Personnalité Normale et Pathologique Flashcards
Les 5 dimensions fondamentales de la personnalité
• Le modèle Big Five
- ouverture aux expériences
- caractère consciencieux
- extraversion-introversion
- agréabilité (amabilité)
- névrosisme
Caractéristiques générales des personnalités pathologiques
- Apparaissent au début de l’adolescence ou de l’âge adulte
- Permanentes et stables
- Conséquences négatives : souffrance personnelle et altération du fonctionnement social
- Déviation par rapport aux normes dans la culture de l’individu
Trois groupes de personnalités
• Groupe A
- bizarrerie, excentricité
- > personnalité paranoïaque
• Groupe B
- théâtralité, émotivité, comportement « flamboyant »
- > personnalité antisociale, hystérique
• Groupe C
- comportement réservé, craintif, anxiété
- > personnalité phobique, obsessionnelle compulsive
Épidémiologie
- Fréquence en population générale des troubles de la personnalité : 6 à 14 %
- Fréquence diminuant avec l’âge
- Pas de différence selon le sexe
- Certaines personnalités sont plus fréquentes chez les hommes : antisociale, narcissique
- Personnalités plus fréquentes chez les femmes : borderline, dépendante
- Association fréquente des personnalités entre elles
- Les personnalités pathologiques sont plus fréquentes chez les déprimés (20 à 50 %)
- Les personnalités pathologiques sont un facteur de gravité. La dépression dure plus longtemps, les hospitalisations sont plus fréquentes, les tentatives de suicide sont plus nombreuses
La personnalité de type A
- Profil de personnalité décrit en 1959 par FRIEDMAN
- Caractérise l’hyperréactivité hémodynamique au stress et contribue à la survenue de l’insuffisance coronarienne
- Sujets de type A :
- portés à accomplir de plus en plus de choses en un temps de plus en plus court
- goût pour la compétition
- s’engager dans le travail ou les jeux pour gagner et convoiter la performance
- sujets vifs, marquant fréquemment des signes d’impatience et supportant mal les temps morts ou tout obstacle venant différer l’atteinte de leurs objectifs
- Particulièrement stimulés par les échéances à tenir
- Tension permanente de la musculature faciale
- Parole rapide, explosive, anticipation des réponses de l’interlocuteur
- Traits de comportement largement encouragés par civilisation moderne
- 3 composantes principales du type A :
- S (speed et impatience) : notion de sentiment d’urgence du temps
Dérive : recherche de surmenage - J (job involvement) : image de bon travailleur et implication dans le travail
- Dérive : workaholism
- H (hard driving) : combativité, compétitivité, exigence par rapport à soi-même et agressivité socialisée
- S (speed et impatience) : notion de sentiment d’urgence du temps
Personnalité paranoïaque-critères
Méfiance envahissante
- S’attend sans raison suffisante à ce que les autres l’exploitent, lui nuisent ou le trompent
- Préoccupé par des doutes injustifiés concernant la loyauté ou la fidélité de ses amis
- Réticent à se confier à autrui en raison d’une crainte injustifiée
- Discerne des significations cachées, humiliantes ou menaçantes dans des commentaires ou événements anodins
- Garde rancune, ne pardonne pas
- Perçoit des attaques contre lui ou sa réputation
- Met en doute la fidélité de son conjoint et de son partenaire sexuel
La vie du paranoïaque
- Promptitude à la défense, à l’attaque, querelleur, provocateur, orgueilleux, mépris des autres
- Désir de dominer et de soumettre
- Supporte mal la rivalité
- Vit d’affrontements, de procès
- Existence comme un combat permanent
- Se confie difficilement
- Emporté par des émotions démentant ses principes
- Mode de révélation :
- incident sociaux ou juridiques,
- procès avec les proches, des voisins
Personnalité antisociale : biographie
- Premières manifestations dès l’enfance
- Difficultés d’adaptation scolaire
- Adolescence - possibles premiers actes de délinquance
- Conduites toxicomaniaques
- Conduites sexuelles à risque
- Instabilité empêchant ma formation professionnelle et les emplois fixes
- Vie d’adulte chaotique
- Possible amélioration avec l’âge
Personnalité antisociale - critères
