Les Nouvelles Abstractions Flashcards
A quoi se mêle l’abstraction au cours des années 1980 ?
- L’abstraction s’entremêle avec le pop art, se tourne vers des traditions non occidentales et la culture populaire, vers les arts décoratifs ou le design afin de rompre avec la tendance minimaliste de la décennie précédente.
Que récusent à la fin des années 1970 ces artistes qui militent pour de nouvelles formes d’abstraction ?
Il récusent l’exigence de pureté et de neutralité inhérente à la production de l’art abstrait et la volonté de réaliser des “specific objects” qui n’appartiennent plus aux catégories traditionnelles de la peinture ou de la sculpture.
Exemple d’une exposition qui montre l’ampleur de ces évolutions :
Le retentissement d’expositions comme “Peinture abstraite” organisée en 1984 par John Armleder.
Quelle question se pose à ces artistes dans les années 1980 par opposition aux deux décennies précédentes ? Pourquoi se pose-t-elle ?
La mort de l’art, celle de la peinture ont été des préoccupations importantes dans le programme des avant-gardes:
la question se pose, dans les années 1980, de la fin de la fin, certains artistes ayant l’impression que la partie vient de se terminer avec la disparition prétendue du modernisme.
Que constitue pour ces artistes ce retour à la peinture abstraite ?
Le retour à la peinture abstraite constitue un travail de deuil qui leur permet de questionner les canons de l’art moderne.
Quel est le point commun entre ces nouvelles abstractions ?
Les nouvelles abstractions désignent une gamme de styles souvent très diversifiés, mais leur point commun est d’avoir aboli la distinction entre l’abstraction et la figuration.
Quelle leçon ces artistes ont-il tiré du pop art ? Que devient dès lors l’abstraction ?
Ayant tiré la leçon du pop art, selon laquelle, dorénavant, tout est représentation, l’abstraction elle-même, pour ces artistes, n’est plus qu’un signe-marchandise, une représentation d’abstraction, une image, au même titre que le visage de Marilyn Monroe ou qu’un emballage de soupe Campbell.
A quelle conception de l’abstraction conduisirent ces préoccupation ? A qui sont-elles comparables ?
- Préoccupations comparables à celles des simulationnistes et du mouvement Neo Geo.
- Ces préoccupations conduisirent ces peintres abstraits à concevoir l’abstraction comme une structure linguistique, une grammaire dont les formes flottent à la surface des tableaux.
Une série significative de grandes compositions abstraites dont l’impact visuel se mesure à l’aune de son ambivalence sémantique.
- Description
- analyse
Christopher Wool, 1987 :
- applique à l’aide de gros tampons des lettres majuscules noires sur des fonds blancs.
- Un déséquilibre s’instaure entre le geste pictural réduit à son degré zéro et les coulures ou les accidents minuscules du tamponnage.
Quel est l’idéal moderniste prôné par Clement Greenberg and comment s’opère sa réfutation dans l’oeuvre de Steven Parrino ?
La réfutation de l’idéal moderniste prôné par Greenberg, celui de la pureté ontologique et de l’autonomie de l’oeuvre d’art, s’opère chez Steven Parrino en confrontant, comme chez Christopher Wool, l’abstraction avec des références issues de la low culture.
Que laissait apparaître Steven Parrino (1958-2005) derrière les formes abstraites qu’il peignait ?
Adepte de la destruction, auteur de la maltraitance envers ses propres monochromes depuis les années 1980, Steven Parrino se plaisait aussi à laisser apparaître, derrière les formes abstraites qu’il peignait, les motifs les plus triviaux issus des comics américains, de l’univers biker ou du rock’n’roll.
- Quel langage adoptent ses tableaux abstraits ?
- Que cache l’abstraction pour Peter Halley ?
- Ses tableaux abstraits - qu’il commence, dit-on, après avoir vu une toile d’Olivier Mosset - adoptent un langage géométrique et coloré qui évoque des réseaux carcéraux ou informatiques composés de cellules et de conduits.
- Si pour Peter Halley l’abstraction cache quelque chose, il ne s’agit pas de la culture populaire (Christopher Wool, Steven Parrino). Compagnon de route (avec Ross Bleckner et Philip Taaffe) du mouvement Neo Geo inspiré par les théories de Michel Foucault et de Jean Baudrillard, il considère qu’il faut découvrir les signifiés cachés que revêt le signe géométrique.
L’abstraction est-elle neutre, selon Peter Halley ?
L’abstraction n’est pas neutre, affirme-t-il, puisque le système capitaliste dans son ensemble tend vers elle, qu’il s’agisse, pour la société industrielle, de « la géométrie hard de l’hôpital, de la prison et de l’usine » ou, pour la société postindustrielle, de « la géométrie soft des réseaux autoroutiers, des ordinateurs et des jeux électroniques » (Peter Halley).
Ross Bleckner
- Quel est sa stratégie de déchiffrement du credo moderniste ?
- Que représente le mouvement Op Art selon Bleckner ?
- Que se passe-t-il lorsqu’il aborde des sujets plus graves dans ses oeuvres ?
- Il établit une autre stratégie de déchiffrement du credo moderniste en utilisant les codes de représentation de l’op art.
- Ce mouvement, né en 1965, tombé en disgrâce dans les années 1980, est une dégénérescence, selon lui, de l’esthétique moderne qu’il confirme en se l’appropriant.
- L’ambiguïté qu’il suggère dans ses œuvres s’accentue lorsqu’il aborde des sujets graves, comme le sida en coexistence avec le cynisme de sa démarche.
Philip Taaffe
- Comment qualifie-t-il sa peinture et à quoi fait-elle référence ?
- A quoi s’opposent les motifs décoratifs qu’il emploie ?
- Que véhicule l’ornement ?
- Comment et pourquoi Taaffe utilise-t-il l’ornement ?
- Sa peinture, qu’il qualifie lui-même de sublime mais de ridicule, fait référence, elle aussi, à l’op art ainsi qu’aux arts appliqués issus de cultures non occidentales.
- Les motifs décoratifs qu’il emploie s’opposent au mythe de l’abstraction autoréférentielle, celui de la forme pure contre la parure.
- L’ornement n’a pas de signification, mais il véhicule la tradition qui l’a fait naître.
- A travers lui, Philip Taaffe recontextualise les formes abstraites.