Partie II: Accompagnements Psychothérapeutiques Des Patients Atteints De Maladies Somatiques Flashcards

1
Q

Sur quels référentiels théoriques s’appuient les propositions d’accompagnement psychologiques des patients atteints de maladies somatiques?

A
  • l’approche psychosomatique dont le référentiel est la théorie psychanalytique avec parfois l’apport des neurosciences.
  • l’approche de la psychologie de la santé, dont le référentiel théoriques est cognitivo-comportementaliste et médical.
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2
Q

À quoi s’intéresse l’approche psychosomatique?

A

De manière large aux relations corps-psyché.

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3
Q

Sur quoi s’interroge l’approche psychosomatique?

A

_ Sur l’étiologie des affections somatiques et sur le sens à trouver à celles-ci dans l’histoire de la personne
- elle cherche à identifier les facteurs psychologiques qui peuvent participer à l’évolution d’une maladie somatique.

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4
Q

Un des objectifs majeurs de la psychosomatique

A

Rétablir la dimension psychologique, humaine, face au modèle bio-médical et aux processus de déshumanisations liés à la maladie physique et donc de rappeler que le malade demeure avant tout un sujet.

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5
Q

La psychosomatique

A

Étude théorique et clinique , des composantes psychiques influençant les maladies considérées jusqu’alors comme organiques.
Terme employé pour la première fois par Heinroth au début du XIX ème siècle pour désigner l’influence des passions sur certaines maladies.
Mais l’idée d’une influence de l’esprit sur le corps remonte aux prémices de l’histoire de la médecine.

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6
Q

Grâce à quels courants la psychosomatique prend elle son essor?

A
  • Grâce à la psychanalyse

- et aux théories comportementales étayées sur celles du stress.

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7
Q

Que désigne la notion de stress pour H. Selye (1936)

A

Cela désigne l’état réactionnel d’un organisme soumis à l’action d’un excitant.
Cet état est considéré comme un «syndrome d’adaptation», un ajustement à la situation stressante qui comporte 3 phases.*

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8
Q

Quelles sont les 3 phases de l’état réactionnel de stress?

A
  • Réaction d’alarme : l’organisme surpris par l’agression se retrouve en état de choc.
  • Premieres reactions défensives
  • La phase de résistance: l’organisme s’adapte et accroît ses défenses contre l’agression.
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9
Q

A quelle notion se réfèrent les conceptions comportementales de la psychosomatique?

A

À la notion de stress.

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10
Q

Deux grands courants directement inspirés par la psychanalyse parmi lesquels les fondateurs de la psychosomatique

A
  • L’Ecole américaine*

- l’Ecole de Paris*

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11
Q

L’école américaine

A

Années 40, donne ses fondements à la médecine psychosomatique.
De nombreuses recherches* portent sur les rapports entre psychisme et corps dans le cadre e certaines affections somatiques.
Idée principale de cette médecine: la vie émotionnelle participe à la gènèse des maladies somatiques.

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12
Q

Recherche de F.Dunbar (Ecole Américaine)

A

Il forme l’hypothèse d’une corrélation entre un profil psychologique particulier et la survenue fréquente d’accidents, amenant l’idée d’une «personnalité à hauts risques» (que l’on retrouve dans les hypothèses de la psychologie de la santé..)

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13
Q

Recherche de F. Alexander (Ecole Américaine)

A

S’oppose à l’hypothèse des profils de personnalité, en postulant l’existence d’un corpus de «maladies psychosomatiques», c’est à dire des maladies qui comprennent une dimension de psychogenèse.
Il opposera les troubles liés à un blocage de l’expression des pulsions aggressives
à ceux qui sont liés à l’inassouvissement des besoins d’étayage*.

