Théories de la délinquance sexuelles Flashcards

1
Q

L’explication de la délinquance sexuelle

Les causes de la délinquance sexuelle ne sont youjours pas bien connues pour différentes raisons. Quelles sont-elles?

A
  • Multitude de termes/définitions
  • Phénomène dynamique qui évolue à travers le temps
  • Phénomène tabou/caché/criminel
  • Difficile d’expliquer un phénomène qu’on peine à mesurer
  • La délinquance sexuelle implique des cibles multiples difficiles à cerner, qui bougent, dans l’ombre.
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2
Q

Un phénomène multidimensionnel

Pourquoi la délinquance sexuelle est un phénomène multidimentionnel difficile à cerner ?

A
  • Au delà des contacts sexuels sans le consentement de la victime…
  • En contexte intrafamilial, extrafamilial (collègues, inconnus, voisins, etc) et institutionnel (professionnels)
  • Hors ligne et en ligne (internet, images)

Est-ce qu’une théorie unique suffisante pour expliquer l’ensemble de ces dimensions… ?

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3
Q

Un phénomène multi-niveau

Il est possible de distinguer trois niveaux d’explication de la délinquance sexuelle, qui sont complémentaires et pas nécessairement incompatibles. Quels sont ces trois niveaux ?

A
  1. La situation entourant l’acte
  2. L’individu et sa trajectoire (délinquance/victimisation)
  3. La société et les taux de délinquance

Est-ce que l’explication de l’acte est valide pour expliquer les trajectoires individuelles et les mouvements sociaux?

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4
Q

Un phénomène multifactoriel

Comment expliquer qu’un regard multidisciplinaire doit être impliqué pour cerner les facteurs explicatifs aux origines multiples ?

A
  • La lunette utilisée va teinter l’explication proposée; chacune à des termes spécifiques, un regard particulier sur le phénomène
  • Initialement, la psychiatrie (dès le 19e siècle)
  • Les “lunettes” explicatives se sont accumulées depuis

La contribution de la criminologie à l’explication de la délinquance sexuelle est limitée et très récente

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5
Q

LA SPÉCIFICITÉ - La spécificité de la délinquance sexuelle

Pour la question “est-ce que la délinquance sexuelle représente une forme particulière de crime?”, il y a essentiellement trois écoles de pensée. Quelles sont-elles?

A
  1. L’approche spécifique (…bravo pour ton bacc en criminologie, maintenant on va te donner une formation de délinquance sexuelle spécifique)
  2. L’approche généraliste (cette approche estime que la délinquance sexuelle relève des mêmes facteurs criminogènes que les autres formes de délinquance)
  3. L’approche mixte (combinaison de facteurs criminogènes et de connaissances spécifiques en délinquance sexuelle)
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6
Q

SPÉCIFICITÉ - Délinquance sexuelle comme conduite antisociale

Pourquoi la délinquance sexuelle doit être abordée comme une conduite antisociale ?

A
  • Poursuite d’intérêts personnels (diversité de motivations)
  • Trangression de règles/lois/consentement
  • Indifférence/mépris d’une autre personne et de son bien être
  • Peu/pas concerné par les conséquences négatives à plus long terme
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7
Q

SPÉCIFICITÉ - Délinquance sexuelle et déviance sexuelle

Est-ce que la délinquance sexuelle (passage à l’acte) requiert une “déviance sexuelle”, et vice-versa ?

A

Non! Il faut faire attention, la délinquance sexuelle (passage à l’acte) ne requiert pas une “déviance sexuelle” et vice-versa.

  • Passage à l’acte = transgression de règles/lois/consentement
  • Les pensées, fantaisies et préférences sexuelles n’impliquent pas nécessairement un passage à l’acte
  • Distinction importante entre, par ex., “abus sexuel d’un enfant” et “pédophilie
  • La criminologie s’intéresse surtout au passage à l’acte
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8
Q

SPÉCIFICITÉ - La délinquance sexuelle et conduite antisociale

Une relation importante existe (bien démontrée) entre la délinquance sexuelle et la conduite antisociale de façon générale. Comment l’expliquer ?

A
  • Le passage à l’acte implique généralement des comportements antisociaux/criminels non-sexuels
  • Les trajectoires criminelles sont principalement composés de crimes à caractère non-sexuels
  • Les taux de criminalité sexuelle sont étroitement liés aux tendances de la criminalité en générale (société, ville/village, quartier)
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9
Q

SPÉCIFICITÉ - L’importance des facteurs criminogènes

Les explications “traditionnelles” ont largement négligé l’importance des savoirs en criminologie et des facteurs criminogènes. Comment ont-ils négligé cela ?

