Module 3: Mesures d’association et notions de causalité Flashcards
Association entre 2 variables: Est-ce que ça implique nécessairement qu’une soit la cause de l’autre?
- Le fait de mettre en lumière une association entre deux variables implique-t-il obligatoirement que l’une d’elles soit la cause de l’autre ?
- Pas nécessairement. Les critères de causalité permettent de guider le jugement à cet égard.
Mesure d’association: Définir + utilité
- Les mesures d’association permettent de vérifier s’il existe une relation entre unou plusieurs facteurs et la présence ou l’absence de la maladie ou des décès.
- Elles permettent également de mesurer la force de cette association
Risque attribuable: Définir
- Le risque attribuable (RA) permet de mesurer la différence entre les risques d’êtreatteint de la maladie ou de décéder chez les personnes exposées et chez les personnes nonexposées.
- On soustrait à cette fin la fréquence de la maladie ou des décès observée chezles personnes non exposées à la même mesure de fréquence chez les personnes exposées.
- Le risque attribuable est utilisé dans les études à visée étiologique de cohorte parce qu’il compare la fréquence de la maladie ou des décès chez des individus exposés à un facteurde risque à la fréquence de la maladie ou des décès chez des individus non exposés.
Risque attribuable: Interprétez sa valeur (valeur nulle et autres)
- En consultant le tableau 5.1, on constate que dans le groupe T+, le risque d’êtreatteint d’au moins un épisode d’acné est de 55%, alors qu’il est de 65% dans legroupe T–.
- La différence de risque est donc de 55% – 65%, soit –10%. On nommecette différence le «risque attribuable » (RA).
- Lorsque le risque est le même dans lesdeux groupes, le risque attribuable est égal à 0.
- C’est ce que l’on appelle la «valeur nulle » pour le RA. (On verra dans le chapitre 6 que la différence observée ici peut
être due en partie à l’effet du chiogène hispide, en partie au hasard et en partie à des erreurs qui peuvent fausser les résultats des études. - Supposons pour le moment que l’étude ne comporte pas d’erreurs et que le hasard n’ait pas influencé le résultat ; la
différence de risque est donc attribuable à l’effet du « petit thé ».) - À la lumière de cette différence, on peut affirmer que les jeunes filles de 11 ans à 15 ans
qui consomment du « petit thé » risquent un peu moins de faire de l’acné que celles qui n’en consomment pas. - C’est donc dire que le chiogène hispide aurait un certain effet
protecteur contre l’acné. - En effet, ce que le risque attribuable indique, c’est que la différence de 10 % constatée entre les deux groupes est probablement due à la consommation du « petit thé ». Autrement dit, pour 100 jeunes filles qui prennent du « petit thé »,on préviendrait l’apparition d’acné chez 10 d’entre elles.
- Donc, lorsque la valeur du
risque attribuable est négative, elle révèle un effet protecteur de l’exposition concernée
Risque attribuable: Valeur nulle, négative, positive
- Valeur nulle: risque est le même dans les 2 groupes
- Valeur négative: effet protecteur
- Valeur positive: effet néfaste
Risque attribuable: Interpréter sa signification dans le cas d’une valeur négative vs dans le cas d’une valeur positive
- En somme, dans le contexte d’une association protectrice, le RA permet d’estimer le nombre de cas que le facteur étudié a réussi à prévenir.
- En revanche, dans le contexte d’une association causale, le RA permet d’estimer le nombre de cas attribuables au facteur ou, en d’autres mots, le nombre de cas qui auraient pu être évités si l’exposition à ce facteur n’avait pas eu lieu.
Risque attribuable: Comment le calculer?
- En consultant le tableau 5.1, on constate que dans le groupe T+, le risque d’êtreatteint d’au moins un épisode d’acné est de 55%, alors qu’il est de 65% dans legroupe T–.
- La différence de risque est donc de 55% – 65%, soit –10%. On nomme cette différence le «risque attribuable » (RA).
- Valeur négative = facteur protecteur
Risque relatif: Définir
- Le risque relatif (RR) est le rapport entre le risque d’être atteint de la maladie ou dedécéder observé chez des personnes exposées au facteur étudié et le risque d’être atteint
de la maladie ou de décéder observé chez des personnes non exposées à celui-ci. - Ce risque d’être atteint de la maladie peut être mesuré à l’aide d’une mesure de fréquence tels une prévalence, un taux d’incidence, une incidence cumulée ou un taux de mortalité.
- Ainsi, on peut également considérer l’association entre deux variables en faisant le rapport de leurs mesures.
- Lorsque ces mesures sont des proportions ou des taux, le rapport des mesures s’appelle « risque relatif » (RR).