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14
Q

Troubles liés à un blocage de l’expression des pulsions aggressives:

A
  • Troubles cardiaques
  • hypertension
  • migraine
  • arthrite…
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15
Q

Troubles liés à l’inassouvissement des besoins d’étayage:

A
  • Asthme
  • Ulcère gastrique
  • diarrhée
  • constipation
  • fatigue
  • colite…
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16
Q

Maladies psychosomatiques

A

Asthme, ulcère gatroduadénal, eczéma, hypertension artérielle, rectocolite hémorragique, hyperthjyroïdie, polyarthrite rhumathoïde…

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17
Q

L’Ecole de Paris autour de P.Marty

A

Années 50, identifie un fonctionnement spécifique du sujet l’exposant au risque de décompensation psychosomatique.

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18
Q

Qu’est ce qui forme le corpus théorique du modèle psychosomatique?

A

Les concepts élaborés par P. Marty, basé sur le référentiel de la théorie psychanalytique.
La psychanalyse fournit de nombreux apports quant aux effets de la maladie somatique, en particulier de la douleur, sur le psychisme.

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19
Q

Que cherche à rendre compte le modèle psychosomatique?

A

Il cherche à rendre compte de interactions entre:

  • le fonctionnement psychique, l’histoire du sujet et ses événements de vie, et
  • l’apparition des maladies somatiques.
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20
Q

Limites des conceptions étiologiques du modèle psychosomatique

A

Elles n’ont pas reçu de confirmation scientifique rigoureuse concernant le lien entre la psychogenèse et l’étiologie de la maladie somatique.

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21
Q

Somatisation pour P. Marty

A

Processus qui concerne l’ensemble de la population. Mais celles ci, selon le fonctionnement mental de la personne n’auront pas les mêmes conséquences.

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22
Q

Qu’implique le point de vue économique de la métapsychologie freudienne auquel se réfère la pensée de P. Marty?

A

De ce point de vue, les processus psychiques consistent en la circulation et la répartition d’une énergie quantifiable et susceptible d’augmentation et de diminution.

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23
Q

Qu’est ce qui selon Marty «constitue La Défense majeure qui s’oppose aux désorganisations somatiques»?

A

«Le fonctionnement sans faille d’une organisation mentale solide.»

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24
Q

Points de fixation

A

Désignent le mode d’attachement de la libido à l’organisation d’un des stades d’évolution psycho-sexuelle, selon la théorie freudienne:
Fixation orale, fixation sadique-anale, fixation phallique.

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25
Q

Que se passe t il quand l’organisation mentale comporte de nombreux points d fixation?

A

La régression qu’entraînent les traumatismes désorganisateurs s’arrête à ces points de fixation, ce qui préserve l’intégrité psychosomatique des effets de cette régression, qui sans quoi pourrait atteindre le niveau somatique.

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26
Q

Quels facteurs peuvent favoriser ou empêcher la constitution des points de fixation?

A
  • les facteurs constitutionnels*
  • Les facteurs environnementaux au sens large*
  • Les événements de vie*
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27
Q

Facteurs constitutionnels

A
  • Génétiques

- Antécédents familliaux…

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28
Q

Facteurs environnementaux

A

En particulier les relations affectives précoces avec la mère
Milieu social
Culturel
Géographique…

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29
Q

Les événements de vie

A

En particulier les traumatismes tels que la séparation, le défilé, accident, licenciement… l’effet du traumatisme= la désorganisation.

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30
Q

Comment va se former l’organisation psychosomatique d’un individu au cours de son développement?

A

Par interactions entre les facteurs environnementaux, constitutionnels et événements de vie, dans le contexte de l’intrication (maintien de l’équilibre) et de la désintoxication (désorganisation) des pulsions de vie et des pulsions de mort.

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31
Q

En quoi peut on dire que la maladie met l’individu en rapport avec le jeu des pulsions de mort*?

A

Parce que la maladie est liée à une désorganisation qui est un phénomène contre-évolutif.

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32
Q

Pulsions de mort

A

Forces contre-évolutives tout comme la désorganisation est un phénomène contre-évolutif.

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33
Q

Que fait apparaître l’absence de points de fixation?

A

Cela expose le sujet à un risque de décompensation psychosomatique (i.e, l’apparition d’un symptôme somatique v.s psychique).

