Module 8: Les violences criminelles Flashcards

1
Q

Que veut dire violence dans les théories à ce sujet?

A

Dans la littérature, on parlera souvent de crimes ou de comportements violents: le premier c’est ce que le Code criminel englobe comme par exemple une voie de fait, une agression sexuelle, … C’est plusieurs comportements dans un seul crime et le contact physique c’est ce comportement violent comme par exemple frapper, agripper, poignarder, mordre, …

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2
Q

Pourquoi s’intéresser à la violence, selon Evans et Scott?

A
  • Selon eux, la violence physique a toujours été le pire comportement à adopter. De plus, ce type de violence est plutôt fréquent et même parfois accepté: dans la famille ça peut ressembler à une punition physique, de l’abus; à l’école ou au travail ça peut ressembler à une agression sexuelle, une fusillade; dans le sport ça peut ressembler à une bagarre.
  • La violence c’est quelque chose qu’on voit tous les jours et peut sembler tolérée dans certaines situations.
  • Exemple: contexte de guerre, aller tuer ou blesser des gens c’est toléré; dans un contexte de sport, frapper son adversaire au hockey est toléré aussi; …
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3
Q

Quel a été le constat de Tremblay sur la violence chez les humains?

A

Il dira que nous sommes violents mais de moins en moins en vieillissant (un enfant pince et mord; un adulte ne le fera surement plus); c’est le paroxysme de la violence.
Il y a 5000 ans, nous étions beaucoup plus violents mais en évoluant nous avons créé un contrat social pour interdire la violence.

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4
Q

Que dira par la suite Pinker au sujet de la violence mentionnée par Tremblay?

A

Cette violence s’inscrit même à plusieurs niveaux dans la société (humaine, animale, végétation, …).

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5
Q

Dans quel contexte à été conçue l’expérience de Milgram et celle de Stanford?

A

Dans un contexte de post-Deuxième Guerre Mondiale.

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6
Q

Qu’a permit au juste cette guerre lorsqu’on parle de la violence?

A

Ça a permit d’être témoin de violences inouïe, de voir des milliers de personnes blessées, décédées et de se rendre compte de l’ampleur de la violence de l’époque grâce à la vidéo et la photographie.

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7
Q

Quelle question se sont posés les premiers psychologues de la 2e GM?

A

Comment des gens ordinaires, monsieur madame tout-le-monde, peuvent devenir violents ou commettre des crimes aussi violents?

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8
Q

Décrivez l’expérience sociale de Milgram ainsi que son objectif final.

A
  • une autorité, qui se présentait comme le “scientifique” de l’étude.
  • Cette personne avait l’obligation d’administrer des “faux” chocs électriques à un élève du scientifique, qui lui devait apprendre l’ordre de différentes cartes présentées devant lui sans se tromper. Le twist dans cette étude était que le “scientifique” et “l’élève” étaient des acteurs dans l’étude.
  • Finalement, l’objectif de cette étude était d’examiner l’obéissance du participant en contexte d’autorité.
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9
Q

Quelles ont été les conclusions de l’expérience de Milgram?

A
  • 62% des 40 participants allaient jusqu’à la charge maximale du choc électrique en étant conscient de la dangerosité, du refus constant de l’élève et très inconfortable face à la situation.
  • Ils ont été obéissant face à l’autorité que représentait le scientifique car il y avait ce sens du devoir, ce sentiment d’obligation de poursuivre et un respect pour l’autorité (supérieur à lui).
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10
Q

Décrivez l’expérience de Stanford ainsi que son objectif final.

A

Une simulation de prison a été faite par des étudiants et on distinguait le “détenu” du “gardien”. Lors de la simulation, les détenus étaient apportés par la police, on leur donnait ensuite un numéro de détenu.
Le but était de voir comment pouvaient interagir les 2 groupes entre eux lorsque l’un avait une autorité sur l’autre.
- La question principale qui a guidée cette simulation était: faut-il mettre la faute sur les exécutants (Allemands)? Faut-il les blâmer d’avoir commis des violences au cours de la 2e GM?

