L1S1 Indi et société Flashcards

1
Q

Pourquoi divers évènements de la période début 15ème siècle fin 18ème siècle contribuent à une remise en cause des façons traditionnelles de concevoir l’ordre social en Occident ?

A

Dans les divers évènements sur cette période, on peut citer :
* La découverte des Amériques et de sociétés très différentes : c’est l’acte des hommes eux-mêmes et pas un résultat de la Providence, cela contribue à la conscience croissante d’un pouvoir d’action de l’homme sur son environnement physique puis social, foi dans la connaissance et la Raison.
* Apparition du Protestantisme suite au discrédit de l’église Catholique (perçue comme corrompue) : c’est un rapport plus libre au texte sacré et à la foi et un repli sur une droiture morale individuelle.
* Développement de l’imprimerie : permet un accès à de multiples sources sans médiation et à des différences d’approche (concerne tout d’abord des élites sociales : noblesse, bourgeoisie).
Ces évènements contribuent à conscientiser que l’ordre traditionnel et providentiel ne va plus de soi et à rendre palpable l’existence du social et la capacité individuelle à le transformer.

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2
Q

En quoi le social, plus exactement les normes collectives, sont en même temps un facteur de contrainte sur les individus et un facteur de confiance réciproque entre les individus ?

A

Les normes collectives reposent sur des règles extérieures socialement contraignantes (interdictions, obligations, modèles de lignes de conduite, …) associées à des sanctions juridiques ou sociales (exclusion, étiquetage, …).
En ce sens, ce sont des facteurs de contrainte.
Mais elles sont aussi intériorisées et nous servent à décoder les situations sociales qui nous entourent ou bien à ajuster sans y penser notre conduite aux situations.
Elles permettent donc aussi l’intercompréhension et la confiance réciproque

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3
Q

Selon Boudon, qu’est-ce qui distingue l’individualisme méthodologique de la théorie du choix rationnel ?

A

Pour Boudon, la TCR est un cas de figure au sein de l’IM :
L’IM se définit autour par 3 postulats :
- postulat de l’individualisme : tout phénomène social résulte de la combinaison d’actions, de croyances ou d’attitudes individuelles
- postulat de la compréhension : « comprendre » les actions, croyances et attitudes de l’acteur individuel, c’est en reconstruire le sens qu’elles ont pour lui […] (). »
- postulat de la rationalité : « l’acteur adhère à une croyance ou entreprend une action parce qu’elle fait sens pour lui,). »
La TCR se définit par trois postulats supplémentaires :
- postulat conséquentialiste : la restriction que le sens de l’action pour l’acteur réside toujours pour lui dans les conséquences de ses actions
- postulat de l’égoïsme : « Parmi les conséquences de son action, les seules qui intéressent l’acteur sont celles qui le concernent personnellement (). »
- postulat du CCB (Calcul Coût Bénéfice) : « toute action comporte un coût et un bénéfice et …l’acteur se décide toujours pour la ligne d’action qui maximise la différence entre les deux (). »

En somme, la théorie du choix rationnel est une extension de l’individualisme méthodologique qui se concentre sur les choix rationnels des acteurs.

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4
Q

L’idée d’une société régulée par des institutions qui seraient apparues spontanément à force d’échanges économiques répétés entre individus est-elle plausible ?

A

Selon cette idée, les institutions sont des règles et des normes qui ont émergé spontanément de la pratique sociale liée aux échanges économiques et qui régulent les interactions entre les individus.
Si on se base sur cette théorie, il est difficile d’expliquer l’apparition de certaines institutions régulatrices auxquelles les individus adhérent alors qu’elles n’apportent rien à titre individuel dans le cadre de ces échanges économiques (par exemple les interdits sexuels). Il est également difficile d’expliquer des comportements individuels comme celui du « consommateur fortuné » : recherche de domination sociale par le type de consommation.
Par ailleurs, si l’échange contractuel réitéré renforce la confiance réciproque des individus, il fallait néanmoins qu’une confiance sociale et une contrainte existent au départ, avant l’échange économique (communauté de culture, croyance religieuse ou ethnique commune, traditions, à la rigueur, un centre de pouvoir politique assez fort pour fixer des lois et imposer leur respect).

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5
Q

En quoi l’analyse de « La classe de loisir » par Veblen, ou du Potlach par Mauss, remettent en cause certains postulats de l’économie classique (et lesquels) ?

A

Les postulats de l’économie classique reposent notamment sur un comportement rationnels des individus et que leur choix sont guidés par leur intérêt personnel (rapport qualié/prix).

