PARTIE 4 - FEUX DE LIQUIDES INFLAMMABLES Flashcards
Définition BOIL-OVER ?
Une rétention en feu surchauffe un réservoir
contenant un hydrocarbure lourd. L’eau présente au fond du réservoir vaporise, augmente le volume et expulse l’hydrocarbure à l’extérieur du réservoir.
Ce dernier s’enflamme aussitôt après plusieurs heures d’incendie, si le produit est suffisamment visqueux (Pétrole Brut, Fuel lourd). Effet thermique uniquement avec retombées importantes de liquide enflammé : les distances d’effets sont données dans les études de dangers.
Définition BLEVE ?
Vaporisation violente à caractère explosif consécutif
à la rupture d’un réservoir contenant un liquide à
une température significativement supérieure à sa température d’ébullition. Enorme explosion de gaz qui génère une boule de feu colossale et causant des
dégâts considérables
Définition émulseur ?
Liquide qui est dilué avec de l’eau pour produire une
solution moussante (pré-mélange). La brigade utilise
un émulseur Synthétique Filmogène Polyvalent Multi
foisonnement (SFPM 3/6 M) pouvant être employé
pour l’extinction de feux de produits miscibles ou non
à l’eau.
Les émulseurs de types différents sont incompatibles entre eux. Ils ne peuvent pas se mélanger
Définition FROTH-OVER (débordement par moussage)
Phénomène qui résulte de l’ébullition d’eau dans un
réservoir réchauffé non en feu et qui consiste en une
éjection avec plus ou moins de force d’une certaine
quantité d’hydrocarbure. Un exemple typique est le
remplissage d’un réservoir en produit lourd chaud où
l’eau a été mal purgée.
Définition feu de rétention ou de sous-rétention ?
Consécutif à la rupture d’un réservoir ou d’une
canalisation de transfert, les liquides inflammables
occupent alors la totalité de la rétention ou de la
sous-rétention. Le risque d’inflammation et l’énergie
thermique libérés sont très importants.
Définition hydrocarbure ?
Produit naturel composé uniquement d’atomes de
carbone et d’hydrogène qui, dans des conditions
normales de température et de pression, sont soit
solides (paraffine), soit liquides (pétrole), soit gazeux (méthane, butane).
Définition liquide inflammable et combustible ?
Liquide qui au contact d’une énergie d’activation et
d’un comburant s’enflamme.
Définition Liquide inflammable (LIF) ?
Liquide classé en 3 catégories en fonction des valeurs du point éclair et de la température d’ébullition à
pression atmosphérique.
point éclair entre 23< et 60°C.
Définition liquide combustible ?
Liquide dont le point éclair est compris entre 60°C
et 93°C (fiouls lourds, pétroles bruts et produits
réchauffés)
Définition de la mousse ?
agent extincteur le plus approprié pour l’extinction des feux de classe B. Elle est composée d’eau, d’émulseur
et d’air. Elle a une triple action :
► constituer une couche imperméable qui isole le
combustible (vapeurs inflammables) de l’oxygène ;
► participer au refroidissement grâce à l’eau qu’elle contient en grande proportion;
► empêcher l’émission de vapeurs inflammables, qui
constituent le combustible.
Les mousses peuvent se mélanger
Définition pollutions des eaux et des sols ?
Déversement d’hydrocarbure, par l’absence d’étanchéité des rétentions, le défaut de résistance à l’effet de vague ou l’instabilité au feu des murets ou merlons
Définition Plan Opération Interne (POI) ?
Plan d’urgence, obligatoirement mis en place dans les ICPE (installations classés pour la protection de l’environnement) SEVESO ainsi que pour certaines ICPE soumises à autorisation. Ce plan permet de faire
face à un risque grave susceptible de conduire à un accident majeur. L’exploitant d’un site industriel doit être
capable de maîtriser un sinistre en interne et de remettre l’installation dans un état le plus sûr possible. Le POI est mis en place par l’industriel. Il a pour objectif de définir son organisation et les moyens propres adaptés
permettant de maîtriser un accident circonscrit au site.
Ce document planifie l’organisation, les ressources et
les stratégies d’intervention en analysant les accidents qui peuvent survenir. Le POI fait l’objet, à l’initiative de
l’exploitant, d’exercices périodiques et au maximum tous les 3 ans. L’extinction d’un feu est donc planifiée par scénario dans le POI. Tous les moyens à mettre en
place par l’exploitant et/ou les secours publics y sont
définis
Définition Plan Particulier d’Intervention (PPI) ?
/Document de référence n cas d’alerte : organisation des secours dans le périmètre et information du public. Si un évènement est susceptible d’avoir des conséquences extérieures, le préfet déclenche le PPI qui est une des dispositions spécifiques du plan ORSEC. Il est établi par les pouvoirs publics pour la protection des populations, des biens et de l’environnement face à un risque particulier, le risque nucléaire, chimique, toxique.
Le PPI prévoit la mobilisation des services de secours
publics (sapeurs-pompiers, gendarmes, police, SAMU),
de l’ensemble des services de l’Etat (DIRIF, DRIEAT,
DDASS, etc.), communes et acteurs (associations)
Définition SLOP-OVER (débordement par ébullition) ?
Phénomène qui peut se produire au cours de l’extinction d’un feu d’hydrocarbure lourd lorsque de l’eau ou de
la mousse sont projetées sur la nappe enflammée. Il
y a alors, dans les couches supérieures du liquide,
formation d’une émulsion accompagnée d’une
production de vapeur qui entraine le débordement
sans projection violente. Pour prévenir ce phénomène, il convient de refroidir les parois et/ ou de soutirer du produit pour créer un creux d’au moins 3 m.
Définition taux de concentration ?
