La cognition spatiale Flashcards
Qu’utilise notre cerveau pour effectuer différentes tâches de façon coordonnée (ex: porter attention à des infos visuelles et tactiles, effectuer des mouvements précis et coordonnés des yeux, de la tête, des bras et des mains pour atteindre les objets, etc.)?
Des cartes mentales en trois dimensions, des représentations de l’espace qui nous entoure ayant différents points de vue et différentes échelles. Aussi, notre cerveau accède à des banques de données sur les mouvements possibles dans chaque situation (des programmes moteurs) et les effets sensoriels de ces mouvements (extension de muscles, changements visuels, etc.).
Comment est notre cerveau?
Il est un acrobate.
Quels types de capacités de haut niveau notre cerveau possède?
1) La localisation spatiale
2) La cartographie à différentes échelles
3) La simulation d’espaces virtuels.
Il apprend la configuration des lieux que l’on visite ainsi que les relations spatiales entre les objets qui les composent. Il crée ainsi des cartes mentales qui nous rappellent la localisation des objets (repères, artères…) et qui guident nos déplacements.
Comment est-ce que notre cerveau imagine les espaces?
Il peut les imaginer selon plusieurs perspectives (ex: sous la table, à droite de la banque, au sud de la rue principale, etc.) et de les manipuler mentalement (rotations, changements de taille, déplacements…).
Comment sont construites les cartes mentales?
Par l’intégration de signaux de différentes modalités sensorielles, particulièrement les informations visuelles qui proviennent de la rétine et les informations proprioceptives qui proviennent des muscles et des joints qui transmettent la position des yeux (la tension des muscles oculaires), de la tête (la tension des muscles du cou) et des membres.
Est-ce que l’image qui est projetée sur notre rétine est stable?
Non, elle est très instable, car les yeux et la tête bougent souvent. Pourtant, notre environnement spatial nous apparaît stable même quand on bouge les yeux ou la tête.
Comment est-ce que le cerveau construit une représentation stable de l’environnement?
Le cerveau recalibre les informations visuelles reçues de la rétine en fonction de la position des yeux et de la tête à chaque instant. Cette correction des informations visuelles crée dans les aires associatives des représentations de l’espace centrées sur notre corps qui sont beaucoup plus stables que les images sur notre rétine.
Quelles sont les images qui apparaissent à notre conscience?
Ce sont les images stabilisées. Et ce sont elles qui sont à la base de la cognition spatiale.
À quoi servent les cartes mentales?
Elles servent à mieux planifier les déplacements des yeux et des membres par rapport à la position de notre corps. Elles permettent aussi de construire des cartes mentales, des espaces virtuels dans lesquels on peut représenter et manipuler des représentations d’objets. En plus, elles permettent de changer de perspective, d’analyser les images mentales de près ou de loin, de se mettre à la place d’une personne en face de soi ou dans un autre lieu.
Apprendre image page 47.
Une seule image.
Combien y’a-t-il de voies cérébrales principales pour le traitement de l’information visuelle?
Deux. La voie ventrale et la voie dorsale.
Que peut-on dire de la voie ventrale?
La voie ventrale est spécialisée dans la perception des formes et des couleurs, donc dans la reconnaissance visuelle des objets (le QUOI).
Que connecte la voie ventrale?
Elle connecte l’aire visuelle primaire (V1) aux cortex inférotemporal.
Que provoque les lésions dans la voie ventrale?
Cela provoque les agnosies visuelles.
Que peut-on dire de la voie dorsale?
La voie dorsale qui mène vers le cortex pariétal postérieur est spécialisée dans le traitement visuospatial et visuomoteur de l’information (le où et le comment). Cette voie permet de construire des cartes mentales, de localiser des objets dans l’espace et de diriger les yeux, la tête, et les bras vers ces objets.
Comment est divisé le cortex pariétal postérieur?
Il est divisé en deux régions principales: le lobule pariétal supérieur (LPS) et le lobule pariétal inférieur (LPI).
Que comprend le LPI?
Il comprend les gyrus angulaires et supra-marginaux.
Est-ce que les gyrus angulaires et supra-marginaux sont présents chez d’autres espèces que les humains?
Non, ils ne sont que présent chez les humains.
Les LPI et ses partenaires (ex: régions frontales et sous-corticales) sont impliquées dans quoi?
Dans des fonctions supérieures comme la cognition spatiale, le contrôle du regard, de l’attention et des mouvements, ainsi que la manipulation d’images mentales. Ils ont aussi des rôles clés dans des fonctions complexes comme les mathématiques et le langage.
Quel cortex reçoit et intègre les informations visuelles, somesthésiques, auditives et vestibulaires?
Le cortex pariétal postérieur.
Avec quoi est-ce que le cortex pariétal postérieur communique pour coordonner les mouvements des yeux et des membres?
Avec le cortex frontal et le tronc cérébral.
De quoi dépend l’utilisation de cartes mentales et la planification des mouvements dans l’espace?
Ils dépendent du travail d’intégration du cortex pariétal postérieur.
