PART I) L'existence des Personnes - TIT I)L'existence de la PP - CHAP I) L'acquisition de la Personnalité Juridique- S I) LES CONDITIONS Flashcards
Personnalité juridique
Aptitude à être titulaire de droits et soumis à des obligations.
Qui possède la personnalité juridique ?
Etres humains et personnes morales.
Qui est exclus de la personnalité juridique ?
Les biens animés ou pas.
Existe t’il des hésitations dans l’exclusion (ou non) de la PJ ?
Les animaux -> un statut particulier en raison de leur qualité d’être vivant, bénéficient donc de dispositions protectrices tant au niveau national, qu’international.
Le Code civil et les animaux
Le Code civil a été modifié par une loi en 1999 pour distinguer l’animal des corps non animés, lui réservant une place distincte à côté des objets inertes (Art 524 et 528) -> renforçant donc la protection des animaux, augmentant la répression en cas de sévices graves ou d’actes de cruauté (art. 521-1, CP et R. 655-1, CP). Animaux -> catégorie des biens en 2015 il est ajouté dans le Code Civil article 514-14 : “les animaux sont des êtres vivants doués d’une sensibilité. Sous réserve des lois qui les protègent, les animaux sont soumis au régime des biens.”
Jurisprudence animaux
A parfois pris en compte l’animal en lui conférant un statut plus important que celui de simple chose. -> En cas de décès de l’animal où le préjudice moral et affectif subi par le propriétaire a pu être reconnu. (Affaire chienne Mirza TGI Caen 30/10/1962)
Testament animaux
Le statut de l’animal ≠ personnes humaines.
Animal ne peut jouir d’une libéralité léguée par le biais d’un testament (cette action sera dans tous les cas annulée par les tribunaux). I
->Possible de gratifié une personne avec une charge au profit d’un animal.
Divorce animaux
Le sort d’un animal issu d’un divorce relève des opérations de liquidation de la communauté conjugale. C’est à celui qui revendique un droit de propriété privatif sur lui de le faire valoir.
Le Code rural et pénal
Reconnaissent les animaux comme des “êtres vivants et sensibles” (Art. L. 214-1 c. rur.; art. R. 653-1 et R. 654-1 c. pén.).
La Convention Européenne pour la protection des animaux de compagnie
Entrée vigueur en France en 2004 et la directive européenne de 2010 relative à la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques énoncent expressément que les animaux ont l’aptitude à éprouver de la douleur, de la souffrance, de l’angoisse, ce qui permet de considérer qu’ils sont protégés pour eux-mêmes, dans leur propre intérêt.
“Les animaux sont des êtres vivants doués d’une sensibilité. Sous réserve des lois qui les protègent, les animaux sont soumis au régime des biens.”
Les animaux seront « soumis au régime des immeubles » lorsqu’ils sont placés, par le propriétaire d’un fonds de terre, au service de celui-ci (art. 522, al. 1er, et 524, al. 2, C. civ.). L’animal n’est donc plus un bien parmi les biens, mais il n’est pas une personne.
-> Les animaux se situent désormais quelque part entre les biens et les personnes.
L’animal n’est pas un sujet de droit
Le dispositif de protection dont il bénéficie ne lui conférant pas des droits mais créant des obligations pour l’homme de ne pas les maltraiter, sous réserve de certaines pratiques autorisées par la loi ou la coutume (pour la chasse, la pêche, l’élevage industriel, ou la
tauromachie).
Mauvais traitement animal
Les associations de protection qui agissent en justice ne le font pas en son nom puisqu’il n’est pas titulaire d’un droit à la protection, mais au nom de personnes qui subissent un préjudice moral et affectif du fait de ces agissements.
Robot et personnalité juridique
Question en discussion au sein du Parlement européen qui se demande si nécessaire de créer : “personnalité juridique spécifique aux robots, pour qu’au moins les robots autonomes les plus sophistiqués puissent être considérés comme des personnes électroniques responsables, tenues de réparer tout dommage causé à un tiers ; il serait envisageable de conférer la personnalité électronique à tout robot qui prend des décisions autonomes ou qui interagit de manière indépendante avec des tiers. »
D’ors et déjà certains pays ont octroyé la nationalité à des robots ou les déclarent résidents.
Nature et personnalité juridique.
En 2008, l’Équateur a accordé dans sa Constitution la qualité de sujet de droit à la nature en tant que Terre nourricière, qui « a droit au respect intégral de son existence ». En mars 2017 le législateur de Nouvelle-Zélande a accordé la qualité de sujet de droit à un fleuve. Quelques jours après, en Inde, un juge de l’État himalayen a accordé ce statut au Gange et à son principal affluent, avant qu’un tribunal du nord de l’Inde prenne la même décision pour certains glaciers, lacs et forêts d’Himalaya. Le 5 avril 2018, la Cour suprême de justice de Colombie octroie la personnalité juridique à l’Amazonie aux fins de préservation des droits fondamentaux des populations colombiennes menacées par la pollution de la planète.