Thème 4-5-6-7 Flashcards

1
Q

Quels sont les processus de la justice pénale?

A
  1. Le processus politique et législatif: Élaborer, créer et abroger des lois dans le C.Cr. Processus de modification et de création qui est le plus crucial, car s’il n’existe pas il n’y a pas de justice pénale. Aussi appelé processus de CRIMINALISATION PRIMAIRE (le tout premier à criminaliser)
  2. Le processus administratif: Administrer/appliquer les lois pénales. Certaines lois ne découlent jamais (symboliques) mais d’autres seront opérationnalisées par certains ministères et l’ensemble des agences responsables de faire appliquer les lois. Aussi CRIMINALISATION SECONDAIRE (on la rend opérationnelle, réalisable)
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2
Q

Quels sont les responsabilités, les tâches quotidiennes des agences formelles et informelles de la JP (ou les six composantes de base de la JP) ?

A
  • DÉTECTION et ENQUÊTE du crime
  • POURSUITE du crime
  • PUNITION, RÉHABILITATION et RÉINSERTION des contrevenants.
    Elles sont imprégnés par les nombreux discours idéologiques.
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3
Q

Définition d’une idéologie:

A

Principe inventé par Karl Marx. C’est un ensemble de croyances, de représentations. Doctrine reposant sur des théories fausses, douteuses ou indûment interprétées, mais que l’on croit fondées sur la rationalité ou la science et auxquelles on accorde une crédibilité qu’elles n’ont pas.

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4
Q

Quels sont les buts d’une idéologie?

A
  1. Construire un ordre social et le maintenir. Ex.: Apartheid.
  2. Orienter l’action politique. Une idéologie peut donc aussi servir à orienter la justice pénale.
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5
Q

Qu’est-ce qu’une idéologie?

A
  • Un type-idéal: rendu typique, ne se retrouve pas tel quel dans la société, le monde réel. On retrouve des nuances (ex.: capitalisme pas pure dans aucune société et différent partout où il se trouve)
  • Un système d’idées, de croyances et de représentations composé de jugements de faits et de valeurs (indémontrables).
    Donc, adhérer à une idéologie, c’est adhérer à des idées non-vérifiées ou indémontrables.
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6
Q

Quel est le discours idéologique dominant en justice pénale? Quel est son objectif et sur quoi faut-il être prudent?

A

“Modèle de justice”
A pour objectif une justice juste et équitable parvenue avec la justice pénale, mais il faut être prudent sur la façon dont on a conçu ces termes.
- En punissant le contrevenant de manière juste: s’assurer que sa conséquence, sanction, peine, soit proportionnelle à la gravité de son crime et non pas à la souffrance infligée (choix)
- En protégeant les droits et la dignité de la personne contrevenante (et non la victime, choix)

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7
Q

À quoi sert la Charte canadienne des droits et libertés de 1982?

A

Elle énonce des garanties juridiques (due process). Elles servent à équilibrer les pouvoirs du simple citoyen face au pouvoir de l’État.

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8
Q

Dans quoi est fondée la Charte canadienne des droits des victimes?

A

C’est une idéologie victimaire fondée dans le populisme pénal (cadre idéologique dans lequel fonctionne la justice pénale)
Les victimes ont droit à l’information, la protection, la participation et le dédommagement.

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9
Q

Qu’est-ce que le populisme?

A

C’est un outil politique. Discours et courants politiques critiquant les élites et prônant le recours au peuple. Pas nécessairement négatif, intéressant pour les communautés.

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10
Q

Qu’est-ce que le populisme pénal?

A

Utilisation de la loi pénale comme INSTRUMENT DE RÉGULATION DES PEURS COLLECTIVES et non comme codification réfléchie des sanctions. Autrement dit, le droit pénal est utilisé pour répondre à ce que les politiciens en mal de popularité appelle pudiquement les “préoccupations des électeurs”. En clair: Faire peur au bon peuple et le rassurer. Idéologie qui appelle à punir au nom de la défense des victimes.

