Psychose Flashcards
Quels sont les critères diagnostics du trouble délirant?
A. Présence d’au moins une idée délirante pendant au moins 1 mois
B. Le critère A de la schizophrénie n’a jamais été rempli (si des hallucinations sont présentes, elles ne sont pas dominantes et sont en rapport avec le thème du délire)
C. En dehors de l’impact de l’idée délirante ou de ses ramifications, il n’y a pas d’altération marquée du fonctionnement ni de singularité ou de bizzareries manifestes du comportement
D. Si des épisodes maniaques ou dépressifs caractérisés sont survenus concomitamment, ils ont été de durée brève comparativement à la durée globale de la période délirante
E. La perturbation n’est pas due aux effets physiologiques d’une substance ou d’une autre affection médicale et elle n’est pas mieux expliquée par un autre trouble mental (obsession d’une dysmorphie corporelle ou TOC)
Nommer et définir les types de délires.
- Érotomanique: le sujet pense qu’une personne est amoureuse de lui
- Grandiose: avoir une mission, avoir été désigné pour ses talents extraordinaires, convaincu d’avoir une compréhension profonde des choses, d’avoir découvert ce que personne n’a jamais découvert
- Jalousie: pense que l’être aimé est infidèle
- Persécution (le + fréquent): être la cible d’un complot gouvernemental, espionnage, FBI/CIA, escroquerie, empoisonnement
- Somatique: fonctions ou sensations corporelles (ex: cerveau qui brûle, des insectes dans le corps, …)
- Nihiliste: idées de mort (se sentir mort, organes pourrissent)
- Religieux: implication d’une spiritualité
- Idées de référence: faire des liens bizarres entre des événements anodins
Quels sont les critères d’un trouble psychotique bref?
A. Présence d’un ou plusieurs des symptômes suivants. Au moins l’un des symptômes 1, 2 ou 3 doit être présent:
1. Idées délirantes
2. Hallucinations
3. Discours désorganisé
4. Comportement grossièrement désorganisé ou catatonique
B. Au cours d’un épisode, la perturbation persiste au moins 1 jour mais moins d’un mois, avec retour complet au niveau du fonctionnement pré-morbide
C. La perturbation n’est pas mieux expliquée par un trouble dépressif caractérisé ou bipolaire avec caractéristiques psychotiques, un autre trouble psychotique (ex: schizophrénie, catatonie) ou les effets physiologiques d’une substance ou d’une autre affection médicale
Quelles sont les spécifications d’un trouble psychotique bref?
- Avec facteurs de stress marquée (psychose réactionnelle brève)
- Sans facteur de stress identifiable
- Avec début lors du post-partum
- Avec catatonie
Quels sont les critères diagnostics d’un trouble schizophréniforme?
A. Au moins 2 des symptômes suivants sont présents (dont 1, 2 ou 3), chacun pendant une proportion significative de temps durant une période d’au moins 1 mois (ou moins quand ils répondent favorablement au traitement):
1. Idées délirantes
2. Hallucinations
3. Discours désorganisé
4. Comportement grossièrement désorganisé ou catatonique
5. Symptômes négatifs (ex: diminution de l’expression émotionnelle)
B. Un épisode du trouble dure au moins 1 mois, mais moins de 6 mois
–> À partir de 6 mois, le Dx change pour schizophrénie même si seulement des symptômes résiduels sont présents
C. Un trouble schizo-affectif et un trouble dépressif ou bipolaire avec caractéristiques psychotiques ont été éliminés
–> Parce qu’aucun épisode dépressif caractérisé ou maniaque n’a été présent conjointement avec les symptômes de la phase active
–> Parce que si des épisodes thymiques ont été présents pendant les symptômes de la phase active, leur durée totale a été brève par rapport à la durée des périodes actives et résiduelles de la maladie elle-même
D. La perturbation n’est pas due aux effets physiologiques d’une substance ou à une autre affection médicale
Quels sont les critères diagnostics de la schizophrénie?
