Le Bonheur Flashcards
Bonheur def
- Sens 1: état de satisfaction de tous nos désirs
- Sens 2: état de plénitude et de perfection de notre être
Le bonheur est une illusion nécessaire
Schopenhauer
- La vie oscille entre souffrance et ennui, dominé par désir tyrannique ( pulsions sexuelles, se garder en vie l’espèce)
*L’illusion du bonheur donne un sens à la vie
=> La CSC oblige l’homme a trouver un sens à sa vie
“il n’y a qu’une erreur innée: celle qui consiste à croire que nous existons pour être heureux”
( Sans cette illusion, la vie paraît absurde et peut conduire à disparition de l’espèce)
- Être moins malheureux à défaut d’être heureux ( ne dépend pas des circonstances externes mais du mélange entre bonne santé et bonne humeur)
Le bonheur est un idéal de l’imagination
Kant
- Le bonheur est “un idéal, non de la raison, mais de l’imagination”
=> on a chacun une infinité de désirs différents et changeants à combler, c’est impossible ( pas de science du bonheur) - Il y a que l’imagination qui puisse prétendre à la mission impossible de définir ce qui pourrait rendre un individu heureux ( nourri notre idéal subjectif de bonheur)
=> L’imagination s’oppose à la raison, le bonheur est relatif et non universel car il dépend de chacun - Imaginer son bonheur consiste à projeter la satisfaction de ses désirs dans le futur (espoir mais insatisfaction dans la vie présente : création artistique comme science fiction et utopies ou et croyances religieuses comme paradis ou résurrection)
Un usage utilitariste du bonheur
- Certains refusent distinction entre bonheur et plaisir ( bonheur= quantification des plaisirs)
=> Bentham, fondateur de l’utilitarisme: l’ind comme la société recherche une “maximisation des plaisirs” ( sans distinction bon repas, musique ou match de foot)
Utilitarisme = but de l’état
Vs
successeur John Stuart Mill: conception qualificative du bonheur
( Plaisirs de l’esprit au-dessus de ceux du corps : l’homme ne peut se contenter d’une satisfaction bestiale pour être heureux)
Utilitarisme = recherche individuelle du bonheur
Le bonheur n’est pas une fin morale
- Kant: la morale consiste à faire son devoir et le devoir doit être désintéressé, sans attendre de récompense)
=> La morale ne cherche ni le plaisir, ni le bonheur - On peut se rendre au mieux “dignes du bonheur” mais rien ne garantit qu’on l’attendra ( intransigeance du devoir moral)
- Le bonheur est alors un simple espoir et un besoin anthropologique
(= nature humaine déterminée par le corps et les passions, s’oppose au caractère rationnel et moral de l’humanité)
Il doit être poursuivi en dehors du de our moral et peut être satisfait soit dans une vie future, soir par chance
Le bonheur est une fin morale
-
L’eudémonisme ( Aristote, Spinoza et stoïciens)
= Le bonheur ne se dissocie pas du devoir: les deux s’unissent dans une association entre bonheur, vertu et connaissance
=> La réunion réelle des 3 est le souverain du bien - _ le bonheur dans l’ascétisme_
Stoïciens: le bonheur est dans la liberté et la vertu ( la volonté reste libre contrairement à la richesse, la gloire ou la bonne santé qui ne dépendent pas de nous)
=> On ne doit pas vouloir ce qui ne dépend pas de nous ( sinon nous sommes esclaves de nos passions et nous seront malheureux)
= Vie ascétique ( se détacher des biens extérieurs)
Vs
- _ la recherche du souverain bien pour lui même_
Aristote: le bonheur est le souverain bien et doit être recherché en vue de lui même
( Mais les conditions extérieures comme la santé y contribuent: ces conds sont nécessaires mais non suffisantes pour l’obtenir)
=> Opposition aux stoïciens: la vertu seule ne suffit pas
- l’harmonie avec l’ordre nécessaire de la nature
Spinoza: bonheur= béatitude ( consiste à la connaissance rationnelle de la nature qui nous conduit à l’amour de dieu puisque la nature = dieu)
=> Cette connaissance des causes qui me déterminent me libère et me rend heureux grâce à une fusion intellectuelle et affective avec l’ordre du monde. Le bonheur est dans cette harmonie de mon esprit avec l’ordre nécessaire de la nature
Croyances et superstitions
Étymologie: “heur” designe le hasard, le sort ou la fortune
=> Bonheur designe la bonne fortune par opposition au malheur ( = mauvais sort)
Le bonheur se manifeste donc de façon imprévisible et justifie le recours à des pratiques supersticieuses ( devins, voyantes, horoscopes etc)
=> L’homme heureux est celui qui sait saisir sa chance
Mais le bon est aussi une question philosophique ( ces superstitions anciennes témoignent d’une aspiration universelle au bonheur)
Le bonheur réside dans le plaisir
Sens commun: le bonheur est la satisfaction complète des désirs ( = hédonisme d’Épicure)
=> cessation de douleurs physiques et mentales
Vs Schopenhauer:
Définition négative du plaisir comme absence de douleurs ( on est plus heureux grâce à l’absence de douleurs et pas grâce à la joie procurée)
Le bonheur est un état permanent de l’âme
Distinction bonheur, joie et plaisir
=> Joie et plaisirs sont multiples mais occasionnels et éphémères = causes extérieures
vs bonheur est permanent et continu = état qui provient de nous
- Stoïciens: les passions sont mauvaises car elles troublent l’esprit et nous rendent esclaves des choses extérieures
=>Désiré ce qui “ne dépend pas de nous” nous rend forcément malheureux
La sagesse correspond à l’absence de passion et à vouloir ce quidépend de nous
- Aristote: le bonheur est une fin en soi
=> Une vie heureuse est une vie contemplative consacrée au savoir rationnel ( la raison est spécifique à l’homme et le bonheur est dans la réalisation parfaite de sa vie propre)