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11
Q

Quels sont les critiques formulées à l’endroit du populisme pénal?

A
  • Le droit n’est pas crée pour cela. Ce qui y figure est le résultat d’un processus rationnel influencé par certaines moralités. Il s’insère entre les victimes et l’agresseur pour éviter les conséquences à outrance. Il n’est basé sur les émotions et la vengeance. Cette idéologie n’est pas rationnelle, ce n’est pas le lieu de la loi pénale de gérer les peurs.
  • Simplification à outrance des enjeux et des solutions.
  • Proposition d’idées simplistes.
  • Se prête aux slogans.
  • Risque de faire glisser le système pénal vers un “volontarisme punitif” et de déroger aux principes démocratiques les plus fondamentaux.
  • Recrudescence de cette approche lors des cycles électoraux. (permet de constater à quel point la vie démocratique est réactive aux faits divers en revendiquant des peines extrêmes et des incriminations nouvelles.)
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12
Q

Sur quels éléments le “modèle de justice” met-il l’emphase?

A
  1. Le maintient de l’ordre social.
  2. Protection de la société (réellement un choix politique car ce n’est pas partout ainsi)
  3. Rationalité des individus (vient du 18e siècle, l’idée du libre-arbitre): Avant le crime, les individus évaluent les risques d’arrestations, la gravité de la punition anticipée et la valeur globale de l’entreprise.
    Mais cette théorie est fausse en justice pénale, on ne devrait pas baser ses pratiques là-dessus.
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13
Q

Selon le “modèle de justice”, comment doit-être la justice pénale pour atteindre l’idéal d’une société ayant peu de crimes?

A

Elle doit être forte.

  • Les tribunaux et le C.Cr. doit conférer une punition certaine, sévère prompte (dernier aspect +- réussi)
  • Si la JP est efficace, dans ce sens, l’individu effectuera un choix rationnel qui s’impose: ne pas commettre le crime.
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14
Q

Qu’est-ce qui influence les résultats dans l’étude de Kevin Page sur les coûts de la justice pénale entre 2002 et 2012, plus particulièrement au niveau des services correctionnels fédéraux?

A

Les lois C-10 et C-25 n’ont pas pu être colligées dans l’étude. Elles ont fait que les contrevenants entre plus souvent en prison et y reste plus longtemps. Les prisons provinciales débordent et toutes les provinces doivent donc en construire des nouvelles. Le % de 19% d’augmentation peut donc être grandement augmenté.

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15
Q

Quelle est la méthode pour parvenir au coût annuel par prisonnier?

A

(Dépenses annuelles des (services correctionnels+commission de la libération conditionnelle+bureau enquêteur correctionnel))/nombre de places.

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16
Q

Qu’est-ce qui influence le coût annuel par prisonnier?

A
  • Le sexe: Coûte plus cher pour les femmes, car elles sont moins nombreuses. Elles sont aussi surmédicamentées.
  • Le niveau de sécurité: Beaucoup plus cher en isolement car c’est extrêmement sécuritaire, mais c’est la décision du gouvernement.
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17
Q

Pourquoi l’argument financier n’est pas le seul dans le choix de la peine?

A

Car si c’était réellement le seul, il y aurait plus de gens en communauté (moins cher). Il y a autre chose,discours, valeur, idéologie, qui fait en sorte qu’on maintient ceci.

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18
Q

Le coût annuel par prisonnier est un bon exemple de quel concept?

A

Le populisme pénal. On donne des explications simplistes sans expliquer le fonctionnement réel.

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19
Q

Comment perçoit-on la justice pénale avant le tournant des années 1960?

A
  • Un processus légaliste, formalisé. Ces activités sont faites dans le respect absolu de la loi, pas besoin de se pencher sur son fonctionnement. Une bureaucratie pure.
  • La police, les tribunaux et les services correctionnels sont indépendants. Pas comme un sytème.
20
Q

Comment perçoit-on la justice pénale au tournant des années 1960?

