Pathologies traumatiques des tissus mous du genou Flashcards
Quelles sont les 3 incidences demandées lors d’une radiologie du genou?
Pour tout trauma au genou, des radiographies sont généralement demandées de routine à l’urgence, afin d’éliminer une fracture.
- Une radiographie antéro-postérieure (AP)
- Une incidence latérale permettra d’apprécier les ostéophytes au niveau de la rotule et des compartiments interne et externe, ainsi que la hauteur de la patella (rotule).
- Une incidence infrapatellaire permettra de mieux apprécier s’il y a arthrose au niveau patello-fémoral, subluxation au niveau de la patella ou une lésion ostéochondrale.
* Un examen radiologique préliminaire sans examen physique peut être fait afin d’éliminer une fracture, évitant de mettre le patient à rude épreuve en examinant son genou en présence d’une fracture. *
Qu’est-ce qu’un genou en varus ou en vagus?

Quels sont les 3 grades d’entorse?
Grade I
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Déchirure partielle. Ces entorses se caractérisent à l’examen clinique par une douleur locale avec une absence de laxité.
Grade II
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Déchirure importante. Ces entorses se manifestent à l’examen clinique par une douleur locale associée à une laxité plus ou moins importante.
Grade III
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Déchirure complète. Ces entorses se manifestent à l’examen clinique par une douleur locale associée à une laxité importante.
Nommer 3 atteintes des tissus mous du genou
- Déchirure méniscale
- Déchirure ligamentaire (LCA, LCP, LCI, CPL et LCE)
- Déchirure du mécanisme extenseur (tendons quadricipital et rotulien)
Connaître l’anatomie de base des tissus mous du genou

Quel est le rôle des ménisques du genou?
Le ménisque a pour fonction d’absorber les impacts, de stabiliser et de transmettre uniformément les forces de tension au niveau du genou
Quelle est la prévalence des déchirures méniscales?
- Les déchirures méniscales sont les blessures du genou les plus fréquentes du genou.
- Le ménisque interne est déchiré 3x plus souvent que le ménisque externe (déchirure dégénérative).
Quelles sont les causes de déchirure du ménisque?
- Les déchirures dégénératives apparaissent chez les patients > 40-60 ans suite à un traumatisme léger. La cause de la déchirure dans ce cas-ci est la mauvaise qualité des tissus du ménisque.
- Lors d’un traumatisme aigu important, le ménisque externe est le plus à risque d’être atteint, puisqu’il est plus mobile que le ménisque interne. Cette mobilité est nécessaire à la flexion complète du genou. Les déchirures traumatiques de ménisque sont fréquentes chez les jeunes patients sportifs.

Décrire l’anatomie des ménisques du genou
Les ménisques sont en formes semi-lunaires au pourtour de la surface articulaire du genou.
Le ménisque médial a une forme semi-lunaire plus prononcée que le ménisque latéral, qui est plus rond. La périphérie du ménisque médial est attachée à la capsule articulaire par les ligaments coronaires, qui servent également de fibres d’attache au ligament collatéral interne. C’est pourquoi le ménisque médial est moins mobile que le ménisque latéral.
Le ménisque latéral est également attaché à la capsule articulaire, mais pas de façon aussi organisée qu’en médial. Il n’y a pas de fixation sur le ligament collatéral externe.

Décrire l’apport vasculaire des ménisques du genou
Le potentiel de guérison d’un ménisque dépend de son apport vasculaire. La périphérie étant bien vascularisée, elle a de plus grandes chances de guérir que la portion plus centrale. La « zone rouge » est vascularisée. La « zone rouge-blanche » est une zone de transition. La « zone blanche-blanche » est avasculaire; elle est nourrie par le liquide synovial

Décrire la microstructure d’un ménisque
Les ménisques sont composés à 70 % de fibres de collagènes (90 % de type 1).
L’autre 30 % est surtout composé de proteoglycans et d’eau, ce qui confère les capacités physiques d’absorption au ménisque.
Les fibres sont orientées de façon circonférentielle en grande majorité et certaines sont perforantes

Comment le ménisque absorbe-t-il le poids?
En extension, le ménisque absorbe près 50 % des forces compressives du corps (poids). En flexion (90 degrés), il reçoit près de 85 % de la charge.
Les ménisques occupent 60 % de la surface de contact articulaire au niveau du genou.