A. Au moins 2 des symptômes suivants sont présents (dont 1, 2 ou 3), chacun pendant une proportion significative du temps durant une période d’au moins 1 mois (ou moins quand ils répondent favorablement au traitement):
1. Idées délirantes
2. Hallucinations
3. Discours désorganisé
4. Comportement grossièrement désorganisé ou catatonique
5. Symptômes négatifs (ex: diminution de l’expression émotionnelle)
B. Fonctionnement social/des activités significativement diminué dans au moins 1 domaines majeurs du fonctionnement (travail, relations interpersonnelles, soins personnels) par rapport au niveau avant l’atteinte
C. Des signes continus du trouble persistent au moins 6 mois
–> Les symptômes de la phase active (critère A) doivent avoir été présents au moins 1 mois (ou moins si traités)
–> Des symptômes prodromiques ou résiduels peuvent être compris dans le 6 mois minimum
D. Un trouble schizo-affectif et un trouble dépressif ou bipolaire avec caractéristiques psychotiques ont été éliminés
–> Parce qu’aucun épisode thymique n’a été présent conjointement avec les symptômes de la phase active
–> Parce que si des épisodes thymiques ont été présents pendant les symptômes de la phase active, leur durée totale a été brève par rapport à la durée des périodes actives et résiduelles de la maladie elle-même.
E. La perturbation n’est pas due aux effets physiologiques d’une substance ou à une autre affection médicale
F. S’il existe des ATCD de TSA ou de trouble de la communication débutant dans l’enfance, le diagnostic de schizophrénie est ajouté seulement si des symptômes proéminents d’hallucinations/délires, en plus des autres symptômes nécessaires, sont aussi présents pendant au moins 1 mois
Spécification:
- Avec catatonie
Quels sont les critères diagnostics du trouble schizo-affectif?
A. Période ininterrompue de maladie pendant laquelle sont présents à la fois un épisode thymique caractérisé (dépressif ou maniaque) ET le critère A de schizophrénie
B. Idées délirantes ou hallucinations pendant au moins 2 semaines sans épisode thymique caractérisé pendant l’évolution de la maladie
–> Pour différencier de trouble de l’humeur avec caractéristiques psychotiques
C. Les symptômes qui répondent aux critères d’un épisode thymique caractérisé sont présents pendant la majeure partie de la durée totale des périodes actives et résiduelles de la maladie
D. La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologiques directs d’une substance ou à une autre affection médicale
Spécifications:
- Type bipolaire
- Type dépressif
- Avec catatonie
Quels sont les critères diagnostics du trouble psychotique induit par une substance/médicament?
A. Présence de 1 ou 2 des symptômes suivants:
1. Idées délirantes
2. Hallucinations
B. Mise en évidence d’après l’anamnèse, l’examen physique ou les examens complémentaires de 1 ET 2:
1. Symptômes du critère A sont apparus pendant ou peu après une intoxication à une substance, un sevrage ou une exposition à un médicament
2. La substance/médicament impliqué est capable de produire les symptômes du critère A
C. L’affection n’est pas mieux expliquée par un trouble psychotique non induit par une substance/médication. Mise en évidence que les symptômes sont attribuables à un trouble psychotique non induit par une substance si:
- les symptômes précédent le début de la prise de substance
- les symptômes persistent au moins 1 mois après la fin d’un sevrage ou d’une intoxication sévère
- D’autres éléments suggèrent l’existence d’un trouble indépendant non induit par une substance (ex: ATCD d’épisodes récurrents non liés à une substance ou à un médicament)
D. L’affection ne survient pas exclusivement au cours d’un delirium
E. La perturbation cause une détresse cliniquement significative ou un dérangement dans les sphères sociales, occupationnelles ou autres du fonctionnement.
Spécifications:
- Avec début durant une intoxication
- Avec début pendant un sevrage
Quand faire un Dx de trouble psychotique induit par une substance/médicament plutôt que celui d’une intoxication à une substance?
- Uniquement quand les symptômes de critère A prédominent et qu’ils sont sévères
- Les symptômes persistent un peu après la fin de l’intoxication aiguë ou du sevrage
Quels sont les critères diagnostics d’un trouble psychotique dû à une autre affection médicale?
A. Hallucinations ou idées délirantes proéminentes
B. Mise en évidence d’après l’anamnèse, l’examen physique ou les examens complémentaires que la perturbation est une conséquence pathophysiologique directe d’une autre condition médicale
C. La perturbation n’est pas mieux expliquée par un autre trouble mental
D. La perturbation ne survient pas exclusivement au cours de l’évolution d’un délirium
E. La perturbation cause une détresse cliniquement significative ou un dérangement dans les sphères sociales ou occupationnelles ou autres du fonctionnement
Comment la génétique influence le développement de troubles psychotiques?
