Le soi Flashcards
Pourquoi le soi intéresse-t-il la psychologie sociale?
Soi = contenu intraindividuel
MAIS, soi –> construction sociale par les interactions sociales (directes VS indirectes)
(directe: définition classique de soi [soi vs. les autres] indirecte: le construit qu’on se fait en lisant, regardant la télé, etc.)
Q: en quoi le concept du soi se différencie du soi?
A COMPLETER!!!
- Soi: notion vague, globale, pas clair, fourre-tout. Voir les définitions de James, Cooley, Mead et Leary et Tangent
- Concept du soi: recherche un peu plus clairement défini.
Leary et Tangney (2003) ont 5 approches de la notion de «soi», lesquelles?
Le soi en tant que:
- synonyme d’«individu» dans le langage courant;
- contenu de personnalité (ou synonyme de personnalité);
- sujet expérientiel (self-as knower);
- croyances à propos du soi (self-as known);
- agent exécutif («ghost in the machine» qui régule le comportement).
OSF (?!) Pourquoi la première moitié du XXème siècle est-elle pauvre en travaux sur le «concept de soi» au sens de la psychologie sociale expérimentale?
- Les travaux sont dominés par le behaviorisme qui exclus de faire référence à des construits psychologiques internes non observables.
- Les travaux sur le soi sont le produit de la psychanalyse, qui ne font qu’une analyse freudienne éloignée de la psychologie expérimentale.
Quels sont les 3 auteurs ayant contribué à la définition du «soi» malgré la pauvreté de la première moitié du XXème siècle dans ce domaine et quels en sont les définitions?
James (1890):
- Le «moi»: soi en tant que contenu (personnalité, corps) => Soi = qu’objet.
- Le «je»: soi en tant que processus (perçoit le contenu du soi et agit dessus). => Soi = sujet.
Cooley (1902):
- Notion de «looking-glass self». Le soi naît des relations interpersonnelles et de la perception que les autres ont du soi.
Mead (1934):
- Le «Moi» = intériorisation de dimensions sociales (les rôles sociaux, les hiérarchies, etc.); «Moi» = produit de la société.
- Le «Je» = composante personnelle du soi; le «Je» agit sur la société.
- => «Je» associé au «Moi»
- => multidimensionalité (on change selon l’endroit, les personnes avec qui on interagit)
Attention: rien n’a été testé empiriquement!
Quels sont les 3 types de contenu associés au «concept de soi» selon James (1890)?
- Le soi matériel (ce qui concerne le corps, les objets, nos possessions, etc).
- Le soi social (le rapport aux autres, l’image qu’on renvoie, etc).
- Le soi spirituel (habiletés, valeurs, idéaux, etc).
Qu’a démontré Gordon (1968) grâce à l’approche du soi par test du «Qui suis-je?» par rapport aux classifications qu’a fait James (1890) sur le «concept du soi»? Pourquoi?
Les thèmes extraits sont tous classifiables dans les classifications de James (matériel, social, spirituel). Parce que ses classifications sont très générales.
Quelle est la définition du «concept de soi» de Shavelson, Hubner et Stanton (1976) et quelle en est l’utilité?
Le «concept de soi» = perception de soi-même.
=> perceptions formées par interaction avec l’environnement.
=> utile parce que permet de faire des prédictions des comportements (étudier).
Interaction avec envt → (formation perceptions) → perception de soi-même → concept de soi → prédictions comportements.
Quels sont les 6 caractéristiques du «concept de soi» selon Shavelson et al. (1976)?
Le concept de soi est:
- structuré et organisé (=> Schémas du soi);
- construit propre, différentiable des autres concepts;
- multidimensionnel, organisées de façon hiérarchique (dans organisation mentale, mais pas dans stockage en mémoire);
- général et stable;
- dimension évaluative (lié à l’estime de soi);
- (aspect développemental).
(pg 12) Pour obtenir un «concept du soi» il faut une quantité astronomique d’information. Par quoi et comment ce problème est-il résolu?
Le «concept de soi» organise l’information en schémas du soi.
Schémas sont des patterns de comportements observés de façon répétée.
On en ait fait des inférences sur des éléments qui peuvent être associés au soi de façon stable.
Patterns comportements observés de façon répétée -> Schémas -> Inférence d’éléments associés au soi -> Schémas du Soi -> Concept du soi
(pg 13) Selon Markus (1977) quels sont les 3 points qu’on devrait observer si l’information sur le soi est organisée en schémas? Ces hypothèses sont-elles confirmées?
Si schémas de soi existent, on devrait voir des effets indirects:
-
Vitesse: si schémas existent: vitesse de traitement de l’info relative à soi = traitement + rapide (qu’info à propos d’autre chose).
