Rousseau Flashcards
Quelles sont les caractéristiques des Lumières ?
- On célèbre la raison humaine comme la «suprême faculté de l’homme».
- C’est la raison qui permet à l’homme de développer son jugement critique. Valorisation de la raison qui permet l’autonomie intellectuelle.
Tolérance religieuse (lutte contre «la superstition, le dogme, le fanatisme.»
Déisme: croyance en l’existence de Dieu, mais on n’a pas besoin des dogmes ou de la religion institutionnalisée pour entrer en contact avec lui, on peut y avoir accès par la pureté du cœur.
Remise en question des monarchies absolues. (Contrat social de Rousseau: liberté, égalité, bien commun)
Naturalisme philosophique: c’est la nature qui donne les critères du bien et du mal pour régir les conduites humaines.
Critique du rationalisme cartésien vu comme un excès.
«On a foi dans les capacités de la raison, mais cette dernière doit être assistée et validée par l’expérience.» (p.84)
À quoi sert l’encyclopédie ?
On désire y répertorier et y analyser toutes les connaissances de l’époque, prévoir les progrès que connaîtra l’esprit humain, dissiper les préjugés, critiquer les institutions établies et diffuser les idéaux des Lumières.
Rousseau et le XVIIIe siècle
Rousseau ne partage pas l’avis des philosophes des Lumières au sujet du progrès.
Il croit que, plutôt que d’améliorer les mœurs, le progrès proposé par les Lumières les a dégradées.
Quel est l’état de nature que les autres philosophes présentent que Rousseau rejette
Hobbes: état primitif de guerre perpétuelle.
Locke: état où l’homme est bon et naturellement prédisposé à la sociabilité. Il vit en paix avec ses semblables.
Hypothèse de recherche concernant l’état de nature chez Rousseau
Rousseau part donc d’une hypothèse de recherche et imagine une situation hypothétique qui nous permettrait de dépouiller l’homme du 18e de tous les artifices qui lui viennent de la société, afin que nous puissions déterminer ce qui est réellement naturel chez lui. Il en arrive au constat que «l’homme naturel» était libre et sensible et qu’il s’est asservi et a développé sa rationalité lorsqu’il s’est civilisé.
Portrait de l’homme à l’état de nature :
L’homme naturel de Rousseau serait celui «tel que l’a formé la Nature». Il dresse un portrait de la nature humaine pure.
Cet homme représente la nature humaine avant qu’elle n’ait été transformée par la civilisation.
Cet homme naturel ou originaire est «solitaire et non sociable» et ne vit pas avec ses semblables. Il n’a ni famille, ni relation avec autrui, sa raison est peu développée et il n’utilise pas de langage élaboré.
C’est un être oisif et paresseux. Il a des besoins simples qu’il arrive facilement à combler lui-même.
Il n’est ni bon ni méchant, car il ne connaît pas encore ces notions morales.
Caractéristique fondamentale de l’état de nature : la liberté
Pour Rousseau, l’homme, contrairement aux autres animaux, possède le pouvoir de choisir, d’accepter ou de refuser ce que son instinct lui commande.
Il a conscience de cette liberté.
Pour Rousseau, c’est la liberté qui distingue l’homme de l’animal.
La liberté face à l’instinct est ce qui définit de façon fondamentale l’homme naturel.
Caractéristique fondamentale de l’état de nature : la perfectibilité
L’homme naturel, en étant libre, peut se transformer et changer son comportement: il peut se perfectionner.
Attention: la perfectibilité chez Rousseau n’a pas qu’un sens mélioratif. L’homme peut aussi changer pour le pire, se détériorer. C’est ce qui s’est produit dans l’état de société.
C’est «la faculté qui, à l’aide de circonstances, développe successivement toutes les autres, et réside parmi nous tant dans l’espèce que dans l’individu». (Jean-Jacques Rousseau, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, GF, p.79)
L’homme s’inscrit dans une histoire. Il change son comportement en fonction de ce qui lui arrive.
Il peut développer de bons ou mauvais comportements.
