PARTIE 2 - FEUX DE BÂTIMENTS INDUSTRIELS / ENTREPÔTS Flashcards
Le COS est la plupart du temps confronté à deux
implantations :
► bâtiments industriels/entrepôts enclavés dans un site urbain à forte densité constructive (immeubles, pavillons et ERP), généralement situés dans un îlot et dont la surface peut être proche de 1 000 m²
► bâtiments industriels/entrepôts implantés en zone
industrielle, isolés ou pas d’autres bâtiments de
même type et dont la surface dépasse généralement les 1 000 m²
Par quoi se caractérisent les bâtiments industriels/entrepôts enclavés
► une imbrication souvent importante avec les
bâtiments voisins (risque de feu d’îlot)
► des phénomènes de propagation très rapides
obligeant une action hydraulique « coup de poing »
► un contexte bâtimentaire qui oblige à la multiplicité
des points d’attaque
► des accès limités (entrée unique sur rue ou par un
porche)
► présence de stockage et réserves en sous-sol
A quoi se résume l’action des MEA ? (bâtiments industriels/entrepôts enclavés)
► réaliser des actions de sauvetages et de mise en
sécurité
► servir de point d’observation
► réaliser des établissements par l’extérieur au niveau
des murs séparatifs
Par quoi se caractérisent les bâtiments industriels/entrepôts en zone industrielle ?
► une façade avec des quais de chargement et des portes métalliques en rideaux
► des quais régulièrement surplombés de bureaux en mezzanine, mal recoupés par rapport au volume de stockage
► des cellules de stockage d’une surface de 12 000 m² maximum
► des cellules qui peuvent avoir une destination spécifique : matières dangereuses (l’exploitant n’a pas toujours la connaissance des matières entreposées et des accès aux cellules de stockage)
Suivant la capacité de stockage et l’année de construction, la réglementation impose (bâtiments industriels/entrepôts en zone industrielle) :
► des dessertes : voie engin et aire de mise en station des moyens aériens, positionnée au droit du mur coupe-feu à l’une de ses extrémités, ou à ses deux extrémités si la longueur du mur coupe-feu est supérieure à 50 m, afin
d’assurer une protection des engins et du personnel face aux effets thermiques
► des recoupements de cellules REI (R : résistance mécanique, E : étanchéité aux flammes et aux gaz chauds, I :
isolation thermique) : 60 ou 120 min
► des RIA
► des points d’eau
d’incendie (PEI) constitués de
poteaux, bouches, citernes d’incendie et aire
d’aspiration officielle (triangle bleu)
► des colonnes sèches ou des moyens fixes d’aspersion d’eau placés le long des parois séparatives pour assurer le refroidissement au niveau de la toiture et le long des murs REI 120
► des quais de déchargement équipés d’une rampe dévidoir de 1,8 m de large et de pente inférieure ou égale à 10 %, permettant l’accès aux cellules sauf s’il existe des accès de plain-pied
► des accès aux cellules d’une largeur de 1,8 m pour
permettre le passage des dévidoirs
► des portes CF 2 h d’intercommunication entre les cellules
► un nombre minimal de dégagements permet que tout point de l’entrepôt ne soit pas distant de plus de 75 m effectifs d’un espace protégé, et 25 m dans les
parties de l’entrepôt formant cul-de-sac
► 2 issues au moins, vers l’extérieur de l’entrepôt ou sur un espace protégé, dans deux directions opposées,
sont prévues dans chaque cellule de stockage d’une
surface supérieure à 1 000 m2 ;
► des dispositifs de désenfumage naturel (dispositif à commande manuelle à proximité de chaque entrée de cellule)
► des dispositifs d’extinction automatique (exigible à
partir d’une cellule de 3 000 m²
Par où peuvent se faire les propagations (bâtiments industriels/entrepôts en zone industrielle) ?
► la toiture
► l’effondrement de murs de séparation
► la retombée de matières en ignition sur des parties
de stockage encore préservées
► la présence de poids lourds alignés sur les quais de chargement
Les reconnaissances s’attacheront en priorité à identifier ?
