Psychologie du langage Flashcards

2
Q

Qu’est-ce que le langage? A quoi sert-il?

A

Une capacité spécifique aux être humains => communiquer avec des signes vocaux et écrits conventionnels.

Il possède un caractère social: communiquer avec ses semblables, interagir socialement, accompagner et réguler l’action, véhiculer les acquis culturels,

Communautés linguistiques avec des significations partagées, des invariants de sens

Il sert à représenter le monde, reproduire une réalité comportementale ou conceptuelle absente grâce à la construction de représentations mentales. Intimement lié à la pensée.

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3
Q

Qu’est-ce que la linguistique?

A

L’étude de la langue → unités linguistiques pertinentes, leurs modalités d’insertion dans les réseaux.

Pose des hypothèses sur les structures sous-jacentes d’une langue et leur « universalité » (Chomsky 1971).

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4
Q

Qu’est-ce que la neurolinguistique?

A

L’étude des dysfonctionnements de la fonction langagière après une lésion cérébrale → teste des hypothèses sur la nature des traitements qui relèvent de la norme.

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5
Q

Qu’est-ce que la psycholinguistique?

A

L’étude de la manière dont l’individu traite l’information langagières +l’ identification des processus cognitifs (compréhension, production du langage).

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6
Q

Quelles sont les méthodes d’étude utilisées en psychologie du langage?

A

Activités explicites = recueillir des données simples, sur de larges échantillons représentatifs d’une population linguistique déterminée. Questions directes, faciles (association libre) pour étudier les compétences et intuition de locuteurs quelconques.

Paramètres supplémentaires = temps mis pour accomplir la tâche (mot français ou non ?/ temps de lecture de phrases). Temps = expression mesurable du « temps de traitement » interne nécessaire à la tâche mentale.

Sur les traitements involontaires ou non-conscients: amorçage associatif ou sémantique. Activation de la représentation sémantique du 1er mot en MLT → diffusion à des significations sémantiquement proches.

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7
Q

Le lexique mental.

A

Lexique = ensemble de représentations des mots de la langue = lexèmes. Récupération en mémoire des informations de nature phonologique, orthographique, morphologique, sémantique et syntaxique → stockées ensembles pour résoudre le problème de la correspondance signifiant-signifié.

=> répertoire des signifiants, de leur caractérisation syntaxique, de leur signification.

Ensemble des significations = mémoire sémantique.

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8
Q

Comment le lexique mental est-il organisé?

A

Deux hypothèses:

1) Lexique mental organisé sur une base lexicale (une entrée par mot)
2) Diffusion à partir de la racine → accès à l’ensemble des mots dérivables.

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9
Q

Qu’est-ce qu’un morphème?

A

Morphème = unité minimale de signification.

Morphèmes grammaticaux (in-) → nombre limité, classe fermée. (≠ lexème = classe ouverte)

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10
Q

Comment fonctionne l’affixation?

A

Morphème racine + affixations → mots dérivés.

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11
Q

Les systèmes d’écriture

A

3 systèmes d’écriture :

idéographique (1 signe / 1 idée) ;

syllabique (1 signe / 1 son) ;

alphabétique (1 signe / 1 son décomposé)

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12
Q

Les différentes langues (écrit et parlé): datation, nombre

A

6000 langues parlées aujourd’hui.

Moins de langues écrites (écriture = 5,000-6,000 ans / langage = 60,000 ans)

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13
Q

Pourquoi le langage parlé peut-il être ambigu? Comment cette ambiguité est-levée dans le langage écrit?

A

Langage parlé = flot continu d’informations, absence d’indice explicite pour distinguer les syllabes. La compréhension dépend des capacités de traitement en temps réel (pas de retour en arrière possible)

De plus, la parole elle-même est extrêmement variable : prononciation (individuelle, régionale, culturelle, nationale). Pour comprendre, il faut extraire les régularités sous-jacentes au-delà de ces variations.

