Le Japon, de l'orient à l'occident ? Un jeu politique complexe entre deux ensembles Flashcards

1
Q

I/: L’asiatisation de l’économie japonaise:

A

A): Le développement en vol d’oie sauvage:

  1. Un schéma appliqué des années 1930 à nos jours :
    Le Japon organise l’économie de l’Asie orientale depuis le début du XXe dans un système de centres, de semi-périphéries et de périphéries dominées → « développement en vol d’oies sauvages » (Akamatsu Kaname, 1937), une oie de tête entraine les autres. Distingue 3 catégories de pays : avancés, émergents, sous-développés
  2. Un développement en trois phases :
    - Première phase : Le pays doit d’abord importer de nouveaux biens en provenance de pays avancés (détruit une partie de la production locale mais crée un nouveau marché) : le Japon importe du coton indien ou chinois dès la fin du XIXe et développe une industrie textile. A la fin du XIXe, le Japon devient le principal partenaire des USA en Asie-Pacifique (jusqu’aux années 2000)
    - Deuxième phase : Le pays crée de nouveaux biens qui se substituent aux importations grâce à trois avantages :
    o Main d’œuvre moins chère
    o Matières premières produites localement
    o Vente sur le marché local (courtes distances)
    → Transferts de technologies nécessaires, protectionnisme
    Le Japon développe ainsi une industrie lourde exportatrice (acier, chimie, hydroélectricité) pendant les années de guerre (1931-45). Après 45, l’évolution reprend en fin de phase 1/début phase 2
    - Troisième phase : développement de l’industrie automobile, machines-outils puis électronique grand public. Les exportations japonaises se développent au cours de la haute croissance (55-73), la balance commerciale est positive dès 65, le protectionnisme est progressivement réduit. Les imports augmentent également, stimulant les pays voisins.
  3. Les oies sauvages se posent en Asie orientale :
    On peut postuler une quatrième phase : importation de biens en provenance des PVD → expansion industrielle en Asie : ds les années 70, les industries jap sont délocalisées dans les pays voisins (Corée, Taiwan), puis en Asie du SE et en Chine (80ies) → transferts de technologies
    Economie japonaise très tournées vers l’Asie orientale (46% des exports en 2007 contre 20% vers les USA)
  4. Les oies sauvages se posent en Chine :
    Chine : premier fournisseur depuis 2002, premier client depuis 2009 → Japon déficitaire vis-à-vis de la Chine depuis 90. La Chine prend sa place de 2e puissance éco mondiale en 2010 MAIS ne signifie pas pour autant un déclin du Japon : PIB/hab nettement supérieur ; la Chine est un marché et un atelier pour les firmes nippones.
  5. Les IDE japonais dans le monde :
    Destinations majeures : USA, Chine, RU, Pays-Bas, Caïmans (paradis fiscal), Australie, Brésil, Inde
  6. Les IDE japonais vers la Chine :
    Le Japon est le premier investisseur en Chine (automobile, électronique) : investit dans les provinces littorales.

Quitter l’occident, rejoindre l’Asie ? Chox Mahathir, premier ministre Malaysien de 1990 qui exhorte le Japon à créer une zone economique en asie orientale avec le japon à sa tête. Pas fait (USA+ Chine aps conten). Depuis 1997, Asean, puis asean +3 avec le Jap Chine Corée.

Neo asiatisme, => le commerce d’aujourd’hui rappelle la sphère copropérité asiatique des années 40. autour de valeurs asiatiques, d’un héritage confucéen.

RapPort troubles avec les américains. LES QUITTER ?

  1. Des rapports économiques nippo-américains tumultueux :
  2. L’Amérique entre désaffection et renforcement :
  3. L’épouvantail communiste s’effiloche :
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Q

II/ Un géant économique et bientot politique;

A

Responsabilités dans les instances internationales : commandement d’opérations de paix de l’ONU ou du Haut Secrétariat aux réfugiés
Revendique une place de membre permanent du CS de l’ONU
4ème armée du monde ; ambition de réformer l’article 9 de la Constitution sur le statut des FAD