► les actions d’évacuation
► les sauvetages
► les mises en sécurité
► les propagations et les points d’attaque
Les établissements d’attaque réalisés sur des points
hauts sont efficaces que si ?
► si le feu a percé en toiture
► si le jet n’est pas dirigé sur les exutoires de désenfumage, afin d’éviter de maintenir les gaz chauds dans le volume et de participer à la propagation, sauf cas exceptionnel analysé par le COS
Ces feux imposent une manœuvre logistique qui doit être intégrée dès la présentation du premier COS. Il doit préparer et anticiper en prenant en compte les éléments
suivants :
► pas de mise en station systématique du 1er MEA
(sauf BEA ou point haut)
► les MEA non utilisés sont dirigés en ZDI (zone de
déploiement initial)
► identifier un axe logistique servant d’artère principale d’établissement des lignes de 110 mm
► signaler à la police son intention en identifiant les
axes et zones à maintenir libres
► rendre compte de son idée de manœuvre au PCTAC. L’utilisation du
parcellaire est indispensable afin d’y reporter les premières indications sur les PEI utilisés et les axes
logistiques déterminés
Les racks métalliques de stockage constituent un
danger souvent sous-estimé par les intervenants.
Ils ne possèdent aucune stabilité au feu et peuvent :
► s’effondrer sur le personnel engagé
► créer un écran entravant l’attaque du foyer principal
► limiter l’action des sprinklers
À ces risques, s’ajoutent la présence de :
► bouteilles de gaz
► engins de manutention
► véhicules électriques
► stockage de liquides inflammables
► lignes électriques en surplomb des entrepôts
► lignes aériennes de contact (LAC)
► fosses de visite
Comment se fait l’engagement des EPA, EPSA ?
Le COS fait établir un moyen
hydraulique sur ces engins uniquement dans le cas
où il serait capable de lutter efficacement contre les
propagations ou sur le foyer principal (LGP). Ces MEA
ne doivent pas se substituer au BEA. Ils peuvent être
utilisés comme point haut afin de renseigner sur le
sinistre : étendue, toiture percée ou pas, nature de la
toiture et des recoupements visibles, exutoires présents
Comment se fait l’engagement des BEA et EPAN série F (LC 1200L/min) ?
Atout majeur du COS, il permet :
* de lutter efficacement contre les propagations
* d’obtenir un effet mécanique
* d’avoir une action directe sur le foyer principal
* une mobilité des points d’attaque
* de renseigner par l’emploi de sa caméra thermique (BEA)
► L’EPAN peut être alimentée par un PS et
permet d’économiser la DECI
Sur quoi portent les actions principales du CDG ?
► sur l’évacuation du bâtiment sinistré et/ou directement menacé
► sur une attaque directe du foyer s’il est maîtrisable
avec les moyens dont il dispose
► sur la lutte contre la propagation principale en
anticipant sur l’évolution du sinistre (ligne d’arrêt/part
du feu)
► sur la préparation de l’engagement des moyens de renforcement. À ce titre, l’articulation tactique du
groupe incendie dépend de la composition du DN
et doit prendre en compte l’ensemble des capacités
hydrauliques
► sur l’emploi du parcellaire afin de renseigner au
minimum les PEI affectés aux premiers engins et le
bâtiment concerné
Par quoi sont complétées les actions du CDG ?
► la désignation d’une ZDI qui permet de prendre
en compte au plus tôt la dimension logistique. La
gestion de la ZDI est du ressort des premiers chefs
d’agrès en l’absence du chef de secteur ZDI (comptes
rendus immédiats à adresser au COS par radio). Le COS engage les moyens qui s’y présentent jusqu’à
l’activation du PC TAC. Le respect de la présentation
en ZDI est impératif. Dans certains cas, le COS
peut engager directement par radio des engins ou
détachements avant qu’ils ne se présentent en ZDI
► l’identification des murs séparatifs qui peuvent faire
office de coupe-feu et sur lesquels les premiers
moyens hydrauliques viendront s’appuyer afin de
lutter contre les ropagations
► le repérage et la mise en œuvre des dispositifs de
désenfumage
► la récupération du plan de l’établissement s’il existe
► la demande du service des eaux d’urgence (si besoin, hors groupe ou du renfort incendie)