Confirmée (tâche 1 “oui c moi”> “non” en fct si info congruente au soi) -
Quantité: si le type d’info est congruente (p.ex. priming et seconde tâche): quantité récupérée + importante (Les individus récupèrent en mémoire davantage d’informations congruentes avec le schéma.)
Confimée (si adj congruent –> + d’exemples donnés) -
Prédictions: schémas = prédiction comportements (Les individus prédisent leurs comportements futurs sur la base des informations du schéma.)
Confirmée (tâche 3: congruence entre comportement prédit et trait du sujet)
- Qu’est-ce que le «self-reference effect»?
- Quel paradigme a été utilisé quant à l’encodage des informations?
- Résultats diverses expériences?
- Origine: plus un traitement est profond, mieux on s’en souviendra et on s’en souviendra encore plus si ça a un rapport avec soi.
- Le paradigme de rappel incident:
- Résultat:
- encodage sémantique > phonémique > structurel
- Profondeur du traitement influence le rappel,
l’auto-référence = plus grande profondeur de traitement - meilleur rappel si organisation pendant encodage (vs encodage sémantique)
*
Klein, Loftus et Burton (1989) remettent en question le «self-reference effect». Pour eux, d’où pourrait provenir la profondeur de traitement de l’information? Quelle est la conclusion? Les résultats?
La profondeur du traitement pourrait venir du temps passé à traiter l’information: plus court en sémantique qu’en référence à soi.
Conclusion:
- effet du self-reference dû à son organisation.
- Effet de l’élaboration indépendant de l’effet du self-ref. (lecture oblig. Kihlstrom, pg. 77)
Résultat: descriptif < sémantique < autobio
Faisons-nous une distinction dans les schémas du soi et d’autrui?
Distinction enter soi et autrui
Résultats:
- jugement structurel = sémantique = hétéro-ref. < auto-réf.
- ajectifs[auto-ref sémantique = auto-ref épisodique = hétéro-ref mère] > hétéro-ref (Bower et Gillian (1979)
- «self reference effect» expliquable par la positivité associée au «soi»; proches aussi perçus + positivement (Matlin et Stang (1978))
- différence soi-autrui expliquée en partie par positivité spécifique au soi (Ferguson, Rule et Carlson (1983))
Quelles sont les idées clés du concept de soi en tant que mémoire organisée proposée par Kihlstrom et Cantor (1984) ?
- Le concept de soi = représentation mentale d’une personne particulière, soi-même, et en tant que tel fait partie de la connaissance que l’individu possède du monde qui l’entoure et de ses interactions avec.
- Cette connaissance sociale en tant que structure ou système organisé constitue une part de la mémoire de l’individu.
- Chaque type de mémoire relié au concept de soi (ex : info événement soi = mémoire épisodique)
=> Ce système stocke des représentations de connaissance structurées et forme la base cognitive de la perception, la pensée ou les actions.
Quelles sont les 3 organisations/modèles possibles du concept de soi?
Citer et les décrire.
(Kihlstrom et Klein (1994))
- Modèle d’indépendance:
- Chaque contenue lié à un “nœud” central ou général représentant le soi.
- Chaque contenu (épisodique, sémantique) stocké comme nœud indépendant.
- Avantage: simplicité;
- Désavantage: ttt plus lourd.
- Modèle hiérarchique:
- Organisation hiérarchique du contenu en cascade avec à chaque étape du contenu, un niveau particulier.
- D’abord sémantique (ex. traits personnalité), puis épisodique (events liés au soi).
- Avantage: efficacité
- Modèle computationnel:
- Info sémantique non-stockée en mémoire, mais produite on-line quand besoin pour compléter et s’articuler avec autres infos (notamment épisodique) sur le soi.
- Résultat non-stocké, mais reproduit à chaque fois. Seules infos épisodiques stockées.
- Avantage: plasticité
Pages 52-53-54 Quels sont les 3 cas cliniques de patients amnésiques ayant permis de tester indirectement les trois modèles du concept de soi?
Patient H.M.:
- mém. épisodique antérograde KO
- concept de soi intact (même des années plus tard)
–> modèle indépendant
Patient K.C.:
- mém. antérograde et rétrograde KO.
–> connaissances sémantique sur “soi”, mais aucune info épisodique.
Connaissances sémantiques –> nouvelle personnalité, alors même qu’aucune info épisodique existe.
Patient W.J.:
- amnésie rétrograde temporaire depuis sa matu. Durant son amnésie, conception très claire de ses changements de personnalité.