A
  • Prendre en considérations les facteurs criminogènes
  • Facteurs de risque/protection
  • Associés à différentes type de conduite sociale
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10
Q

MODÈLES À FACTEUR UNIQUE

Les modèles à facteur unique constituent les premières élaborations théoriques explicatives de la délinquance sexuelle. Quelles sont-elles?

A
  • Pseudo-théories (incomplètes)
  • Évoquent un aspect important
  • Description d’une “propension” ou “ penchant” à la déliquance sexuelle (ex: psychopathie)
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11
Q

Modèles à facteur unique

McGuire présente en 1965 une première élaboration théorique à la lumière de ses observations cliniques. Son modèle est axé sur quoi et en quoi il consiste ?

A

Modèle axé sur les préférences sexuelles.

  • Explication béhavioriste
  • L’importance de la victimisation sexuelle subie durant l’enfance
  • Le recours aux images liées à sa propre victimisation durant les premières activités masturbatoires
  • La présence de préférences sexuelles déviantes en lien avec sa propre victimisation
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12
Q

Modèle à facteur unique

La modèle de McGuire (modèle axé sur les préférences sexuelles) va lancer plusieurs recherches afin de confimer l’importance de facteurs auprès de délinquants sexuels. Quels sont ces facteurs ?

A
  • Les expériences de victimisation sexuelle sont bien présentent mais pour une minorité d’individus
  • D’autres formes de victimisation, d’abus et de négligence plus important (négligence parentale ressort beaucoup plus)
  • Les fantaisies sexuelles déviantes plutôt comme conséquence de délinquance sexuelle qu’une cause
  • La majorité ne présentent pas une “paraphilie”
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13
Q

Modèles à faceur unique

Les modèles du coping proviennent de quoi ?

A

Proviennent des travaux de différents chercheurs, incluant des chercheurs québécois.
(coping = stratégies d’adaptation comportementales, cognitives)

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14
Q

Quelles sont les caractéristiques des modèles du coping ?

A
  • Certains parlent de “régulation sexuelle” (la sexualité devient une façon d’éviter des difficultés plus profond)
  • Coping ou habiletés de gestion du stress, de l’humeur et de résolution de problème (toujours dans l’optique d’éviter, gérer ou confronter des situations difficiles)
  • Les délinquants sexuels seraient vulnérables face aux difficultés personnelles et aux stresseurs.
  • Émotions négatives intense et persistante et les difficultés personnelles
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15
Q

Modèles à facteur unique - modèles du coping

La régulation sexuelle suggère que la sexualité est le moyen utilisé/privilégié pour gérer humeur/émotions négatives intenses. Comment ?

A
  • Études en laboratoire montrent bien les liens entre le contexte et comportements sexuels non-déviants/déviants (souvent présence d’un événement particulièrement difficile)
  • Études descriptives montrent bien la présence de facteurs circonstanciels/précipitants
  • Ces travaux n’expliquent pas pourquoi la gestion inadéquate des situation difficiles se fait à travers les comportements sexuels
  • Pas tous les délinquants présentent des circonstances de vie difficiles au moment du passage à l’acte (il y a des délinquants qui vivent très bien avec leur délinquance sexuelle, souvent qui ont une paraphilie, et n’ont pas besoin de circonstances)
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16
Q

Modèles à facteur unique - modèles de l’attachement

Quel est le facteur au coeur de la problématique des individus ayant commis des actes de délinquance sexuelle pour ceux qui utilisent les modèles de l’attachement ?

A

L’attachement psychologique.

  • Pour les tenants de ces modèles, les actes de délinquance sexuelle sont des comportements interpersonnels inapropriés.
  • Donc, l’origine de ces actes nécessite une analyse des rapports interpersonnels avec autrui
  • … et en particulier la capacité d’établir des relations saines, intimes, réciproque et de confiance avec autrui
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17
Q

Modèles à facteurs unique - Modèles de l’attachement

L’attachement “insécure” serait en cause dans la difficulté d’établir et de maintenir une relation intime avec autrui (partenaire, amis, etc). Comment l’expliquer ?

A
  • Demeure un élément explicatif important
  • Les travaux de recherche ont porté sur les expériences familiales en bas âges ; et des victimisation multiples/diverses
  • Schèmes de pensée caractérisés par l’hostilité, la méfiance et la peur du rejet
  • Ne serait pas étranger à la présence de troubles de la personnalité
  • L’attachement est un concept un peu flou difficile à cerner et à mesurer
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18
Q

Modèles à facteur unique - Modèles cognitifs

À partir des années 1970 et 1980, les chercheurs vont se tourner graduellement vers les schémas […].