A
  • Chercheurs commencent à percevoir la justice pénale comme un système.
  • La police, les tribunaux et les services correctionnels sont interdépendantes. Les décisions et les pratiques sont reliées, les agences ne peuvent pas fonctionner l’une sans l’autre.
  • Cette notion de système est une des composantes persistante et obstinée du populisme pénal. C’est important d’y croire pour croire à une justice juste et équitable.
21
Q

Définition de système. Comment s’insère-t’elle dans la justice pénale (exemple d’engrenage)?

A

Unité complexe formé de plusieurs parties assujetties à un plan ou objectif commun. Les parties opèrent à l’unisson ou s’arriment à un plan cohérent dans le but d’assurer le fonctionnement homogène de l’unité. Le but commun de la justice pénale est une justice juste et équitable. Ce qui alimenterait le moteur serait le processus législatif. Les autres roues sont la police, tribunaux, correctionnels.. On pense que toutes ces décisions sont liées ensembles.

22
Q

Quelle est l’utilité de la notion de système?

A
  • Permet d’appuyer encore davantage notre modèle de justice (elle persiste parce qu’elle est utile)
  • Permet de concevoir la justice pénale comme une interdépendance d’agences et de ressources au sein de laquelle chaque décision et décideur est influencé par un objectif commun (symbolique).
23
Q

Que se passe-t-il avec les coûts de la justice pénale entre 2002 et 2012? Pourquoi?

A

Ils augmentent de presque la moitié. Cela est causé par le gouvernement qui était en place à ce moment et qui accordait beaucoup d’importance à la sécurité et aux services policiers.

24
Q

Comment se représente le sens commun conventionnel de la justice pénale? Est-ce la réalité?

A

Toutes les couches de la justice pénale (gouvernement, tribunaux, police et services correctionnels) sont des composantes de la justice pénale qui interagissent de manière coordonnée.
En réalité, cette coordination est insuffisante pour le travail à l’unisson. Il y a quatre composantes qui viennent perturber ce sens commun. Elles sont fondamentales, fragilise l’idée de système et d’interdépendances des agences.

25
Q

Quelles sont les quatre composantes perturbatrices de la justice pénale?

A
  1. L’indépendance formelle des agences
    - elles possèdent leur propre mandat (qui peuvent concorder) et objectifs informels (qui concordent plus ou moins bien)
    - Subissent des pressions internes.
    - Peuvent être rongées par des objectifs personnels/professionnels (promotion, retraite). Les acteurs ne sont pas toujours en mesure de cheminer avec la personne pour obtenir une justice juste et équitable.
    - Subissent des compétitions inter-agences.
    - Possèdent des pouvoirs discrétionnaires (+ ou - utilisés)
    - Sont assujetties à des relations de pouvoir.
  2. JP=processus profondément humain
    - Activités et décisions diverses et variables, car elles est composée d’humains qui prennent des décisions sur la vie d’autres humains.
    - Caractérisée par une disparité (obstacle à l’accomplissement de l’objectif commun) et non par la constance.
  3. Absence de directives opérationnelles uniformes: qui font la promotion du fonctionnement systémique.
    - On privilégie les objectifs individuels des agences plutôt que l’objectif commun. (ex.: service correctionnel a pour objectif de protéger la société et les ressources communautaires ont pour objectif de réduire les vulnérabilités de la personne et ces risques de récidive)
  4. Influence extérieure du public.
    - Construire une “vague de crime” pas assez réelle et documentée, mais qui vient tout de même affecter la JP car on change les lois pour un problème qui n’en est pas réellement un.
    - Influence et construction médiatique.
    - Manifestations.
    - Syndrome pas dans ma cours NIMBY. Nuit à la réinsertion des individus.
26
Q

Pourquoi ne peut-on pas dire que la justice pénale est un système? Si ce n’est pas un système, qu’est-ce que c’est?

