Perception et reconnaissance Flashcards
La perception comme processus de…
Construction.
Par quoi est captée l’information qui sert de base à la perception?
Par les organes sensoriels (rétine, cochlée, récepteurs cutanés).
L’information qui sert de base à la perception est transformée en quoi après sa captation?
Elle est transformée en potentiels électriques transmises aux régions sensorielles primaires et à d’autres sites comme le mésencéphale.
Quelles sont les premières régions corticales dans lesquelles l’analyse sensorielle a lieu?
Les régions corticales primaires. Ces premières régions alimentent les réseaux de régions corticales (les sytèmes sensoriels) dans lesquels les connexions sont généralement réciproques et complexes.
Les systèmes sensoriels reçoivent…
Un flux incessant d’informations fragmentées, ambiguës et de qualité variable.
Est-ce que la perception est une traduction passive de ce qui touche nos sens comme le fait un numériseur?
Non. C’est un processus actif qui vise à construire la meilleure interprétation possible de la stimulation reçue en fonction des connaissances acquises antérieurement. C’est donc une construction cognitive visant à interpréter les informations sensorielles disponibles.
Comme exemple de construction cognitive, qu’est-ce que les figures ambiguës?
Les images qui peuvent être interprétées de deux façons distinctes donnent lieu à une alternance entre les deux interprétations distinctes. Quand la figure perçue à un instant donné change, l’activité des aires visuelles associatives change aussi.
Comme exemple de construction cognitive, qu’est-ce que la rivalité binoculaire?
C’est quand on présente des objets différents aux deux yeux, l’image perçue alterne entre les deux objets.
Comme exemple de construction cognitive, qu’est-ce que les figures à contour illusoire?
Des indices visuels (ex: des coins ou des lignes interrompues) peuvent faire croire qu’un objet est présent, là où il n’y en a pas.
Sur quoi est basée la reconnaissance des objets?
Sur un système de mémoire perceptuelle qui associe les caractéristiques d’un objet à une activité cérébrale spécifique. Les premières perceptions d’un nourrisson activent des réseaux de neurones qui se renforcent avec l’expérience constituant graduellement des bases de données sur les objets (forme, taille, poids, couleur, résistance, catégorie, fonction, variantes…).
Est-ce que la perception d’un objet active automatiquement une partie des informations apprises à propos de l’objet?
Oui.
Qu’est-ce que les informations apprises au sujet d’un objet servent à construire?
Des représentations mentales d’un objet qui permettent:
1) D’intégrer les portions d’un objet en un tout identifiable et de le distinguer des objets avoisinants
2) De catégoriser l’objet selon plusieurs dimensions.
3) De reproduire une image mentale schématique de l’objet.
Que reflètent les représentations mentales perceptives?
Elles reflètent l’activité de circuits situés dans les aires corticales sensorielles.
Par quoi est généralement stimulée l’activité des aires sensorielles?
L’activité des aires sensorielles est généralement stimulée naturellement par l’environnement.
Qu’engendre une stimulation artificielle des aires sensorielles associatives (ex: courant électrique)?
Cela peut déformer les perceptions ou provoquer des hallucinations sensorielles (ex: flashs, couleurs, mouvements).
Quoi d’autre peut déformer les perceptions (déformation perceptive ou hallucinations)?
- Les migraines ou les crises d’épilepsie provoquent des déformations perceptives ou des hallucinations (flashs, couleurs, mouvements) en stimulant des aires sensorielles.
- Certaines molécules (LSD, psilocybine) peuvent aussi provoquer des hallucinations en modifiant les concentrations de neurotransmetteurs comme la sérotonine dans le cortex cérébral, ce qui a pour effet d’activer artificiellement les aires sensorielles.
Qu’est-ce que le syndrome de Charles Bonnet?
Les gens qui sont atteints de ce syndrome ont des hallucinations visuelles complexes sans trouble mental. Ces hallucinations sont liées à des pertes de vision dues à des troubles comme les lésions oculaires ou la dégénérescence maculaire liée à l’âge. Les personnes atteintes peuvent voir des motifs, des objets, des animaux ou des visages. Dans ce syndrome, il est probable que la privation sensorielle et la stimulation aléatoire des aires visuelles par d’autres régions du cerveau produisent une activation des réseaux de neurones correspondant aux images hallucinées.
Dans quels types de maladies psychiatriques peuvent être observées des hallucinations simples ou complexes?
La schizophrénie et les troubles de l’humeur (bipolarité, dépression) et dans des maladies neurodégénératives. Dans les hallucinations complexes, l’activation des régions sensorielles est souvent accompagnée d’une activité des systèmes émotionnels du cerveau.
Qu’est-ce que l’aphantasie?
L’aphantasie est une difficulté à former des images mentales volontaires, une difficulté de visualisation. Cette difficulté affecte peu les images involontaires comme les rêves. L’élaboration et le maintien d’une image mentale nécessite une communication entre le cortex frontal et les zones du cerveau associatif postérieur. La plupart des cas d’aphantasie sont congénitaux, mais certains sont acquis par une lésion cérébrale et d’autres sont d’origine émotionnelle.
L’hyperanthasie, qu’est-ce?
C’est la capacité à former des images mentales intenses et détaillées. Certaines personnes rapportent avoir des images mentales presqu’aussi réalistes que leurs perceptions réelles. L’hyperphantasie a tendance à faciliter la mémoire autobiographique. Elle semble aussi augmenter la réactivité émotionnelle.
Qu’est-ce que les agnosies?
Ce sont des problèmes de reconnaissances, qui sont souvent causés par des dommages aux aires sensorielles associatives du cortex. Ce sont des difficultés de reconnaissance de certains stimuli comme des objets, des visages, es sons ou des textures, en l’absence de troubles sensoriels primaires comme la cécité ou la surdité.