- Comme le risque attribuable, le risque relatif est utilisé dans les études à visée étiologique de cohorte parce qu’il compare la fréquence de la maladie ou des décès chez des individus exposés au facteur de risque étudié à la fréquence de la maladie ou des décès chez des individus non exposés.
Risque relatif: Comment le calculer?
- Pour mesurer la force de l’association entre la consommation de « petit thé » et l’acné,
- Danielle a calculé le rapport des incidences cumulées.
- À la lumière des données recueillies (voir le tableau 5.1), le rapport des risques (celui des adolescentes exposées par rapport à celui des adolescentes non exposées), ou risque relatif, est de :
Risque relatif: Quelle est la “valeur nulle”?
Lorsque les risques sont les mêmes dans les deux groupes, le rapport des risques estégal à 1. Un tel rapport indique qu’il n’y a pas d’association entre le facteur étudié etl’effet observé. C’est ce que l’on appelle la « valeur nulle » pour le RR.
Risque relatif: Comment l’interpréter lorsque la valeur n’est pas nulle? Expliquez
- Lorsque le rapport est différent de 1, c’est qu’il existe une association entre le facteurétudié et l’effet observé.
- Si le rapport est plus petit que 1, cela signifie que le risque pour les personnes exposées au facteur a été moins grand que pour les personnes nonexposées. Le facteur « protège » en quelque sorte les personnes qui y ont été exposées,
et l’association est dite négative. - En revanche, un rapport plus grand que 1 indiqueque le risque pour les personnes exposées au facteur a été plus grand que pour lespersonnes non exposées. Dans ce cas, le facteur augmente la probabilité d’observer l’effet chez les personnes exposées, et l’association est dite positive.
- Plus la valeur du RR s’éloigne de 1 (valeur nulle), plus forte est l’association observée
Le rapport de taux (d’incidence ou de mortalité): Comment interpréter la valeur obtenue?
- Lorsqu’une étude a inclus la mesure des taux d’incidence ou de mortalité, il est pos-sible de calculer le risque relatif à partir du rapport de ces taux.
- Si les taux sont lesmêmes dans les deux groupes, le rapport des taux sera égal à 1.
- Un rapport égal à 1 indique qu’il n’y a pas d’association entre le facteur étudié et l’effet observé.
Risque relatif: Exemple du lien entre l’âge de début qu’un individu commence à fumer + mortalité par cancer du poumon
- On note à la figure 5.1 que le risque de mourir par cancer du poumon augmenteavec le nombre de cigarettes fumées chaque jour puisque la valeur du RR, donc la force de l’association positive observée, s’accroît avec l’augmentation du nombre de cigarettes consommées chaque jour.
- À la figure 5.2, on remarque aussi que, plus la personne était jeune lorsqu’elle a commencé à fumer, plus ce risque est élevé. Ainsi, on peut affirmer qu’un fumeur qui a commencé à fumer à 14 ans présente environ 19 fois plus de chances de mourir d’un cancer du poumon qu’un non-fumeur du même âge.
- De même, un fumeur qui consomme environ un paquet de cigarettes par jour a 17 fois plus de chances de mourir d’un cancer du poumon qu’un non-fumeur du même âge.
Rapport de cotes: Utilité
- Le rapport de cotes (RC) est uniquement utilisé dans le cadre des études à viséeétio logique cas-témoins.
- Il permet d’établir le rapport entre la cote d’exposition chezles personnes atteintes de la maladie (les cas) et la cote d’exposition chez les per-sonnes qui n’en sont pas atteintes (les témoins).
Rapport de cote: Exemple - Lien entre allergies et acné
- Il importe de noter que le fait de choisir un nombre particulier de cas et de témoins aune influence directe sur le calcul du risque. En effet, le rapport entre le nombre depersonnes allergiques qui ont fait de l’acné (25) et celui de l’ensemble des personnes allergiques (30) est largement fonction du nombre de cas et de témoins que Danielle aura choisi d’inclure dans l’étude.
- Un risque relatif calculé sur cette base ne serait pasadéquat. Par contre, les statisticiens ont établi que le rapport de cotes estimait assez correctement le risque relatif.
- En effet, on a vu à la section 3.2.4 que la cote est un ratio.
- Au numérateur de ce rapport se trouve le nombre de cas, et au dénominateur figure le nombre de témoins.
- Ainsi, la cote des adolescentes allergiques est ici de 25/5,et celle des adolescentes non allergiques de 15/35 : (voir image)
- La cote peut aussi être exprimée par le rapport entre le nombre d’exposés sur lenombre de non-exposés chez les cas ou chez les témoins. Le rapport entre la coted’exposition chez les cas 25/15 et la cote d’exposition chez les témoins 5/35 donneraitle même résultat, soit 11,67. Enfin, on aurait pu aussi calculer (25 × 35)/(15×5) qui donnerait le même résultat, soit 11,67.