Moralité, farce et sotie (XIVe-XVIe siècle) Flashcards
La moralité
Théâtre allégorique avec une portée morale et didactique.
Personnages abstraits : « Miséricorde », « Justice », « Ambition ».
Un personnage (ex. : Chacun) doit choisir entre le bien et le mal.
Longues pièces avec des dispositifs grandioses.
Exemple : L’Homme juste et l’Homme mondain (1476).
La farce
Théâtre comique populaire (15e-16e siècle).
Pièces courtes (~500 vers), avec des personnages du quotidien (juge, mari, etc.).
Conflits familiaux, tromperie, satisfaction de besoins élémentaires.
Techniques : coups de bâton (force) et déguisement (ruse).
Objectif : faire rire. Va à l’encontre de la morale chrétienne.
La Farce de Maître Pathelin
Pièce anonyme (1460), écrite en vers.
Personnages : Maître Pathelin (avocat rusé), Guillemette (femme de Pathelin), Berger Thibaut (sot), Drapier Guillaume, Juge.
Structure : tromperie de Pathelin sur le drapier, procès avec Thibaut, renversement final où le berger trompe Pathelin.
Critiques : parodie du système judiciaire et critique de la société marchande.
Conditions de représentation des farces
Quand : à la fin des moralités, pendant le carnaval, foires.
Où : place publique, scène entourée de spectateurs debout.
Comment : tréteaux, rideau au fond, décor simple, peu d’accessoires.
Par qui : acteurs (souvent des hommes) membres de confréries.
La sotie
Pièce courte et comique, personnages de sots et fous (Sotin, Mère Sotte).
Langage décousu, jeux de mots, contenu politique et satirique.
Exemple : Pierre Gringore, Jeu du Prince des Sots (1512) — satire contre le pouvoir et l’Église.