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34
Q

Selon P. Marty, dans sa configuration lacunaire, par quels facteurs l’organisation psychosomatique est elle marquée?

A
  • Une pensée de type opératoire

- une dépression dite essentielle.

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35
Q

Quelles sont les caractrèristiques spécifiques du fonctionnement mental des sujets présentant un risque psychosomatique élevé?

A

Ces caractéristiques sont définies par les principaux concepts de P. MArty.

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36
Q

Pensée opératoire

A

Se signale sur le plan de la sémiologie par le discours opératoire,où la personne n’a pas accès à la métaphore, qui permet d’amener dans la verbalisation toute la richesse sensible et sensorielle de l’imagination et de la mémoire.
La pensée apparait donc sans lien avec une activité fantasmatique.
Elle semble adhérer aux faits et à ce qui se déroule dans l’actuel, au fil des problèmes concrets du présents.
Impression pour l’interlocuteur: une «relation blanche», rien de personnel ne permettant le contact et l’échange avec l’autre.
Patients qui , lorsqu’ils sont atteints d’une maladie somatique, décrivent leurs symptômes sans recourir aux représentations.
Cette pensée signal à la fois:
- une insuffisance de la mentalisation (i.e une faible capacité d’élaboration psychique)
- une difficulté, voire impossibilité à identifier ses émotions et à les mettre en mots (cf alexithymie proposée par Sifneos 1970).

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37
Q

Dépression essentielle

A

Elle représente une composante existentielle de l’individu, une toile de fond qui sus-tend tout le vécu.
Constituerait une composante, en sous-bassement de la pensée opératoire.
Fait suite à des traumatismes désorganisateurs et se manifeste par un abaissement du tonus des pulsions de vie== existence de la personne a un tour mécanique, dévitalisé, où domine la fatigue physique et un sentiment de lassitude.
Le sujet pas en mesure d’identifier sa souffrance psychique ne se plaint pas.
P.Marty considère la dépression essentielle comme un des principaux facteurs de désorganisation/décompensation/dépression somatique.

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38
Q

Qu‘est ce que l’apparente normalité des patients qui présentent des névroses dites «mal mentalisées» (organisations limites) masquerait?

A

Un mode de fonctionnement lacunaire, mal adapté, rigide qui non seulement laisserait ces patients démunis, mal outillés sur le plan des défenses, devant les conflits internes et externes, mais de plus présenteraient comme compensation des attitudes (recours au passage à l’acte, certains traits de caractère) qui majoreraient leurs difficultés à se protéger, à s’adapter.

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39
Q

Quels sont les 2 types pathologiques à risque élevé de somatisation que distingue P. Marty?

A
  • La névrose de caractère*

- La névrose de comportement*

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40
Q

La Névrose de caractère

A

Les sujets utilisent prioritairement le caractère dans leur rapport au monde, pour faire oeuvre de régulation homéostasique, i.e «encaisser les coups» du terrain.
Ils sont de ce fait plus fragiles que les autres en cas de perte objectale. Mal équipés pour opérer un travail de deuil*, la somatisation peut dès lors apparaître.

Les sujets n’ont pas pu constituer au cours de leur développement de points de fixation solides, le Moi est faible, le Surmoi prend les caractéristiques d’un Moi Idéal.

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41
Q

Névrose de comportement d’après P. Marty

A

Les sujets utilisent prioritairement la voie comportementale dans leur rapport au monde pour faire oeuvre de régulation homéostasique, i.e «encaisser les coups» du terrain.
Ils sont de ce fait plus fragiles que les autres en cas de perte objectale. Mal équipés pour opérer un travail de deuil*, la somatisation peut dès lors apparaître.
Au premier plan on trouve le recours à l’activité, au comportment vs. la parole.
Le dedans n’est pas constitué ou peu investi au profit du dehors, ils s’appuient donc sur des objets externes vs. un objet interne pour assurer leur sentiment de sécurité.
Et se trouvent donc dépourvus en cas de perte d’étayage(= soutien,aide), si cet objet vient à manquer.
Ce qui les expose à des risques élevés de désorganisations somatiques.