A

À cause des 4 composantes perturbatrices. La notion de système sert avant tout un objectif symbolique. La justice pénale est un appareil.
Assemblage vaguement intégré et coordonné d’institutions ayant des objectifs et tâches liées mais séparés. Agences réunies pour exécuter un travail, observer un phénomène, prendre des mesures. Les agences se rejoignent pour des tâches communes, mais ont aussi des tâches très différentes.

27
Q

Comment peut-on analyser les usages de la justice? Qu’est-ce que cela permet de voir?

A

On utilise la théorie de la présentation de soi d’Erving Goffman. La manière dont chacun d’entre nous se présente publiquement est le résultat d’une mise en scène. Analogie emprunté à la dramaturgie. Cela permet de concevoir la vie comme un théâtre, très puissant car permet aussi de voir des choses qu’on ne pourrait pas voir autrement.

28
Q

Expliquez l’analogie de la pièce de théâtre et de la justice pénale (mise en scène)

A

Ce sont des acteurs avec un décor qui racontent une histoire, font une représentation. Le message véhiculé dans la pièce est consommé par le public. Il y a trois lieux de la mise en scène.

  1. La façade: décorations, gestion des apparences. Lieu très important car il envoie des messages au PUBLIC. Le juge porte un uniforme (intimidant), podium (le juge a un pouvoir supplémentaire, architecture carcérale. Se manifeste aussi lorsqu’on manipule l’information en utilisant la langue de bois (détourner la réalité en utilisant des mots particuliers, clés)
  2. La scène. C’est l’endroit où se joue la pièce, où il y a un jeu des acteurs. Au tribunal, ils sont clairement identifiés. L’utilisation du box des accusés met à part, stigmatise.
  3. La coulisse: Où le public ne passe pas, la représentation est suspendue. C’est derrière l’écran, on y trouve notamment les quatre composantes. On contrôle l’information pour protéger la mise en scène et on dissémine des demi-vérités (informations différentes en coulisse et en façade)
29
Q

Qu’est-ce qui intéresse les médias (du fait que ce sont des entreprises privées) et comment cela affecte le crime?

A

ils sont intéressés par les profits qui viennent de la capacité à distribuer des journaux (circulation) et à l’agrandissement du public (côtes d’écoutes). Cela se fait de deux manières:
- emphase sur les événements sensationnels.
- “ sur les éléments passionnants.
Cela affecte le crime car on ne met pas l’emphase plutôt sur les conditions sociales (structures sociales du crime. On ne parle pas de pauvreté, discrimination, même s’ils sont particulièrement important dans l’histoire de crime) et sur la réaction de la JP (comportements des agences)

30
Q

Est-ce que les médias connaissent leurs nouvelles de crime de A à Z?

A

Non, ils ignorent souvent la suite de leur propre reportage car ils travaillent dans l’urgence. Ils s’intéressent à la découverte d’un nouveau crime et à sa résolution, mais peu à ce qui se passe entre les deux (poursuite, négociation de plaidoyer, impact du correctionnel sur le contrevenant, la victime et leur famille)

31
Q

Sur quoi se basent les nouvelles? Pourquoi?

A

Elles sont basées sur des sources officielles d’informations: agences gouvernementales et fil de police (presqu’exclusivement sur le dernier)
Parce qu’il n’y a pas d’équivalent du fil de police pour le ministère de la justice. Le fil de police garantit un accès régulier à l’information, facile et rapide à comprendre sur :
- Le crimes ou les tendances de criminalité.
- détails particuliers d’un événement.

32
Q

Comment peut-on décrire la relation entre la police et les médias?