Or, dans le cas de la consommation ostentatoire décrite par Veblen, le but n’est pas de profiter de la qualité du produit pour soi mais d’afficher son pouvoir de consommation face aux autres.
Le prix élevé ne découle plus de la qualité du produit mais devient une des qualités du produit, qui le rend d’autant plus rare. Ce n’est pas la rareté pour soi de l’objet qui fait son utilité et sa désirabilité, mais sa rareté pour les autres qui fait qu’on le désire et le trouve utile.
On arrive donc à une inversion de la théorie marginaliste de la consommation : pas d’utilité marginale décroissante lié au fait d’en avoir assez, mais utilité marginale croissante lié au plaisir d’en avoir plus que les autres.

De même, Mauss a montré que le Potlach (pratique amérindienne de dons et contre-dons) n’était pas simplement une pratique économique, mais qu’il avait une signification sociale et culturelle plus profonde.

En somme, les analyses de Veblen et de Mauss remettent en cause les postulats de l’économie classique : ils montrent que les comportements de consommation et les échanges économiques sont influencés par des facteurs sociaux et culturels plus larges.

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6
Q

Est-ce que Durkheim s’intéresse aux « états de conscience individuels » dans le cadre de l’approche sociologique qu’il définit dans « Les règles de la méthode » et pourquoi ?

A

Durkeim considère qu’il faut rester indifférent aux états de conscience des individus : le fait social doit être étudié comme une chose extérieure car il a une existence propre, indépendante de sa manifestation individuelle.
Durkheim reconnait qu’il est possible de s’opposer individuellement à la force impérative du fait social. Mais pour lui cette part de liberté relève souvent de circonstances particulières et d’une constitution « organo-psychique », il renvoie donc cette question sur d’autres disciplines comme la psychologie.

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7
Q

Comment Durkheim définit-il l’objet de la sociologie ? En quoi cette définition d’une discipline est-elle différente de la définition proposée par Weber ?

A

Durkheim et Weber ont des approches différentes de la sociologie.
Selon Durkheim, l’objet de la sociologie est l’étude des faits sociaux, qui sont des phénomènes collectifs extérieurs aux individus et qui exercent une contrainte sur eux. Les faits sociaux ont une existence propre, indépendante des manifestations individuelles.
En revanche, Weber considère que l’objet de la sociologie est l’étude de l’action sociale. Il cherche à comprendre les motivations des acteurs individuels et à situer ces derniers par rapport aux relations qu’ils entretiennent entre eux dans une situation donnée. Il s’agit d’une sociologie compréhensive.
En somme, la différence entre les deux auteurs réside à la fois dans leur objet d’étude (étude des faits sociaux pour Durkheim, étude de l’action sociale pour Weber) mais aussi dans leur approche (action de la société sur les individus par Durkheim, compréhension de l’action des individus par Weber).

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8
Q

Selon Linton les modèles culturels assimilés par les individus sont-ils différents suivant la position sociale qu’ils sont voués à occuper ? Quel rapport y a-t-il entre ces modèles culturels et les concepts de statut et de rôle ?

A

Selon Linton (culturaliste), la culture est un système organisé de modèles culturels (composés de valeurs, de normes, de conduites,…), adapté à un environnement écologique, appris , ajustant les comportements individuels (rôles), les fonctions individuelles et groupales (système de statuts), aux besoin de la société.
Ces modèles culturel puisque lié aux rôles et aux statuts, sont donc différents suivant la position sociale des individus.

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9
Q

A quoi sert la culture selon Ralph Linton ?

A

Selon Linton, la culture est un système organisé de modèles culturels (composés de valeurs, de normes, de conduites,…), adapté à un environnement écologique, appris , ajustant les comportements individuels (rôles), les fonctions individuelles et groupales (système de statuts), aux besoin de la société.

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10
Q

Quels liens faits Malinowski entre besoins biologiques, réponses culturelles et fonctions sociales ?

A

Pour Malinowski (fonctionnaliste) , la fonction de la réponse culturelle est de satisfaire des besoins biologiques.
La satisfaction de ces besoins biologiques par des réponses culturelles créé de nouveaux besoins « dérivés » (par exemple : transmission du savoir) qui réclament de nouvelles réponses culturelles relevant des fonctions sociales : économique, éducatives, juridiques et politiques.
En résumé les réponses culturelles aux besoins biologiques ont elles-mêmes des besoins pour être maintenue (fonctions sociales et institutions qui les préservent et assurent leur transmission)

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11
Q

Quelles objections peut-on adresser aux courants culturaliste et fonctionnaliste en sociologie ?