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42
Q

Pour quoi, les travaux de P. Marty et de son Ecole fournissent un cadre de référence théorique?

A

Pour aborder les phénomènes de somatisation ainsi que ce sui distingue la somatisation de la maladie somatique.
Ce modèle conserve toutefois certaines zones d’ombre.

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43
Q

Concept de «travail de la maladie» par J-L. Pedinielli

A

Il s’appuie sur les phases du travail de deuil décrites par E. Kubler-Ross.
Le «travail de la maladie» postule que les personnes atteintes d’une maladie somatique ont a charge d’effectuer des opérations de mentalisation à la mesure de la désorganisation qu’occasionne cette maladie dans l’homéostasie de leur unité psychosomatique, afin de s’approprier leur maladie et de pouvoir continuer à investir.

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44
Q

Sur quoi J.-L Pedinielli s’est il basé pour dégager son concept de «travail de la maladie»? Qu’est cet que cela implique?

A

Il s’est basé sur l’observation et l’investigation clinique des personnes atteintes d’insuffisance respiratoire chronique et de leurs traitements.
Qui implique une série de remaniement psychologiques liés à l’effet des transformation physiques, au poids des symptômes spécifiques, à la «condition de malade», à l’impact des rapports avec l’institution médicale.

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45
Q

Sur quoi s’appuie l’hypothèse d’un «travail de la maladie»?

A
  • Sur la théorie psychanalytique (nature de l’économie libidinale, type d’élaboration, forme d’articulation du discours)
  • sur l’observation empirique des cas de personnes atteintes d’une pathologie dans sa particularité.
46
Q

Qu’à permis l’analyse clinique des entretiens à J.L Pedinielli?

A

Lui a permis de définir les axes thématiques principaux du «texte de la maladie».
Pour les patients atteints d’insuffisance respiratoire chronique, ces axes s’ordonnent autour du corps, du souffle et de l’angoisse.

47
Q

Que permet l’intégration de la maladie dans l’histoire du sujet?

A

Elle permet de faire des liens entre le discours manifeste et le «travail» de la maladie, en tant qu‘ensemble d’opérations effectuant l’élaboration psychique d’une atteinte organique.

48
Q

Qu’est ce que le «travail de la maladie» assure via des procédures économiques et signifiantes?

A

Il assure la transformation de l’atteinte organique en atteinte narcissique et de douleur organique en douleur psychique.

49
Q

D’où provient le concept de «travail de la maladie»?

A

Il provient de la constatation des modifications de l’économie interne des patients atteints d’une maladie somatique, avec une redistribution des investissements, un remaniement global de leur économie psychique.

50
Q

Que désigne le concept de «travail de la maladie»?

A

Il désigne un processus psychique, apparenté au travail de la douleur et du deuil, par ce point commun incontournable représenté par l’atteinte narcissique, liée ici à la maladie organique. Ce processus a un caractère de nécessité qui vise à la restauration.

51
Q

Sur quoi le travail d’accompagnement psychothérapique des patients somatiques mis en place par le psychologue psychosomatiques reposera t il?

A

Sur l’accompagnement de ce processus psychique, le «travail de la maladie», qui suppose à la fois un travail de représentation et d’élaboration de la perte.

52
Q

Auteurs ayant fourni des apports intéressants à l’approche psychosomatique

A
  • J. McDougall==> Concept d’»anti-analysants» et la fonction défensive de la somatisation;
  • Sami Ali==> Hypothèse de refoulement de l’imaginaire;
  • M.-C Célérier => hypothèse de fantasmes destructeurs et de fantasmes réparateurs qui pourraient dériver sur le corps, la somatisation étant la seule inscription possible de l’affect lorsque celui ci ne parvient pas à être mis à distance par le fantasme;
  • J.B Stora=> a élaboré une grille d’évaluation du risque psychosomatique fondée sur la nosographies de P. Marty;
  • C. Dejours => Distingue la pensée opératoire «hypotonique» et la pensée opératoire «hypertonique» de la névrose de caractère …
53
Q

Modèle fourni par la psychologie de la santé permettant aux psychologiques de se représenter les modalités d’un accompagnement psychothérapique des patients atteints de maladie somatique.