A

Entretiennent une relation qui est mutuellement bénéfique.
Les nouvelles reflètent des définitions et explications établies d’un problème (celles de la police) et des pratiques établies pour répondre à un problème (celles de la police). La police n’a pas comme fonction de changer les normes de la société, les nouvelles ont donc un biais conservateur lié au maintient du statut quo. Les médias ne vont pas voir plus loin en raison des différentes pressions.
Simultanément, chez la police, on trouve une antenne importante pour promouvoir sa vision du crime et ses besoins en ressources additionnelles. Permet de changer les définitions pour alimenter l’appareil de JP et éviter qu’il ne meure.

33
Q

Quel est le paradoxe concernant la présentation des nouvelles de crime dans les médias?

A

Les problèmes de criminalité reçoivent une attention significative de la part des médias. Cependant, ils sont traités de manière superficielles, parce qu’ils ne sont pas un centre d’intérêt pour les médias, même si ça vend. Nouvelles de crimes sont donc présentés en très petit format et ne s’intéresse pas aux comportements sociaux.

34
Q

Quel est la structure des nouvelles de crime?

A

Elles sont toute racontées de la même façon, de nature idéologique.

  • Débute avec la découverte d’une perturbation sociale. Un refus intentionnel selon la théorie de la rationalité humaine, une violation des normes qui tiennent la société ensemble, pourrait fragiliser la cohésion sociale. On pourrait augmenter le risque de mener à la désorganisation sociale. Il y a un message symbolique acheminé aux consommateurs de nouvelles. Vient reconfirmer les normes qui cimentent la société.
  • Termine avec le retour nécessaire à l’ordre. Parce que si les normes sont fragilisées et qu’il n’y a pas de retour à l’ordre, elles vont rester fragiles.
35
Q

Quelles sont les cinq composantes déterminantes des nouvelles de crimes?

A
  1. Le sujet: Héros de l’histoire, c’est la personne qui a commis le crime, un héros négatif, transgresseur. Il défit les prohibitions immuables de sa culture.
  2. Le renforcement: nécessaire au retour à l’ordre, ce sont les éléments qui aident le sujet dans la commission de son crime, doit être construit négativement. Ce peut être les personnes, objet, institutions, impulsions, idées, personnalité…
  3. L’objet: victime est l’objet de la transgression (quelqu’un ou quelque chose)
  4. L’adversaire: Il n’y a pas d’histoire lorsqu’il n’y a pas de forces qui s’affrontent. C’est la culture parce que le héros négatif a violé une norme de société et vient fragiliser la culture. L’adversaire est donc la force coercitive de la JP, déléguée pour réagir à notre place. Fondamental que la JP gagne, elle est grande et forte, doit absolument assurer sa victoire pour le retour à l’ordre.
  5. Le destinataire: Le public a qui on confirme l’échec de la transgression.
36
Q

Que véhiculent les six séquences invariables d’une nouvelle de crime? Peuvent-elles être échangées? Quelles sont-elles?

A

Un certain code moral qui doit être testé, donc construit de manière à l’être. La 1e et la dernière séquence ne peuvent être échangées, les autres oui.

  1. Séquence initiale: Départ où la violation du contrat social est soulignée. Rappel implicite du contrat social entre les individus et la société. C’est fondamental, on rappelle que c’est une norme à ne pas violer, de la dissuasion.
  2. Premier test de quantification: du code moral pour en tester la solidité. Étaler (quantifier) les événements majeurs de la vie du transgresseur pour pressentir, dans ces actions passées, ses actions à venir (crime).
  3. Transgression: énumération de tous les éléments qui décrivent le drame de la transgression (détails de la violation de la norme)
  4. Test principal: on détermine qui va gagner la bataille. Test de la force coercitive de la JP. Recherches, capture, interrogatoires, poursuites… Objectif idéologique: montrer que transgresseurs seront toujours punis, justice sera rendue. Il marque le début de la restauration de l’ordre social.
  5. Test de qualification: souligner les actions exemplaires de la victime. Qualité précise plutôt que nommer/énumérer. La victime représente le code morale, le NOUS. Construire pour opposer le bien et le mal. Mais ne change rien à la victime, rend seulement la situation plus épouvantable, horrible…
  6. Séquence finale: il y a une restauration du contrat social entre contrevenant et société par le biais de punition (justice est rendue) et triomphe des prohibitions sociales et justification de leur existence par biais de comparaison entre transgresseur et victime. Lorsque la JP répond tièdement, on est pas en train de solidifier les normes.
37
Q

Définition des médias.