Ambiguïtés levées par le caractère discontinu de l’écrit (ponctuation, mots bien différenciés, accords, possibilité de revenir dessus).

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14
Q

La durée du signal de parole (+ un exemple)

A

Durée du signal de parole relativement longue («bateau» traité visuellement en 50 ms, durée de la prononciation 200ms)

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15
Q

Donner une définition de l’accès au lexique.

A

Ensemble des processus cognitifs à la suite desquels l’individu est capable d’identifier un item (oral ou écrit) comme un mot de sa langue.

Processus = traitement de la forme du mot, du signifiant (représentations phonologiques et orthographiques) et de la signification.

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16
Q

La surdité phonologique

A

Incapacité à discriminer les phonèmes non pertinents dans sa langue.

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17
Q

Avec quoi décrit-on le langage de manière objective? Fonctionnelle?

A

Objective: fréquence, amplitude.

Fonctionnelle: recherche d’oppositions sonores pertinentes qui permettent de distinguer deux significations).

[Représentations acoustiques et oppositions distinctives → relatives à une langue données.]

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18
Q

Qu’est-ce qu’un phonème? Quels sont les critères pour le décrire?

A

Formes phoniques décomposées en phonèmes (unités infralexicales de base).

Nombre restreint (configuration de l’appareil bucco-phonatoire et capacité discriminative de l’oreille humaine) ~ 30 par langue

Phonèmes décrits sous la forme de traits phonétiques selon leurs propriétés articulatoires ou acoustiques. Voyelles : ouverte / fermée ; antérieure / postérieure ; haute / basse.
Consonnes : lieu d’articulation ; mode d’articulation ; voisement.

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19
Q

Les phonèmes de la langue française.

A

36 en français : 16 sons vocaliques, 17 sons consonantiques et 3 glides/semi-consonnes).

Lettre ≠ phonème.

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20
Q

Qu’est-ce qu’une syllabe? Quelle expérience pour le montrer?

A

Unité linguistique infralexicales. Unité naturelle de segmentation (créer des rimes plus facile que l’identification des phonèmes)

Tâches de détection de cibles = détection de pa plus rapide dans pa-la-ce que dans pal-mier.

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21
Q

L’effet syllabique

A

Acquisition du langage → syllabes détectées plus tôt que les phonèmes (en français)

Relatif à la langue : effet syllabique pas retrouvé en anglais.

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22
Q

La dyslexie et le traitement phonologique

A

Traitement de l’information phonologique massivement impliqué.

Difficultés dans l’apprentissage de la lecture : difficulté pour les composants infralexicaux, substitutions, rimes, pour dénommer rapidement des lettres, des chiffres, pseudo-mots ;

Gênés par la longueur des mots et difficulté attentionnelle (surtout en double tâche).

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23
Q

L’expérience de Prinzmetal sur la composition syllabique.

A

Syllabes = unités fonctionnelles dans le traitement des mots

Donner la couleur d’une lettre cible prédéfinie, au milieu d’un mot bisyllabique (1ère lettre de la 2e syllabe ou dernière lettre de la 1e). Mots en deux couleurs (frontière syllabique ou non) → Chaton plus facile que Chaton.

=> Composition sylabique: effet sur le temps d’identification.

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24
Q

Qu’est-ce que l’effet de supériorité du mot? L’explication des modèles connexionnistes.

A

Meilleurs performances d’indentification pour les mots que pour les non-mots ou lettres isolées.

Modèle connexionniste → influence descendante du traitement du mot vers les unités infralexicales qui le composent (MCLELLAND et RUMMELHART 1981) : activation de la représentation globale (lexème) → effet facilitateur sur l’identification de ses éléments (activation supplémentaire venant du lexème)

25
Q

Y a-t-il autonomie du traitement visuel par rapport au traitement phonologique ? Lister les trois modèles qui tentent de répondre à cette question.

A

Théorie de l’accès direct (MORTON, 1970 ; FORSTER, 1976)

Théorie de la médiation phonologique

Théorie des deux voies (ou double accès)

26
Q

La théorie de l’accès direct.

