Questions DIB Flashcards
Qu’est ce qu’un récepteur?
C’est un point de contact entre le tissu et l’extrémité de la fibre nerveuse ou des fibres neurosensorielles. Les récepteurs se trouvent au niveau de la peau, des muscles, des intestins, des articulations et ils captent toutes les informations douloureuses ou non douloureuses.
Définir la douleur:
Elle constitue une expérience sensorielle désagréable, distincte des autres modalités sensorielles, comme le tact, le chaud, et le froid. Elle est mise en jeu par des stimulations nociceptives chez les sujets normaux, et représente souvent un symptôme fondamental dans de nombreuses maladies. Elle résulte généralement de la lésion tissulaire ou cellulaire et a pour but d’éviter qu’elle ne s’étende.
Il existe plusieurs modalités sensorielles, lesquelles?
Sensibilité profonde : tact fin ou épicritique, vibration (pallesthésie), proprioception.
Sensibilité superficielle : tact grossier ou protopathique, température (chaud/froid) et douleur.
Différence souffrance/douleur:
La douleur correspond à l’interprétation consciente de variations physiques ou chimiques nocives, naturelles ou pathologiques intéressant la peau ou l’intérieur de l’organisme. Elle dépend l’intensité du stimulus, quelle que soit la durée de celui-ci. Elle ne focalise pas toute la pensée du sujet sauf dans la douleur chronique.
La souffrance, au contraire, correspond à l’interprétation consciente des variations physiques ou chimiques qui ne sont pas obligatoirement douloureuses. Elle résulte de la persistance et de la continuité du stimulus. Elle provoque l’anxiété et l’émotion : elle s’impose au sujet, l’envahit tout entier et modifie totalement sa manière d’être vis-à-vis du monde extérieur. Lors d’une maladie grave, le malade perd tout (famille, travail…).
En bref :
- La souffrance peut être ressentie sans la douleur : on souffre de la faim, soif.
- On peut ressentir une souffrance purement morale, de même la douleur n’implique pas forcément la souffrance.
- La douleur peut être localisée, mesurée, testées en revanche la souffrance ne peut pas être mesurée.
Comment caractérise-t-on une stimulation sensorielle?
Constitue le support neurologique, ses trois caractéristiques sont :
- Localisation (siège anatomique)
- Nature (piqure, brulure)
- Intérêt (protectrice ou néfaste)
Elle peut être modulée par des composantes psychoaffectives
La douleur joue-t-elle un rôle protecteur? Argumenter avec des exemples.
Le caractère adaptatif de la douleur est particulièrement évident lors de l’application des stimuli nocifs naturels physiques ou chimiques. L’expérience courante nous enseigne que les stimuli qui font mal, provoquent soit l’évitement du stimulus dangereux, soit l’immobilisation de la zone blessée ou inflammée. La douleur joue un rôle protecteur notamment dans la douleur aigue, le signal d’alarme renseigne l’organisme et il est transitoire. Signes généraux : Asthénie, Amaigrissement, Anorexie, Fatigue, Fièvre, Douleur.
Décrire les groupes de fibres:
Les fibres sensibles à la douleur sont les fibres A delta et C :
- A delta = légèrement myélinisées, douleur rapide et à type de piqûre
- C = non myélinisées, diamètre faible, douleur plus tardive et à type de brûlure, conduction lente Elles apportent les informations au cerveau (afférentes). Les fibres A delta seraient responsables de la douleur rapide, immédiate, bien localisée à type de piqûre alors que l’activation des fibres C induirait la douleur tardive, plus diffuse mais à type de brûlure.
Par opposition à ces fibres, il existe des fibres A alpha béta, de gros diamètre avec conduction rapide, et ayant un rôle important de diminution de message nociceptif.
Citer différents exemples qui permettent aux malades d’adopter une position antalgique:
- L’angine de poitrine : elle apparait à l’exercice musculaire, oblige le malade à arrêter son activité sportive dans le but de protéger son cœur ischémique des conséquences fatales.
- La douleur osseuse causée par une fracture : le sujet va éviter de mobiliser le segment correspondant de son corps et va spontanément avoir recours à une position antalgique. Ceci favorisera la consolidation dans certaines affections.
- Les sciatalgies par hernie discale, ou encore lumbago : les patients éviteront d’effectuer une flexion du tronc et préféreront s’accroupir pour ramasser un objet à terre. Ces modifications de posture évitent l’aggravation de la compression rachidienne. On peut donc retrouver ce caractère nociceptif de la douleur en pathologie.
Au niveau de la peau on décrit les mécanos-nocicepteurs A delta, comment sont-ils stimulés?
Ces mécano-nocicepteurs sont activés lors de stimuli intenses de nature mécanique à type de piqûre, coupure, pincement. Ils sont à l’origine de douleur brève, intense et localisée. Ils sont liés aux fibres A delta de moyen calibre, et ils sont surtout situés au niveau de la peau.
L’indifférence congénitale, de quoi s’agit-il?
Mutation génétique qui touche les canaux sodiques. Si le sodium ne pénètre pas dans la cellule = pas d’influx nerveux douloureux Les patients souffrant d’indifférence congénitale ne ressentent aucune douleur et ils n’ont donc pas d’aversion pour ces stimuli. Ils présentent :
o une insensibilité à la douleur,
o une indifférence à la douleur qui fait que le sujet adopte des postures non physiologiques, ce qui provoque une inflammation, ou encore de garder trop longtemps la même position ce qui peut provoquer l’inflammation du genou, de la hanche ou des articulations vertébrales.
o Une perte de la notion du signal d’alarme Exemple : chez l’enfant brûlures, coupures, fractures multiples et répétées ; la sensibilité viscérale est également affectée (mort accidentelle fréquente en cas de péritonite), également lors de l’accumulation de traumatismes cutanés ou osseux de grande étendue.