A

Un mécanisme social et public utilisé pour ordonner le monde, donc un instrument de contrôle social et une condition cruciale au maintient de l’ordre social. Construit des réalités sociales que nous consommons en croyant que c’est la réalité.

38
Q

Qu’est-ce que créent les médias? Quelles en sont les conséquences?

A

Ils créent du sens.
- Créent des divisions entre citoyen ou groupes de citoyens (peur des arabes)
- Créent des préjudices
-Créent des malentendus sur le crime
- Créent des demandes de durcissement de la peine.
Cela renforcent les idéologies dominantes car la JP sert à maintenir le statut quo.

39
Q

Quelles sont les trois dimensions de la construction d’opinions publiques?

A
  1. Extra-localité des faits divers: La plupart des nouvelles rapportent des crimes qui se sont produits à l’extérieur.
    Effet: image générale que le public développe est celle d’une criminalité qui ne correspond pas aux réalités du crimes dans l’environnement du public, mais il ne fait pas la différence. Il y a donc une image faussée de la criminalité dans la ville où nous vivons.
  2. Construction ou renforcement de stéréotypes.
  3. Dans les médias télévisuels, la classe sociale ou l’origine ethnoculturelle est toujours présentée et renforce certains stéréotypes. La criminalité de la classe pauvre n’a jamais été démontrée. Message moral, renvoie la force coercitive de la JP.
  4. Popularité des émissions en lien avec le crime laisse entendre que le crime est déchaîné.
  5. Surreprésentation médiatique des crimes violents: les homicides sont 20x surreprésentés et constitue en réalité moins de 0,5% de la criminalité. Les crimes non-violents ne sont jamais présentés dans les médias même s’ils constituent environ 80% de la criminalité. La réalité contraste donc beaucoup avec l’impression générale des canadiens.
40
Q

Quelle est l’utilité de la FBI crime clock?

A

Propager une peur pour pouvoir attribuer des ressources. Si on démontre qu’il y a autant de criminalité, il faut qu’on investisse dans la JP, légitime cela. Présente une micro-temporalité de la criminalité.

41
Q

Quels sont les impacts des médias sur les opinions publiques à l’égard du crime et de la justice pénale?

A

On veut arrimer le public aux conceptions officielles (de la police, donc opinions publiques) du crime et de la peine “approprié”. Donc ce ne sont pas des opinions de chercheurs qui influence l’opinion publique. Donc les opinions publiques reflètent davantage les idées erronées que les médias entretiennent sur le crime que les réalités du crime.

42
Q

Quelles sont les opinions publiques concernant le crime?

A

Le public canadien croit à 90% que le crime a augmenté ou est stable. En réalité, les taux de victimisation ont été stables pendant 10 ans et le taux de criminalité diminue en volume et en gravité depuis 20 ans. Il a aussi de grandes préoccupations pour les crimes violents et surestiment leur proportion de manière substantielle.

43
Q

Quelles sont les opinions publiques concernant la police?

A
  • La majorité entretient des perceptions positives des services de police dans le maintient de l’ordre public et l’assurance de la sécurité. Elles sont plus négatives chez les jeunes (qui sont parmi les seuls à croire que la police ne traite pas les citoyens de manière juste) et les personnes ayant eu contact avec la police.
  • Croit que l’objectif principal de la police est de combattre le crime, c’est une croyance populaire. En réalité, 75% des acitivités policières ne ne pas liées à la criminalité. Rôle extrêmement important mais méconnu de travail social et de maintient de l’ordre.Seulement 25-30% des crimes sont résolus par la police. C’est donc une opinion qui n’est pas conforme à la réalité.
  • C’est un travail dangereux: Expose plus à l’homicide, mais la mort dans l’exercice de ses fonctions arrivent dans d’autres métiers plus gravement.
44
Q

Quelles sont les opinions publiques sur les tribunaux?