A

Forme phonologique ou orthographique → représentation du lexique mental

Autonomie du traitement visuel par rapport au traitement phonologique.

27
Q

La théorie de la médiation phonologique et ses limites.

A

Représentations orthographiques → conversion phonologique → lexique mental

Relation non arbitraire entre phonème et graphème ; parole qui précède l’écrit (la reconnaissance visuelle exploite des processus établis pour le langage parlé).

Oui, mais → capacité à distinguer des homophones qui ne peut pas venir de l’information orthographique ; capacité à lire rapidement des mots irréguliers par rapport à leur assemblage phonologique.

28
Q

La théorie des deux voies (ou double accès) .

L’exemple de la dyslexie.

A

A partir des représentations orthographique → détour par la phonologie pas nécessaire si les mots sont fréquents.

Exemple de la dyslexie acquise :

  • Dyslexie « de surface » → erreurs de régularité (prononciation régulière à un mot irrégulier) : voie d’accès direct altérée, accès au lexème par les représentations phonologiques /
  • Dyslexies phonologiques → difficultés à prononcer des pseudo-mots : impossibilité de retrouver les codes phonologiques associés aux lettres et syllabes.
29
Q

Quelles sont les caractéristiques déterminantes du signifiant dans la reconnaissance du mot?

A

_La fréquence d’usage _→ effet facilitateur sur la reconnaissance des mots. Fréquence (classe fermée) = très importante. F(mots rares) < 1:1M.

  • *L’âge d’acquisition des mots** : Corrélé à la fréquence mais pas confondu : certains mots peu fréquents acquis très tôt (sorcière).(MORRISON et ELLIS 1995) : âge d’acquisition = influence sur la vitesse d’identification.
  • fréquence d’usage contrôlée → âge d’acquisition = rôle important.
  • âge d’acquisition contrôlé → disparition de l’effet de fréquence.

_c. Le voisinage orthographique des mots: _Comment un mot est-il discriminé par rapport à un qui lui ressemble ?
Mot fréquent → nombre de voisins orthographiques pas important.
Fréquence des mots voisins plus importante que le mot cible → ralentissement de la décision lexicale.

30
Q

Lister les trois modèles de la reconnaissance du mot.

A

Le modèle de Morton (1970): logogène

Le modèle de Forster (1985)

Les modèles connexionnistes.

31
Q

Le modèle de Morton (1970)

A

Modèle de la reconnaissance du mot.

Modélisation du traitement de l’information visuelle ou auditive. Mot connu représenté en mémoire par une unité interne : le logogène = processus mentaux aptes à traiter des informations phonologiques, orthographiques, syntaxiques, sémantique (effet cumulatif de ces informations sur l’activation du logogène = ~compteur).

Modèle interactif : infos sémantiques et syntaxiques → prédiction de l’info → identification plus rapide.

Chaque logogène → seuil d’activation propre (↔ fréquence d’usage). Diminution du niveau d’activation du logogène de façon progressive (mot – identique ou similaire – répété après un court intervalle → reconnaissance facilitée ↔ le logogène répond à la racine du mot)

32
Q

Le modèle de Forster (1985) et ses limites.

A

Modèle de la reconnaissance du mot. Pertinent pour les deux modalités sensorielles. Distinction entre le lexique (indépendant de la modalité sensorielle) et ses voies d’accès (tributaires des modalités). Voies d’accès organisées selon les caractéristiques du signifiant (dont la fréquence : F↑ → accessibilité↑).

Signifiant traité seul pour l’accès au lexique → effets sémantiques et de contextes ensuite (→ modèle non interactif).

Reconnaissance d’un mot ↔ nombre de voisins orthographiques et leur fréquence relative → remise en cause du modèle par la mise en évidence d’une intervention précoce de la sémantique dans la reconnaissance.

33
Q

Les modèles connexionnistes

A

≠ modèles localistes (= 1 mot / 1 représentation).

