Stratification Flashcards
Parlez de périodes en rapport avec les dynamiques de l’emploi et du chômage.
- 73-86: emploi augmente peu (80: baisse de l’emploi)
- 90: hausse du chômage car crise économique
- 95-2008: emploi dynamique et baisse du chômage
- 2008: baisse de l’emploi et augmentation du chômage
- depuis 2015: baisse du chômage
DONC variations du chômage = variations de la population active - variations de l’emploi.
Parlez de la montée des formes particulières d’emploi.
- augmentation des emplois précaires développés dans les années 90 (CDD, intérim, apprentissage…)
- dualisation du marché du travail: marché primaire avec les emplois stables et marché secondaire avec emplois précaires
- développement du travail à temps partiel: inégalités homme/femme, choisit/subit
- jeunes les plus touchés par ces emplois précaires car l’entrée dans le marché du travail est de moins en moins directe.
Parlez des phénomènes de tertiarisation et de féminisation.
- augmentation du niveau de vie car hausse des métiers du service (maintenant, 3/4 des emplois)
- désindustrialisation et baisse des emplois agricoles
- salarisation de l’emploi: entrée dans une société salariale (90% en 2018)
- femmes ont de plus en plus accès à des postes aussi élevés que les hommes.
Quelle est la vision de K.Marx sur les classes sociales?
Pour lui, la société est divisée en 2 classes: bourgeoisie (qui détient les moyens de production) et prolétariat (force de travail). Il y a une conscience de classe: classe en soi/ classe pour soi (conscience d’une appartenance commune). Cependant, il peut y avoir plus de classes puisque la bourgeoisie et le prolétariat ne sont pas unifiés (+paysannerie, classe moyenne?).
Quelles sont les différentes perspectives sur les classes sociales?
- perspective réaliste: classes sociales surplombent les individus mais ils n’en avaient pas conscience avant
- perspective holiste: structure pré-existante aux individus, le tout l’emporte sur la somme des partis.
Quelle est la vision de M.Weber sur les classes sociales?
Selon lui, il y a 3 critères pour classer la société:
- classe sociale: inégal accès des individus aux biens matériels
- statut: prestige/honneur social
- partit politique: conquérir/influencer le pouvoir.
Quelle est la nomenclature alors utilisée par l’INSEE?
L’INSEE utilise la nomenclature des PCS (professions et catégories socioprofessionnelles). En 1954, il instaure la nomenclature des CSP (catégories socioprofessionnelles) puis en 1982 cela devient les PCS. Les critères de classement des individus dans cette nomenclature sont: métier, statut (salarié?), qualification (secteur…).
- Agriculteurs Exploitants: taille des exploitations (1.5% en 2018)
- Artisans, Commerçants, Chefs d’entreprise: à partir de 10 salariés (6.5%)
- Cadres et Professions Intellectuelles Supérieures: professions libérales, cadres de la fonction publique, ingénieurs (18.4%)
- Professions Intermédiaires: clergé, techniciens (25.7%)
- Employés: policiers, commerce (27.2%)
- Ouvriers: chauffeur (20.4%)
Cette nomenclature emprunte à Marx (pas de “classes sociales” et conscience collective) et à Weber (multi-critères).
Quelles sont les grandes mutations de la stratification sociale?
L’emploi ouvrier atteint son pic en 1975.
En général (tendance globale de la courbe): hausse du niveau de qualification, tertiarisation, salarisation (recul des indépendants), féminisation des emplois
La classe ouvrière devient la classe populaire: bas de la hiérarchie sociale, faibles ressources économiques, éloignement de la culture légitime.
Parlez de la fin des paysans.
Ils font partis des vaincus de la modernisation. Selon H.Mendras, le paysan devient agriculteur (donc chef d’entreprise et technicien). L’agriculture se modernise et le mode de vie des ruraux change (baisse de l’isolement). Il y a également un exode rural (brassage: ré-urbanisation) et une diversification des destins des femmes et enfants de paysans.
Il y a des permanences comme la concentration économique limitée, le recul de la salarisation, la forte reproduction sociale ou bien cette activité subventionnée. Cependant, il y a des éclatements comme la hausse de l’agriculture d’entreprise, le processus de renouvellement et la volonté de monter en gamme.
Parlez des mutations ouvrières.
Les ouvriers sont les autres vaincus de la mondialisation. A cause du phénomène de désouvriérisation, les gros établissements disparaissent pour laisser place à des entreprises sous-traitantes, et les ouvriers de type artisanal deviennent dominants (avant: industriels). Leur niveau de vie s’améliore puisqu’ils ont accès à la consommation de masse en 1960. En 1970/1980, il y a une restructuration industrielle qui demande une flexibilité sur les techniques utilisées ce qui accroît la concurrence entre les ouvriers et écarte les non qualifiés. Pour finir, l’individualisation des carrières conduit à une baisse de la conscience de classe.
Qui sont les gagnants de la mondialisation?
- les CPIS: “cadre” est label historique et social puisque ce terme apparaît après le Seconde Guerre Mondiale. En 1936 (Accords Matignon: premiers congés…), a lieu un affrontement entre ouvriers et patronat, tandis que le salariat d’encadrement ne se reconnaît dans aucun des deux. La catégorie des cadres est donc créé. Ce groupe est également hétérogène à cause de l’individualisation des carrières et des clichés extérieurs sur ces cadres
- les PI: Elles ont une position médiane dans la société due à sa moyennisation
- Les employés: Cette catégorie est hétérogène et il y a une opposition entre public et privé (1/3). Ils sont présents dans l’administration d’entreprise, le commerce, le service à la personne…
Expliquez la question des revenus en ce qui concerne les classes moyennes.
Selon le strobiloïde de L.Chauvel, un individu fait partie des classes moyennes lorsque celui-ci gagne environ le revenu médian. Cependant, aucune statistique ne fait ce découpage. D’autres disent qu’il faut gagner entre 75% et 125% du revenu médian, ou encore que le revenu des ménages doit se situer au-dessus des 40% les plus pauvres et en-dessous des 40% les plus riches.
Il y a un relatif consensus qui explique que les individus de classe moyenne doivent se situer autour du revenu médian, cependant il n’y a aucun consensus pour préciser les environs du revenu médian. Il y a également un problème de tuilage puisque certains peuvent gagner le même revenu sans en être à la même échelle dans leur carrière.
Les classes moyennes: Question de catégorie sociale?
Selon une perspective restrictive, 30% des emplois font partis des classes moyennes: indépendants (ACCE puisque classes moyennes traditionnelles au 19ème) + PI (nouvelles classes moyennes: revenu médian, salariat stable, cour des mobilités).
Selon une perspective élargie, 65% des emplois en font parti: on ajoute les ouvriers et employés qualifiés.
Cependant, nous rencontrons une problématique liée aux employés (car groupe hétérogène entre classes populaires et moyennes) et aux cadres (revenu et niveau de vie au-dessus des classes moyennes et baisse rare).
Quels sont les critères de classement des classes moyennes pour P.Bourdieu?
- Capital économique: revenus, patrimoine, moyens de production
- Capital culturel: ressources culturelles mobilisables (dispositions corporelles, biens culturels, institutions par les titres scolaires)
- Capital social: relations sociales pour favoriser l’occupation d’une certaine place (TOUT ça: Capital global)
- Capital symbolique: autorité, considération selon la possession des autres capitaux
Pour lui, la société est donc divisée en 3 classes: une classe dominante (détient les capitaux, maintient sa position et impose sa culture), des classes moyennes (volonté d’ascension sociale, copie les pratiques des dominants), et des classes populaires (dominés, adhèrent au principe de leur domination).