A) Un néonationalisme culturel et politique
1. Des signes multiples :
Néonationalisme qui s’attache aux différences culturelles entre « nous » et « eux », une globalisation faussement uniforme.
Actes politiques parfois provocateurs :
- Visites officielles à Yasukuni depuis 1985
- Révision des manuels d’histoires, en atténuant les crimes de guerre japonais
- Remise à l’honneur de l’idéologie impériale traditionnelle
→ met mal à l’aise une partie des japonais et les peuples voisins (coréens, chinois)

  1. Un passé qui passe mal :
    Courants néo-nationalistes qui veulent proposer une relecture de l’histoire japonaise en édulcorant les crimes de l’impérialisme japonais, qui a pu remporter des victoires par le biais de manuels scolaires.
  2. La question des excuses du Japon :
    Criminels de guerres inscrits à Yasukuni ; les Chinois et les Coréens attendent des excuses explicites à l’égard de leurs peuples ; le Procès de Tokyo (1946-48) n’a que mal éclairé le processus de guerre, des grands responsables sont passé au travers des mailles du filet et ont pu devenir dirigeants dans les années 50.

B) L’enjeu du sanctuaire Yasukuni
1. Le début de la question :
Sanctuaire situé au centre de Tokyo, proche du palais impérial ; les mânes des morts pour l’empereur y sont célébrés. Les visites des dirigeants politiques suscitent des polémiques au Japon, du fait de la séparation entre l’Etat et les cultes religieux (Constitution de 1947).
1978 : des noms sont ajoutés, dont des criminels de guerre condamnés par le procès de Tokyo. → la question s’internationalise

  1. Les visites des Premiers ministres :
    Visites à titre privée ; première visite officielle après 78 : 1985. Les visites sont évitées depuis le début du XXIe
    Shinzo Abe visite le sanctuaire en décembre 2013, vive réaction en Chine et en Corée
    Le sanctuaire Yasukuni est étroitement lié à l’empereur, son origine remonte à l’empereur Meiji en 1869

C) Vers une phase post-Yasukuni
L’opinion publique japonaise critique ces visites → la fin des visites officielles prend en compte cette opinion
L’enjeu de l’empereur :
Question soulevée depuis 1978 : responsabilité japonaise dans la guerre, que le gvt ne résout pas vraiment ; la réputation de l’empereur Hiro-Hito (vu comme un pacifiste même pdt la guerre) est mise en cause
Les verrous du Japon :
Statu quo en Asie orientale : les puissances asiatiques, russes, occidentales sont face à face
La classe dirigeante japonaise est partagée ; fraction asiatiste minoritaire ; néo-nationalistes prônant la supériorité du Japon et qui récusent tout rapprochement avec la Chine, et jouent sur leur alliance avec les USA.

D) Les nouvelles incertitudes
Le Japon demande une place de membre permanent du CS de l’ONU ; Renforcement militaire
1. Une économie en yoyo :
4 FTN parmi les 10 premières mondiales
Premier détenteur mondial de devises, 2e détenteur de bons du Trésor américain
Balance commerciale excédentaire depuis le début des années 70
Premier fournisseur de géants (Chine, HK, Corée du Sud, Malaisie, Thaïlande)

  1. Le contexte de la tension économique mondiale :
    Le Japon est touché par la rétractation de la demande mondiale (Chine et USA notamment)
    14e pays d’accueil des IDE (USA, Pays Bas, France, RU) vers la finance notamment
  2. Le Japon tient le choc de la crise financière mondiale :
    Le système bancaire a tiré les leçons de la crise des années 90 : est moins engagé dans le « casino financier mondial »→ moins vulnérable
    Le Japon a pu acheter des bons du Trésor dès le déclenchement de la crise.
    L’Etat injecte de l’ordre de 2% du PIB dans l’économie en 2009 → Etat endetté mais auprès de ses propres banques et de l’épargne japonaise.
  3. Vers Fukushima :
    Programme nucléaire civil lancé en 1955.
    Adopte le principe des trois non au nucléaire (1968) : fabrication, possession et détention de l’arme nucléaire
    Premières centrales construites par General Electric (USA) ; la question des risques est balayée par des promesses de subventions, à l’appel à l’intérêt commun du Japon.
  4. Fukushima et après :
    Séisme : 11 mars 2011
    Au plus haut niveau de l’Etat, processus de naturalisation de la catastrophe (on parle d’accident naturel) pour tenter de minimiser les responsabilités des acteurs (mauvaise gestion de crise par Tepco et l’Etat japonais)
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