Connexionnistes = représentation distribuée sur des traits → représentation de nombreux objets abstraits différents → (pattern d’activation ↔ ensemble de traits) → émergence d’un mot parmi les candidats possibles.

Modèle de SEIDENBERG et MCLELLAND (1989) → information lexicale encodée dans des traits phonologiques, orthographiques et sémantique, communiquant de façon interactive (flux d’activation → propagation dans les unités de traitement) → interactivité entre les différents niveaux de traitement.

Explique la restauration phonémique.

34
Q

La restauration phonémique.

A

Modèles connexionnistes:

Phénomène de restauration phonémique : législature → légi*lature (clic) → mot correctement identifié + s entendu ;

Unité du mot activée → feedback vers les lettres qui le composent (dont le “s”, activé comme les autres).

35
Q

Comment peut-on mettre en évidence la caractère irrépressible du traitement sémantique? A quel matériel cette expérience peut-elle être appliquée?

A

Avec l’expérience de Stroop:
Mise en évidence du caractère irrépressible du traitement sémantique. 2 processus en compétition :

  • répondre à la demande et donner la couleur de l’encre
  • tâche familière : donner la signification d’un mot = traitement rapide, automatique → inhibition pour répondre à la tâche → temps de réponse + long, erreurs.

Peut être appliqué à un matériel plus vaste → permet d’estimer la quantité d’activation que reçoivent différents concepts : ex : oiseau puis poulet ou moineau, dans la même encre. Si temps plus long pour moineau → préactivation plus forte, inhibée pour donner la couleur. Théorie de la typicalité → non-équivalence entre les sous-catégories moineau et poulet.

36
Q

Lister les facteurs sémantiques intervenant dans la reconnaissance des mots.

A

La dimension concret/abstrait ou degré de « concrétude » des mots

Le caractère ambigu du mot

La familiarité des mots et le degré de connaissance de leur signification

38
Q

La dimension concret/abstrait des mots: définition, tâches d’identification. Illustration avec l’agrammatisme.

A

Mots concrets → renvoient à l’expérience sensorielle → [Concrétude dépendant de la valeur d’imagerie] (.83 de corrélation)

Mot concret sémantiquement plus riche qu’un mot abstrait → la richesse sémantique jouerait un rôle à un moment du processus d’accès au mot.

Tâches d’identification : mots concrets → temps plus court (dépend aussi de la fréquence et l’ordre des mots).

Agrammatisme (déficit du traitement de la syntaxe) ↔ Déficit de traitement des verbes + facteurs sémantiques. ex. Gordon et Dell (2003) → meilleurs performances avec des verbes concrets (skier) qu’abstrait (faire)

39
Q

Quelles sont les sources du caractère ambigu d’un mot? Comment le montrer et l’expliquer?

A

Deux sources : polysémie / homonymie.

Mot ambigu → richesse sémantique potentiellement plus importante.

Tâche de décision lexicale : mots à sens multiples reconnus plus rapidement que les autres.

Deux visions de la représentation du mot ambigu dans le lexique mental pour expliquer les effets de l’ambigüité sur la décision lexicale (cadre des modèles classiques de la reconnaissance des mots):

1) Unités multiples → augmentation de la probabilité de sélectionner rapidement l’unité lexicale appropriée.
2) Une seule unité, liée à des unités multiples → feedback plus important → sélection plus rapide.

40
Q

La familiarité des mots et le degré de connaissance de leur signification

A

CORDIER et LE NY (2005) → comparaison des jugements de familiarité pour des mots : mots français avec signification inconnue || mots connus || mots inconnus ; fréquence linguistique et expérientielle faible.

Source de la familiarité des mots dans leur signification?

Analyse des facteurs de familiarité : la familiarité avec la forme / la signification des mots → les mots peu fréquents peuvent sembler familier (domaine d’expertise)

Expériences de décision lexicale sur ces mots : plus familier → temps de décision plus court ; familiarité avec la forme spécifique et sa lexicalité (construction des mots en français) + composante sémantique.

