La Sécurité Et La Liberté Individuelle Flashcards

1
Q

La sécurité et les libertés en général

A

La sécurité est souvent utilisée comme argument pour justifier les restrictions aux libertés ( exemple : état urgence antiterroriste ou sanitaire )

L’ordre public est une valeur constitutionelle permettant des restrictions des libertés pour le protéger ( CC, 1982 - 27 juillet )

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Sécurité et liberté individuelle

A

Liberté individuelle : le droit de ne pas être détenu arbitrairement, en particulier en vertu de l’article 7 de la DDHC et de l’article 66 de la Constitution

L’autorité judiciaire assure le respect de ce principe dans les conditions prévues par la loi

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

L’évolution de la notion de liberté individuelle

A

Conception initiale : la liberté individuelle visait principalement à protéger l’individu contre la détention arbitraire

Habeas Corpus, 1679 en Angleterre : droit à la sûreté et procédure pour vérifier la régularité de l’arrestation

Ajouts du CC ( années 90 ) : la liberté individuelle inclut désormais la liberté d’aller et venir, la liberté du mariage, le respect de la vie privée, et l’inviolabilité du domicile ( CC, 1993-1997 )

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

L’intervention du juge judiciaire et l’élargissement de la liberté individuelle

A

L’élargissement de la liberté individuelle a permis une plus grande intervention du juge judiciaire ( compétant pour les atteintes aux libertés provenant de l’administration ).

Raison de l’élargissement : la faiblesse des juridiction administratives dans les années 90 a conduit le CC à attribuer la protection de ces libertés au juge judiciaire, renforçant leur efficacité

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Compétences du Juge Administratif

A

Si une restriction n’est pas liée à la liberté individuelle, c’est le JA qui est compétent ( ex: autorité de la concurrence )

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

L’intervention du juge judiciaire e

A
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Un retour à une conception restrictive de la liberté individuelle

A

CC 16 juin 1999 : le CC distingue la liberté d’aller et venir ( sans atteinte à la liberté individuelle) et la liberté inviduelle ( qui nécéssaire l’intervention du juge judiciaire ). = déconnexion de certaines libertés de la liberté individuelle

Évolution du controle administratif : il y a eu un renforcement de ce controle qui a rendu moins nécessaire l’élargissement de la définition de la liberté individuelle.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

La sureté : distinction Restriction / privation

A

Restriction de la liberté d’aller et venir : ne constitue pas une atteinte à la liberté individuelle et ne nécéssaire pas l’intervention du juge judiciaire.

Privation de liberté : constitue une atteinte à la liberté individuelle justifiant l’intervention du JJ en vertu de l’article 66 de la C.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

JP sur Distinction Restriction/privation

A

QPC , 27 février 2015 : le CC a distingue restriction ( pas d’atteinte à la LI ) et privation ( justifiant l’intervention judiciaire )

CC, 22 déc 2015, Domanjou : la restriction est définie jusque à 12h d’assignation à résidence = au delà = privation.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Le confinement et la distinction

A

Décision CE, 22 juin 2020 : le confinement général ( loi du 23 mars 2020 ) est une mesure collective privative de liberté,pas visée par l’article 66 qui concerne les détentions individuelles;

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Voie de fait et compétence du Juge Judicaire

A

Voie de fait : quand l’admin agit sans fondement légal, elle est considérée comme ppv et jugée par le juge judiciaire.

Réfère liberté ( loi du 30 Juin 2000 ): complémentaire à la voie de fait, il permet au juge judiciaire d’intervenir en cas d’atteinte grave à une liberté fondamentale.

CE, 23 janvier 2013, Commune de Chirongui : le CE reconnaît l’intervention du juge des référés en cas de voie de fait

TDC, 17 juin 2013, Bergoend : la voie de fait n’est retenue que pour des atteintes à la liberté individuelle, en particulier la sûreté ( détention administrative )

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Intervention du JJ en cas d’atteinte à la liberté individuelle

A

Rôle du JJ : article 66 C ne détaille pas ses intervention mais la CEDH (article 5 ) fixe des garanties strictes pour les détentions.