A

Modèle interactionniste bio-psycho-social, fondé en 1985, issu de la psychologie expérimentale et des sciences cognitives.

54
Q

Selon le modèle fourni par la psychologie de la santé quelle est la part psychologique intervenant dans l’étiologie d d’la maladie?

A

Elle serait l’incapacité à traiter le stress et à trouver une issue psychologique aux conflits et aux émotions qu’il entraine.
Face au stress, l’individu mettrait en place des stratégies de «coping», certaines efficientes, d’autres non.

55
Q

Qu’est ce que les variables dispositionnelles?

A

Ce sont les caractéristiques stables de l’individu qui peuvent jouer un rôle dans l’apparition de la maladie.
On peut identifier - certains styles cognitifs, comme l’alexithymie*
- certains profils comportementaux (le type A* et le type C*)
- des traits propres à la personne soit pathogènes (dépression, anxiété-traitement)
- soit protecteurs car favorisant la préservation de l’immunité de la personne (optimisme, contrôle interne).

56
Q

Alexithymie

A

Concept créé par Sifnéos auquel la psychologie d d’la santé se réfère. Il a nourri les recherches en psychosomatique dont le référentiel théorique est psychanalytique.
Définition: Style cognitif transitoire ou constant, présent chez 10 à 20% de la population générale sans pathologie particulière diagnostiquée.

57
Q

Par quoi se caractèriose l’alexithymie?

A

-Incapacité à identifier et à exprimer ses émotions ou se sentiments par la verbalisation,
- vie imaginaire restreinte
- tendance à recourir à l’action ou à la voie détaillée des faits, des événements, des symptômes physiques.
La tension affectivo-cognitive est fortement présente et donne lieu à des investissements dans l’action plus intense.
On distingue l’alexithymie primaire* et secondaire*

58
Q

Alexithymie primaire

A

Serait un facteur dispositionnel prédisposant à des décompensations de type psychosomatique à cause de la limitation de l’expression émotionnelle.

59
Q

Alexithymie secondaire

A

Serait réactionnelle à une situation traumatique, comme la maladie organique, elle n’est pas coinsidérée comme disposition elle et entrant en jeu dans l’apparition d’une maladie, mais comme détgerminée par la maladie (elle peut être considérée comme un facteur protecteur).

60
Q

A quoi pourrait être liée l’étiologie de la alexithymie?

A

Elle pourrait être lièe

  • à un défaut biologique, dans le cas de la alexithymie primaire
  • à un traumatisme ancien ayant eu lieu dans le développement entraînant cette impossibilité d’exprimer ses sentiments
  • à un traumatisme récent lié aux événements de la vie adulte qui pourraient induire une régression massive.
  • les facteurs socio-culturels et psycho dynamiques sont également en cause (cf utilisation massive de mécanismes de défense (régression, déni, répression des affects) qui son,t aussi souvent une question d’éducation.
61
Q

Le Type A

A

Profil comportemental que l’on doit aux travaux de Friedman et Rosenman (1974) et qui désigne une tendance caractèrisée par des comportements, des attitudes, des manifestations émotionnelles allant dans le sens de la compétition et ce qui l’accompagne (ambition, agressivité, rapidité, tonicité, investissement dans le travail…).

62
Q

Risque de profil de type A

A

Facteur d’exposition au risque de développer des maladies cardio-vasculaires, risques 2 fois plus élevés chez les sujets appartenant à ce groupe que chez les autres.

63
Q

Tendance des profils de type A

A
  • Tendance à se mettre dans des situations stressantes génératrices de tensions relationnelles et psychologiques.
  • Tendance à se fixer des objectifs élevés et pour les atteindre, ils doivent réaliser des performances sur le registre de l’excellence.
64
Q

Que peuvent engendrer les efforts fournis par les profils de Type A pour atteindre leurs objectifs et qui font du Type A un sujet à «style de vie à risque»?