- 80% des cas ont une héritabilité polygénique
- Les formes familiales de schizophrénie sont associées à des formes plus graves de maladie (début précoce, difficultés sociales pré-morbides, …)
- 20% sont liés à l’épigénétique qui modifie l’expression des gènes
Quels sont les anomalies anatomiques cérébrales que l’on retrouve chez les patients atteints de troubles psychotiques?
- Rapport ventricules:cortex augmenté (élargissement des ventricules et diminution de matière grise frontale, préfrontale et temporale)
- Hypodéveloppement des structures du cortex (cortex préfrontal, hippocampe, amygdale, thalamus, lobe temporal) expliquerait les symptômes négatifs: altération des fonctions exécutives (attention, concentration, motivation, jugement, etc.), diminution de la réponse émotionnelle, troubles de mémoire, …
Quelles sont les anomalies au niveau des neurotransmetteurs que l’on retrouve chez les patients avec troubles psychotiques et leurs conséquences au niveau symptomatique?
1) Trop grande quantité de dopamine dans la voie mésolimbique
La voie mésolimbique permet de porter attention à des événements/pensées, ce qui influence l’action à entreprendre pour obtenir une récompense/éviter une punition. La dopamine donne une signification (saillance) aux stimuli neutres pour les rendre attrayants/inquiétants. Cela fait en sorte que la vigilance augmente et des perceptions banales engendrent une saillance aberrante. Des événements non significatifs sont perçus comme des événements de grande signification pour l’individu.
2) Trop grande quantité de sérotonine
Augmentation des récepteurs 5HT2A (situés dans les voies mésocorticale et nigrostriée) + diminution de la MAO, donc excès de sérotonine dans ces voies.
La sérotonine se lie aux récepteurs 5HT2A, ce qui inhibe la relâche de dopamine dans les voies mésocorticale et nigrostriée. Cela provoque des symptômes négatifs (diminution de l’expression émotionnelle par exemple) et des effets extra-pyramidaux (ex: pseudo-parkinsonisme).
3) Excès de glutamate
Hypo-fonctionnalité du récepteur NMDA –> Surstimulation glutamatergique sur le récepteur –> Effet toxique sur les neurones –> Dégénérescence neuronale –> Hyperactivité dopaminergique –> Symptômes positifs de schizophrénie (hallucinations, délires)
4) Diminution de GABA
Diminution de GABA = ration glutamate:GABA augmente –> augmentation de la dopamine –> Symptômes positifs de schizophrénie (hallucinations, délires)
Quels sont les stresseurs biologiques et par quel mécanisme contribuent-ils à augmenter le risque de développer une psychose?
1) Cannabis et autres drogues (ex: psychostimulants) surtout chez les jeunes
Surstimulation de la dopamine dans les synapses d’un cerveau vulnérable (surtout chez les jeunes par exemple qui ont encore un cerveau en développement): production de symptômes psychotiques transitoires, déclenche une schizophrénie plus précocement si prédisposition, intensifie les symptômes et provoque des rechutes
2) Complications obstétricales (infection virale au 2e trimestre, infection durant grossesse, diabète de grossesse, tabagisme, toxicomanie, prééclampsie, anomalies du développement foetal, prématurité, malnutrition, complications à l’accouchement)
Quels sont les stresseurs psychosociaux et par quel mécanisme contribuent-ils à augmenter le risque de développer une psychose?
1) Événements de la vie quotidienne
Ceux-ci provoquent du stress et peuvent s’accumuler et causer une décompensation. En raison du manque de filtrage des stimuli, les patients sont continuellement sur-stimulés par des perceptions non pertinentes.
2) Émotionnalité exprimée
Atmosphère intra-familiale (attitude intrusive/envahissante, nombre de commentaires critiques, hostilité).
3) Urbanicité
Associé à pauvreté, malnutrition, éducation et soins de santé inadéquats
4) Immigration
Expérience chronique d’exclusion augmente l’activité dopaminergique au niveau mésolimbique
5) Pressions de professions
Pressions plus difficiles à supporter pour les personnes atteintes, plus difficile de se réinsérer socialement, ce qui augmente le risque de rechutes
6) Soutien social insuffisant
Cela pousse vers l’itinérance, la prison ou l’hôpital
7) Instabilité familiale
Si survenus avant 15 ans (met à risque de trouble schizo-affectif ou psychoses brèves):
- Décès ou perte d’un parent
- Séparation/divorce des parents
- Vivre sans parent naturel
- Vivre en famille d’accueil/institution
- Toxicomanie sévère d’un parent
Quelles sont les 3 caractéristiques du délire?
3i:
- Individuel
- Irréel
- Irréductible