  • détention autorisée uniquement dans certains cas ( condamnation, GAV, éloignement des étrangers ….)
  • Garanties : information des raisons de la détention, recours devant un juge, jugement rapide et réparation si nécessaire.
  • détention pré-judiciaire : Le juge doit intervenir immédiatement , sans besoin de saisine préalable.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

L’exigence d’intervention du juge dans la détention

A

QPC, 26 nov 2010 : L’hospitalisation d’office (sans consentement) a été censurée par le CC en raison du manque de garanties. La loi de 1938 a été abrogée pour insuffisance des garanties judiciaires. La nouvelle loi (2011) impose l’autorisation du juge judiciaire pour prolonger l’hospitalisation d’office.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Les détentions décidées dans un contexte judiciaire.

A

Rétention de sureté + Garde a vue

Le juge statue sur la culpabilité et la peine. Pour la détention provisoire, c’est le juge des libertés et de la détention, depuis 2000. Ce n’est plus le juge d’instruction

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

La rétention de sureté

A
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Qu’est ce que la rétention de sûreté ?

A

➡️ introduite par la loi du 25 juillet 2008

➡️ elle vise à maintenir une personne en détention pour sa dangerosité, pas pour la punir.

➡️ concerne les personnes condamnées à 15 ans de reclusion criminelle ou plus, et peut être renouvelée indéfiniment si le trouble de personnalité persiste.

17
Q

Quels sont les critères pour la rétention de sureté ?

A

➡️ personnes condamnées à une peine de réclusions criminelle de 15 ans ou plus présentant un trouble de personalité entraînant un risque important de récidive.

➡️ doit être prévue dans le jugement initial et confirmée par une juridiction régionale de la rétention.

18
Q

Quels sont les enjeux constitutionnels de la rétention de sureté ?

A

Le Conseil constitutionnel a validé cette mesure sous certaines conditions (CC, 21 février 2008 et 12 février 2018) en respectant le principe de proportionnalité.

Cependant, des mesures de sûreté post-prison pour des détenus terroristes ont été censurées en 2020 pour violation de ce principe.

19
Q

Qui est compétent pour décider une GAV

A

➡️ le juge judiciaire est le garant des libertés individuelles ( article 66 C et article 5 CEDH )

➡️ le juge du siège doit intervenir pour garantir la conformité à ces principes, contrairement au magistrat du parquet

20
Q

GAV ET IMPARTIALITÉ ( CEDH )

A

La CEDH exige que la personne en garde à vue soit présentée devant un juge du siège pour garantir l’impartialité.

•	Un magistrat du parquet, responsable de l’arrestation, est disqualifié en raison de sa fonction d’opposant (poursuivant).

•	Le Conseil constitutionnel (décision du 30 juillet 2010) considère que le parquet fait partie de l’autorité judiciaire au sens de l’article 66 de la Constitution, mais la CEDH insiste sur la nécessité d’un juge du siège.
21
Q

Les délais de présentation à un juge et l’impact sur la JP ( GAV )

A
  • la CEDH prévoit que la présentation à un juge doit être faite «aussitôt» donc pas plus de 4 jours
  • le parquet peut autoriser une prolongation de la GAV jusque à 40 h
  • cas particulier : si arrestation en haute mer, accès immédiat à un juge du siège si le retour au sol dépasse un certain délai.
22
Q

Les mesures privatives de liberté en police administrative

A

Ex : retenue des étrangers, internement d’office, cellule de dégrisement …

Mesures administratives ( donc non judiciaires ), et permettent d’enfermer des personnes pour des raisons spécifiques ( saouls / étrangers sans papiers )

Obj : protéger l’OP, mais portent atteinte à la liberté individuelle.