Quelle est la physiopathologie de la déchirure méniscale?
Le ménisque se déchire lorsqu’il est soumis à une compression trop élevée. Le mécanisme traumatique implique habituellement une force de rotation lorsque le genou est amené de flexion à extension ou lorsqu’il y a une force de rotation appliquée sur un genou partiellement fléchi.
Quelle est la présentation clinique d’une déchirure méniscale?
Les blessures traumatiques arrivent chez les individus plus jeunes et les déchirures dégénératives (traumatisme très léger) chez les patients de > 60 ans.
Les patients peuvent alors se plaindre de douleur, d’oedème, de blocage, d’instabilité et de défilement du genou.
Lors d’un gonflement progressif modéré (12-24h) suite à un traumatisme au genou, nous penserons plutôt à une lésion méniscale.
* Exemple clinique : Patient qui a ressenti une vive douleur lors d’une torsion au niveau du genou en jouant au hockey, mais qui a pu continuer à jouer toute la période et a ressenti une douleur à la fin du jeu, présentera probablement un problème méniscal. *
Que retrouve-t-on à l’inspection et la palpation du genou lors d’une déchirure méniscale?
Oedème au niveau du genou
Douleur au niveau de la palpation de l’interligne articulaire
Nommer 4 tests à effectuer à l’examen physique d’une déchirure méniscale
- McMurray
- Therssaly test
-Test d’Apley
- Test fonctionnel : position accroupie
Décrire le test de McMurray
Le patient est couché sur la table d’examen, le genou fléchi
Ménisque médial
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Les doigts sont apposés sur l’interligne articulaire en interne. Par la suite, l’examinateur effectue une rotation externe + extension lente et passive du genou. Le fémur passe ainsi par-dessus la déchirure méniscale en interne. Le test est positif s’il produit une douleur ou un « pop » palpable ou audible.
Ménisque latéral
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La palpation s’effectue au niveau de l’interligne articulaire externe. L’examinateur effectue une rotation interne + extension lente et passive du genou. Le test est positif s’il produit une douleur ou un « pop » palpable ou audible.
* La méthode de McMurray n’est fiable qu’à 30 % selon la littérature et est donc plus ou moins utile en clinique*
Décrire le Thessaly test
Le patient est debout, se portant uniquement sur un membre inférieur douloureux avec le genou fléchi à 20 degrés
L’examinateur supporte le patient. Ce dernier effectue des pivots sur le membre portant en rotation externe et interne. Tester le membre sain avant de tester le membre douloureux afin que le patient puisse bien comprendre le test.
Le test est positif s’il y a douleur à l’interligne articulaire médiale ou latérale.

Décrire le test d’Apley
Le patient est couché sur le ventre avec le genou fléchi à 90 degrés
L’examinateur effectue une traction verticale sur la jambe pour « ouvrir » l’articulation du genou. Ensuite, la jambe est poussée vers le sol avec une rotation interne pour tester (mettre en stress) le ménisque latéral et rotation externe pour tester le ménisque médial. Un test est positif lorsqu’il y a une douleur reproductible.