A

[…] schémas cognitifs des délinquants sexuels.

  • En milieu clinique, les discours de l’individu qui raconte son délit peut être particulier à l’écoute (comment une personne interprète le monde, la vision du monde, la vision de soi, la vision du monde qui nous entoure, et comment ces visions ont un impact sur les comportements de la personnes)
  • Ça a mis l’importance sur écouter et analyser le discours
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19
Q

Modèles à facteur unique - Modèles cognitifs

Comment les modèles congnitifs vont prendre racine avec la montée de la psychologie cognitive (présence de distorsions cognitives) ?

A

L’approche cognitive présente une interprétation différente du passage à l’acte…
* Pas de gestes “impulsifs” et “irréfléchis”…
* La poursuite d’objectifs inadéquats…
* Fait référence aux normes, croyances er valeurs de l’individu
* Met l’accent sur les messages sociaux, pornographie, etc.

20
Q

Modèles à facteur unique - Modèles cognitifs

Les travaux de recherche vont s’orienter d’abord sur la description de ces distorsions cognitives. Quelles questions peut-on se poser à ce sujet ?

A

Que sont ces fausses croyances?
Quelle est la nature de ces croyances et leur rôle?
Sont-elles répandues?
* Exemples… (agresseurs sexuels de femmes) Les femmes qui sont violées le méritent… Si une femme ne résiste pas fermement à des avances sexuelles, c’est qu’elle désire avoir une relation sexuelle… Si une femme est ivre lors d’une fête et se fait violée, c’est de sa faute… etc.

21
Q

Modèles à facteur unique - Modèles cognitifs

Quelles sont les principales croyances qui caractérisent les schèmes de la pensée d’agresseurs sexuels de femmes

A
  • Les femmes sont des objets sexuels
    *Les femmes sont dangereuses, imprévisibles et mal intentionnées (envers moi, ou envers les hommes)
  • Sentiment de légitimité sur le plan sexuel (je suis en droit de… j’ai des besoins)
  • Mes “pulsions” sexuelles sont incontrôlables
  • La société est cruelle, injuste et dangereuse (s’inscrit dans un contexte de réagit par rapport au comportement ou l’individu s’est fait arrêté et condamné. Il se met en victime)
    –> Exemple… (agresseurs sexuels d’enfants) Toucher sexuellement un enfant est un façon de montrer son amour et son affection…. Les enfants ne disent pas non aux contacts sexuels parce qu’ils sont curieux et retirent du plaisir… etc
22
Q

Modèles à facteur unique - Modèles cognitifs

Quelles sont les principales croyances qui caractérisent les schèmes de la pensée d’agresseurs sexuels d’enfants

A
  • Les enfants et leurs comportements sont sexualisés
  • Enfants provoquent, initient les contacts/rapports sexuels
  • Environnement social est menaçant et hostile (comprendre dans un contexte ou les personne ont un regard plus général envers la société)
  • Peu de contrôle sur leur environnement et leur comportement
  • Pas ou peu de conséquences à long terme pour les enfants (justifier souvent par l’absence de violence physique, dit qu’il a été gentil avec lui/elle, souvent à travers le chantage et la manipulation)
23
Q

Modèles à facteur unique - Modèles cognitifs

Est-ce que l’hypothèse cognitive est complète ? Et pourquoi ?

A

L’hypothèse cognitive est intéressante, mais demeure incomplète.
Un élément additionnel important rarement évoqué est la suivante : quelle est la fontion des distorsions cognitives ?
* Causes ou conséquences ?
* Permettent à l’individu de se déresponsabiliser/justifier?* Elles permettent de protéger l’estime personnel (je ne suis pas un prédateur…)
* Ne pas oublier, les observations cliniques sont recueillies après les faits, après avoir commis un délit sexuel et non avant

24
Q

Modèles à facteurs unique

Quels sont les modèles à facteur unique?

A
  • Modèles axés sur les préférences sexuelles
  • Modèles du coping
  • Modèles de l’attachement
  • Modèles cognitifs
25
Q

Modèles multifactoriels

Quelle est la formulation théorique des modèles multifactoriels

A

Reconnaissance graduelle selon laquelle les théories à facteur unique sont trop limitées pour expliquer un phénomène aussi complexe.
* Meilleure compréhension des forces/limites des théories à facteurs unique
* Tenter de réconcilier des observations cliniques contradictoires
* Intégration théorique proposée

26
Q

Modèles multifactoriels

Quel est le modèle de HALL et HIRSCHMAN ?