A

Pour ces deux courants, l’individu est réductible à ses statuts sociaux par les modèles culturels et fonctionnels. Il y croit et y adhère par socialisation diffuse ou formelle.
Les problèmes de conflit intérieur aux individu (conflit de statut, de rôle, de normes) sont donc sous estimés. Les individus « qui ne rentrent pas dans les cases » sont vus comme des anomalies sociologiques qui s’expliquent par autre chose que le social.
La critique souvent faite à ses courants est sa faible capacité à expliquer les changements sociaux et les innovations : en effet, comme qu’il est postulé que tout élément social est fonctionnel et adapté par rapport au tout social, l’origine du changement est nécessairement exogène

On peut également se demander comment peut émerger un sentiment subjectif de singularité individuelle lorsqu’on se représente le social avec ces théories.

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12
Q

Y a-t-il des raisons de distinguer cinq familles d’approches holistes (Marxiste, Durkheimienne, Culturaliste, Fonctionnaliste, Bourdieusienne) ?

A

Ces cinq familles holistes ont des spécificités qui méritent de les distinguer.
Culturalisme et fonctionnalisme semblent porteurs d’une vision très homogène, déconflictualisée, sans tension interne ni contradiction, du social et des individus. Mais pour les fonctionnalistes les sociétés sont fonctionnelles par la biais de modèles culturels alors que pour les culturalistes les modèles culturels sont fonctionnels.
Chez Marx, Durkheim, Bourdieu, la vision est dynamique et la différentiation culturelle et individuelle est forte, productrice de divergence d’intérêts, d’investissement, de goûts et d’opinion. Mais il y a aussi des différences : il y a des contradictions internes à la structure sociale chez Marx, la relation individu/société est dynamique chez Durkheim car la division du travail entrainant un sentiment d’individualité créé de nouveaux besoins de régulation, la trajectoire des étapes de socialisation a une importance dans sa construction chez Bourdieu (habitus).

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13
Q

Qu’est ce que l’acculturation et la contre acculturation ?

A

L’acculturation comprend ces phénomènes qui résultent de ce que des groupes d’individus ayant des cultures différentes se trouvent en permanence en contact direct, entraînant des changements importants dans les modèles culturels de l’un ou l’autre groupe ou des deux
Les contextes sociopolitiques d’acculturation peuvent aboutir à différents résultats :
- L’acceptation : le processus d’acculturation se termine par l’adoption d’une part plus importante d’une autre culture et de la perte de la majeure partie de l’héritage culturel ancestral.
- L’adaptation : les traits originels et étrangers se combinent pour faire un tout culturel fonctionnant harmonieusement
- La réaction (face à l’oppression par exemple) : naissent alors des mouvements de contre-acculturation.

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14
Q

Quelles relations entretiennent la division du travail social et l’individualisation selon Durkheim ?

A

La densité de population et l’intensité des échanges sociaux ont généré division du travail et différentiation. Cette division du travail engendre une à la fois une « solidarité organique » (interdépendance et complémentarité des individus spécialisés socialement) mais aussi le développement de l’individualité par diversification des statuts et rôles et des possibilités de choix de statuts et rôles dans une société complexe. Il en ressort un sentiment d’individualité et d’autonomie.

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15
Q

Que veut dire Schutz lorsqu’il dit que les individus interprètent le réel « sur le mode de la typicalité » ?

A

Selon Schutz, les individus interprètent le réel “sur le mode de la typicalité” en utilisant des modèles typiques pour comprendre les situations qu’ils rencontrent : chaque situation particulière est vue comme un cas particulier d’un modèle typique. Ces modèles typiques résultent des modèles appris en préalable, du « stock social de connaissance » issu de la société et de la socialisation.
Schutz souligne aussi une croyance en des « perspectives réciproques » (accord tacite sur la situation et sur ce que chacun a le droit de faire dans cette situation).

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16
Q

Que veulent dire Berger et Luckmann lorsqu’ils parlent d’institutionnalisation des interactions ?

Et

  1. Pourquoi Berger et Luckmann concluent-ils que le monde social découle d’une extériorisation, d’une objectivation et d’une intériorisation ?
A

Pour Berger et Luckmann, les interactions entrainent intercompréhension, imitation.
Le « faire ensemble » peut devenir une routine puis une règle de conduite générale puis s’institutionnaliser.
La prévisibilité et les routines sont autosuffisante et ne nécessitent pas de régulation externe (tiers garant).

