Problème 01 - ITSS Flashcards
Définition de la prévention primaire.
Prévenir l’apparition de certaines maladies par la réduction des risques, soit en modifiant les comportements ou les expositions qui peuvent entraîner des maladies, soit en améliorant la résistance aux agents infectieux (active ou passive).
Par ex. arrêt du tabac, vaccination, counseling.
Définition de la prévention secondaire.
Méthodes de détection (dépistage) et de traitements des changements pathologiques précliniques pour enrayer l’évolution des maladies (intervention précoce).
Par ex. tests de dépistage individuel selon les facteurs de risque, traitement précoce.
Définition de la prévention tertiaire.
Une fois qu’une maladie se développe, prévention tertiaire vise à réduire l’impact de la maladie sur les fonctions, la longévité et la qualité de vie du patient (si la maladie est irréversible, axée sur la réadaptation).
Définition de la prévention primordiale.
Mesures prises pour réduire les dangers futurs pour la santé et inhiber les facteurs de manifestation qui augmentent les risques d’être atteint d’une maladie. Elle touche aux grands déterminants de la santé plutôt que de tenter de prévenir l’exposition individuelle.
Par ex. amélioration de l’hygiène, promotion d’un mode de vie sain.
Différence entre la prévention au niveau de la personne et au niveau de la population.
Par ex. prévention primaire du cancer colorectal.
- Au niveau de la personne : promotion d’un mode de vie sain, conseils diététiques aux personnes à risque
- Au niveau populationnel : campagnes de publicité pour informer le public des habitudes de vie qui préviennent ce cancer, subvention des programmes d’activité physique
Principe du counselling au patient en lien avec les ITSS.
C’est une sorte d’éducation sur divers domaines de la santé sexuelle. On s’en sert comme évaluation pour déterminer le risque d’un patient à l’égard des ITSS. On discute surtout de :
- Conseils sur les méthodes de contraception
- Protection contre les ITSS
On peut quand même donner des informations sur les ITSS, même si une personne n’est pas active sexuellement.
Évaluation des antécédents et des facteurs de risque du patient en lien avec les ITSS.
Il faut toujours faire une évaluation du risque d’ITSS chez les patients (ça permet d’orienter le counseling) :
- Relation actuelle (stable ou pas)
- Comportements à risque (nombre de partenaires, activités sexuelles, évaluation du risque personnel incluant le choix de se protéger ou non, vaccins)
- Antécédents d’ITSS (dépistages antérieurs, antécédents, inquiétudes actuelles)
- Antécédents en santé reproductive (méthode de contraception, Pap test, grossesse)
- Symptômes génitaux (pertes, dysurie, douleur abdominale, éruptions, lésions) et symptômes systémiques
- Consommation de substances psychoactives (drogues IV, relations avec facultées altérées, tatouages ou perçages)
- Antécédents psychosociaux (travailleurs ou clients de l’industrie du sexe, abus sexuel)
Quel est le bon moment pour faire du counseling chez les jeunes?
Lorsque que les jeunes envisagent de devenir sexuellement actifs :
- si commencent à se renseigner sur les méthodes contraceptives avant de devenir actif
- si commencent à prendre la pilule pour régulariser leur cycle
Ce sont des occasions excellentes pour faire du counseling sur les pratiques à risque réduit.
Thèmes abordés lors du counseling pré-test.
- Avantage des comportements préventifs
- Consommation de drogues et d’alcool avant une relation sexuelle
- Mode de transmission des ITSS
- Aborder le thème de la vaccination (VPH et VHB)
- Pratiques sexuelles à risque :
- Encourager le couplage condom (ITSS et grossesse) et COC (grossesse)
- Nombre de PS, relations monogames en série
- Encourager la discussion avec le PS (tests de dépistage)
- Insister sur l’importance des visites de suivi
Intérêt de discuter des relations monogames en série lors du counseling.
Il faut insister que peut paraître sécuritaire, mais les partenaires devraient utiliser un condom ou passer des tests de dépistage plutôt que de se fier sur l’apparente sécurité d’un partenaire monogame.
Ce qu’il faut absolument préciser à un jeune qui se fait prescrire à pilule contraceptive.
S’ils ont un partenaire stable et qu’ils commencent la pilule, les patients abandonnent souvent la méthode barrière (condom) sans bénéficier de tests de dépistage. Il faut donc insister sur l’importance du test de dépistage avant de discontinuer le condom.
Quelles sont les stratégies de prévention et de réduction des risques des ITSS?
Acceptation de la sexualité :
- Prendre soi-même l’initiative de sa contraception
- Savoir où se procurer des condoms et comment les utiliser
- Savoir reconnaître signes d’une ITSS
Planification de la prévention des ITSS : entreprendre une série de démarches.
- Acheter des condoms, demander un test de dépistage
- Limitation de la consommation de substances avant les relations sexuelles
Counseling sur les pratiques sexuelles à risque réduits :
- Risques selon les diverses activités (oro-génitales, génitales, anales)
- Différentes méthodes barrières (condom masculin, féminin, digue dentaire) et leur accessibilité
Importance de discuter de l’usage adéquat des condoms en counseling.
- Meilleure barrière contre les ITSS : condoms en latex ou polyuréthane.
- Efficacité dans la prévention de la majorité des ITSS (VIH, VHB, chlamydia, gonorrhée), mais efficacité incomplète contre VPH et VHS.
Utilisation du condom pour femmes au cours des relations sexuelles anales : augmente les saignements rectaux et la fréquence de glissement du condom.
Condom avec spermicide : bon ou mauvais?
