Transfusion : accidents non immunologiques Flashcards
Généralités
Il s’agit principalement d’accidents infectieux, d’accidents de surcharge et d’accidents métaboliques.
Les accidents de surcharge doivent être prévenus systématiquement.
Les accidents bactériens - les plus fréquents des accidents infectieux et de très loin - sont particulièrement redoutés dans les transfusions de concentrés de plaquettes
Principaux accidents non immunologiques de la transfusion
Accidents infectieux
Accidents de surcharge des transfusions massives ou itératives : surcharge volémique, en citrate, en fer
Le risque résiduel de contaminer un receveur de produits sanguins infectés par un virus faisant l’objet d’un test de dépistage et incluant pour les virus
VIH-1, VHC et VHB un test de dépistage du génome viral (DGV) est estimé selon les calculs de Santé publique en F rance pour la période 2013-2015 à un cas sur cinq millions de dons (hépatite B) è trente-deux millions de dons (hépatite C), un sur trois millions pour le VIH.
Ce risque est essentiellement lié è la possibilité de prélever un donneur contaminé è une phase très précoce de l’infection avec mutité biologique ou que le virus en cause présente des particularités génomiques diminuant les performances de détection (exemple : variants, mutants).
Il est possible - en fonction de risques épidémiques particuliers (West Nife Virus, chikungunya, dengue, etc.) que d’autres virus soient transmis è partir du don d’un sujet
asymptomatique; en cas d’épidémie, ils sont recherchés.
Les virus nus HVA. parvovirus B19 font l’objet d’un dépistage uniquement pour les dons de
plasma pour le fractionnement afin d’éliminer les charges virales dépassant les capacités d’inactivation des procédés mis en œuvre pour la production des médicaments dérivés du sang (MDS).
La prévention du risque infectieux est assurée en écartant du don les donneurs
symptomatiques ou ayant présenté un historique infectieux ou de pratiques à risque lors de l’entretien médical pré-don.
Les donneurs asymptomatiques infectés par un virus faisant l’objet d’un dépistage sont écartés lors de l’étape de la qualification Biologique des Dons.
Des techniques d’atténuation pathogènes sont applicables lors de l’étape de préparation pour le
plasma thérapeutique ou les concentrés de plaquettes, selon des décisions ad hoc.
Le risque d’infection par Treponema pallidum (agent de la syphilis) est prévenu par la recherche de
la connaissance de cette infection lors de l’entretien pré-don et par le dépistage systématique des dons.
Le risque de contamination des PSL (en particulier les concentrés plaquettaires) par des bactéries est le risque résiduel infectieux le plus fréquent; exceptionnel avec les
concentrés de globules rouges (CGR), il est rare mais non exceptionnel avec les CP, avec de nombreux types de germes è Gram négatif et positif.
Prévention des infections bactériennes
• La prévention repose sur l’exclusion temporaire des candidats au don ayant présenté
des signes cliniques pouvant être de nature infectieuse.
ayant subi des soins dentaires,
lors du prélèvement d’une antisepsie rigoureuse du point de ponction,
du respect de la chaîne du froid, etc. et plus récemment par
la mise en place pour les plaquettes de technique d’atténuation des pathogènes
Infections et maladies parasitaires
- Plasmodium spp. et paludisme : le risque est très rare en raison d’une prévention spécifique.
- Babesia microti et autres spp. : exceptionnel en Europe.
- Risque en pays d’endémie : principalement la trypanosomiase (maladie de Chagas).
Agents non conventionnels
Les prions responsables de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) ou variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (vMCJ) sont réputés transmissibles par transfusion sanguine mais le risque semble infime et des mesures de précaution élargies sont prises
Surcharge volémique
Pendant ou au décours immédiat de la transfusion, une surcharge circulatoire peut être due è une transfusion trop rapide et massive (surtout chez le receveur insuffisant cardiaque), avec risque d’œdème pulmonaire aigu (OAP);
DD surcharge volémique
le diagnostic différentiel principal est le TRAU (terrain, signes d’insuffisance cardiaque, données radiologiques, échographiques et biologiques) mais on recherche un exceptionnel infarctus du myocarde ou une embolie pulmonaire.
Ce risque n’est pas rare et il est le plus souvent évitable - ce qui le rend inacceptable.
Il représente la première cause de mortalité par accident transfusionnel
Surcharge volémique