Pathologies bovins Flashcards
La fièvre catarrhale maligne est la maladie infectieuse fatale aiguë la plus commune chez quelle espèce ?
Les bisons fièvre catarrhale maligne : affecte les bovins et les autres ruminants (chevreuils, buffles, bisons et wapitis) Les bisons démontrent souvent peu de SC
Comment la fièvre catarrhale maligne se manifeste ?
De façon sporadique, généralement fatale mais infection chronique possible
Quels sont les SC de la fièvre catarrhale maligne
fièvre (>41oC), perte d’appétit, décharge nasale et/ou oculaire et parfois de la diarrhée, évolution rapide (<1 sem) N.B » les bisons démontrent peu de SC (souvent trouvés morts)
Quel est l’agent causal de la fièvre catarrhale maligne et son mode de transmission en Amérique du Nord
En Amérique du Nord : l’herpèsvirus ovin 2 (OvHV-2) –> transmis par les moutons (porteurs sains) - Infection des moutons –> principalement au cours des 2-3 premiers mois de vie - Excrété particulièrement par des moutons de 6-9 mois - Le virus OvHV-2 a une distribution mondiale Les bovins (ou autres ruminants) affectés ne se transmettent pas la maladie entre eux - Hypothèse : les espèces susceptibles à la fièvre catarrhale maligne n’excrètent pas de virus libres (le virus est associé aux cellules), contrairement aux moutons Transmissions : - Par contact (probablement par les sécrétions nasales) ou par aérosol par des moutons qui abritent le virus mais qui sont résistants à la maladie - Un haut pourcentage des moutons serait porteur de l’OvHV-2 (transmission horizontale) - Entée du virus : muqueuse des voies respiratoires supérieures et amygdales. N.B” La plupart des bovins sont résistants à l’infection (seulement certains développent la maladie fatale)
Quelle est la lésion macroscopique caractéristique de la fièvre catarrhale maligne
Lymphadénopathie (moins sévère chez les bisons)
Quelles sont les lésions microscopiques caractéristiques de la fièvre catarrhale maligne
VASCULITES - Affecte la vaisseaux de taille moyenne (surtout artères dans tous les organes –> ++ TGI, reins, foie, cerveau, peau) - Dans l’adventice des vaisseaux et par de la nécrose fibrinoïde de la média - Pathogénie exacte encore inconnue HYPERPLASIE SÉVÈRE DES LYMPHOCYTES T (++ CD8+) —> serait causé par l’autodestruction des tissus par les lymphocytes T cytotoxiques (CD8+) qui deviendraient activés suite à l’infection virale (touche principalement les zones T et la rate) Prolifération et accumulation de lymphocytes dans plusieurs organes Ulcères et nécrose de l’épiderme et épithélium respiratoire, digestif, urinaire Infiltration de lymphocytes dans l’oeil avec présence d’exsudat fibrino-cellulaire qui s’accumule dans l’angle de filtration et oedme de la cornée suite à une conjonctivite et infiltration des vaisseaux de la région
Décrire la classification du virus responsable du BVD
Genre pestivirus, famille des Flaviviridae Le virus de la peste porcine et le virus de la maladie de Border chez le mouton font aussi partie de cette famille
Le BVD est-il mortel?
BVD : maladie contagieuse qui est rarement fatale Maladie des muqueuses : toujours fatale
Quelles sont les deux souches du BVD et la différence entre ces deux souches ?
Deux souches du BVD : - Souches cytopathogènes (CP) et les souches non cytopathogènes (NCP) –> N.B » la majorité des souches dans la nature serait NCP - Détermination –> avec culture cellulaire - Cette détermination à l’aide de cultures de cellules –> souches CP = induisent la vacuolisation et la mort des cellules en culture - N.B » les souches CP et les souches NCP peuvent toutes deux être pathogènes –> NCP ne signifie pas que la souche ne peut pas être pathogène in vivo o La majorité des souches chez les bovins sont NCP. o Les souches de BVD sont aussi classées en type 1 et type 2 –> chacun de ces types peut être NCP ou CP
Comment est-il possible qu’un animal développe le BVD de façon chronique et soit immunotolérant ?