Sont enduits d’un lubrifiant qui prévient les grossesses, mais favorise la transmission d’ITSS en causant des microlésions aux muqueuses génitales ou anales, créant ainsi des portes d’entrée pour les bactéries.
Éléments à aborder dans le counseling post-test négatif.
On fait un retour sur les éléments du counseling pré-test.
- Ne signifie pas que la personne n’est pas atteinte (période fenêtre).
- Moyens de contraception
- Moyens de réduire le risque d’ITSS
- Offrir la vaccination VPH et VHB
- Encourager le patient à adopter et maintenir des comportements à risques réduits
- Vérifier les obstacles
- Recommander le test de dépistage pour le partenaire
Qu’est-ce que la période fenêtre? Qu’est-ce qu’il faut faire avec le patient pour s’assurer qu’il n’est pas infecté?
Période fenêtre (surtout VIH) : période pendant laquelle la sérologie demeure négative après la contamination par un micro-organisme. Dans le cas du VIH, de quelques semaines à 3-6 mois.
Il faut prévoir un test de dépistage ultérieur :
- Trois mois après dernière exposition pour détecter la réponse immunitaire
- Six mois après si symptômes cliniques tardifs au VIH ou personnes dont la réponse immunitaire est altérée
Éléments du counseling post-test positif et à quoi il sert.
Sert à : prévention primaire pour réinfection.
- Revenir sur les facteurs de risques
- Expliquer le type de test fait et annoncer les résultats
- Vérifier les connaissances du patient sur son ITSS et l’informer (ex. mode de transmission)
- Renseignements sur le traitement + programme de gratuité des médicaments contre les ITSS
- Avertir concernant la déclaration obligatoire à la santé publique (si nécessaire)
- Avertir ses PS actuels et passés
- Offrir la vaccination (VHA et VHB)
- Retour sur les facteurs de risque décelés et sur le counseling préventif (éliminer ou de réduire le risque de transmission des ITS à un partenaire)
- Insister sur l’importance de pratiques sexuelles plus sécuritaires
- Suivi (tests de contrôle, dépistage périodique)
Notification aux partenaires est obligatoire ou pas? Qu’est-ce qu’on fait si le patient refuse?
Pas obligatoire mais FORTEMENT recommandée, peut être faite soit par le patient lui-même, soit par le médecin ou le représentant de la santé publique (sans nommer le patient). On peut aussi élaborer un contrat pour l’orientation (négociation d’une période de temps)
- Fait partie de prévention secondaire
- Bénéfique pour la santé publique (limiter la chaîne de transmission et traiter les partenaires)
- Réduit le risque de réinfection du cas index
Si le cas index ne souhaite pas notifier ses partenaires :
- Explorer les obstacles ou barrières à la notification aux partenaires (ex. crainte de divorce)
- Au besoin, aviser les autorités de la santé publique.
Est-ce qu’on dépiste systématiquement les ITSS?
Non, sauf si femme enceinte.
- Faut avoir un ou des facteurs de risques.
- Tests de dépistages seront choisis sélectivement
Ce qui veut dire qu’un examen annuel normal ne veut pas dire que la personne n’est pas atteinte.
Par contre, pour le cancer du col (PAS LE VPH), on offre le dépistage systématique à partir de 21 ans à tous les 2-3 ans.
Test de dépistage pour toutes les ITSS?
Non! Pas pour herpès.
Méthodes de prélèvement associées à quelles ITSS en particulier?
- Prise de sang (VIH, hépatite, syphilis)
- Échantillons d’urine (chlamydia, gonorrhée)
- Examen pelvien (comprend Pap test → VPH)
À noter : pour VHB on recherche AgHBs (infection) ou anti-HBs (vaccin).
Est-ce qu’il faut toujours traiter la gonorrhée chez quelqu’un atteint de chlamydia et vice-versa?
Un traitement pour la gonorrhée sera souvent accompagné d’un traitement pour la chlamydia aussi étant des co-infections élevées.
Les deux sont détectés par TAAN.
Nécessité du suivi après six mois?
Une personne qui a des antécédents d’ITSS doit être revue 6 mois plus tard car elle est à risque, par ses pratiques, de se réinfecter
Taux de positivité et à quoi il sert?
(Nombre de tests positifs) / (Nombre total de tests)
Il est plus élevé pour les tests diagnostiques que pour les tests de dépistage. Si on donne le test à trop de gens, on augmente le nombre de faux positifs.
Il sert à : déterminer la pertinence du maintien des programmes de dépistage (si trop bas, coût par test devient très élevé).
À quoi sert le traitement précoce?
Est important pour diminuer les risques de contagion (aux autres) ainsi que pour diminuer les risques de complications (au patient).
- À visée curative si ITSS bactérienne, fongique ou parasitaire
- À visée palliative ou suppressive si ITSS d’origine virale
Si un patient est positif pour chlamydia et/ou gonorrhée et qu’il a un partenaire de longue date, quelle est la particularité du traitement?
Possible de donner un traitement pour le patient et son PS sans que ce dernier n’ait à attendre de consulter.
Quels traitements sont gratuits pour les ITSS?
- Chlamydia
- Gonorrhée
- Syphilis
- Syndromes cliniques associés aux ITSS (ex. urétrite)
Relations sexuelles non protégées pendant le traitement des ITSS?
Si ITSS bactérienne ou trichomonase : le patient et son partenaire devraient s’abstenir d’avoir des relations sexuelles non protégées pendant les sept jours qui suivent la fin de leur traitement à tous les deux.
Quel est le taux de positivité pour la chlamydia et le gonocoque?
- Chlamydia : 2,8%
- Gonorrhée : 0,4 %