41
Q

L’hypothèse du moment magique dans la reconnaissance des mots

A

Moment où la reconnaissance est effective, signification encore à traiter → accès au signifiant puis début du traitement de la signification.

42
Q

Qu’est-ce qu’une association verbale? La force d’une association? Quels sont les résultats habituels à ce type d’épreuve?

A

Réagir à un mot proposé par le 1er mot qui vient à l’esprit → réponses consensuelles

Liens plutôt de nature sémantique (soif → faim), associations montrant une relation entre signifiants peu nombreuses (bonbon → mouton) → relations de nature sémantiques, conceptuelles, dans l’esprit de l’individu.

Fréquence des réponses = force de l’association. Associations les plus fortes = relations sur-apprises.
Nature des associations sémantiques : antonymes, concept/propriétés, parties/tout, sous-/sur-ordination, situations.

43
Q

Dans une épreuve d’association verbale, quelles sont les catégories de réponses que l’on retrouve avec un verbe inducteur?

A

Verbe inducteur → 4 catégories de réponses : synonymes/antonymes | agents | patients | instruments possibles → relations sémantiques + statut sémantico-syntaxique = verbe ↔ environnement actanciel.

44
Q

Qu’est-ce qu’une procédure d’amorçage? A quoi sert-elle?

A

Tâche d’identification lexicale : présentation d’un item (amorce) ; présentation d’un item cible → décider si c’est un mot de la langue ou non.

Amorçage sémantique → relation de nature sémantique entre l’amorce et la cible. Pour l’étude de l’organisation des représentations en mémoire → inférences sur le traitement des relations entre représentations, sur leur caractère automatique, irrépressible, inconscient ou délibéré, stratégique.

Varier le temps entre le début de la présentation de l’amorce et de la cible (SOA = Stimulus Onset Asynchrony) → hypothèses sur la nature des processus de traitement de la relation amorce/cible.
Activation de l’unité lexicale correspondante → diffusion à d’autres unités lexicales en lien avec la 1ère (préactivation) (cible liée → décision lexicale plus rapide)

45
Q

Qu’est-ce que le stimulus Onset Asynchrony? Quels sont les résultats qu’on obtient grâce à lui dans l’étude des processus d’amorçage?

A

SOA = Stimulus Onset Asynchrony => faire varier le temps entre le début de la présentation de l’amorce et de la cible→ permet de poser des hypothèses sur la nature des processus de traitement de la relation amorce/cible.

Temps très court (< 200ms) → traitement automatique (pas le temps pour des stratégies de recherches d’associations) – ou plutôt partage entre traitements automatiques et stratégiques.

Traitements à replacer dans le cadre de l’activation des représentations sémantiques et de sa propagation : amorce → activation de l’unité lexicale correspondante → diffusion à d’autres unités en lien avec la 1ère (préactivation) (cible liée → décision lexicale plus rapide)

46
Q

Les effets de contexte sur l’accès au sens (illustration avec le mot ambigu). Quelle est la conception qui prévaut?

A

Situation d’amorçage → contexte circonscrit à l’amorce.

Effets de contexte dans le cas de mots ambigus. Ex : Cafard → insecte OU mélancolie || situation contrôle : Neutre → mélancolie. (Pas deux fois la même cible).

Trois hypothèses alternatives testées : accès rapide à toutes les significations du mot ambigu ? Accès à la signification la plus fréquente ? Rôle du contexte dans l’accès à l’un ou l’autre mot et à quel moment ? (test de cette hypothèse → mot amorce ambigu inséré dans une phrase qui oriente l’interprétation)

Conception qui prévaut : 1ère étape (250 ms) : interprétation automatique du mot ambigu puis, très rapidement, mot seul → interprétation la plus fréquente || mot en contexte → interprétation la plus compatible.

47
Q

Quelles sont, en psycholinguistique, les deux points de vue sur la nature des informations utilisées par le système cognitif assurant la compréhension des phrases? Sur quoi s’accordent-elle?

