Notions Fondamentales Flashcards
Cognition et metacognition
Définition:
La cognition désigne l’ensemble des processus mentaux qui se rapportent à la connaissance, aux savoirs.
La métacognition est une opération mentale « au carré » qui porte sur une autre opération mentale.
« La métacognition est le regard qu’une personne porte sur sa démarche mentale dans un but d’action afin de planifier, évaluer, ajuster et vérifier son processus d’apprentissage. Elle comprend trois composantes : les connaissances métacognitives, la gestion de l’activité mentale et la prise de conscience de ses processus mentaux » (Lafortune et Deaudelin, 2001, p. 204).
Les composantes de la métagonition:
- Les connaissances métagonitives
1. Les connaissances métacognitives Ces connaissances sont des connaissances relatives à la cognition. Ce sont des constructions personnelles que l'apprenant se forge au fil de ses expériences. Elles peuvent porter sur : - les personnes - les tâches - les stratégies
Les composantes de la métacognition
- Les habiletés métacognitives
Ces habiletés réfèrent à l'utilisation et à l'adaptation des connaissances métacognitives pour la gestion de l'activité mentale. Elles comprennent les activités de : - planification - contrôler - régulation
Les composantes de la métacognition
- Les expériences métacognitives
- Les expériences métacognitives
Ces expériences correspondent à ce dont une personne est consciente et à ce qu’elle ressent lorsqu’elle est confrontée à une tâche et la traite. Ce sont des interfaces entre la personne et la tâche.
Elles prennent la forme de :
- sentiments, émotions métacognitives
- jugements, estimations métacognitives
- connaissances sur des tâches spécifiques et qui sont activées lors de leur réalisation
THÉORIE DU CHANGEMENT CONCEPTUEL
Rappel
Rappel
Le concept est l’unité première de la pensée.
Un concept permet de regrouper différentes entités sur la base d’une certaine similarité. La similarité peut être soit concrète (le concept de balle) soit abstraite (concept de justice) « Les concepts sont ce qui nous sert à ne pas être prisonniers de nos sensations. » Säljö, 1999
THÉORIE DU CHANGEMENT CONCEPTUEL
Définition
Définition
La théorie du changement conceptuel part du constat que certains problèmes scolaires viennent du fait que l’école peine à intégrer les changements conceptuels.
Les élèves doivent réorganiser leurs connaissances, leurs préconceptions.
Les théories naïves sont des préconceptions (subjectives). Elles s’opposent aux théories scientifiques (objectives). L’enfant n’a pas conscience de ses croyances et de ses incohérences.
Le changement conceptuel est une transformation de ces théories naïves. Ces transformations se passent au travers de processus sociaux et de séquences d’enseignement-apprentissage.
THÉORIE DU CHANGEMENT CONCEPTUEL
Les 2 mécanismes
Il existe deux mécanismes de changement conceptuel :
- mécanismes bottom-up
Ces mécanismes sont principalement inconscients, innés. (assimilation, accommodation) Se basent sur des expériences.
- mécanismes top-down
Ces mécanismes sont élaborés en cadre scolaire, scientifique. Se basent sur des descriptions, des caractéristiques.
THÉORIE DU CHANGEMENT CONCEPTUEL
Démarches pour favoriser
Certaines démarches favorisent le changement conceptuel telles que :
- la mise à l’épreuve des hypothèses
- le recours aux faits empiriques
- l’utilisation du conflit cognitif
- le développement de la conscience métaconceptuelle
Théorie de la variation (Marton)
Définition:
Les différences, les variations, permettent la distinction des éléments essentiels, des propriétés constitutives du concept. Elles permettent de pointer ces éléments.
Cette loi de la variation s’applique dans tous les apprentissages. Il n’y a cependant pas de méthode universelle. Il s’agit de découvrir les conditions optimales pour chaque individu.