23
Q

La retenue des étrangers : régimes différents

A

Les étrangers n’ont pas le droit de séjourner ou d’entrer sur le territoire, sauf demande d’asile.

Régimes de retenue administrative :
- zone d’attente : empêcher l’entrée sur le territoire.
- rétention administrative : pour éloigner un étranger déjà sur le territoire.

24
Q

Le droit d’asile et la protection subsidiaire.

A

Droit d’asile : accordé aux persécutés pour des raisons politiques, religieuses, ou ethniques ( Convention de Genève )

Protection subsidiaire : pour ceux en danger en général ( guerre civile, insecurité ) avec un droit de séjour d’un an renouvelable.

Droits gérés par l’OFPRA, avec possibilité de recours devant la Cour nationale de droit d’asile

25
Le principe de non-refoulement et l’asile au frontière
Principe de non refoulement : interdit de renvoyer un demandeur d’asile avant que sa demande soit examinée. Asile aux frontières : possibilité de refuser des demandes manifestement infondées, mais une procédure de vérification est mise en place, apr exemple pour les personnes ayant déjà été refusées à plusieurs reprises.
26
Le règlement de Dublin et le droit d’asile dans l’UE
Règlement de Dublin : le premier pays d’entrée dans l’UE est responsable de l’examen de la demande d’asile = pression inégale sur certains pays comme l’Italie, l’Espagne et la Grèce. Réformes récentes ( 2023 ) : projet de règlement visant à repartir la charge entre les États membres ( solidarité, relocalisations. )
27
Le droit de séjour en France pour les demandeurs d’asile
• En France, les demandeurs d’asile peuvent bénéficier d’un droit de séjour pendant l’examen de leur demande. • Des conditions matérielles d’accueil sont fournies (logement, aide financière de 6,80€ par jour). • Un référé liberté a été créé pour assurer un recours rapide en cas de violation des droits des demandeurs (depuis la loi du 30 juin 2000).
28
Le droit au séjour en France pour les demandeurs d’asile
• En France, les demandeurs d’asile peuvent bénéficier d’un droit de séjour pendant l’examen de leur demande. • Des conditions matérielles d’accueil sont fournies (logement, aide financière de 6,80€ par jour). • Un référé liberté a été créé pour assurer un recours rapide en cas de violation des droits des demandeurs (depuis la loi du 30 juin 2000).
29
Les décisions judiciaires sur les frontières et le droit d’asile
TC, 12 mai 1997 : decision du référé AZNARETH : l’administration peut maintenir des étrangers en zone d’attente sans violer les droits, sauf en cas d’utilisation illégale. = création du référé liberté pour protéger les libertés individuelles face aux atteintes administratives
30
Qui peut etre plaçé en zone d’attente ?
Les étrangers sans titre d’entrée ou de séjour, ainsi que les demandeurs d’asile formulant leur demande aux frontières, peuvent être plaçé en zone d’attente.
31
Quelle loi régit le placement en zone d’attente
La loi du 6 juillet 1992, LOI QUILES.
32
Durée initiale du maintien en zone d’attente
Le maintient administratif en zone d’attente est autorisé pour 4 jours sur simple décision administrative
33
Prolongation du maintien en zone d’attente
AU delà de 4 jours, je JLD peut prolonger le maintien en zone d’attente pour 8 jours maximum, partant la durée totale de 12 jours.
34
Qu’est ce que la rétention administrative
Elle concerne les étrangers en situation irrégulière sur le territoire français, faisant l’objet d’une mesure d’éloignement.
35
Durée initiale de la rétention administrative
Elle peut durer initialement 48h sur décision de l’administration.
36
Prolongation de la rétention administrative.
Après 48 heures, le JLD peut prolonger la rétention pour 28 jours, renouvelable par période de 30 jours jusque a un maximum de 3 mois.
37
Le role du JLD dans la rétention administrative.
Le JLD est compétent pour prononcer et maintenir la rétention administrative, assurant le respect de la liberté individuelle.
38
39