Sclérose en plaques Flashcards

1
Q

Définition SEP

A

Pathologie inflammatoire auto-immune du SNC : atteinte de la myéline du SNC. C’est une maladie démyélinisante du SNC puisqu’elle va affecter la gaine de myéline (atteinte de la substance blanche sous forme de plaques de démyélinisation à l’IRM). Gaine qui permet une meilleure communication entre les neurones.

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2
Q

Etiologie multifactorielle

A

Facteurs génétiques, immunitaires, hormonaux et environnementaux.

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3
Q

Citer les 2 formes évolutives de la SEP

A
  • Forme Récurrente Rémittente (SEP-RR)

- Forme Primaire Progressive (SEP-PP)

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4
Q

Expliquer la forme Récurrente Rémittente

A

Elle est caractérisée par des épisodes d’apparition de nouveaux symptômes ou d’aggravation de symptômes existants (poussées) suivis par des périodes de rétablissement (rémission). Le rétablissement entre les poussées peut être total ou peut laisser des troubles persistants. Au bout d’un certain nombre d’années d’évolution, environ la moitié des patients qui présentaient une SEP RR ne vont plus avoir de poussées mais vont entrer dans la 2e phase de la maladie dans laquelle il n’y a plus de poussées mais un handicap s’installe et va s’aggraver plus ou moins rapidement.

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5
Q

Expliquer la forme Primaire Progressive

A

Forme invalidante de la maladie marquée par une aggravation régulière des symptômes généralement sans poussées distinctes ni périodes de rémission. Apparition d’un handicap irréversible deux fois plus élevé pour la SEP-PP que la SEP-RR.
85% début forme rémittente récurrente puis 50% secondairement progressive.
15% forme progressive primaire
Formes bénignes peu évolutives dans 20-30% faible handicap après 15 ans d’évolution mais incertitude « Epee de Damoclès »

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6
Q

Citer les 7 types de symptômes de la SEP pas forcément tous présents et n’arrivent pas tous en même en temps.

A
  • Symptômes pouvant affecter la vue
  • Atteinte l’appareil moteur
  • Atteinte du système nerveux
  • Troubles de la parole
  • Troubles de la sensibilité
  • Troubles de l’appareil urinaire
  • Troubles digestifs
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7
Q

Décrire les symptômes pouvant affecter la vue

A
  • Nystagmus (mouvement d’oscillation involontaire du globe oculaire, codé par la perturbation de la coordination occulo-motrice)
  • Diplopie (vue double)
  • Névrite optique (inflammation du nerf optique qui peut causer perte de la vision)
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8
Q

Décrire l’atteinte de l’appareil moteur

A
  • Asthénie
  • Spasmes (contractions involontaires des muscles)
  • Ataxie (trouble de la coordination des mouvements pouvant se traduire par des troubles de la marche)
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9
Q

Décrire l’atteinte du système nerveux

A
  • Fatigue
  • Dépression
  • Troubles cognitifs
  • Troubles de l’humeur
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10
Q

Décrire les troubles digestifs

A
  • Diarrhée
  • Difficultés à avaler
  • Constipation
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11
Q

Décrire les troubles de la parole

A
  • Dysarthrie (trouble articulation, élocution)
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12
Q

Décrire les troubles de la sensibilité

A
  • Douleur
  • Paresthésie (affectant le sens du toucher comme les picotements)
  • Hypoesthésie (diminution du sens du toucher)
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13
Q

Décrire les troubles de l’appareil urinaire

A
  • Incontinence
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14
Q

Prévalence de 3 types de symptômes

A

Symptômes sensitifs (45% des cas)
Symptômes moteurs (20% des cas)
Symptômes oculaires (17% des cas)

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15
Q

Quel est le symptôme le plus rapporté ?

A

La fatigue est le symptôme le plus rapporté par les patients qui la considèrent comme le plus invalidant.

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16
Q

Diagnostic repose sur 2 types d’arguments

A
  • Cliniques et évolutifs : importance de l’interrogatoire et de la clinique.
  • Paracliniques : IRM, ponction lombaire (LCR), potentiels évoqués visuels.
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17
Q

Existe-t-il un traitement ?

A

Traitements : de fond et traitements symptomatiques. Ne permettent pas la guérison mais d’équilibrer les choses, ralentir l’évolution de la maladie.