A

Ils peuvent entraîner des manifestations émotionnelles et psychologiques, souvent dans l’interaction avec l’entourage, spécifiquement des réactions de colère, d’anxiété, d’agressivité, pouvant mettre en danger la santé.

65
Q

Qu’est ce que le sujet de Type A partage avec l’alexithymique?

A

La prédominance de l’action de la tension, la répression des émotions ainsi qu’une forte anxiété.

66
Q

Traits communs du Type C avec le Type A et l’alexithymique

A

Le style «répresseur», et l’incapacité à reconnaître et verbaliser ses émotions, surtout l’hostilité. Il se caractérise par une répression des manifestations agressives.

67
Q

La personne du Type C

A

Personne dans la conciliation, développant des treésors de patience, une capacité à attendre et à se soumettre aux règles et à l’intérêt du collectif.
Un calme apparent derrière lequel se cache une détresse non verbalisée, souvent accompagnée par un sentiment de perte de contrôle, d’impuissance et une autodépreciation.

68
Q

Pour quelles maladies, le profil de personnalité de Type C et le comportement qui l’accompagne serait un facteur de risque?

A

Pour les affections cancéreuses et les maladies auto-immunes.

69
Q

Traits qui apparaissent comme des facteurs favorisants ou péjoratifs au regard de l’exposition aux risques somatiques.

A
  • l’anxiété-trait*
  • l’Hotilité*
  • L’endurance*
70
Q

L’anxiété-trait

A

Composante dispositionnelle d’intensité variable.
Se manifeste par:
- des cognitions (appréhension, inquiétude,
perception d’une menace ou d’un danger),
- une grande sensibilité à certaines situations élevant le niveau de vigilance et déclenchant des comportements d’évitement, une inadaptation émotionnelle.
Les sujets qui ont une anxiété-trait excessivement élevée auraient une perception menaçante des événements possiblement stressants, ce qui les protégerait mal, car ils auraient une prévision de contrôle moins importante que ceux qui ont une anxiété-trait faibles.

71
Q

Qu’est ce que des scores élevés aux échelles d’hostilité (pensées, sentiments, comportements) révèleraient?

A

Facteur fortement péjoratif puisqu’ils exposeraient à un risque de surmortalité.

72
Q

L’endurance

A

Caractèrisée par le sens de la cohérence* et la robustesse psychique*, elle représente des traits dits «immunogènes» qui protègeraient le sujet contre l’irruption de la maladie.

73
Q

Cohérence

A

Sentiment durable de confiance en soi.

74
Q

Robustesse psychique

A

Sens de l’effort, curiosité pour la nouveauté, capacité à se sentir concerné, engagé dans la vie et à donner du sens à l’expérience, contrôle perçu dans les actes quotidiens.

75
Q

Facteurs «précipitants»

A

Ce sont les événements stressants qui précipiteraient l’apparition ou l’évolution du processus morbide.

76
Q

Comment les maladies somatiques sont elles conçues dans le modèle de la psychologie de la santé?

A

Elles sont conçues comme l’effet d’agressions survenant sur des dispositions particulières.

77
Q

A quoi la recherche menée par Holmes et Rahes (1967) a t elle abouti?

A

Elle a abouti à la construction d’une échelle d’évènements de vie chacun doté d’un score spécifique permettant de qualifier et de quantifier le stress préalable à la maladie.

78
Q

Qu’ont montré les résultats de la recherche menée par Holmes et Rahes (1967

A

Une augmentation des changements de vie dans les 2 années qui précédaient l’apparition d’une maladie grave.

79
Q

Comment la Recherche menée par Lazarus et Folkman (1984) a avancé une nouvelle conception du stress?

A

A montré que les facteurs perceptifs et cognitifs sont impliqués dans la réaction de stress.

