Freud Flashcards
Freud et la naissance de la psychanalyse
La psychanalyse, qu’est-ce que cette méthode thérapeutique?
«Il s’agit d’une sorte de cure par la parole, où le patient parle librement de tout ce qu’il pense et où le thérapeute l’aide à analyser et à interpréter les indices de son inconscient.» (p.188)
Cette méthode est utilisée par Freud pour soigner des névroses (patient conscient de ses troubles) comme l’hystérie.
L’hystérie est un trouble découlant d’un conflit psychique interne, qui se manifeste par des symptômes physiques sans que le corps ne soit malade sur le plan physiologique.
Au début, les idées de Freud sur ces nouvelles techniques thérapeutiques ne sont pas très bien reçues dans les milieux scientifiques et la société bourgeoise du XIXe siècle.
Freud soutient alors l’importance de l’influence de l’inconscient, de la sexualité et des traumatismes vécus dans l’enfance sur le comportement.
L’idée de Freud est de supposer qu’il y a des perturbations psychiques inconscientes qui causent des malaises au patient.
La psychanalyse cherche à identifier les causes perturbatrices qui seraient responsables des troubles mentaux (angoisses, phobies, obsessions) qui sont souvent accompagnés de symptômes physiques graves. Elle permettrait à l’individu d’avoir conscience des conflits psychiques inconscients, de les résoudre pour finalement s’en libérer.
Première technique développée par Freud
1) Association libre: On laisse le patient s’exprimer sur tout ce qui lui vient à l’esprit (idées, pensées, souvenirs, etc.)
Le patient doit cependant surmonter ses résistances (tout ce qui s’oppose à un accès à l’inconscient.
À cause des résistances qui peuvent parfois entraver le travail de libération, Freud a également recours à une deuxième technique:
Deuxième technique développée par Freud
2) L’analyse des rêves: cette technique cherche à dévoiler ce qui se cache de façon plus ou moins cryptée dans les rêves. Le rêve exprime des tendances ou désirs inconscients qui sont réprimés à l’état conscient.
Pour Freud, le rêve est «la voix royale» pour atteindre l’inconscient.
Science ou philosophie ?
Les idées de Freud ont été et sont encore critiquées. Même s’il voit son travail comme étant scientifique, dans les faits, ses techniques reposent plus sur des observations et des interprétations.
On est ainsi plus proche d’une théorie philosophique que d’une réelle théorie scientifique.
Il faut cependant admettre que la présentation de Freud est différente et modifie considérablement la représentation qu’on se fait de l’être humain.
Alors que la tradition philosophique a souvent considéré l’être humain comme un être libre et maître de ses actions et de lui-même, Freud propose l’hypothèse que l’être humain serait déterminé par des forces insoupçonnées et enfouies dans son inconscient. L’homme serait alors régi par son inconscient.
Les 3 niveaux psychiques de la théorie de l’inconscient (première topique freudienne)
A) L’inconscient
B) Le préconscient
C) Le conscient
C’est cependant l’inconscient qui domine.
L’inconscient
Couche profonde du psychisme qui échappe à notre conscience.
Pour Freud, l’inconscient représente l’essentiel de la vie psychique et contient les désirs et idées inavouables de l’être humain. Il n’y aurait qu’une faible partie de l’activité psychique qui serait consciente. La vie psychique inconsciente détermine notre comportement et est animée par les pulsions (poussées psychiques qui viennent du corps).
2 types de pulsions
1) Pulsion de vie (Éros): Ce sont les pulsions d’autoconservation biologique (conservation de soi, reproduction de l’espèce) et de la sexualité.
Pour Freud, les pulsions sexuelles sont la principale force motivant l’être humain. Elles se manifestent très tôt après la naissance. (Dans ce cas, cependant, elles ne sont pas nécessairement génitales, elles englobent tout ce qui procure du plaisir à l’enfant.)
Éros est donc une pulsion d’amour qui cherche la création de liens et la poursuite de la vie.
La libido est l’énergie par laquelle s’expriment les pulsions de vie. Cette énergie est responsable de la conservation de soi et de l’espèce.
