S6 - Sous-champ 4 : Ant. culturelle 2/3, la méthode Flashcards

1
Q

Que comprend l’enquête de terrain ?

A

L’enquête de terrain comporte essentiellement

1) observation (verbal et non verbal)
2) observation participante (méthode de familiarisation particulière (participant observation, B. Malinowski) (cf. focus, point suivant)
3) entretiens (cf. diapositive suivante)
4) questionnaires (pt de vue quantitatif)
5) objets et documents matériels (ethnobotanique, tissages ou poteries pour ceux qui étudient la culture matérielle…)
6) recherches dans les archives (ex: coloniales ou de missions chrétiennes)
7) et… des données en ligne: big data (quantitatif) + enquêtes menées sur la vie numérique des communautés étudiées (qualitatif)

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2
Q

Quelles sont les 3 étapes de l’approche scientifique en anthropologie ?

A

1) observer (étape 2 [techniques]…)
2) décrire (étape 3 [analyse] …)
3) interpréter (étape 3 et 4 [publication])

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3
Q

Qu’est-ce qu’une monographie ?

A

(description d’une seule communauté [d’une seule pratique de cette communauté] sous tous ses angles: écologique, démographique, social, politique, économique, parenté, rituel, religion, esthétique…)

Tendance récente: refus de la monographie: les communautés ne sont ni homogènes, stables, ni anhistoriques (cf le débat sur les dérives du concept de culture/civilisation la semaine dernière) => ciblage d’une thématique ultra-précise (mais perte de vue du point de vue général??)

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4
Q

Qui est Malinowski ?

A

Malinowski (1884-1942, terrain pdt 1re guerre mondiale) anthropologue : pratique l’observation participante

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5
Q

Qu’est-ce que l’observation participante ?

A

• Méthode d’observation où le chercheur prend une part active aux activités quotidiennes et non quotidiennes (rituels, p ex), aux interactions et événements auxquels sont mêlés les gens que l’on étudie, comme

  • moyen d’apprentissage sur les aspects à la fois explicites et tacites de leur culture
  • et d’intégration : familiarité (intimité?) + tenter de faire oublier aux gens sur place que nous sommes là afin d’accéder à des représentations d’eux-mêmes spontanées (notamment conflits internes) + compréhension de l’Autre au-delà des stéréotypes et de l’ethnocentrisme => relativisme culturel
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6
Q

Pourquoi les discours (interviews) des locaux ne suffisent pas à dresser le portrait de leur société ?

A

Ils sont incapables de révéler la nature des structures sociales ou des schèmes culturels abstraits (cf. Géraud, p. 27) ; ou alors ils nous racontent parfois des bonimenteries, ou répondent sans trop savoir!

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7
Q

Qu’est-ce qui est paradoxal dans l’observation participante ?

A

à la fois « observation » (donc distante) et « participante » (donc implication, qui comporte souvent une implication émotionnelle…)

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8
Q

Quel est le but de l’observation participante ?

A

atteindre une compréhension holiste des phénomènes observés = « saisir le point de vue de l’indigène, ses rapports avec la vie, de comprendre sa vision de son monde » (Malinowski) (cf Géraud p. 27)
« pénétrer les modes de pensée autres » (Géraud, p. 32)

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9
Q

Quels sont les 4 paramètres que comporte l’observation participante ?

A
  1. Intégration/ adaptation / intimité:
    • Nécessité d’une enquête très approfondie: vivre le plus près possible des gens que l’on étudie + sur le long terme (= partage du temps)
    • Vivre comme un des leurs (« faire comme les Romains à Rome ») : activités, attitudes, en fonction de son profil (âge, sexe, présence ou non d’une famille)
    • Malinowski : essayer de faire oublier aux Autres qu’on est des étrangers (« mais qu’est-ce que tu fais là? »)
  2. trivialité relative du travail de l’anthropologue. Focus sur la vie quotidienne
    • Focus : vie quotidienne, détails « insignifiants », listes archivistiques à n’en plus finir… mais en fait détails remplis de significations !
  3. Exhaustivité de l’observation
    • observer tout en étant intégré à la vie, aux activités, à la pensée locale.
    • Tout noter, les fameux « carnets de terrain »: examen minutieux des pratiques, objets, discours, dates, lieux…
    • On ne saisit pas « tout » tout de suite => profondeur du regard où les choses s’éclairent petit à petit
    • Attention tournée vers le « quotidien », les petites choses qui éclairent le « tout »
    • Mais aussi: ordinateur, photo, vidéo, enregistreur, cartographie, statistiques,…: les « données brutes de terrain »
  4. adoption d’une posture réflexive constante de la part de l’anthropologue:
    • (aidée par la tenue d’un journal de bord)
    • Conscience constante, auto-évaluation constante, sorte d’itération permanente entre « être là, avec eux », et revenir à un « quant-à-soi » et évaluer ce qui se passe.
    • Essayer de cerner sa propre contribution, influence, impact local, états d’âme et de santé (nostalgie du confort de la maison  ?), construction des rapports intersubjectifs, et pertinence des résultats de recherche… (cf mon texte)
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10
Q

Nommez quelques défis auxquels font face les anthropologues.

A

1) défis personnels
*santé: altitude, froid, chaleur, animaux… manque de confort, nourriture, maladies, hygiène…
*émotionnel: décalage entre les valeurs locales et celles de l’anthr. (violence, silence…)
rejet relatif : notre présence est tj interprétée à travers le filtre local des événements politiques mondiaux:
- colonialisme (être blanc en Afrique), suspicion d’espionnage (CIA en Am. centrale; espionnage français en Afrique), ou de piraterie commerciale (mines)
=> solitude relative, nostalgie (famille…) (« observateur vulnérable »)

2) défis pratiques
* financement => impose pfs de recadrer ses objectifs
* moyens économiques: terrains en Asie dans des communautés plus riches que nous
* contraintes géographiques (cols bloqués par la neige,..)

3) Défis méthodologiques
* Etudier le très proche (Limoilou) lorsqu’on a le nez dessus => techniques de distanciation

4) Complexité des enjeux locaux; activisme?
* communautés locales en détresse, parfois en voie d’extinction
* texte de Giafferi, lect. facult., très provocant!:
1) que cache l’éloge de la différence culturelle de l’autre???
2) peut-on décemment interroger les gens à propos de leur « culture » quand ils n’attendent de vous qu’une réponse à des problèmes matériels ? (p. 3)

=> L’entreprise ethnographique est TOUJOURS un rapport POLITIQUE (certes, riche humainement, mais toujours enraciné sur un rapport de forces qui dépasse les interlocuteurs

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