Qu’ont perdu les patients atteints d’agnosies?
Ils semblent avoir perdu des connaissances ou associations reliées à l’objet (ex: forme, catégorie, usage, identité).
Que peuvent souvent avoir les patients agnosiques?
Ils peuvent aussi avoir des troubles sensoriels dans certaines portions du champ sensoriel (ex: champ sensoriel gauche) mais alors, les problèmes de reconnaissance seront testés dans une portion intacte de leur champ sensoriel.
Que peut-on dire de l’agnosie visuelle?
Dans cette agnosie, l’objet ne peut être reconnu par la vision, mais peut être reconnu par le toucher, l’audition, ou l’odorat.
Que peut-on dire de l’agnosie visuelle aperceptive?
Le patient est incapable de reconnaître, copier ou apparier des formes simples. L’acuité visuelle et la perception du mouvement sont préservées. Il peut parfois reconnaître des parties de l’objet, mais montre une difficulté à former une image mentale complète de l’objet à partir de l’information sensorielle reçue. Ce problème est souvent causé par des lésions bilatérales des régions occipitales et des régions temporales inférieures.
Qu’est-ce que l’agnosie visuelle associative?
C’est une difficulté à reconnaître les objets qui est moins sévère que l’agnosie aperceptive.
De quoi est capable le patient atteint d’agnosie visuelle associative?
Dessiner l’objet à partir d’un modèle et de le comparer, ou d’apparier à un autre objet parmi des distracteurs.
Comment est la représentation visuelle dans l’agnosie visuelle associative?
Elle est adéquate. Cependant, le patient montre des difficultés à identifier l’objet verbalement et à le classer dans sa catégorie sémantique (animaux, plantes, outils).
L’agnosie associative est donc un problème de…?
D’accès à certaines connaissances sur l’objet comme sa catégorie ou sa fonction. La représentation mentale est formée, mais elle n’évoque pas la trace mnésique des connaissances apprises sur l’objet (une difficulté de la mémoire sémantique). La signification du concept est préservée. Par exemple, le patient ne pourra reconnaître une ancre de bateau, mais si on lui demande ce qu’est une ancre, il répondra correctement, ce qui démontre qu’il connaît la signification du mot.
Est-ce que la personne qui a une agnosie visuelle associative a de la difficulté à faire des dessins de mémoire?
Oui. Cela montre que sa capacité d’activer l’image mentale de l’objet à partir de connaissances apprises est déficiente.
Est-ce que la personne avec une agnosie visuelle associative aura de la difficulté à acquérir de nouvelles informations concernant un objet?
Oui.
Quelles régions sont généralement touchées dans les agnosies visuelles associatives?
Ce sont des lésions qui touchent les régions associatives occipitales ou temporales.
Apprendre les dessins de la page 39.
Deux dessins.
Qu’est-ce qui suggère que les aires sensorielles associatives ont une organisation hiérarchique?
Le fait qu’il existe des agnosies plus simples (aperceptives) et des agnosies plus complexes (associatives), avec des circuits perceptifs impliqués dans l’intégration des caractéristiques sensorielles (ex: position, orientation, couleur, structure, forme) et d’autres circuits plus cognitifs impliqués dans les associations de ces perceptions à des connaissances (catégories, fonctions, nom, liens sémantiques).
Est-ce que l’agnosie peut aussi toucher la couleur?
Oui, cela peut toucher une dimension spécifique de la vision comme la couleur. L’agnosie des couleurs peut être aperceptive ou associative.
Comment est l’agnosie aperceptive des couleurs?
L’autre terme est achromatopsie. C’est une difficulté à percevoir et différencier les couleurs. Ce problème est d’origine cérébrale.
Est-ce que l’agnosie aperceptive est couleur est différente du daltonisme (color blindness)?
Oui. Il faut distinguer les deux. Le daltonisme est dû à une anomalie génétique des cônes de la rétine.
Dans quelles régions sont situées les lésions qui causent l’agnosie aperceptive des couleurs?
Les lésions causant l’agnosie aperceptive des couleurs sont généralement bilatérales dans les régions occipito-temporales du cortex cérébral.
Qu’est-ce que l’agnosie associative des couleurs?
C’est une incapacité à associer une couleur avec un objet particulier. La personne a des difficultés à nommer la couleur typique d’objets communs (tomate, banane, tigre). Cependant, elle peut identifier la couleur d’un objet présenté et différencier les couleurs. Les lésions semblent souvent provoquer une déconnexion des aires responsable de la perception des couleurs et des régions plus complexes impliquées dans les associations sémantiques.
Qu’est-ce que la prosopagnosie?
C’est l’incapacité à reconnaître les visages familiers. Les personnes atteintes voient généralement les visages comme des visages et elles distinguent bien les morceaux du visage (nez, yeux, etc.) mais elles ont des problèmes à utiliser les traits spécifiques d’une personne pour l’identifier.
Est-ce que les prosopagnosiques voient les traits du visages?
Les personnes atteintes voient généralement les visages comme des visages et elles distinguent bien les morceaux du visage (nez, yeux, etc.) mais elles ont des problèmes à utiliser les traits spécifiques d’une personne pour l’identifier.
Par quoi les prosopagnosiques reconnaissent leurs proches?
Par la voix, les mouvements, la posture ou les vêtements de la personne. Parfois, la chevelure peut les aider, mais quand les traits du visage sont la seule informations utilisable, elles montrent des difficultés d’identification.
Les gens atteints de prosopagnosie ont plus de difficulté avec une photo ou avec un visage réel?
Avec une photo.
Est-ce que les prosopagnosiques ont de la difficulté à reconnaitre les personnages connus avec une photo?
Oui.