Décrire le test fonctionnel pour évaluer la déchirure méniscale
Nous demanderons au patient de se mettre debout et en position accroupie. Lors de cette mise en position accroupie, nous lui demanderons de pointer l’endroit où il a des douleurs, s’il y a lieu.
Nous aurons un test positif si le patient pointe l’interligne interne lorsque nous soupçonnons une lésion méniscale interne lors du test diagnostique. Nous aurons un test fonctionnel positif pour le ménisque externe lorsque le patient pointera l’interligne externe quand nous soupçonnons une lésion méniscale externe.
Quels sont les examens radiologiques effectués lors d’une déchirure méniscale?
Une radiographie postéro-antérieure (PA) debout à 45 degrés (vue de Rosemberg) afin de bien apprécier l’interligne articulaire interne et externe peut être demandée. Des études récentes ont bien démontré que l’espace articulaire normal est de 4 mm en médian et de 5 mm en latéral dans cette position. Les changements dégénératifs précoces seront notés lors de cet examen radiologique et permettront de poser un diagnostic de chondropathie (arthrose légère) plutôt que de lésion méniscale chez ce type de patient. Permets de mieux apprécier l’arthrose en postérieur.
Une imagerie par résonance magnétique (IRM) peut être demandée dans le contexte de douleur au genou chronique chez qui vous suspectez une pathologie méniscale à l’histoire et l’examen physique. Plusieurs patients peuvent en effet avoir des lésions méniscales sans aucun symptôme, et il n’y a pas d’intervention à faire pour eux (examen donc inutile). Selon les études, la sensibilité de l’IRM test varie de 62 à 100%, la spécificité de 53 à 100% et la valeur prédictive positive de 59 à 99 %.
L’utilisation de l’IRM en traumatisme aiguë reste controversée puisque l’examen est affecté par l’inflammation secondaire au traumatisme. Par contre, l’IRM reste le meilleur examen pour évaluer les ménisques et éliminer la présence de lésions ligamentaires associées. Il peut donc être fait 4 semaines suite à une blessure
* Des kystes au ménisque sont rares, mais possibles. On peut voir les mêmes lésions tant au niveau des ménisques externes qu’en interne. *

Quel est le principe de traitement d’une déchirure méniscale?
Les patients âgés entre 40-60 ans ont généralement une blessure dégénérative, suite à un trauma léger de la vie de tous les jours. La douleur associée diminue généralement en 4-6 semaines. La décision d’adresser chirurgicalement cette pathologie dépend de chaque patient.
Lorsque vous êtes en présence d’une lésion méniscale, votre conduite ultérieure sera déterminée par la validité de votre test 2 pour 1, c’est-à-dire un test fonctionnel (accroupissement) et diagnostique (Apley).
Si votre patient présente une douleur au niveau de l’interligne interne lors du test fonctionnel et du test diagnostique, vous êtes en présence d’une lésion méniscale d’importance qui a peu de chances de procéder vers une guérison. À ce moment-là, nous recommanderons l’IRM pour planifier une intervention chirurgicale. 11
Si le patient présente une douleur à l’interligne interne lors de la mise en compression du ménisque lors du test diagnostique et que lors du test fonctionnel, il effectue une position accroupie sans douleur, le patient présentera donc une lésion méniscale de moindre importance qui pourrait évoluer vers une guérison naturelle. Nous recommandons donc à ce moment, au patient, de faire un traitement conservateur avec anti-inflammatoires au besoin et renforcement musculaire au niveau du quadriceps, surtout le vaste interne.
Si les symptômes persistent ou s’aggravent dans les 2 ou 3 mois suivants, il y aura lieu de consulter pour considérer une IRM.
Lorsque votre diagnostic et le test fonctionnel sont négatifs pour une lésion méniscale, considérez que votre diagnostic présomptif de lésion méniscale est erroné et ne procédez surtout pas à une IRM. Vous devez faire un nouvel examen pour bien mettre en cause le véritable problème chez ce patient.
En l’absence de symptomatologie franche (blocage, douleur, instabilité, oedème), les déchirures de ménisques peuvent être traitées de façon conservatrice (Tylenol, AINS, physiothérapie). Même si vous obtenez un résultat positif pour déchirure méniscale à l’IRM chez un patient asymptomatique, ce dernier n’est pas amendable à une chirurgie.
Les patients chez qui une déchirure cause des symptômes mécaniques, chez qui le traitement conservateur s’avère inefficace et chez qui il y a une atteinte combinée du LCA peuvent se mériter une chirurgie.

Quels sont les 3 traitements chirurgicaux possibles lors d’une déchirure méniscale?
- Arthroscopie du genou
- Méniscectomie partielle par arthroscopie
- Réparation de ménisque
Décrire l’arthroscopie du genou
Ceci est un geste diagnostique et non thérapeutique.
Grossièrement, il s’agit de gonfler le genou avec du salin et d’aller observer les structures anatomiques du genou (ménisques, condyles fémoraux, plateau tibial) par caméra. Il faut garder en tête que l’arthrose est la cause de douleur la plus fréquente de douleur au genou chez les patients de > 50 ans.
Indication chirurgicale : pour les patients d’âge moyen (40-60), chez qui une lésion méniscale est incertaine



