80
Q

D’après la Recherche menée par Lazarus et Folkman, qu’est ce qui serait déterminant?

A

La relation que la personne établit avec l’environnement stressant.
La rupture ou décompensation ayant lieu lorsque la personne percevrait la situation comme débordant ses capacités à y répondre et menaçant son bien-être.

81
Q

«Stress perçu»

A

Notion importante: ce n’est pas seulement l’intensité et le nombre des stresseurs qui sont à mesurer, mais aussi leur répétition.
Désigne un ensemble de perceptions de malaise et d’impuissance pouvant apparaître chez une personne dans le cas de situations qu’elle estime problématiques, l’évaluation subjective de la situation pouvant être plus importante que les événements en eux même.

82
Q

Si elle peut se verbaliser et s’élaborer, que représente cette évaluation subjective qui est le stress perçu?

A

Elle représente un facteur de protection pour le sujet, dans la mesure où elle permet de qualifier un vécu de lui attribuer un sens, voire de lier au vécu antérieur.

83
Q

«Modérateurs»

A

Qualifie les interactions entre les sujets et les situations stressantes, plus précisément pour désigner les stratégies d’ajustement qui se dégagent chez les sujets dans ces interactions.

84
Q

Coping ou maitrise

A

Terme utilisé par Lazarus («to cope», s’ajuster, faire face) désigne des mécanismes (conscients) cognitifs et comportementaux utilisés par les personnes pour supporter une situation stressante.

85
Q

3 étapes dans le processus de coping distinguées par Lazarus

A
  • L’appréhension primaire: opération cognitive donnant une signification à un événement stressant.
  • L’appréhension secondaire: Auto-évaluation des capacités de la personne à répondre, à cet événement pour le maîtriser.
  • L’appréhension tertiaire: met en résonance le désordre émotionnel causé par la perturbation et les moyens dont le sujet dispose afin de favoriser le retour à l’équilibre antérieur à la perturbation, de façon à éliminer ou réduire la menace qu’elle fait peser sure l’homéostasie.
86
Q

Quels attributs sont nécessaires chez l’individu pour maîtriser la situation stressante?

A
  • la prise de risque psychologique

- la responsabilité personnelle

87
Q

Les émotions sont elles réprimées dans une stratégie de coping?

A

Elles sont utilisées pour engager une lutte (pour affronter le danger).

88
Q

Stratégies de coping portant sur l’émotion

A
  • La réévaluation positive
  • Les comportements permettant la minimisation des risques et la mise à distance
  • la recherche d’un soutien social
  • la fuite-évitement
  • La maitrise de toi
  • l’auto-accusation.
89
Q

Stratégies de coping portant sur le problème

A
  • l’esprit combattif ou l’acceptation de la confrontation.
  • la résolution du problème
  • la recherche d’information.
90
Q

Soutien social

A

Toutes les relations interpersonnelles procurant à l’individu:

  • des liens affectifs positifs
  • une intimité affective et de l’empathie
  • de l’aide matérielle
  • des informations lui permettant de trouver des repères
  • des évaluations lui permettant de distinguer de potentiels dangers.
91
Q

Le soutienémotionnel

A

Procure un sentiment de protection, il rassure, console, enveloppe, parce qu’il aide à contenir l’angoisse et à soutenir l’humeur.

92
Q

Quels sont les effets de la perte ou du renforcement du soutien social dans la maladie somatique?

A
  • Sa perte est un facteur pathogène

- son renforcement peut avoir un effet bénéfique sur le cours de la maladie.

93
Q

Que peut représenter le soutien social et la capacité du sujet à solliciter ou s’attirer ce soutien?

A

Ce peut être un élément qui maintient ou restaure la santé.

94
Q

Quelle relation existe t il entre soutien social et santé de manière directe ou indirecte?

A

Le soutien social peut avoir un influence modératrice sur le rapport stresseurs-maladie ou stresseurs-maintien de la santé, son action protégeant des effets négatifs du stress par effet compensateur.

