en moins d’un an. Risque de rechute élevé (70% auront autre épisode dans les 5 ans, 60% pour adultes).
-Trouble dépressif majeur débute souvent entre 10-17 ans.
+ il est précoce + le premier épisode sera grave et pronostic défavorable. Durée moyenne de 5-8 mois.
-Trouble dépressif dysthymique, débute plus tôt 6-13 ans et épisodes + longs 3 ans. Précurseur troubles dépressifs majeurs.
La dépression à l’adolescence prédit :
-Dépression âge adulte
-Consommation élevée de psychotropes
-Difficultés interpersonnelles
-Difficultés d’emploi
-Divorce et conflits conjugaux
-Problèmes d’obésité et symptômes boulimiques
Les facteurs génétiques
-Enfants de parents dépressifs = 3x + de chance développer trouble dépressif.
-Début dépression majeure ++ précoce chez enfants de parents dépressifs (12-13 ans vs 16-17 ans).
-Hérité vulnérabilité affective (tempérament difficile, etc) + exposition expériences de vie difficiles = pourrait contribuer émergence du trouble.
Système nerveux central
Plusieurs régions du cerveau des personnes déprimées sont moins actives que chez une personne en pleine forme. Origine de la léthargie et du sentiment d’abattement ressenti.
Régions cérébrales qui se taisent ou s’emballent durant la dépression
-Baisse globale de leur activité corticale et plus particulièrement leur cortex préfontal : difficile donner objectif en vue atteindre récompense.
-Augmentation de l’activité de leurs structures limbiques (amygdale) : trop émotions négatives
Facteurs neurobiologiques
- Dépression associée baisse neurotransmetteurs intervenant dans régulation de l’humeur et de l’énergie : sérotonine, dopamine et noradrénaline.
-Antidépresseurs (Prozac, sertraline, Zoloft) rééquilibre neurotransmetteurs.
Facteurs hormonaux
L’axe limbique hypothalamo-hypophyso-surrénalien régule réactions physiologiques au stress.
(taux élevé de cortisol, diminution du volume hypocampe, stress provoque réaction inflammatoire dans cerveau)
Facteurs psychologiques : Perspective de l’attachement
-Attachement sécurisant : parents sensibles besoin de l’enfant, interactions soutenantes/structurantes)
-Attachement insécurisant évitant : parents envahissants, peu sensible/chaleureux.
-Attachement insécurisant ambivalent : interaction P-E = manque de prévisibilité et cohérence. Parents contrôlants/intrusifs.
-Attachement désorganisé : Stratégies relationnelles évitantes et ambivalentes.
Attachement insécurisant comme facteur de risque
Prive enfant de l’attention positive de l’adulte et du réconfort quand stressé. Incapable apprendre gérer progressivement ses émotions négatives.
Donne enfant image négative du monde et de lui-même.
Comportements chez les enfants insécures
-Caractère imprévisible du parent = enfant représente figure attachement comme pas dispo de façon stable dans moments de détresse.
-Enfant apprend augmenter manifestation de détresse pour avoir réponse parent. Déficit habiletés autorégulation.
-Enfant développe faible sentiment de contrôle sur son environnement.
Attachement insécurisant permet de prédire
Troubles anxieux
Difficulté d’intégration sociale
Sentiments dépressifs et troubles de l’humeur
3 dimensions du comportement parental comme facteurs de risque
-Niveau élevé d’affectivité négative et d’hostilité
-Niveau élevé de désengagement ou indifférence
-Niveau faible d’affectivité positive
Perspective cognitive
Pas les évènements extérieurs qui sont responsables de nos réactions émotives/comportementales, mais plutôt perception et interprétation que nous avons de ces évènements.
Modèle de Aaron Beck (1976)
Postulat : dépression s’explique par l’existence de schèmes cognitifs dysfonctionnels
Schème cognitif : ensemble organisé d’attitudes, croyances et présuppositions.
Schèmes cognitifs dépressogènes sont considérés comme des structures de pensée relativement stables qui s’activent lors d’évènements stressants.
Perspectives négative
-Eux-mêmes : se perçoit comme étant la cause des expériences négatives, absence de qualités nécessaires au bonheur.
-Le monde : exigences et obstacles apparaissent insurmontables.
-L’avenir : faire un effort? À quoi bon? Rien ne va changer?
Erreurs de pensée au niveau du traitement de l’Information
-Pensée absolue, dichotomique (tout ou rien)
-Généralisation à outrance
-Filtre sélectif (sélectionne négatif)
-Inférences arbitraires (tirer conclusions négatives hâtives)
-Catastrophiser ou minimiser
Modèle de Martin Seligman (1975)
-Troubles de l’humeur ont origine dans les expériences répétées d’impuissance acquise
-Les actions de la personne sont incapables d’Influencer le cours des évènements.
Évènements négatifs sont attribués causes internes, stables et globales = encourage pessimiste, passivité et repli.
Perspective comportementale
On cherche l’étiologie des troubles de l’humeur dans la nature des relations interpersonnelles que l’enfant entretient avec les membres de son entourage.
Dépression = manque d’expériences positives et gratifiantes combinée à une prévalence élevée d’expériences relationnelles négatives.
-Rejet/victimisation par les pairs
-Difficultés sur le plan du rendement scolaire
-Peu d’implication et de soutien social des parents
Adversité familiale et sociale
Minorité enfants et ado avec trouble dépressif majeur vivent dans une situation familiale ou sociale non problématique.
-Trouble mental et déviance chez un parent
-maltraitance et négligence des parents
-Conflits conjugaux/divorce
-Décès d’un parent
-Pauvreté, chômage