A
  • Sous-estimation de la longueur moyenne des peines: les données disent que les peines se sont allongées.
  • Octroi de peines indulgentes: il y a une méconnaissance des pratiques, car juste équitable ne veut pas dire accorder la même peine à tous. Aussi une sous-estimation de la sévérité du C.Cr., car le public s’attend à ce que les peines se rapprochent du maximum. Il y a aussi un durcissement des peines depuis 25 ans.
  • Privilège des richissimes: Opinion qui se confirme dans les statistiques et les études.
  • Tribunaux sont le lieu où l’on juge les criminels: Plupart des accusations en lien avec les lois municipales ou provinciales, donc des affaires mineures.
  • Plupart des procès se font avec jury: extrêmement rare, exceptionnel.
  • Peines sévères contribueraient à prévenir le crime: Expliqué et démontré par la recherche en JP que la sévérité n’a rien à voir avec la dissuasion, mais le public continue à y croire.
  • Rétablissement de la peine de mort.
45
Q

Quelles sont les opinions publiques sur les services correctionnels?

A
  • La prison ne fait pas un bon travail pour contrôler les prisonniers: on se base sur les évasions dans les MINIMUMS. Même s’ils s’évadent, ils ne posent pas de danger pour la communauté.
  • Prisonniers devraient muter graduellement vers des prisons à sécurité moindre: Parfait exemple de DÉSINFORMATION. On a toujours procédé ainsi.
  • Longues incarcérations dissuadent les contrevenants: rien à voir, ce qui a un impact, c’est l’intervention.
  • Privilégier la prison plutôt que la réhabilitation
  • La plus piètre opinion, là où la majorité perd confiance en le processus de libération conditionnelle: croit que la récidive se situe entre 30-100%. Mais en réalité, sur 10 ans, 94% des achèvements se font sans récidive. Donc seulement 6% récidive, et ce ne sont pas des crimes graves.
46
Q

Quels sont les facteurs influençant les opinions publiques?

A
  1. Le sexe. Une femme va privilégier la prison pour les agressions peu importe si c’est violent ou répété, parce qu’elles se sentent moins en sécurité, veulent se protéger. Les hommes privilégient la prison pour vols par effraction répétés parce qu’ils croient que les longues peines sont dissuasives. Les deux sexes privilégient la prison pour une 1e agression par un jeune.
  2. L’âge: les jeunes (15-24 ans) sont plus satisfaits de leur sécurité personnelle, même s’ils sont les moins victimisés. La peur ne correspond pas à la réalité. Mais en général, au Canada, on se sent lourdement en sécurité. Les jeunes sont plus durs dans leur préférence sententielles. Avec l’âge, on devient plus nuancé dans nos opinions.
  3. La scolarisation. Les universitaires sont moins enclins à soutenir la prison, tandis que tous les autres niveaux sont plus punitifs. Aussi un lien avec la consommation de télévision de la personne.
  4. La victimisation: les victimes privilégient plus la prison pour les crimes répétés. Car elles sont plus susceptibles de moins se sentir en sécurité, mais la différence est minime.
  5. Sécurité personnelle.
47
Q

Est-ce que les canadiens se sentent en sécurité?

A

94% se disent en sécurité, mais près des 2/3 ont pris au moins une mesure pour se protéger du crime, que ce soit un changement d’habitudes, des installations de serrures , de barres de sécurité, de système antivol ou de détecteurs de mouvements. Cela suggère à quel point la peur est insidieuse ou que les enquêtes ne mesurent pas ce qu’elles croient mesurer…