A

Le modèle explicatif à quatre facteurs

27
Q

Modèles multifactoriels

Le modèle de Hall et Hirschman est composé d’une combinaison de traits et d’états. À quoi fait-on référence lorsqu’on parle de traits et d’états ?

A
  • Un trait fait référence à un aspect relativement stable et fixe de la personne
  • Un état fait plutôt référence l’état psychologique (pensées; émotions; comportement) d’une personne dans un contexte particulier à un moment bien précis
28
Q

Modèles multifactoriels

Hall et Hirschman sont deux chercheurs-cliniciens qui s’intéressent à quoi ?

A

Ce sont deux chercheurs-cliniciens qui s’intéressent à la “propension” à commettre un délit sexuel.
* Qu’est-ce qu’une propension ?
* Propension est mieux représenté par un ensemble de 4 facteurs
* Ces 4 facteurs s’influencent l’un et l’autre

29
Q

Modèles multifactoriels

Quels sont les 4 facteurs dans le modèle explicatif à quatre facteurs d’Hall et Hirschman ?

A
  1. Excitation sexuelle déviante (état)
  2. Distorsions cognitives (trait)
  3. Trouble de la personnalité (trait)
  4. Humeur/état émotionnel négatif (état)
30
Q

Modèles multifactoriels - Modèle explicatif à quatre facteurs

Explique moi un des 4 facteurs du modèle d’Hall et Hirschman : l’excitation sexuelle déviante

A

Excitation sexuelle déviante (état) :
* Volet physiologique du passage à l’acte
* Pas nécessairement une préférence sexuelle déviante
* Excitation sexuelle en dépit du contexte
* Distorsions cognitives sont importantes ici

–> Ex : la recherche dans les trois pièces, 2 groupe. Un groupe ou on met l’homme face à un situation d’humiliation. Émotions joue dans le résultats

31
Q

Modèles multifactoriels - Modèle explicatif à quatre facteurs

Explique moi un des 4 facteurs du modèle d’Hall et Hirschman : les distorsions cognitives

A

Distorsions cognitives (trait) :
* Le volet cognitif est important et central dans la mesure où…
* N’ont pas l’impression de commettre un crime
* Parce qu’ils pensent être en droit de passer à l’acte.
* Pas de freins au comportements

32
Q

Modèles multifactoriels - Modèle explicatif à quatre facteurs

Explique moi un des 4 facteurs du modèle d’Hall et Hirschman : l’humeur/ état émotiennel négatif

A

Humeur/ état émotionnel négatif (état) :
* Difficultés… identification et gestion des émotions négatives
* Les émotions négatives jouent également le rôle de désinhibiteur
* Pouvant précipiter le passage à l’acte et agir de façon irréfléchie et impulsive

33
Q

Modèles multifactoriels - Modèle explicatif à quatre facteurs

Explique moi un des 4 facteurs du modèle d’Hall et Hirschman : trouble de la personnalité

A

Trouble de la personnalité (trait) :
* Mode de fonctionnement relativement inflexible
* Vision du monde, de soi, des autres
* Stratégie relationnel
* Distinction selon l’âge de la victime
* Trouble de la personnalité antisociale pour les agresseurs sexuels de femmes
* Trouble de la personnalité de type évitant/dépendant

34
Q

Modèles multifactoriels - Modèle explicatif à quatre facteurs

Quel est l’aspect motivationnel et typologie du modèle à quatre facteur d’Hall et Hirschman ?

A

Un des 4 facteurs serait plus important que les autres et en quelque sorte le moteur (motivation) de l’acte (va dépendre de la situation)

35
Q

Modèles multifactoriels - Modèle explicatif à quatre facteurs

Quels sont les commentaires et critiques du modèle explicatif à quatre facteurs d’Hall et Hirschman ?

A

Modèles intéressant pour les intervenant.es qui travaillent auprès de cette population en traitement/ milieu correctionnel
* Il incarne bien l’approche cognitivo-comportementale
* Silencieux en ce qui concerne les aspects développementaux et situationnels

36
Q

Modèles multifactoriels

Dans les modèles multifactoriels, quel est le modèle que propose PITHERS ? Et en quoi consiste-t-il ?

A

Le modèle de la prévention de la récidive .