Début avant 15ans :
- Incapacité de se conformer aux normes sociales qui déterminent les comportements légaux. Répétitions de comportements avec arrestations
- Trompe pas profit ou plaisir. Mensonges, escroqueries
- Impulsivité ou incapacité à planifier à l’avance
- Irritabilité ou agressivité
- Mépris pour sa sécurité ou celle d’autrui
- Incapacité à assumer un emploi stable
- Absence de remords
- Âge supérieur à 18 ans au moment du diagnostic
Explications de la personnalité antisociale
- Syndrome d’hyperactivité avec troubles de l’attention
- Atteinte du cerveau - lésion du cortex préfrontal
- Traumatismes psychologiques dans l’enfance et maltraitance
Origine du mot hystérie
- Passage de la notion d’hystérie (en référence à l’utérus) à celle d’histrionisme (en référence à l’histrion, comédien)
- Charcot : L’hystérie chez l’homme
Personnalité hystérique/histrionique - critères
- Mal à l’aise dans les situations où il n’est pas au centre de l’attention d’autrui
- Comportements de séduction sexuelle inadapté ou attitude provocante
- Expression émotionnelle superficielle et changeante
- Utilise son aspect physique pour attirer l’attention sur soi
- Manière de parler trop subjective et pauvre en détails
- Dramatisation, théâtralisme
- Siggestibilité, influencé par autrui ou pas les circonstances
- Considère que ses relations sont plus intimes qu’en réalité
Complications de la personnalité histrionique
• Somatisations
- expression par le corps d’un trouble psychologique
- douleurs localisées ou multiples sans cause somatique
- paralysie sans cause neurologique
• Dépression
Personnalité phobique/évitante - critères
- Évite les activités sociales ou professionnelles qui impliquent des contacts avec autrui par peur d’être critiqué ou rejeté
- Réticence à s’impliquer avec autrui à moins d’être certains d’être aimé
- Est réservé dans les relations intimes par peur de la honte ou du ridicule
- Craint d’être critiqué ou rejeté dans les situations sociales
- Inhibé dans les situations nouvelles par peur de ne pas être à la hauteur
- Se trouve socialement il compétent, sans attrait ou inférieur aux autres
- Réticent à prendre des risques personnels ou à s’engager dans de nouvelles activités
Personnalité obsessionnelle - critères
- Préoccupe par les détails, règles et inventaires
- Perfectionnisme empêchant de terminer les tâches
- Dévotion excessive pour le travail
- Trop consciencieux, scrupuleux, rigide
- Incapacité à jeter les objets usés
- Réticence à déléguer des tâches ou à travailler avec autrui
- Avare pour soi-même et les autres
- Rigide et têtu
La vie obsessionnelle
- Relègue le plus important à la fin
- Ne peut terminer un travail car considéré comme toujours imparfait
- Consacre plus de temps au travail qu’aux loisirs, aux relations amicales et la détente
- Argent : vit en-dessous de ses moyens par peur du manque. Maîtrise ses dépenses
- Critique vis-à-vis de ses propres erreurs et de celles de son entourage
- Code moral très strict
Croyances en fonction des types de personnalité
- Paranoïaque : les autres sont des ennemis potentiels
- Hystérique : je dois impressionner les autres
- Psychopathique ou antisocial : les autres sont des proies
- Obsessionnel : je ne dois jamais faire aucune erreur
Modèles théoriques
- Modèle de la psychanalyse : effet de l’inconscient, du passé et de l’enfance
- Modèle biologique : impact des neuromédiateurs sur des dimensions de comportement : impulsivité, recherche de sensations
- Modèle comportemental : un style comportemental est «appris» après des expériences
Modèle d’Alfred Adler
- Normalité : passage d’un sentiment d’infériorité de l’enfance à une impression de maîtrise de son comportement
- Personnalité normale : capable de réaliser ses capacités
- Personnalité pathologique : émotionnellement handicapée avec un sentiment d’infériorité et une non expression de ses capacités
Personnalité et conditionnement
- Le conditionnement associe deux situations à priori non liées
- Conditionnement classique : loi de cause à effet
- Conditionnement opérant : importance de la conséquence de la situation initiale
