Méthode De La Démarche Clinique, Suite. Flashcards
Notion du chapitre 1
Lors de l’entretien clinique, le patient décrit ses souffrances, et de ses symptomes. Comment le clinicien doit-il considérer ces symptômes ?
1/ Les symptômes sont les manifestations de la souffrance du patient, et leur ensemble va permettre de définir le trouble dont il souffre, et de poser le diagnostic ( description semiologique).
2/ du point de vu de l’analyse psychopathologique, ces symptômes sont le reflet des mécanismes psychiques inconscients, s’étant mis en place dans un but défensif. Leur forme va donc être un reflet du processus sous-jacent, ayant été adopté suite à un dépassement des mécanismes.de défenses.
Les symptômes sont donc le point de départ de la description Semiologique et de l’analyse psychopathologique.
Le symptôme reflète donc des processus inconscients, point de départ de l’analyse psychopathologique.
Quels apects va chercher à développer le clinicien pour comprendre ces processus ?
1/ la personnalité du patient : qui s'exprime par son comportement. sa cognition ( sa manière d'analyser les évènements, de se positionner par rapport à eux et de les critiquer ). On parle de personnalité pré-morbide pour qualifier les caractéristiques stables de sa personnalité, puisque le trouble peut les modifier de façon transitoire.
2/ son histoire ( l’anamnèse du trouble mais aussi son parcours social/professionnel, les évènements auquels il a fait face avant le trouble, sa vie affective).
3/ sa relation à autrui, plus particulièrement celles ayant une importance ( les objets d’investissement ). Celle-ci va être une expression de la structure interne, c’est-à-dire son organisation inconsciente.
On considère donc que le symptôme et un mecanisme défensif, dont le processus serait un reflet de la structure, de l’histoire et de la personnalité du patient.
Qu’entend-t-on par organisation profonde du psychique ?
Cela qualifie les mécanismes psychiques inconscients permettant l’intégration des évènements et de la réalité intérieure ( les pulsions du MOI ). Ces mécanismes prennent donc en compte les défenses mises en place contre l’angoisse ( ou tension ), mais également la relation aux personnes investies narcissiquement et affectivement.
Qu’est-ce qu’une structure ?
C’est l’organisation dans sa dimension stable. L’organisation se fixerait, d’une façon communément admise, à l’âge adulte et qualifie donc une organisation durable et inscrite inconsciemment.
L’adolescence peut-être le théâtre de beaucoup de remaniement.
On dit donc que les mécanismes de la structure sont en fonction de la “mémoire subjective” .
Qu’est-ce qu’un mecanisme de défense ?
C’est un phénomène inconscient et non pathologique de remaniement de la réalité externe et interne, dans le but de réduire où d’annuler les effets désagréables des tensions générées par certains événements.
Ils se manifestent donc dans le comportement, les idées ou les affects du sujet. Si il peut avoir conscience des manifestations, il ne peut avoir conscience ni maîtriser les mécanismes de défense.
Pourquoi se mettent en place les mécanismes de défenses ?
En dehors des évènements traumatiques objectivables, l’impression de danger entraînant des mecanismes de défense est qualifié d’angoisse :
En raison de la mémoire, des conflit-intrapsychiques surviennent et génère des tensions. L’angoisse représente un mal-être et un sentiment de danger généré par ces tensions.
Les mécanismes visent donc à remanier la réalité, dans un processus prenant en compte la nature du conflit à l’origine de l’angoisse. Leur forme va donc dépendre de la structure, mais aussi de l’état psychique du sujet.
De ce point de vu quel serait le passage du mécanisme de défense au symptome ?
Les réponses défensives misent en place sont inadequates, elle-même source d’angoisse et de conflit et entraîne donc une sorte de cercle vicieux défensifs qui enferme le sujet.
Si il aurait pour but de le protéger d’une menace perçu comme plus grande psychiquement, le symptôme est différent du mécanisme de défense.
Qu’est-ce que le phénomène de Frayage définit par Freud ?
Freud utilise ce terme pour designer les conséquences d’exposition à des évènements traumatiques répétés :
- Des évènements analogues à l’événement ( E) génèrent les défenses analogues.
- l’événement traumatique avait donc été élaboré MAIS uniquement partiellement ( puisqu’il constitut un conflit).
- de même les évènements analogues ne sont que partiellement élaborés, les défenses sont efficaces pour calmer la tension suscitée par celui-ci.
- Mais des tensions s’ajoutent aux autres.
Le Frayage, pour Freud, serait donc une diminution des résistances permanentes, débordant les capacités d’élaboration et rendant le sujet de plus en plus vulnérables.
Qu’est-ce que la normalité symptomatique ?
Pour Freud, la structure comportant une angoisse profonde dépensera plus d’énergie à maintenir la protection contre l’angoisse.
Mais celle-ci ne peut designer qu’une Vulnérabilité, la structure étant inconsciente, cela va dépendre des évènements auquels elle devra faire face.
La normalité Symptomatique, c’est donc structure vulnerable, en l’absence de trouble.
Quel terme est employé pour designer la.survenu d’un trouble, par dépassement des capacités d’élaboration d’une structure vulnerable.?
Le terme de “décompensation”.
Selon les défenses mise en place, le sujet peut décompenser sur différents “mode”, reflété par ses symptômes.
En niant la réalité, par déni. Symptomatiquement exprimé sous forme de délire : mode psychotique.
Sous une forme symbolique, en transférant l’angoisse sur une représentation. Symptomatiquement exprimé par des conversions psychiques/somatique, des syndromes anxio-phobique, de syndromes obsessionnels compulsifs : mode névrotique.
Cette décompensation va se faire en fonction de l’organisation du sujet ( sa mémoire subjective et ses mécanismes de défenses ), mais aussi en fonction de la nature de l’événement ayant généré le dépassement.
Qu’est-ce que le pronostic ?
C’est l’évaluation de l’évolution ultérieure en fonction du diagnostic.
Quelles précautions faut-il prendre avec le pronostic et la notion de structure ?
Il faut déterminer prudemment le pronostic pour ne pas enfermer le patient dans un avenir figé. L’évolution peut être surprenante et va dépendre de plusieurs facteur.
Cela rejoint la prudence à aborder la notion de structure, a utiliser comme un point de repère conceptuel. L’espace psychique associé à la mémoire subjective est riche et ses modalités de fonctionnement sont variées. L’environnement du patient est evolutif et joue un rôle important dans l’évolution.
En quoi la description sémiologique est différente de la structure ?
Un même tableau semiologique peut correspondre à des structures différentes. On ne peut donc pas déduire la structure à partir du diagnostic :
- un trouble d’allure grave peut être dû à un évènement intense, et cela ne signifie pas nécessairement une organisation perturbée.
- a l’inverse une organisation perturbée peut avoir des défenses très élaborée, et des décompensations mineures.
- les entités “troubles psychotiques” peuvent être temporaires et ne pas être liées à une structure psychotique ( comme les bouffés délirante).
- les “troubles névrotiques” peuvent également être temporaires, ou sur fond de structure psychotique/ organisation limite partiellement décompensée.
Qu’est-ce que la résilience ?
Selon Ionescu, c’est la capacité a se développer normalement malgré la survenue d’événements déstabilisant. Le sujet ne decompensera pas, et cela grâce à des facteurs de protections : individuels et environnementaux.
Freud appelle ce phénomène : “Maturation”
Sur quoi débouche le diagnostic et l’analyse psychopathologique en démarche clinique ?
Elle débouche sur la proposition d’une thérapeutique, en fonction du diagnostic, de l’éthologie ( les causes), et des orientations théoriques du praticien.