A
  • *Théorie de la modularité de l’esprit** (FODOR 1986) :
    1) analyse grammaticale (catégories lexicales) → organisation en structure grammaticale → 2) sens des mots / situation d’énonciation → interprétation.

_ Point de vue interactif_ : signification des mots et situation d’énonciation prises en compte dès la construction de la structure grammaticale.

Accord sur un point : compréhension des phrases = opération mentale soumise à une contrainte majeure : le maintien des infos pour les intégrer à celles qui suivent, avec une MDT à capacité limitée.

48
Q

Le principe d’attachement minimal

A

FRAZIER et RAYNER (1982) : principe d’attachement minimal → structure adoptée = celle qui implique le moins de groupes à l’intérieur de l’arborescence.

Analyse de la structure grammatical d’une phrase = sensible uniquement aux catégories grammaticales, régi par un attachement minimal sensible uniquement aux nombres de groupes grammaticaux → signification et situation d’énonciation négligées par le processus de construction de structure grammaticale (imperméabilité). Effet d’impasse → révision de l’analyse initiale (confirmé)

Dans tous les contextes : structure privilégiée par le principe d’attachement minimal = 1e adoptée (remis en cause)

49
Q

La remise en cause du principe d’attachement minimal

A

Contexte : influence immédiate sur l’analyse grammaticale : l’analyseur ne tient pas uniquement compte des catégories grammaticales et des groupes grammaticaux de la phrase perçue → Pas de contestation de l’effet d’impasse, mais remise en cause de la systématicité.

Ex de SPIVEY, TANENHAUS, EBERHARD et SEDIVY (2002) avec la clé sur l’enveloppe.

50
Q

La clé sur l’enveloppe, expérience de SPIVEY, TANENHAUS, EBERHARD et SEDIVY (2002) et la réfuctation du principe d’attachement minimal (importance du contexte).

A

(4) Mettez la clef sur l’enveloppe dans la boîte.
(4’) Mettez la clef sur l’enveloppe…

Principe d’attachement minimal (4’) → « sur l’enveloppe » = complément du verbe, destination de la clé / Autre analyse : « sur l’enveloppe » = complément de « clé » = clé déjà sur l’enveloppe (analyse pertinente avec 4).

  • Vérification avec la figure de gauche : 70% fixent l’enveloppe vide, puis redirection vers la boîte (4) = conforme au principe d’attachement minimal.
  • Réfutation avec la figure de droite : condition rendant a priori plus pertinente « sur l’enveloppe » comme localisation de départ : deux clés → le locuteur précise laquelle est à prendre. En effet → enveloppe vide regardée dans seulement 20% des cas.
51
Q

L’effet d’impasse (garden-path effect).

A

Ex:« La femme repousse l’homme avec le parapluie… » → [l’homme avec] ou [repousse…avec] ?

Mesure du temps de lecture de chaque mot → suite de mot compatible avec une seule des interprétations :
« …en se servant d’une canne » → si parapluie = complément de moyen pour le lecteur → incompatibilité d’interprétation → ralentissement de la lecture

52
Q

Qu’est-ce que le principe de fermeture tardive? Comment peut-on le mettre en évidence?

A

L’attachement du mot actuellement perçu à la proposition en cours de construction est privilégié par l’analyseur syntaxique (plutôt qu’ouvrir précocement une nouvelle proposition) .

Ex: L’homme photographiait la fusée…. Pas possible de déterminer ce qui sera préféré par la théorie de l’attachement minimale, mais le principe de fermeture tardive postule que fusée = COD.

Mise en évidence avec « Pendant que le journaliste photographiait, la fusée atterrissait sur Mars ». (disparition de l’ambiguïté transitoire grâce à la virgule) → (6) lue presque une seconde plus vite que “Pendant que le journaliste photographiait la fusée atterrissait sur Mars” (qui nécessite une réanalyse.

53
Q

A la lumière de principe de fermeture tardive, par quoi peut-être influencée l’interprétation d’une phrase?

A

Elle peut être influencée par la mauvaise analyse initiale.