- DONC: infos sur “soi” en mémoire épisodique indépendantes du “soi” en mém. sémantique
==> Syndromes patients + compatibles avec modèle d’INDEPENDANCE
Quel test direct permet de tester les modèles du “concept de soi”? Quelle en est l’idée clé ?
Le priming –> active en mémoire des éléments qui deviennent disponibles pour être utilisés.
S’ils le sont -> facilite (ou simplement affecte) la décision ultérieure relative au contenu. –> active un nœud; informations reliées plus facilement et rapidement accessibles.
Quelles sont les conséquences du priming effect et du self reference effect sur les modèles du concept du soi?
Conséquence: On peut tester les modèles
- => Si l’organisation indépendante: priming (aspect sémantique) n’affecte pas le comportement ultérieur sur un aspect épisodique et vice-versa.
- => Si l’organisation computationnelle ou hiérarchique: priming (aspect sémantique) affecte le comportement ultérieur sur un aspect épisodique et vice-versa.
Quel est le plan expérimental et les prédictions faites par Klein, Loftus et Burton (1989) quant aux tests directs du concept de soi avec l’effet priming?
Pour les deux tâches (initiale et ultérieure), les tâches descriptives (de soi), épisodiques (rappel un event du trait) et sémantiques (déf. du trait) utilisées de façon contrebalancée. Prédictions:
- Modèle indépendant:
- tâche descriptive avant l’autobiographique → pas faciliter la tâche auto-biographique.
- tâche autobiographique avant la descriptive → pas faciliter la tâche descriptive.
- effet de priming et pas de différence si incongruent ⇒ modèle retenu
- Modèle hiérarchique:
- tâche descriptive avant l’autobiographique → facilite tâche auto-biographique.
- tâche autobiographique avant la tâche descriptive → pas faciliter tâche descriptive.
- Modèle computationnel:
- tâche autobiographique avant la tâche descriptive → faciliter tâche descriptive.
- tâche descriptive avant l’autobiographique → pas faciliter la tâche auto-biographique.
Markus et Nurius (1986) différents soi, lesquels? Et pour Higgins (1997)
Markus et Nurius (1986), Soi possibles:
- plusieurs concepts de soi (par personne)
- projections futures
Higgins (1997)
- différents soi possibles/potentiels (bon, pas bon, ce qu’on voudrait devenir et ce qu’on a peur de devenir, etc.) , théorie du focus de régulation (soi idéal):
- double système motivationnel promotion et prévention
- promotion: recherche conséquences positives
- prévention: évitement événements négatifs
Qu’est-ce que la théorie du “focus de régulation” de Higgins (1997)?
Comportement à double système motivationnel promotion et prévention
- promotion: recherche conséquences positives
- prévention: évitement événements négatifs
Quelles sont les implication en termes de stratégie et d’émotion de la théorie du focus de régulation de Higgins (1997)?
Promotion:
- d’accomplissement d’idéaux;
- d’états émotionnels de gaitée versus tristesse. => augmentation prise de risques.
Prévention:
- liée au fait de remplir des obligations et des devoirs;
- génère des états émotionnels de quiétude versus agitation. => diminution des biais.
La «Self-discrepancy theory» de Higgins (1989) distingue 3 types de soi. Lesquels? Qu’est-ce que cela implique?
Distinction 3 types de soi:
- Soi réel: soi que l’on perçoit.
- Soi idéal: le soi qu’on voudrait être.
- Soi obligé (soi normatif): le soi qu’on devrait être selon nous ou les autres.
- Comparaison permanente entre soi réel et les 2 autres soi. Tentative d’équilibrer les 3 soi.
Van Hook et Higgins (1988) font une expérience sur les 3 types de soi de la «Self-discrepancy theory» de Higgins. De quoi s’agit-il et quels sont les résultats?
Séparation en groupes match et mismatch des soi de sujets au niveau motivationnel-émotionnel. Les mismatch ont des différences significatives entre les états motivationnel-émotionnel et ces derniers sont plus élevé que les match.
-De quoi est composée la notion d’estime de soi (3 points)?
Estime de soi
- Évaluative: l’estime de soi en tant qu’évaluation du soi (Burns, 1979).
- Dimension centrale: l’estime de soi est une dimension assez centrale du soi qui est liée à toutes sortes de contenus (Wylie, 1974; 1979).
- Plusieurs niveaux de l’estime de soi (Luthanen et Crocker, 1991).
De quoi est composée l’estime de soi en tant qu’évaluation du soi (Burns, 1979)?
Évaluation:
- jugements influencés selon qu’on se perçoive bon ou mauvais;
- existe partout;
- automatique;
- rapide;
- peut se faire sans prise de conscience;
- estime de soi = réponses évaluatives associées au soi. Estime de soi ≠ affect ou émotion.