- Le conditionnement opérant pousse à répéter les actes suivis d’une récompense et à éviter les actes suivis d’une punition
- Les conditionnements classiques et opérants agissent en même temps et se renforcent
Exemples de conditionnement classique
• Le chien de Pavlov
- Sécrétion salivaire du chien devant la nourriture (réflexe inconditionnel)
- Création d’un réflexe conditionnel
- Sonnerie ou lumière précédant la nourriture
- La salivation en présence de nourriture est une réponse inconditionnelle
- Création d’un lien stable et généralisable entre une situation et une réaction
Le conditionnement opérant
- Les comportements suivis de résultats positifs (renforcement) se développent
- Les comportements suivis de punitions s’atténuent
- Applications à la vie sociale, professionnelle, relationnelle : expérience, entraînement
Apprentissage par imitation
- Albert Bandura (psychologue canadien)
- Observation, imitation
- Stockage des souvenirs sous forme de symboles :
- Apprentissage amoureux
- Relation à l’argent
- Santé
- Alcool, cigarette
Modèle de la personnalité selon Carl Gustav Jung
- Archétypes ou grandes catégories
- Extraversion et introversion
- Tendance à réfléchir ou à ressentir, deux manières de traiter les évènements ou les informations
- Sensation (voit les détails) ou intuition (perception globale)
- Conscient de ses émotions et pensées ou les laisse dans l’ombre
Comment se construit une personnalité ?
1- Par apprentissage : théorie comportementale
2- Instincts : conflit entre les pulsions et les interdits
3- Croyances : la personnalité est une manière de penser et d’agir résultat des croyances et pensées automatiques
4- Société : la culture, le groupe la déterminent
Définition du caractère
- Marques extérieures
- Aspects visibles de la personnalité d’un sujet
- Ce qui rend socialement repérable par rapport aux autres individus
- Ensemble des traits psychologiques fixés et répétitifs de la personnalité
Définition de la personnalité
- Organisation dynamique et théoriquement stable des composantes émotionnelles, intellectuelles, physiologiques, biologiques
- Constitue l’originalité d’un sujet par rapport à un autre
- La personnalité fait qu’un individu est reconnu
- Différencie une personne d’une autre par sa manière de penser, de parler, de se tenir, de se conduire
- Définit la façon d’être et de réagir dans les rapports à lui même et aux autre
Modes de description de la personnalité
- Traits (caractères ou aspects particuliers d’une personnalité)
- Catégorie (renvoie à un diagnostic)
- Dimension : impulsivité, recherche de sensations ou de nouveauté
Modèle du violon
- Personnalité normale : jouer plusieurs cordes d’un violon
- Traits équilibrés
- Pathologie : prévisibilité et seul mode de réaction
Qu’est ce qu’une personnalité normale ?
- Pourcentage majoritaire de comportements : serait normal ce qui est le plus fréquent, le plus habituel
- Seraient pathologiques ceux qui s’éloignent de la moyenne statistique
- Pas de référence à un idéal
- Impossibilité de limiter la personnalité normale à ceux qui obéissent à l’éthique, aux codes sociaux
- Adaptation : autre critère possible de normalité
- Conformité aux valeurs d’une culture ou d’une société
- Risque de considérer comme normales les personnalités les plus conformistes
- La dissidence n’est pas anormale, pas plus que la marginalité
Définition actuelle de la personnalité normale
- Critère fonctionnel principal
- La norme est un fonctionnement harmonieux utilisant de manière optimale ses ressources personnelles en fonction des exigences de l’environnement et aux inéluctables occasions de changement qu’il rencontre dans sa vie
Conception dynamique de la normalité
- Tout individu normal n’est que «relativement normal»
- Possibilité même avec une personnalité normale de comportements incongrus ou aberrants dans des circonstances exceptionnelles
Conception dynamique de la norme
- Possibilité de décompensation et de rupture d’équilibre des personnalités normales
- Conséquences en médecine :
- Ne pas considérer comme anormales les personnalités qui se décompensent à l’occasion d’une maladie ou d’une crise de vie