Théorie de la variation (Marton)
3 types d’objectifs d’apprentissage:
Afin de décider des variations à mettre en scène, l’enseignant doit procéder à une analyse de la tâche et identifier les traits critiques de l’objet d’apprentissage.
Marton distingue trois types d’objectifs d’apprentissage :
- L’objectif visé (ce que je veux)
- L’objectif mis en scène dans la tâche (ce que c’est vraiment)
- L’objectif perçu par l’élève, ce qui est appris (comment c’est reçu)
Théorie de la variation (Marton)
4formes de patterns de la variation:
Il définit aussi 4 formes de patterns de variation
- Contraste (porter l’attention de l’élève sur ce qui change)
- Généralisation (porter l’attention de l’élève sur ce qui ne varie pas) - Séparation (travailler une caractéristique à la fois)
- Fusion (travailler sur toutes les caractéristiques à la fois)
- Fusion (travailler sur toutes les caractéristiques à la fois)
Lorsqu’on travaille un objet. Il est important de varier des éléments mais aussi de garder des constantes pour mettre en exergue ce que l’on veut.
La théorie de la variation prend à la fois le contenu et le sujet en considération.
Théorie de la variation (Marton)
Variation et discernement
L’apprentissage est la conséquence de ce que l’on discerne.
Qu’est-ce qui est commun ? Qu’est-ce qui est différent ?
Pour discerner un aspect critique, la personne doit faire l’expérience de la variation de cet aspect.
Pas d’apprentissage sans discernement > Pas de discernement sans variation
Le langage joue aussi un rôle essentiel dans la théorie de la variation car le lexique permet de pointer et de guider l’élève dans l’apprentissage.
Théorie de la variation (Marton)
Quelques conséquences pour l’enseignement
- Analyser les objets d’apprentissages
- Analyser les tâches et leur enchaînement
- Analyser les productions des élèves
- Questionner les élèves
- Confronter les apprentissages réalisés avec les apprentissages visés
L’enseignement comme démarche clinique
Face à une situation complexe ou simplement lors de la planification des tâches, l’enseignant doit être attentif à de multiples facteurs afin de favoriser l’apprentissage des élèves.
=>Scénario(planifier notre travail, organiser les apprentissages et pas seulement la mise en scène)
=> mise en œuvre( recommencer à nouveau)
=> données éléments de la classe, de l’extérieur de la discipline, de nos connaissances pédagogiques.)
=> analyse/questionnement ( identifier le problème, mise en place du chemin à parcourir, élargir notre point de vue.)
L’influence du langage sur le développement
Les tenants de l’approche vygotskienne croient que le langage façonne l’esprit afin qu’il fonctionne le plus efficacement possible selon chaque culture. »
Il est prouvé que lorsque les enfants commencent à s’exprimer grâce au langage, leur habileté à résoudre des problèmes s’améliore de façon extraordinaire. Parallèlement, les enfants ayant des retards dans le développement du langage présentent des problèmes dans divers domaines du développement tels que les habiletés motrices, sociales et cognitives.
Bien que les apprentissages ne nécessitent pas tous l’utilisation du langage, les idées complexes et les processus ne peuvent s’approprier qu’avec l’aide du langage.
Dans le paradigme vygotskien, le langage exerce deux différentes fonctions. Le langage extérieur qui a une fonction sociale, de communication et le langage intérieur qui s’adresse à soi-même. Ce dernier a une fonction d’autorégulation.
Le langage extérieur et le langage intérieur se manifestent à différents moments du développement. Si le langage prend d’abord une fonction de communication, l’émergence du langage égocentrique est le signe de la fonction d’autorégulation du langage. De plus, il est prouvé que l’usage du langage égocentrique, chez l’enfant comme chez l’adulte, a un effet « dopant » dans la réalisation des tâches complexes.
En conclusion, nous pouvons dire que le langage joue un rôle primordial dans le développement de l’enfant, à la fois comme outil culturel (médiateur) mais aussi comme outil favorisant l’autorégulation du sujet.