Pourquoi les délinquants sexuels récidivent-ils ?
* Est-ce que l’étude de la récidive informe sur les mécanismes étiologiques de la délinquance sexuelle?
* Plusieurs observations cliniques
* Élaboration d’un modèle
- Le modèle met en lumière un “processus”, une séquence
- Ces étapes permettent de mieux comprendre comment, pourquoi et dans quel contexte un individu ayant déjà commis un délit sexuel, récidive.
- Et ce, même après avoir complété une thérapie

37
Q

Modèles multifactoriels

Quel est le processus que met en lumière le modèle de la prévention de la récidive (PITHERS) ?

A
  1. La présence d’une situation à risque
  2. La chute
  3. L’effet de la violation de l’abstinence
  4. Distorsions cognitives
  5. Planification
  6. Délit sexuel
38
Q

Modèles multifactoriels - prévention de la récidive

Explique moi la première étape du modèle de PITHERS : la présence d’une situation à risque

A

Le processus débute par la présence d’une situation à risque. Ceci est propre à chaque individu.

  • La présence de conflits interpersonnels
  • La présence d’une humeur négative qui perdure
  • La présence d’un affect négatif intense

La situation à risque déstabilise la maîtrise de soi. (Sentiment de perdre le contrôle)

39
Q

Modèles multifactoriels - prévention de la récidive

Explique moi la deuxième étape du modèle de PITHERS : la chute.

A

Face à sa situation difficile, l’individu utilise de mauvaises stratégies ou des stratégies inefficaces afin de gérer les situations difficiles.

  • L’individu cherche à fuir/éviter difficultés personnelles qui semblent surmontables
  • Retour des fantaisies sexuelles déviantes comme stratégie de coping.
  • Après coup, sentiments de remords et de culpabilité
40
Q

Modèles multifactoriels - prévention de la récidive

Explique moi la troisième étape du modèle de PITHERS : l’effet de la violation de l’abstinence.

A

Un écart entre l’image de soi de l’individu comme étant “guéri” et le sentiment de culpabilité vis-à-vis la chute.
* En effet, en détention, ils sont nombreux à penser que leur délit est : … une erreur de parcours, “ce n’est pas eux”, ils ont appris de leur erreur, leur thérapie fut un succès.
* Bref, ils croient faussement être “débarrassés” de leur déviance sexuelle

L’écart entre l’idée de “guérison” et le sentiment de culpabilité vis-à-vis la chute peut entraîner le problème de gratifications immédiates.
* Les pensées sont alors axées sur les aspects positifs de la délinquance sexuelle :
- “lorsque je suis avec des enfants, je me sens important, accepté pour qui je suis”;
- “lorsque je force une femme à avoir des contacts sexuels, je me sens fort, en contrôle, je peux finalement dominer l’autre complètement”

41
Q

Modèles multifactoriels - prévention de la récidive

Explique moi la quatrième étape du modèle de PITHERS : distorsions cognitives.

A

À partir de ce moment, l’individu franchit pratiquement un point de non-retour.
* À cette étape, les fausses croyances (distorsions cognitives) influencent l’interprétation de certaines situations quotidienne :
- Clairement, elle s’habille ainsi pour me provoquer…
- Si la petite Jessica me donne autant d’attention, c’est parce qu’elle est attirer sexuellement par moi

  • Fonction : déculpabiliser et déresponsabiliser l’individu
42
Q

Modèles multifactoriels - prévention de la récidive

Explique moi la cinquième étape du modèle de PITHERS : planification.

A

L’étape ou l’individu planifie le délit sexuel (différent niveau : ou, quand, qui, comment….)
* … souvent accompagnée de fantaisies sexuelles déviantes et de masturbation.
* Prend des décisions en apparence anodines :
- … modifie son quotidien, sa routine, afin de provoquer des situations à risque ou crée une/des opportunités criminelles pour passer à l’acte

43
Q

Modèles multifactoriels - prévention de la récidive

Explique moi la sixième étape du modèle de PITHERS : délit sexuel.

A

Cette étape fait référence au passage à l’acte (récidive sexuelle)
* Le passage à l’acte est suivi d’une interprétation généralement négative du délit après coup
* Présence de remords et de culpabilité (peur crainte d’être repérer)
* Résultat : humeur négative (retour au début de la chaîne)
* Et le cycle de la récidive

44
Q

Modèles multifactoriels - prévention de la récidive

Quels sont les commentaires et critiques du modèle de PITHERS, donc le modèle de la prévention de la récidive ?

A

Ce modèle théorique a servi de fondation à l’élaboration de programmes de traitement.
* Est-ce que tous les délinquants sont à risque d’une récidive sexuelle ?
* Est-ce que tous les délinquants présentent des remords et de la culpabilité face à leur déviance sexuelle ?
* Modèle initialement développé pour des problèmes de dépendance… (toxicomanie)