Partie 2: accident de la circulation Flashcards
Pour les victimes, le risque principal réside dans une aggravation de leurs états :
- de leurs blessures
- d’un sur-accident
- de la survenue de blessures supplémentaires
lors de leur dégagement - de brûlures.
Pour les sauveteurs, le risque est lié à la survenue de blessures du fait :
- de coupures sur des tôles acérées
- de la réalisation des manoeuvres de force
(écrasement, cisaillement, etc.) - d’un sur-accident
- d’un déclenchement intempestif des dispositifs
pyrotechniques actionnant les équipements
de protection (airbags) - de choc électrique lors de la coupure des câbles de courant de traction sur véhicule
électrique/hybride - d’un emballement thermique d’une batterie
de traction.
L’intervention comprend deux aspects distincts, mais traités simultanément :
- action sur les victimes
- action sur le véhicule.
Les facteurs essentiels sont :
- la rapidité d’intervention (urgence)
- l’emploi des moyens et procédés convenables
- le respect des mesures de sécurité
- le balisage en amont et en aval, pour éviter le sur-accident (dispositifs lumineux et équipements en dotation dans les engins, VPS…).
Dans tous les cas, les consignes suivantes sont à respecter impérativement :
- aucun véhicule de secours ne doit s’arrêter dans le sens opposé à l’accident, mais poursuivre son itinéraire jusqu’à une possibilité de retournement autorisée (échangeur, voie de service, péage…)
- la signalisation des engins (feux à éclipses, feux de détresse, cônes de Lübeck, etc.) et le port du gilet haute visibilité (GHV) pour l’ensemble du personnel sont permanents
- aucun personnel ne doit traverser les voies de circulation opposées ou demeurer dans un véhicule, quelles que soient les conditions
d’engagement des secours - les victimes ne doivent être conduites et traitées à l’intérieur des engins que lorsqu’un balisage efficace a été effectué.
Pour réduire au maximum l’occupation de la zone à risques, les chefs d’agrès doivent :
- demander au médecin de l’UMH ou de l’AR de se diriger dès que possible vers la bretelle de sortie la plus proche dans l’attente du lieu de destination de la victime
- informer les forces de l’ordre, avant tout départ des lieux, de la prise en charge et de l’évacuation des blessés vers l’établissement hospitalier désigné
- laisser les opérations de dégagement de la
chaussée aux services concernés (DIRIF, société privée) et le rétablissement de la circulation aux forces de l’ordre.
La MGO SR comprend :
- la sécurisation de l’intervention
- la sécurisation du véhicule
- l’abord de la (des) victime(s)
- la recherche d’éventuelle(s) victime(s)éjectée(s)
- la demande de moyens
- la désincarcération
- la cueillette et l’évacuation.
LA SÉCURISATION DE L’INTERVENTION
Elle comprend:
- le balisage : entrepris d’emblée par les premiers intervenants, il sera complété au fur et à mesure de l’arrivée des moyens de renforcement en fonction des risques en présence, du lieu et de la durée de l’intervention.
- le port des EPI par les intervenants : manches longues, GHV, etc.
- la mise en place d’un moyen d’extinction : extincteur, lance, etc.
LA SÉCURISATION DU VÉHICULE
Règle des 4 I:
- Identifier :
- les risques liés au mode de propulsion du (des) véhicule(s) : hybride, électrique, GPL, GNV, etc. (reconnaissance, questionner le propriétaire, demander l’identification au CSO)
- les risques liés au chargement : TMD.
- Inspecter :
- l’intégrité des citernes, des réservoirs et/ou des packs batterie doit être contrôlée :
- toute fuite de gaz d’un réservoir ou de liquide d’une batterie de traction doit entrainer la demande de moyens NRBC
- si des produits dangereux se répandent, demander les moyens NRBC, et se référer à la MGO NRBC
- l’intégrité des citernes, des réservoirs et/ou des packs batterie doit être contrôlée :
- Interdire :
- toute action sur les câbles de traction (généralement oranges) des véhicules hybrides/électriques, les canalisations de gaz, les supers-condensateurs (STOP & START).
