LA SITUATION SCOLAIRE AU QUÉBEC AVANT LA RÉFORME DES ANNÉES 60 Flashcards
La conjoncture sociale: Après l’échec de la rébellion de 1837-1838
o Délégation des francophones aux autorités religieuses de la prise de décisions et de la gestion de la société religieuse et de la société civile.
o L’idéologie à la base du nationalisme canadien-français: la religion catholique, la langue française et le maintien du mode de vie rurale
Comment se concrétise, dans les faits, le pouvoir de l’Église catholique ?
A) Par le droit et les lois
B) Par la gestion des principales institutions éducation, santé, services sociaux.
C) Par le contrôle des idéologies.
D) Par les alliances avec le pouvoir politique et les élites traditionnelles : Maurice Duplessis, premier ministre du Québec (1944-1959) est porteur et contrôleur de cette idéologie dans la partie civile de la société
1845-1846 (La conjoncture sociale : Par les lois et les droits)
mises sur pied des commissions scolaires: elles sont tenues de recevoir tous les enfants sans distinction de religion. Cependant, dans les municipalités, les personnes se réclamant d’une confession différente de la majorité obtiennent un droit de dissidence, c’est-à-dire qu’elles pourront créer leur propre commission scolaire. De là, constitution de corporations de syndic non obligées d’accepter tous les enfants.
1867 (La conjoncture sociale : Par les lois et les droits)
Acte de l’Amérique du Nord britannique (AANB):
1) article 93 donne droit exclusif aux provinces de l’enseignement sur leur territoire
2) contrôle des Catholiques et des Protestants sur leur portion respective du système d’enseignement jusqu’en 1998
1869 (La conjoncture sociale : Par les lois et les droits)
création au sein du Conseil de l’instruction publique composé d’un comité catholique et d’un comité protestant.
1875 (La conjoncture sociale : Par les lois et les droits)
tous les évêques de la province sont élus d’office membre du comité catholique
1961 (La conjoncture sociale : Par les lois et les droits)
maintien des deux comités (catholique, protestant) malgré les nombreuses modifications apportées par la Grande Charte de l’éducation
LE SYSTÈME SCOLAIRE ET LES INÉGALITÉS SCOLAIRES ET SOCIALES
Reflet sur le système scolaire de ce contrôle des élites religieuses et traditionnelles
Comment Reflet sur le système scolaire de ce contrôle des élites religieuses et traditionnelles
A) Un réseau scolaire confessionnel
B) Un réseau scolaire hiérarchisé ou stratifié
C) En résumé : un système scolaire marqué par les inégalités et traduisant l’état des rapports sociaux de la société québécoise de l’époque
Comment un réseau scolaire hiérarchisé ou stratifié
Par l’offre d’institutions scolaires publiques et privée sur le territoire québécois ;
Par un financement scolaire inégal ;
Par le type d’institutions ;
Par la dispersion du réseau d’enseignement : différents programmes de diverses qualités offerts à différents niveaux scolaires (voir tableau 1.2, p. 12 du manuel) ;
Par le faible taux de fréquentation scolaire, le faible accès à l’éducation et la nature très sélective de l’institution scolaire.
Les principales inégalités scolaires ont trait :
À l’origine sociale (voir tableau 1.1, p. 11 et tableau 1.3, p. 14 du manuel) ;
Aux milieux géographiques (éducation moins accessible ou de moindre qualité dans certaines régions) ;
Aux sexes (femmes vs hommes : voir tableau 1.4, p.15 et tableau 1.5, p. 16 du manuel)
Aux groupes linguistiques et religieux (francophones-catholiques vs anglophones-protestants : voir tableau 1.6, p. 17 du manuel).
Les raisons des inégalités entre les sexes
offre institutionnelle moindre pour les filles ;
financement scolaire inégal en faveur des institutions réservées aux hommes
femmes cantonnées à certains programmes d’enseignement.
Un système scolaire également caractérisé par trois (3) principaux problèmes relatifs à la formation et aux conditions de travail des enseignant-e-s :
o Une formation déficiente : instituteurs et institutrices non-diplômés, peu de préparation pédagogique, formation éclatée, c’est-à-dire en divers lieu et d’inégale qualité ; nombreuses critiques formulées sur la formation des maîtres, etc.
o Des conditions salariales inadéquates (voir tableau 1.7, p. 19 du manuel) : A noter : 1) que les laïcs étaient mieux payés que les religieux, que les protestants étaient mieux rémunérés que les catholiques et que les femmes étaient moins rétribuées que les hommes. Donc des conditions reflétant des inégalités et des rapports sociaux similaires à ce qui est observé chez les élèves.
o Des conditions de travail difficiles : absence de sécurité d’emploi, surpeuplement des classes, manque de locaux, insuffisance de manuels scolaires, etc.
Dans ce contexte, qu’elle naissance a-t-on pu assisté?
C’est dans ce contexte qu’on assistera à la naissance du syndicalisme enseignant avec la Corporation générale des instituteurs et institutrices catholiques de la province de Québec (ancêtre de la CSQ) et le leadership charismatique de Mme Laure Gaudreault
LES GROUPES EN PRÉSENCE: RAPPORTS DE FORCE ET CHANGEMENTS (3 principaux points)
Ce modèle scolaire ne peut survivre à l’industrialisation et à l’urbanisation du Québec et du monde occidental
Individus et groupes opposés au statu quo s’opposent à Duplessis, aux élites religieuses, se manifestent et rallient des gens à leurs visions de la société et du système d’enseignement québécois
D’autres changements marquants précèderont la Révolution tranquille des années 60