Les lecteurs calculent une interprétation « suffisamment bonne » de l’énoncé = une interprétation cohérente avec ce qui est explicitement dit et avec un minimum de révision.

Ex: (5) Pendant que le journaliste photographiait la fusée atterrissait sur Mars
(6)« Pendant que le journaliste photographiait, la fusée atterrissait sur Mars ».
« Le journaliste photographiait-il la fusée » ? → (6) → « oui » pour 42%. Après (5) → 72%. Pas d’interprétations
identiques à la lecture des deux phrases. Pour (5), pas une erreur d’interprétation (inférence légitime pour les deux) mais forte influence de l’analyse initiale.

54
Q

Rappel:

Compréhension des phrases = activité mentale soumise à différentes contraintes
→ choix d’une des alternatives de l’ambiguïté quitte à réviser l’interprétation.
Interprétation initiale = déterminée par le contexte de l’énoncé (≠ conception modulaire).
Mauvaise analyse grammaticale → processus de révisions pas toujours complet (coût cognitif)
← difficile d’intégrer des infos distantes dans une phrase
+ intégration plus difficile si éléments similaires au contenu de la phrase maintenus en MDT
→ MDT pas spécifique à cette activité

A
55
Q

Quels sont les deux facteurs principaux à prendre en compte pour la compréhension des phrases complexes sans ambiguité?

A

La distance entre les mots à intégrer

La similarité entre les mots.

56
Q

La distance entre les mots à intégrer et la compréhension d’un phrase sans ambiguité: hypothèse, mesure, lien avec la MDT.

A

Hypothèse : plus la distance entre l’apparition du mot et son lieu d’interprétation est grande, plus l’interprétation de la phrase exige un effort mental important.

GIBSON (1998), pour mesurer cette distance : métrique simple = compter le nombre de mots de contenu (verbe, nom) entre le mot et son lieu d’interprétation (→ prédire le temps de lecture au niveau de la zone du texte où le mot est interprété).

Limitation de la MDT → pas possible de maintenir sous forme active une info distante (temps de réactivation de l’information ↑ avec la distance). MDT impliquée dans l’effet de distance = spécifique à la compréhension du langage (= toutes les activités cognitives) → certains facteurs gênant le maintien des infos en MDT (similarité) → gêne de la compréhension de la phrase.

57
Q

Pourquoi certains patients atteints de lésion de l’HG ont-ils des difficultés à comprendre les phrases avec des éléments distants?

A

Ils souffrent d’une restriction de la capacité de la MDT.

58
Q

La similarité entre les mots et la compréhension de phrases: l’expérience de Gordon (hypothèses, expérience, résultats) (2002)

A

GORDON, HENDRICK et LEVINE (2002) → charger la MDT d’un lecteur avec des mots similaires à ceux de la phrase qu’il lit devrait gêner la lecture, surtout s’il a des mots distant à intégrer (réactivation difficile)

GORDON et al (2002) → mémorisation par le sujet d’une brève liste de 3 mots → lecture d’une phrase où les deux noms sont similaires → répondre à une question sur la phrase → rappel de la liste = paradigme de la charge (liste = charge préalable s’imposant à la MDT pendant l’activité mentale).

Examen de l’effet de deux variables : similarité entre les mots de la charge et de la phrase ; complexité de l’intégration des mots de la phrase (coût élevéou non)

Compréhension des phrases évaluées par la réponse (vrai ou faux). Erreurs les plus fréquentes : coût d’intégration élevé. Différence imputable au coût d’intégration plus importante si la charge est maintenue pendant la compréhension.

Mise en évidence d’un effet spécifique de la similarité pour le temps de lecture des mots avec un coût d’intégration élevé.

Augmenter la similarité entre les mots de la charge en MDT et ceux de la phrase à comprendre → gêne spécifique de la lecture au niveau des mots de la phrase impliquant une réactivation et une intégration des mots précédemment perçus → stocker des mots à rappeler et comprendre une phrase = même MDT.