95
Q

Quels peuvent être les effets d’un soutien social PERçU comme faible?

A

Il accroît le sentiment de vulnérabilité, il est un facteur des risques d’aggravation somatique chez le patient.

96
Q

Pourquoi est il nécessaire de s’interroger sur la relation (en synchronie ou l’inverse) entre le soutien social objectif et la représentation individuelle du soutien social d’autre part?

A

Car elle donne une indication de l’état et du niveau des ressources dont dispose l’individu pour faire face à la maladie.

97
Q

Le contrôle perçu

A

Fait suite au stress perçu.

Désigne la capacité du sujet à mesurer ses ressources pour contrôler la situation.

98
Q

Concernant le contrôle perçu, Qu’est ce qui peut majorer le stress de la situation?

A

L’écart entre ce que la situation impose comme contrainte aux ressources du sujet et les ressources effectives dont il dispose.

99
Q

Qu’est ce que les situations stressantes perçues comme incontrôlables génèrent chez le sujet?

A

Elles génèrent plus d’effets négatifs sue les sujets.

100
Q

Qu’est ce que les situations stressantes perçues comme contrôlables génèrent chez le sujet?

A

En génèrent moins d’effets négatifs, permettent la mise en place de stratégies de coping plus efficaces.

101
Q

Pourquoi l’attribution causale a t elle un rôle d’ajustement particulièrement important pour les malades somatiques?

A

Parce qu’elle représente une forme de reprise du contrôle sur la situation.

102
Q

En quoi les émotions peuvent elles être utilisées comme des modérateur?

A

Exemple:
l’anxiété-état qui est transitoire peut être considérée comme ayant un effet positif dans le cas des personnes atteintes de maladies somatiques , car elle permettrait un effet de préparation efficace aux différents stress auxquels la personne devra faire face durant sa maladie et sont traitement.

103
Q

Objet de La psychologie de la santé

A

L’identification des facteurs psychosociaux contribuant au déclenchement d’une maladie, à son évolution, au maintien d’un individu en bonne santé- facteurs psychosociaux qui jouent un rôle soit pathogène soit protecteur pour la santé.

104
Q

A quoi fait référence le modèle de la psychologie de la santé?

A

Il fait référence à des conceptions comportementales, neuropsychologiques et cognitives issus de travaux portant sur les rapports établis entre les événements de vie et la pathologie.

105
Q

À quoi s’intéresse le modèle de la psychologie et la santé et de quoi fait il la promotion?

A

Ce modèle fait la promotion de comportements et de styles de vie sains.
- Il s’intéresse à l’étude du rôle des facteurs psychiques sur les comportements de santé et sur le déclenchement et l’évolution des maladies.
C’est à dire aux réactions individuelles et aux comportements qui peuvent entraîner la maladie ou Son aggravation, facteurs permettant de souligner la participation du malade à son état.

106
Q

Limites du modèle psychosomatique psychanalytique

A

Lorsqu’il cherche à établir une étiologie psychogénétique des affections somatiques, car les les recherches ne permettent pas d’en démontrer le bien-fondé.

107
Q

Apports du modèle psychosomatique psychanalytique

A

Extrêmement riche dans ses apports tant cliniques que théoriques et il représente une possibilité pour le psychologue de se spécialiser sur le domaine de l’accompagnement des malades somatiques en acquérant des compétences de psychosomaticien.

108
Q

Apports du modèle de la psychologie de la santé

A

Elle valide scientifiquement une grande partie de ses études, elles fournit de nombreux résultats sur des problèmes concrets tels que:

  • représentations de la santé et de la maladie,
  • prévention,
  • épidémiologie,
  • observance des traitements…
109
Q

Quelles sont les limiters du modèle de la psychologie de la santé?

A

Ce modèle ne permet pas de rendre compte de la dimension d’implicite en jeu dans tous ces phénomènes.

110
Q

Que permettent les approches théoriques vues dans le cours par exemple?

A

Elles permettent aux psychologues de proposer un accompagnement, de construire un dispositif psychothérapique adapté.