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18
Q

Prévalence des troubles cognitifs

A
  • Prévalence : 40-70% des cas au cours de la maladie. Le plus souvent, dysfonctionnements cognitifs légers à modérés. Il existe des formes démentielles (10%).
  • Ils peuvent être observés dès le début de la maladie : 70% SEP RR diagnostic inférieur à 6 mois.
    Il existe certaines formes sévères où les troubles cognitifs sont les premiers à s’exprimer.
    Troubles cognitifs plus sévères dans les formes progressives que dans les formes rémittentes
    Corrélation avec la sévérité du handicap physique n’est pas toujours retrouvée (études divergentes).
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19
Q

Nature des troubles cognitifs (3 causes)

A
  • Ralentissement de la vitesse de traitement de l’information. Selon certains, ce ralentissement serait à l’origine des autres perturbations cognitives. Ce ralentissement est très fréquent et peut être impacté par la douleur et la fatigue.
  • Perturbations des fonctions exécutives (flexibilité mentale, initiation verbale, inhibition, abstraction, stratégies)
  • Perturbations des fonctions mnésiques (mémoire de travail, encodage et récupération en MLT)
20
Q

Avec troubles cognitifs de la SEP, qu’est-ce qui est préservé ?

A

Généralement, préservation des fonctions instrumentales : langage, praxies, gnosies. Efficience intellectuelle globale (QI) faiblement perturbée chez la majorité des patients.
Les compensations des troubles cognitifs est possible au début, mais ensuite limitée par l’étendue de l’atteinte lésionnelle et la complexité des tâches.

21
Q

Impact des troubles cognitifs sur

A

Impact des troubles cognitifs sur : qualité de vie, activités de la vie quotidienne privée ou professionnelle, autonomie, adhérence au traitement et aux programmes de rééducation. Les troubles cognitifs constituent la principale cause de la perte d’emploi, indépendamment du degré de handicap physique.

22
Q

Lien entre troubles de l’humeur et troubles cognitifs

A

Il existe une intrication des troubles cognitifs et troubles de l’humeur :
- Dépression et anxiété entrainent des troubles attentionnels, mnésiques et un ralentissement.
La première étape est de dépister et de traiter si dépression et ou anxiété afin d’améliorer aussi le fonctionnement cognitif.
Dans troubles de l’humeur, on a dépression, anxiété, euphorie neurologique,

23
Q

Par quoi est caractérisée la SEP (points communs avec d’autres maladies chroniques)

A
  • Décours (évolution) incertain
  • Déclin fonctionnel imprédictible et incomplètement contrôlé
  • Absence de thérapie curative ou réparatrice
24
Q

Quel est le symptôme psychiatrique le plus rapporté dans la SEP ?

A

Dépression

Elle peut être précoce (fréquente dès le début de la maladie).

25
Q

Prévalence de la dépression

A

Vie entière (est-ce qu’une fois dans sa vie au moins) : 42-50%
Incidence annuelle de 26%

26
Q

Quelle est la fréquence de la dépression ?

A

Forme secondairement progressive est supérieur à la forme primaire progressive qui est supérieur à la forme rémittente.

27
Q

2 explications pour la fréquence de la dépression

A
  • La charge lésionnelle IRM est plus élevée
  • L’adaptation est plus difficile dans un passage à une forme secondairement progressive.
    D’autres études montrent que la dépression est plus fréquente en cas d’atteinte encéphalique qu’en cas d’attente médullaire. On retrouve plus de dépression quand il y a atteinte du cerveau par rapport à l’atteinte de la moelle épinière.
28
Q

Régions les plus associées à la dépression ?

A

Régions fronto-temporo-pariétales.

29
Q

Hypothèses origine de la dépression ?

A

facteurs psychologiques et neurobiologiques.

30
Q

Dépression corrélée avec quoi ?

A

La dépression est corrélée avec des déficits cognitifs, notamment ralentissement de la vitesse de traitement et trouble de la mémoire de travail

31
Q

Symptôme le plus invalidant de la maladie ?

A

Fatigue rapportée par les patients dans 50-90% des cas. Un des symptômes les plus invalidants de la maladie aussi bien au début que dans les formes évoluées.
Une mauvaise qualité du sommeil et la douleur contribuent à la fatigue générale.
Certaines études ne retrouvent pas de corrélation entre dépression et fatigue bien que les patients associent fréquemment ces deux symptômes.