Quelles caractéristiques présente l’estime de soi selon Wylie (1974, 1979) et quels sont les liens avec l’affect?
Estime de soi:
- centrale;
- liée à toutes sortes de contenus.
- Affect modifie estime de soi.
- Corrélation entre affect et estime de soi.
Quels sont les niveaux de l’estime de soi de Luthanen et Crocker (1991)?
Personnel:
- évaluation subjective de ses propres caractéristiques => crée l’identité personnelle
Collective:
- évaluation subjective des caractéristiques intra-groupe du soi => identité sociale
Quelle est l’idée clé de l’estime de soi évolutionniste?
L’estime de soi est un proxy/thermomètre de satisfaction de besoins fondamentaux et c’est ce qui a permis d’évoluer comme nous avons évolué. (Ex.: approche/évitement, cf. bactérie sucre/acide. Plaisir = accessoire pour refaire qqch, l’estime de soi aussi.)
Par quoi la survie de l’être humain est-elle en partie déterminée pour Leary et Downs (1995) et quel est le rapport avec l’estime de soi?
En partie déterminée par: appartenance au groupe, relations sociales et évitement de l’exclusion.
- Bonnes relations (approbation sociale) → inclusion au groupe (adhésion au groupe et standards normatifs) → estime de soi élevée → survie.
- Mauvaises relations (désapprobation) → exclusion du groupe (rejet social, source affects négatifs) → estime de soi basse (déviance) → moins de chance de survie.
Leary, Tandor, Terdal et Downs (1995) ont mené une étude sur l’inclusion en faisant croire au sujets qu’ils ont été exclu aléatoirement ou sur décision du groupe. Quel effet cela a-t-il sur la mesure de l’estime de soi chez les participants?
Les personnes ayant été exclues par le groupe ont une estime de soi plus négative que celles ayant été exclues de manière aléatoire.
Corrélation entre affect (estime de soi), exclusion perçue et attribution de l’affect à l’exclusion:
- plus on est exclu, plus l’affect est négatif;
- plus l’affect est négatif, plus on est exclu.
Quel argument Barkow (1980) a-t-il avancé quant au rôle de la position sociale dans la survie? Quid de l’estime de soi là-dedans?
D’un point de vue évolutionniste, être dans un groupe et la position dans le groupe augmentent l’accès aux ressources, procréation, défense, etc. (plus de chances de survie).
- Position statutaire inférieure = estime de soi négative.
- Position statutaire supérieure = estime de soi positive.
Qu’est-ce que le Terror Management Theory de Pyszczynski, Greenberg et Solomon (1997)? Et qu’est-ce qui la dompte?
Conscience de soi -> angoisse de la mort.
Standards culturels (ex. religion) auquel on adhère +/- et une estime de soi élevée protège de l’angoisse.
Que prédit la protection des standards culturels face à la mort de Greenberg et al. (1990) et (1992)?
Prédiction:
- lors de l’activation de la peur de la mort, il y a une dépréciation de l’évaluation d’autres standards normatifs religieux des individus hors-groupe et une appréciation des individus intragroupe. Résultats expérience confirment prédiction.
- a trouvé que l’anxiété est réduite lorsqu’on induit une estime de soi élevée alors que la mort est rendue saillante (estime de soi est un buffer de protection contre la peur de la mort.)
Quels sont les 2 types de conceptions qu’on peut avoir de l’estime de soi?
Expliquez?
Estime de soi trait:
- stable
- lié aux dispositions internes de la personnes
- chronique
- peut fluctuer, mais sur toute une vie
- Echelle d’estime de soi trait de Rosenberg (1965).
Estime de soi état:
- instable
- répond au contexte environnemental
- ponctuel
- fluctuant
- échelle d’estime de soi état de Heatherton et Polivy (1991) sur 3 facteurs (performance, apparence, social).
Quels sont les 2 estimes de soi qui peuvent être relevés d’un point de vue différentiel?
Expliquez leurs caractéristiques.
Estimes de soi: trait et état.
- Estime de soi trait = stabilité intra-individuelle, avec fluctuations de courtes durées retrouvant l’état initial sur le long terme;
- Estime de soi état = varations plus importantes (qu’estime de soi trait) influencé par le contexte, dont l’utilité est de s’adapter/se protéger.
Etayé par Heatherton et Polivy (1991):
- Quelque soit la note, estime de soi trait reste égale;
- Estime de soi état:
– Variation dans estime de soi performance,
– Pas de variation dans estimes de soi Social et Apparance