Deux sentiments naturels (description)
L’amour de soi :
Dans la seconde partie du Discours, Rousseau écrit: «Le premier sentiment de l’homme fut celui de son existence, son premier soin celui de sa conservation.» (Ibid. p.109)
L’amour de soi est un élan naturel qui pousse l’homme à la conservation de lui-même à travers ses besoins simples (manger, dormir, se reproduire).
C’est un instinct de conservation. Il prend soin de lui. Il ne se laissera pas mourir.
La pitié :C’est un sentiment naturel qui vient avant la réflexion, il n’a donc pas de connotation morale.
C’est «une répugnance naturelle à voir périr ou souffrir tout être sensible et principalement (ses) semblables.» (Rousseau, second Discours, cité par Cuerrier, p.90)
Cette pitié est une sorte de compassion, où l’homme est touché par le malheur des autres.
Elle tempère l’amour de soi.
La première forme d’association humaine
1) Première forme: les besoins passagers
L’idée de Rousseau, c’est que ce sont probablement des cataclysmes naturels qui ont forcé les individus, étant alors incapables d’y faire face seuls, à se regrouper.
Ainsi, il y eut d’abord des besoins pressants et passagers qui ont forcé les individus à demander temporairement de l’aide aux autres.
La deuxième forme d’association humaine
2) La formation des familles.
L’époque des cabanes.
Pour Rousseau, la famille est le premier modèle de société humaine. Les individus sont maintenus par un attachement réciproque et restent ensemble volontairement.
Distinction des tâches selon les sexes.
On commence à s’habituer à l’usage de commodités dont il sera difficile de se passer. («Ce fut là le premier joug…»
La troisième forme d’association humaine
3) La sédentarisation des familles différentes en un même lieu
En s’assemblant, les gens ont commencé à se comparer.
L’amour de soi s’est transformé en amour-propre.
L’amour propre est un sentiment relatif qui porte chacun à s’occuper plus de lui que des autres. Vanité, ambition, fausseté.
La quatrième forme d’association humaine
4) Agriculture et métallurgie
Division du travail. Les uns fabriquent les outils utilisés par les autres. Tout le monde devient dépendant de son voisin.
Les inégalités de nature firent naître d’autres types d’inégalités. Certains produisent plus que les autres. Ceux qui devinrent plus riches abusèrent des plus pauvres et faibles.
L’établissement de la propriété, de lois et de privilèges se fit au profit des plus riches.
«La société politique étant basée sur la puissance et la réputation, Rousseau conclut que l’état de société s’inscrit désormais dans le paraître.» (Cuerrier, p. 94)
Être ou paraître
L’état de société (paraître), nous venons de le voir, a corrompu la nature intime de la personne (Être).
À l’état de nature, l’homme était dans sa vérité intérieure, dans son être.
À l’état de société, l’homme fait semblant de posséder les qualités qui attirent l’attention et qui sont reconnues pour avoir de la valeur.
On fait semblant. Le paraître, c’est dissimuler qui nous sommes vraiment.
Contrat social pour se rapprocher du bien etre et de la liberté de l’homme
Ce contrat, librement établi entre les hommes, permettrait d’éradiquer l’inégalité, la dépendance et la violence des sociétés humaines.
C’est seulement dans une société démocratique que l’homme peut véritablement être libre et l’égal de son semblable. La démocratie, pour Rousseau, doit cependant être directe. Le peuple doit exprimer sa pensée en personne. Il doit arriver à exprimer la volonté générale (qui n’est pas la somme des volontés individuelles, c’est au contraire le renoncement à sa volonté individuelle et à la défense de nos intérêts égoïstes) qui est orientée vers le bien commun.
Le peuple, en décidant de ses propres lois, redevient libre. La liberté s’exprimerait donc par l’obéissance à nos propres lois, lois issues de la volonté générale.
L’homme devient, par le contrat social, un citoyen, membre d’une société où règne la loi, garantissant la liberté et l’égalité de tous les individus. Ce contrat permet de concilier les avantages de l’état de nature avec ceux de la société.
Les idées politiques de Rousseau ont fortement inspiré la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen proclamée à la suite la Révolution française de 1789.