Pourcentage d’émulseur contenu dans la solution
moussante. Ce taux est fixé par le fabriquant (généralement 3 % pour les produits non miscibles à
l’eau ou 6 % pour les produits miscibles à l’eau)
Définition taux d’application ?
Calcul de la quantité de solution moussante, en litre,
à appliquer par mètre carré et par minute. Ce taux est imposé par la réglementation et varie selon le produit à éteindre, la performance de l’émulseur, les caractéristiques du stockage et les moyens de projection
de mousse. Le débit d’extinction est alors obtenu en multipliant le taux d’application par la surface en feu. Q extinction = Taux d’application (l/m²/min) x Surface (m²)
Définition Taux d’application forfaitaire ?
Taux fixé dans l’arrêté de 4e
référence en fonction du
liquide inflammable, de l’application de la mousse et
de la stratégie de lutte contre l’incendie adoptée par
l’exploitant.
Définition taux d’application critique ?
Taux au-dessous duquel il n’est pas possible d’éteindre
Définition Taux d’application réel (T. réel) ?
T. exp x K + 0,5 K est un coefficient de majoration lié aux conditions d’application. Ce coefficient est propre à chaque site. Une majoration forfaitaire de 0,5 litre par m² et par minute est effectuée pour tenir compte des incertitudes inhérentes à toute détermination expérimentale. C’est
ce taux que le COS retrouvera dans le POI
Définition Taux d’application expérimental (T. exp) ?
Taux propre à chaque famille d’émulseur déterminé à
partir d’une campagne d’essais
Définition Taux de foisonnement?
Rapport entre le volume de mousse et le volume de
solution moussante. Les mousses sont classées selon
3 foisonnements :
► bas foisonnement (TF < à 20) : LCM
► moyen foisonnement (TF de 20 à 200) : Générateur
BIRO et lance SF 225 de la BPM
► haut foisonnement (TF > à 200) : générateur
TURBEX de la BPM.
Exemple : si 100 l de pré-mélange donnent 1 000 l de
mousse. Le foisonnement est donc de 1 000/100 = 10.
Définition UVCE (Unconfined Vapour Cloud Explosion) ?
Phénomène détonnant résultant de la fuite d’un gaz
inflammable mélangé en proportions particulières avec un comburant et rencontrant une source d’ignition
Définition ZDI ?
Emplacement situé à l’écart des effets de l’intervention
et placé sur un axe permettant un accès rapide au dépôt.
Le personnel, les moyens de renfort y sont regroupés
en vue de leur engagement éventuel. Dirigée par
un OGC, la ZDI est prédéterminée dans le triptyque ÉTARÉ. Son emplacement apparaît dans l’ordre de départ. Elle constitue le point de passage obligé à
l’exception du 1er départ et du groupe « environnement
hydrocarbure ». En cours d’opération, le chef de secteur reçoit du PC les fiches de missions des engins.
Définition zone émulseur ?
Prédéfini dans le triptyque ETARE, il s’agit de l’emplacement de la ou des réserves fixes du dépôt.
Elle peut être définie par le point de regroupement
des réserves des conventions mutuelles, des BEM et éventuellement des réserves en émulseur du dépôt qui peuvent être déplacées pour renforcer d’autres ZE. Le nombre de ZE doit être aussi réduit que possible. Elles sont dirigées par un officier (officier ZE).
Définition Zone d’Attaque (ZAT) ?
Zone située à proximité immédiate de l’incendie. Elle est divisée en plusieurs secteurs. Elle regroupe l’ensemble des moyens d’extinction. Exceptionnellement,
imposées par la disposition des lieux, plusieurs ZAT peuvent être définies par le COS. Elles seront
impérativement commandées chacune par un officier (officier ZAT).
Définition Zone d’Alimentation (ZAL) ?
Secteur géographique où sont situés les points d’eau
(BI, PI, débouchés de traînasses, points d’aspiration, etc.) utilisés par les moyens engagés. Il peut exister plusieurs zones d’alimentation. Dans un souci de gestion, le nombre de ZAL doit être aussi réduit
que possible. Chaque chef d’agrès de FA/ FMOGP
alimenté en ZAL est en contact direct avec l’officier «
coordination alimentation » (officier PREV)
Qu’est qu’un feu de risque courant ?
Le risque courant comprend les feux hors d’une rétention et de surface limitée (˂ 100 m² pour un feu de liquides non miscibles) tels que feu de chaufferie, feu de station-service, feu de PL, feu de PL TMD, crash d’avion de tourisme.
Pour ces feux, la méthodologie d’intervention repose sur l’autonomie en émulseur.
Quel le taux d’application réflexe pour les liquides inflammables non miscibles à l’eau :
10 l/min/m²
Quel le taux d’application réflexe pour les liquides inflammables miscibles à l’eau :
16 l/min/m²
Le principe est celui de l’attaque immédiate tout en
assurant la continuité de la mousse jusqu’à extinction
complète. Les moyens d’application employés sont ?
► une ou plusieurs lances à mousse mises en œuvre
par des binômes sur EP
► une lance canon (débit réduit) du FMOGP pour une
action coup de poing
► l’action combinée des 2 moyens cités ci-dessus
Quels sont les distances de sécurité que doit mettre en place le COS ? (risque courant)
► une zone d’exclusion de 50 m dans laquelle ne sera
engagé que le personnel assurant l’extinction et le
refroidissement
► un périmètre de sécurité d’environ 100 m
Quels sont les Règles de sécurité liées à l’engagement (risque courant) ?
L’attaque doit être menée vent dans le dos. Dans tous
les cas, une lance en eau doit être établie pour assurer
la protection du personnel.
Toute progression dans le tapis de mousse doit être
proscrite face au risque de ré-inflammation par rupture
du tapis ou de chute pour le personnel pendant la phase
d’attaque