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11
Q

Quelles étaient les conclusions suite à l’expérience de Stanford?

A
  • La première semaine de l’expérience, on remarque déjà beaucoup de frictions entre les 2 groupes, puisque les gardiens étaient en autorité sur les détenus en se permettant de les humilier et les intimider.
  • Plusieurs observations ont été vues suite à la fin précipitée de l’expérience: chez les gardiens, on remarquait beaucoup de liberté dans leur façon d’agir envers les détenus. Ces derniers eux ressentaient beaucoup d’émotions négatives, de colère et de pensées violentes qui ruminaient.
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12
Q

Que peut-on en conclure des 2 expériences?

A
  • Tout le monde peut adopter des comportements violents, ça dépend du contexte.
  • On se situe moins dans la propension criminelle (le risque) mais plus dans le ici-et-maintenant (selon le contexte).
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13
Q

Comment décrire les théories sur les violences réactives?

A
  • Il nous faut un contexte dans lequel il y a un élément déclencheur (coups, insultes, …).
    Cet élément sera perçu comme provocateur et le comportement impulsif suivra le mouvement.
  • Suite à cet “provocation”, ça génère des émotions négatives (colère, frustration, …).
    Les émotions négatives vont désinhiber la personne, moins de contrôle de soi, de ses fonctions motrices.
  • Finalement, il y aura un soulagement de ces émotions par la violence physique.
    Le but final c’est d’être violent de façon démesuré -> “acting out” = évacuer les émotions négatives.
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14
Q

Quelles étaient les observations de Dodge sur la théorie de la violence réactive?

A
  • Les personnes au “sang chaud” seront plus réactifs aux provocations.
  • Ils seront colériques (réaction forte) et sensibles (sentiment de provocation, de persécution).
  • On ne nait pas avec une tendance colérique ou sensible, certains facteurs de risque amènent à une propension à la violence -> solitude (peu d’amis) et exclusion à l’enfance et à l’adolescence (difficile de gérer les conflits, de développer des stratégies de coopération, …).
  • Ces facteurs de risque ont pour effet d’être impulsif, anxieux, langage problématique, …
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15
Q

Quelles sont les 3 grandes phases de Dollard et sa théorie de la frustration-agression?

A

Qu’est-ce qui influence l’escalade vers l’agression?
- Dollard voit la violence à travers 3 grandes phases:
1) Une interférence qui empêche d’atteindre notre but.
2) Un sentiment de frustration qui éteint la “petite voix” qui nous interdit d’être violent.
3) Agression

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16
Q

Si on sait que toute personne peut subir des interférences et des frustrations dans le quotidien de la vie, mais sans passer par l’agression, qu’est ce qui peut influencer la force d’escalade vers l’agression?

A

3 conditions influençant le risque d’agression:
1) Le niveau de motivation sous-jacent au but encouru.
- On est déterminer à atteindre le but (l’enjeu de réussir est grand).
2) La qualité de l’interférence.
- On nous empêche totalement ou partiellement d’atteindre ce but.
3) Le nombre d’interférences.
- Plus c’est récurrent, plus c’est frustrant.

Ex: Un homme entre dans un bar avec ses amis et tente de se rapprocher d’une des filles présente au bar; la fille refuse à plusieurs reprises mais cet homme a fait comprendre à ses amis qu’il arrivait au contraire à lui parler; les refus commencent à le frustrer et comprend que ses amis ne sont pas impressionnés; il se sent frustrer et finit par suivre cette fille aux toilettes et s’en prend à elle.

  • Incapable de manifester une agression et augmente la frustration.
  • Déplacement de la cible de l’agression.
17
Q

Qu’est-ce que la théorie de la frustration-agression de Berkowitz?

A
  • Il reprend l’idée de Dollard mais y ajoute 3 éléments à la notion d’interférence:
    1) Générer des conséquences physiques
    2) Générer des émotions négatives
    3) Entrainer une frustration et la nécessité de blesser autrui
18
Q

Qu’a voulu montrer Malamuth grâce à son étude des vélos stationnaire?