Les lésions pariétales ont des effets sur plusieurs fonctions liées à la cognition spatiale dont…
L’analyse de l’environnement spatial, l’attention et la mémoire spatiale, ainsi que les sensations corporelles de position des membres, de la tête et des yeux (la proprioception).
Que peuvent affecter les lésions pariétales?
Des fonctions liées à la cognition pré-motrice comme la planification des mouvements des yeux et des membres ainsi que la manipulation virtuelle d’objets dans des espaces mentaux.
Qu’est-ce qui produit des symptômes d’héminégligence?
Les lésions du cortex pariétal (surtout dans l’hémisphère droit).
Qu’est-ce que l’héminégligence?
C’est une tendance à ignorer les stimuli visuels, auditifs et/ou somesthésiques qui sont présents du côté opposé (controlatéral) à la lésion.
Que peut-il arriver à une personnes héminégligente?
Elle se cogne sur les objets situés sur son côté négligé (cadres de porte, meubles, obstacles, etc.) et elle ne remarque pas les portions d’images du côté négligé. Elle dessine en oubliant la moitié des objets et ne se sert pas des objets du côté négligé.
Qu’est-ce que la personne qui souffre d’héminégligence pense de ses difficultés?
Non, les personnes souffrant d’héminégligence sous-estiment souvent les difficultés (déni ou aosognosie). Ces symptômes apparaissent en l’absence de troubles sensoriels et la personne perçoit bien les stimuli quand on attire son attention du côté négligé.
Est-ce que l’héminégligence est un problème permanent?
Généralement, c’est un problème temporaire. Après une période de récupération, le patient recommence à porter attention aux objets présentés du côté opposé à la lésion.
Cependant, quand on lui présente un objet différent dans les deux portions du champ visuel, que se passe-t-il?
Le patient ne voit pas l’objet présenté du côté opposé à sa lésion, comme si l’hémisphère endommagé ne pouvait activer la perception consciente de l’objet du côté négligé quand il y a une compétition provenant de l’objet du côté non négligé.
Comment est nommé le phénomène de compétition provenant de l’objet du côté non négligé?
Cela est nommé extinction perceptuelle.
Que peut-on dire de l’extinction perceptuelle?
C’est un problème moins sévère que l’héminégligence, mais plus permanent.
Qu’illustre l’extinction perceptuelle?
L’extinction perceptuelle illustre l’importance de la compétition entre les portions gauche et droite des cartes mentales pour l’accès des objets à la conscience.
Les patients héminégligents peuvent aussi souffrir de quoi?
Ils peuvent aussi souffrir de l’héminégligence des scènes imaginées mentalement sans stimulation sensorielle.
Que se passe-t-il dans des situations d’héminégligence des scènes imaginées?
Lorsque l’on demande à ces patients de s’imaginer au bout d’une place publique connue et de rapporter tous les édifices visualisés virtuellement, ils rapportent seulement les édifices du côté de la lésion (le côté non négligé). Quand le patient s’imagine à l’autre bout de la place publique, les autres édifices de la place apparaissent à la conscience et sont correctement décrits tandis que ceux qui étaient faciles à visualiser mentalement avant ne le sont plus.
Quand est-ce que les héminégligents peuvent évoquer des objets dans un espace?
Ils ne peuvent évoquer mentalement les objets dans un espace que lorsqu’ils sont du côté non négligé de l’image mentale qu’ils construisent.
Est-ce qu’on a essayé d’expliquer l’héminégligence à l’aide de modèles?
Oui.
Quel serait un exemple de modèle qui a tenté d’expliquer l’héminégligence?
Un exemple de modèle serait le modèle qui propose que l’héminégligence résulte d’un trouble d’intégration des signaux sensoriels. Le lobe pariétal droit reçoit en effet des afférences en provenance de nombreuses régions sensorielles et il est plausible que les dommages pariétaux provoquent des déficits de l’intégration des signaux contribuant aux cartes mentales.
Comment seraient intégrés les stimuli en lien avec l’héminégligence?
Ainsi, les stimuli seraient perçus inconsciemment, mais pas intégrés dans des circuits plus complexes sous-tendant la représentation constante.
Quel serait le deuxième modèle proposé pour expliquer l’héminégligence?
Ce serait le modèle qui dit comme quoi l’héminégligence est un trouble d’attention spatiale. Dans ce cas, le stimulus serait effectivement perçu et intégré, mais le patient n’y porterait pas attention. La cause serait un problème d’orientation de l’attention à une portion de l’espace, soit une orientation excessive vers l’espace non négligé ou une orientation inadéquate vers l’espace négligé.
Est-ce que les modèles expliquent bien tous les mécanismes touchés dans l’héminégligence?
Non. Ces modèles partiels soulignent le rôle potentiel de certains mécanismes mais ils ne rendent pas compte de tous les mécanismes touchés dans l’héminégligence.
Apprendre l’image de la page 49.
Une seule image.
Quels types de difficultés peuvent causer les dommages au cortex pariétal?
Cela peut causer des difficultés dans le contrôle des mouvements des membres et des yeux par la vision. Ex: le syndrome de Balint.
Comment sont les champs visuels dans le syndrome de Balint?
Ils sont normaux. Le patient peut reconnaître, nommer et utiliser les objets.