A quel moment peut-on dire que la douleur est un signal d’alarme?
Elle permet de prendre conscience des stimuli qui menacent l’intégrité corporelle et d’adopter un comportement tel que les lésions soient réduites au minimum et que la guérison soit facilitée. Ainsi elle permet de protéger l’intégrité de l’organisme La douleur aigue est un signal d’alarme d’un dommage tissulaire, cellulaire, d’une sensation douloureuse et est le fait d’un stimulus nociceptif actuel ou encore récent. Ainsi lors de douleur aigue, le corps envoie une information nociceptive conscientisée donnant ce signal d’alarme.
La douleur peut provoquer des réactions végétatives, les décrire:
o Malaise vagal
o Sudation
o Mydriase
o Palpitations
o Vasodilatation
o Augmentation de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle = notion mesurable.
La douleur intense peut provoquer une syncope par effondrement de la PA. La douleur peut induire une diminution du débit sanguin. Sur un rein déjà défaillant ce défaut d’élimination peut entrainer des lésions irrémédiables. Il ressort que la douleur est dans ce cas-là néfaste, dans les cas où l’évitement des stimuli n’est pas possible, lors des lésions accidentelles ou pathologiques déjà constituées.
Pourquoi la protection assurée par la douleur est imparfaite, donner des exemples:
Dans la douleur chronique, elle n’est plus un signal d’alarme mais un syndrome à part entier.
o L’inhalation de certains gaz toxiques comme l’oxyde de carbone ou le manque d’oxygène dans l’air inhalé, conduisent à l’asphyxie sans qu’aucune douleur ne soit ressentie.
o L’exposition à des intensités dangereuses et même mortelles de rayons X, d’UV ou de rayons radioactifs n’est pas douloureuse, dans ce cas-là la douleur n’apparait qu’après qu’une période de latence. Un exemple courant est le coup de soleil par les UV solaires.
Pourquoi les fibres A delta C sont considérées comme des fibres nociceptives?
Ce sont elles les plus sensibles à la douleur, celles qui captent les informations douloureuses et véhiculent le message douloureux.
Qu’est ce que le phénomène de double douleur?
Il existe deux voies de conduction de la douleur, d’abord via les fibres A delta (faiblement myélinisées), puis via les fibres C (amyélinisées) :
La première sensation douloureuse sera conduite via les fibres A delta, conduction rapide, à type de piqûre et vive.
Alors que la seconde sensation douloureuse sera conduite par les fibres C, sensation diffuse et lente.
Quels sont les différents éléments nerveux nécessaires pour former une ou deux voies de la douleur?
Les voies de la douleur s’intègrent dans le schéma général d’un arc réflexe constitué des éléments suivants : o Récepteurs o Voies afférentes o Centres o Voies efférentes o Effecteurs.
La première voie = autoroute car récepteurs au départ fibres afférente A delta C qui va vers une voie spinothalamique avec une synapse au niveau de la corne dorsale de la ME. Les informations sont transmises au thalamus latéral. Donc deux synapses = corne dorsale et thalamus latéral.
Deuxième voie = moins rapide car plus de synapses, on passe par le système médian car suit le même chemin mais passe plutôt à la protubérance annulaire. Thalamus médian = troisième synapse.
Quels sont les différentes modalités des récepteurs qui captent la douleur?
Les différentes modalités de nocicepteurs sont : mécanique, chimique, et thermique.
Les fibres A delta C ont été bien identifiées au niveau des articulations, citer leurs localisations:
Capsule, os, amas graisseux, ligaments, muscles, mais jamais dans le cartilage (C’est l’inflammation du phénomène arthrosique qui génère la douleur →péri-lésionnel).
Les récepteurs dits “silencieux”, décrire leur localisation et mode d’activation:
C’est au niveau des articulations que les récepteurs dits silencieux ou sommeillant (sleeping) ont été décrits en premier, dont le seuil d’activation est très élevé. Ces récepteurs ne sont pas activés par les stimulations mécaniques mêmes très intenses dans les conditions normales, mais ils deviennent particulièrement actifs dans le cas d’inflammation articulaire aigüe ou chronique : ils présentent une activité spontanée, lors de l’application des stimulations mécaniques avec un seuil d’activation bas.
Définition d’un nocicepteur:
Il est généralement admis qu’il n’y a pas de structures spécifiques histologiquement bien individualisées pouvant être qualifiées de récepteurs nociceptifs et que le message nociceptif résulte de la mise en jeu des terminaisons libres amyéliniques constituant des arborisations plexiformes dans les tissus cutanés, musculaires, articulaires, ainsi que dans les parois des viscères. C’est grâce à ces terminaisons libres que l’information nociceptive parvient.
Quelles sont les fibres nerveuses nociceptives qu’on rencontre au niveau du cerveau?
Il n’y en a pas, il est insensible, en revanche les méninges et les vaisseaux intracrâniens sont entourés d’un dense plexus constitués par des fibres à terminaisons libres appartenant pour l’essentiel au système trigéminal et à moindre degré au SNV.