2) Pulsion de mort (Thanatos): «Cette pulsion vise l’anéantissement de tout ce qui vit.» (p.193) Elle «est constituée de pulsions agressives ou destructrices.» (p.193)
Pour Freud, la nature humaine n’est pas que bonté et amour, elle contient aussi une force dirigée vers la mort.
Elle pourrait, par exemple, s’exprimer dans le suicide de l’individu ou dans les guerres.
Au début de l’existence, ces deux forces se neutralisent, mais avec le développement, elles finissent par former la personnalité de l’individu.
Le refoulement
Le refoulement est «un mécanisme de défense qui repousse dans l’inconscient(…) les tendances ou les désirs sexuels et agressifs non acceptés par le milieu familial et social.» (p.194)
Le refoulement est un mécanisme inconscient et automatique face aux pulsions menaçantes.
La conscience chasse ce qui est jugé incorrect, mais la pulsion refoulée continue d’influencer quand même le comportement de l’individu.
Le préconscient
Il représente les phénomènes psychiques absents de l’esprit, mais qui peuvent assez facilement être ramenés à la conscience par le langage. La mémoire peut aussi donner accès au préconscient, mais pas à l’inconscient.
Le conscient
Le conscient représente une toute petite partie de l’appareil psychique comparativement à l’inconscient. Il représente l’ensemble des phénomènes psychiques qui sont immédiatement présents à l’esprit de l’individu.
Il est en relation avec le monde extérieur et est responsable de la perception et de la motricité.
seconde topique freudienne : théorie dynamique de la personnalité (3 parties)
Le Ça
Le Moi
Le Sur-Moi
Le Ça
C’est le psychisme à l’état naturel, avant le contrôle de la culture.
C’est le noyau de notre être, la base primitive et inconsciente du psychisme.
Le psychisme du nouveau-né n’est constitué que du ÇA. Le Ça veut tout, tout de suite, il ne sait pas attendre.
Ex: Le bébé qui pleure parce qu’il a faim.
Il est seulement en contact avec l’univers interne (pulsions, passions) et ignore qu’il existe une réalité extérieure.
Il n’obéit qu’à un seul principe, celui du plaisir. Dans le Ça, il n’y a ni contradiction, ni loi, ni morale, ni temps. (C’est l’impulsivité pure).
Le Ça correspondrait à une force qui nous pousse à satisfaire nos désirs dans l’immédiat et de façon égoïste, sans se soucier des conséquences.
Le Ça est le réservoir de ce qui est refoulé.
Tout ce qui est refoulé exerce une pression sur le conscient, il faut donc une force pour le maintenir refoulé.
Le Moi
Le Moi s’est développé à partir du Ça, sous l’influence et la persistance du monde extérieur, de la réalité.
Le Moi est en partie conscient.
Son rôle est d’adapter l’individu à la réalité. Il remplace le principe de plaisir dominant du Ça par le principe de réalité, qui est plus propice à assurer la survie de l’individu et sa sécurité.
Dans la vie de tous les jours, on fonctionne avec le Moi. Son rôle est de concilier les différentes exigences du Ça, du Sur-Moi et du monde extérieur. Il ne peut remplir cette fonction qu’en exerçant sa capacité de mémoire, de jugement et de décision.
Le Sur-Moi
Il représente les exigences de la société.
Il est partiellement inconscient et joue le rôle d’une instance critique. Il observe, il interdit.
C’est la police du psychisme. C’est de là que viennent nos sentiments de culpabilité. Il est la conscience morale de l’individu.
Le Sur-Moi est le produit de l’éducation. Les parents, par exemple, forment le Sur-Moi de l’enfant en disant de ne pas faire ceci ou cela.
Il est le résultat de l’intériorisation des interdits des parents, des éducateurs, de l’autorité, etc.
Il représente un idéal à atteindre et répond au principe de perfection.
Pour Freud, le Sur-Moi naîtrait à partir du refoulement du complexe d’Œdipe (3 à 6 ans).