- Intervenir :
- caler les roues, serrer le frein à main, sélecteur de vitesse en position « N », « P » ou au « point mort » pour les véhicules non automatiques
- ouvrir toutes les portes (coffre)
- effectuer l’arrimage du chargement du véhicule ou son déchargement
- sécuriser le véhicule : couper le contact et confier la clé aux forces de l’ordre, débrancher la (les) batterie(s) 12V
- pour les véhicules à énergie alternative :
- rechercher une vanne de barrage pour les véhicules GNV ou un éventuel organe de coupure sur les véhicules électriques (service Plug). Le COS peut s’appuyer sur les Fiches d’Aide à la Décision pour repérer ces organes
- toute action sur un service plug sera effectuée avec les EPI adaptés : visière baissée et gants de protection électrique (valise électro-secours) le contrôle de la température des batteries de traction d’un véhicule électrique ou hybride sera entrepris dès que possible au moyen d’une caméra thermique ou d’un thermomètre
- infrarouge et poursuivi jusqu’à la fin de l’intervention
- une augmentation significative de la température d’un pack batterie, l’émanation de fumées ou l’apparition de bruits anormaux (crépitements, déclenchement des feux de détresse et avertisseurs sonore dans le cas des AUTOLIB) doivent être considérés comme signes annonciateurs d’un emballement thermique. Cela devra entraîner le dégagement d’urgence des victimes et le retrait des sauveteurs ainsi que la mise en oeuvre de moyens hydrauliques conformément au BSP 305.2
- les fumées émises par une batterie de traction défectueuse sont inflammables et toxiques : leur dispersion au moyen d’une lance et des contrôles d’explosibilité de l’atmosphère (dans et hors du véhicule) sont impératifs.
CAT
Abord de la (des) victime(s):
- doit être effectué conformément au BSP 200.2 titre 16
- renseigner la coordination médicale
- rechercher les éventuels éjectés
- en cas d’accident mortel, soustraire les victimes de la vue du public en les recouvrant
- dans tous les cas, éloigner et tenir à l’écart
les curieux.
CAT
La demande de moyens
Elle doit être effectuée en fonction:
- du nombre et de l’état des victimes
- des risques liés au mode de propulsion et/ou la nature du chargement
CAT
Désincarcération:
- entreprise qu’après sécurisation du véhicule
- l’étude des fiches d’aide à la décision permettra la localisation :
- des organes de coupure
- des batteries de traction, réservoirs de
carburant, super condensateurs - des câbles électriques de traction, ou
tubulures de gaz - des sécurités passives
- des renforts de structure
- la découpe des zones déconseillées doit être
évitée - la découpe sur des zones dangereuses est
à proscrire. En cas d’absolue nécessité, le
COS peut autoriser une intervention sur ces
zones après s’être assuré que toutes les
mesures de sécurités propres au véhicule
ont été réalisées - par anticipation, les primo intervenants
peuvent, dans la mesure du possible :- couper les ceintures
- dégarnir les endroits de coupe
- déposer les vitres et pare brises
- ouvrir toutes les portières et le coffre.
CAT
Evacuation:
- l’urgence médicale prime sur la procédure judiciaire
- les accidents de la circulation entraînent souvent des blessures traumatiques qui peuvent se développer dans le temps. Le transport sur hôpital ou la médicalisation d’une intervention seront réalisés conformément aux règlements en vigueur.
AUTRES MOYENS DE TRANSPORT:
- En cas d’accident fluvial
- En cas d’accident d’aéronef
- En cas d’accident ferroviaire:
- En cas d’accident fluvial, un dispositif de sûreté nautique sera mis en place durant toute
l’intervention, en liaison étroite avec les autres services concernés (brigade fluviale, service de
la navigation) qui assureront également la régulation de la circulation - En cas d’accident d’aéronef, le risque principal est l’embrasement de l’hydrocarbure, généralement
contenu en grande quantité et susceptible de s’être répandu sur de longues distances au moment du choc (voir le plan accident d’aéronef) - En cas d’accident ferroviaire, les mesures de sécurités liées au courant de traction et à la
circulation des trains sont mis en oeuvre. Il conviendra de s’assurer que le train est couvert par des signaux et qu’aucun risque n’existe sur les voies parallèles (voir le plan Interfer + BSP 305.2).