32
Q

Origine des douleurs dans la SEP

A

L’origine semble variée : neurogènes, spasticité (contractions musculaires), iatrogènes (liés au traitement).
Ne pas négliger car induit comportements de retrait, d’isolement, d’irritabilité, de découragement, d’angoisse, de dépression.

33
Q

A quoi est corrélée la douleur ?

A

Elle est corrélée à humeur dépressive, fatigue, baisse d’activités quotidiennes.

34
Q

Prévalence des troubles de l’anxiété dans la SEP

A

Anxiété majeure : DSM : 37% des cas
Anxiété généralisée SEP 18%
Trouble panique SEP 10%
TOC SEP 8%
Ces patients anxieux rapportent un nombre plus important de situations de stress, un faible soutien social, des tendances à l’alcoolisation et idées suicidaires.
Moins un sujet accepte d’affronter les limitations, plus il est anxieux.

35
Q

Facteurs de risque cumulatifs pour le suicide

A

Suicide : risque plus élevé que dans la population générale.
Facteurs de risque cumulatifs :
- Sexe masculin
- Précocité de SEP et forme progressive
- Période d’aggravation
- Sévérité de la dépression et supérieur si anxiété associée
- Isolement affectif et social
- Faibles revenus
- Antécédents psychiatriques et d’abus d’alcool
Selon une étude française récente, taux de suicide chez les SEP identique à celui de la population générale.

36
Q

Définition euphorie neurologique

A

Etat permanent de bien-être, de jovialité, de gaieté, de sérénité voire d’optimisme quant à l’avenir, sur mode désinhibé.
Contrastant avec l’état physique et la connaissance qu’a le patient de sa maladie.
Rare au début de la SEP, observée dans les formes évoluées.

37
Q

Associations euphorie neurologique

A

Association constante avec : des troubles cognitifs, un indice lésionnel élevé IRM et atrophie sous-cortico-frontale.

38
Q

Ne pas confondre l’euphorie neurologique avec

A
  • La phase hypomaniaque ou maniaque d’un trouble bipolaire
  • L’effet chez certains patients de psychostimulants tels que cannabis ou cocaïne
  • Le rire spasmodique
  • Le déni
  • Sourires fréquents congruents ou non à l’humeur, attitude de prestance (répression des affects tristes ou des pleurs).
39
Q

Citer les 2 perturbations émotionnelles

A
  • Rire et pleurer spasmodique

- Alexithymie

40
Q

Décrire le rire et pleurer spasmodique dans la SEP

A

Origine neurologique : 7 à 10% des cas.
SEP supérieur à 10 ans.
Relations constantes avec atteinte cognitive
Pas de relation démontrée avec état dépressif ou anxieux ou avec des antécédents psychopathologiques.

41
Q

Définition et prévalence alexithymie

A

Faible capacité d’auto-analyse (difficultés pour identifier et exprimer ses émotions).
Prévalence élevée dans la SEP : 40%

42
Q

Présence de l’alexithymie en lien avec

A

La présence de l’alexithymie a été mise en lien avec un dysfonctionnement interhémisphérique et aussi lien avec la substance blanche du corps calleux à l’IRM.

43
Q

Quelles sont les difficultés rencontrées dans l’alexithymie ?

A

Difficultés en théorie de l’esprit, reconnaissance émotions faciles.
Les facteurs « difficultés à identifier les émotions » et « à communiquer les émotions » joueraient un rôle dans le développement de la dépression.
Ils entraineraient aussi une attention focalisée sur le corps (par ex, être attentif aux sensations corporelles) et l’amplification de sensations telle que la fatigue.

44
Q

Pourquoi est-il important de dépister et traiter les troubles cognitifs et émotionnels ? (différents impacts)

A
  • Impact important sur le maintien au travail et pour l’autonomie des sujets.
  • Impact sur la qualité de vie et l’estime de soi.
  • Impact sur les relations avec la famille (apporter de l’information adaptée)
  • Important d’évaluer en parallèle aux troubles cognitifs, la dépression et anxiété qui sont des facteurs aggravants.
45
Q

Comment prendre en charge les troubles cognitifs (neuropsychologiques) ?

A
  • Ateliers de rééducation neuropsychologique
  • Mise en place de programmes ciblés avec un niveau d’évolution de la SEP.
    Ce qui va permettre aux patients d’avoir une meilleure connaissance des troubles et d’appréhender les moyens de les combattre, confiance en soi.