Le maintien et la propagation du virus du BVD dans un troupeau impliquent deux types d’infection - Plupart des infections = aiguës et non fatales –> l’animal se débarrasse efficacement du virus –> ce type d’infections seraient surtout causées par des souches NCP de type 1 - Infection d’animaux gestants (début de la gestation ≤ 4 5 mois) peut permettre le transfert transplacentaire du virus au fœtus et conduire à la naissance d’un veau infecté chroniquement et immunotolérant –> animaux réservoirs du virus dans le troupeau et l’excrètent toute leur vie –> Animal séronégatif –> représente un danger pour le troupeau (prévalence dans le troupeau de 1-2%) - Le virus isolé de ces animaux est NCP - Peuvent développer la maladie des muqueuses plusieurs animaux immunotolérants naissent faibles et/ou développés et meurent en quelques jours à quelques mois (environ 50% seraient morts avant l’âge d’un an)
Expliquer comment un animal développe la maladie des muqueuses
La maladie surviendra suite au contact de l’animal immunotolérant avec une souche cytopathogène qui est antigéniquement reliée à la souche rencontrée in utero ou qui est un mutant cytopathogène de la souche non-cytopathogène d’origine - Changement d’une souche non-cytopathogène à une souche cytopathogène –> la plupart du temps, recombinaison de l’ARN - Souche cytopathogène –> exprime la protéine p80 (aussi appelée NS3) –> induit l’apoptose - Souche non-cytopathogène –> n’exprime pas cette protéine La maladie des muqueuses affecte les vaches de tous âges mais plus souvent les animaux de 8 mois à 2 ans
Décrire la transmission du virus du BVD
La transmission du virus peut s’effectuer par les fèces, la salive, les écoulements nasaux, le sang, l’urine, etc. L’infection se fait surtout par inhalation et/ou ingestion de virus
Quel est l’effet du BVD sur le système immunitaire
Le virus du BVD est immunosuppresseur –> provoque une lymphopénie et une altération de certaines fonctions des lymphocytes et des neutrophiles, peut prédisposer à d’autres infections (ex. : des pneumonies bactériennes).
Décrire les lésions macroscopiques associées à la maladie des muqueuses
Animal qui meurt rapidement : quelques lésions érosives orales et oesophagiennes + entérite catarrhale. Maladie évolue durant plusieurs jours : érosions et ulcères sur le nez, la langue, les gencives, le palais, l’œsophage, le rumen, la caillette et les bandes coronaires des sabots. Souvent présence de zones de nécrose bien démarquées de l’épithélium intestinal au-dessus du GALT (comme les plaques de Peyer par exemple qui seront nécrotiques et hémorragiques)**** Possibilité de colite fibrinohémorragique ou fibrinonécrotique sévère.
Décrire les lésions microscopiques associées à la maladie des muqueuses
- Dégénérescence hydropique et nécrose des épithéliums stratifiés pavimenteux
- Évolution vers érosions et ulcères
- Nécrose de l’épithélium des villosités et des cryptes de la caillette, du petit intestin et du côlon avec collapse de la lamina propria
- *** Nécrose sévère des lymphocytes dans les plaques de Peyer et dans les nœuds lymphatiques mésentériques
- Pseudomembrane fibrinonécrotique ou fibrinohémorragique au-dessus des plaques de Peyer dans l’iléon et le côlon
Décrire les lésions du foetus si l’infection par la maladie des mqueuseuses se fait entre les jours 80-150 de gestation
- hypoplasie du cervelet : destruction de la coucher germinale externe du cervcele –> cellules responsables du développement d’une bonne partie de l’organe
- microphtalmie
- dysplasie rénale
- autres malformations congénitales
- infection in utéro durant le premier trimestre : peut provoquer des avortements et des foetus momifiés
Quelle souche est impliquée dans les cas de syndromes thrombocytopéniques et hémorragiques chez les veaux (et plus rarement les adultes) (BVD)
Souche virulente non-cytopathogène de type 2
Quel est la technique de détection de choix dans un troupeau d’animaux infectés chroniquement ?
Immunoperoxydase sur des biopsies de peau (oreille) : présence du virus dans les kératinocytes de l’épiderme et des follicules pileux
autres méthodes: PCR agELISA
Quels sont les deux mécanismes qui mènent à la diarrhée néonatale
- L’hypersécrétion
- La malabsorption
Décrire le mécanisme d’hypersécrétion (diarrhée néonatale)
Augmentation de GMPc au niveau des entérocytes (causée par une toxine bactérienne comme celle de E. coli) –> augmentation de la sécrétion de Cl- –> perte d’eau dans la lumière intestinale N.B » La toxine bactérienne peut aussi bloquer l’absorption de Na+, réduisant ainsi l’absorption passive d’eau