A
  • Part cette expérience, il a voulu vérifier la théorie de la frustration-agression et à finalement suggérer qu’il y avait un lien entre la frustration par l’humiliation et le “désir” d’agression.
  • Ce désir est plus présent chez ceux qui vivent des frustrations, cependant on déresponsabilise un peu le contrevenant en disant qu’il ne fait que réagir à ce que les autres lui font, c’est les autres qui provoquent les comportements violents et agressifs (le contexte est le pourquoi et non la personne).
19
Q

Expliquez brièvement le modèle des processus sociaux-cognitifs de Dodge.

A
  • Les comportements violents sont des pensées automatiques supportant la violence.
    Ce modèle favorise une approche cognitive: ce qui permet l’adoption de comportements violents dans des situations d’interférence, ce sont des pensées automatiques supportant la violence.
    Ces pensées nous font voir la violence comme la stratégie de résolution de problèmes (faible habiletés de résolution de conflits). Elles se développe tôt durant l’enfance.
  • L’élément centrale de ce modèle c’est l’interprétation personnelle de la situation, et non les comportements des autres en soi.
    L’escalade vers l’agression se passe dans notre tête, on interprète l’interférence comme frustrante ou humiliante.
    Ex: revenons à l’exemple de l’homme au bar: ce n’est pas le refus des avances, mais plutôt l’interprétation du refus comme une tentative de provocation.
  • Au final, on invalide la théorie de la frustration-agression: ce modèle nous permet d’expliquer la transition de la frustration vers l’agression.
20
Q

Comment décrire les violences proactives?

A
  • Le contexte ne comporte aucune provocation, mais découle d’une opportunité.
  • C’est un acte délibéré.
    On choisit d’être violent dans un certain contexte.
  • La violence est dite instrumentale: c’est un moyen d’atteindre un but et non ce but final.
    Un minimum de violence est nécessaire pour atteindre le but.
21
Q

Quels seront les observations de Dodge sur la violence proactive?

A
  • Les personnes au “sang froid” sont calmes, organisées mais tout de même rigides cognitivement (routine de vie, organisation).
  • Un environnement familial et social négatif à l’enfance sera le principal facteur de risque de la violence proactive.
    À 7 ans, l’enfant est isolé des autres par choix et avec peu de motivation scolaire.
    À 16 ans, l’adolescent aura peu de relations sociales et peu d’émotions et un plus grand risque de violence proactive.
22
Q

Expliquez brièvement la théorie de l’apprentissage de l’agression de Bandura.

A
  • L’apprentissage de la violence se fait par l’imitation et le renforcement.
    Au delà du contexte, certaines personnes seront plus propices à la violence par l’imitation et le renforcement.
  • L’imitation sera plus récurrente si il y a une figure d’autorité et une source d’inspiration, comme un parent ou un membre de notre famille.

Expérience de Bandura et Bobo le clown:
Un parent dans une pièce avec son enfant quittera cette dernière soit en croisant un clown gonflable pour le frapper, le caresser ou tout simplement l’ignorer. Selon le geste du parent, l’enfant quittera à son tour la pièce en imitant ce dernier sur le clown.

23
Q

Quelles sont les conclusions de la théorie de Bandura?

A

S’il y a renforcement à la violence, le modèle (l’enfant) aura plus tendance à imiter par la violence.
S’il y a renforcement au pacifisme et au contrôle, le modèle aura moins tendance à imiter par la violence.

24
Q

Expliquez brièvement le modèle interactionniste de Tedechi et Felson.

A
  • Comme pour Bandura, la violence est toujours un moyen d’atteindre un but.
  • Il existe 3 familles de but:
    1) Contrainte
    On utilise la force pour contraindre autrui à faire quelque chose, pour forcer.
    2) Vengeance
    Désir de réparer une injustice subie.
    3) Pouvoir
    Rétablir une réputation, réaffirmer son autorité.
  • La violence serait un choix rationnel qui vise à combler un besoin (proactif, prévu, prémédité).

-Les personnes adoptant des comportements violents sont égocentriques, surestiment les avantages de la violence et ont une faible capacité d’assouvir leur besoin SANS passer par la violence.