L’origine du social s’organise alors en trois phases :
1 : extériorisation et institutionnalisation
2 : objectivation de l’institution (vue comme naturelle par les enfants)
3 : intériorisation (l’institution définit le pensable et l’impensable, stock de connaissances sociales partagées utilisables pour interpréter de nouvelles interactions, s’ajuster, innover…)

Avec 2 étapes de socialisation :
- La socialisation primaire des parents vers l’enfant (la perspective de l’enfant sur le monde est donc différente selon l’appartenance et la trajectoire sociales)
- La socialisation secondaire : l’enfant se confronte aux autres modèles et débute également l’apprentissage des rôles.

17
Q

Après avoir rapidement rappelé comment elle est organisée, expliquez ce que montre l’expérience de Milgram concernant le rapport de l’individu à l’autorité légitime.

A

L’expérience de Milgram est une étude de psychologie sociale menée 1963. Elle visait à étudier le comportement humain face à l’autorité légitime.
L’expérience consistait à demander à des volontaires (les cobayes) de donner des décharges électriques à une personne (un acteur) qui répondait mal à des questions. Les décharges étaient factices, mais les volontaires ne le savaient pas. Les résultats ont montré que la plupart des volontaires ont continué à donner des décharges électriques même lorsque la personne recevant les décharges a commencé à crier et à supplier pour qu’on arrête, se pliant aux injonctions du chercheur représentant l’autorité légitime.

Dans le contexte de cette expérience le cobaye est éloigné socialement à la fois de l’autorité scientifique et de l’electrocuté. Il y a par contre une proximité spaciale avec cette autorité et de faibles possibilité d’interaction avec l’électrocuté.

Cette expérience montre que dans une situation d’interaction artificielle telle que decrite, des individus peuvent aller au-delà de leurs principes (liés à leur socialisation) en se soumettant à une autorité supérieure vue comme légitime.

18
Q

Après avoir rapidement rappelé comment elle est organisée, expliquez ce que montre l’expérience de Rosenham concernant le regard porté sur un individu faisant déjà l’objet d’un jugement d’institution.

A

L’expérience de Rosenham, menée en 1973 a été organisée de la manière suivants : des personnes simulent des troubles hallucinatoires épisodiques et non typiques aux urgences psychiatriques d’hôpitaux différents, ils sont hospitalisés (pour la plupart avec diagnostics initiaux de schizophrénie), puis ils adoptent immédiatement un comportement normal, asymptomatique.
Pourtant ils restent perçus par les soignants comme ayant des troubles sévères, parce qu’ils ont déclaré des troubles au départ.
Parce que pré-évalués « malades mentaux », l’ensemble de leur conduite est en effet vu comme signes confiirmatoires de leur pathologie.
Cette expérience illustre l’existence des mécanismes cognitifs « biais de représentativité » et « biais de confirmation d’hypothèse », dont le rôle est majoré lorsque la croyance initiale est fortement légitime (statut et compétence du médecin), alors que la parole du patient est considérée à l’avance comme peu crédible (statut de malade mental). Elle montre l’influence du jugement de l’institution sur le regard porté sur autrui.

19
Q

Y a-t-il des rapports de genre ? et ont-ils des effets sur les identités individuelles ?

A

Oui, il existe des rapports de genre masculin / féminin qui ont des effets sur les identités individuelles.
Les identités individuelles, les subjectivités, sont construites, socialisées, articulées par des normes prescrivant des comportements et des relations hiérarchisant les positions des hommes et des femmes. Cette socialisation genrée est binaire (masculin/féminin), fermée et cohérent (le genre doit être cohérent avec le sexe biologique), hiérarchisée et polarisée (par expl. les même traits de caractère sont valorisés différemment selon que l’on est homme ou femme).
Le genre est plus qu’un sexe social, c’est un aussi un système de règles, de valeurs de domination du masculin sur le féminin qui organisent les rapports sociaux et donc les identités individuelles.

20
Q

Qu’est-ce qui différencie la socialisation des petites filles et des petits garçons actuellement et généralement en Occident ?

A

La socialisation différenciée entre petites filles et garçons se produit dans un premier temps par une étape de marquage (signalement du genre par les vêtements et la coupe de cheveux). Cette étape sert d’appui à la socialisation différenciée : les enfants apprennent le genre en voyant les genres parentaux auxquels ils s’identifient plus facilement via ce marquage.

A cela s’associe l’interprétation genrée du langage non verbal de l’enfant (par exemple : pleurs = colère pour les garçons et pleurs = chagrin pour les filles).

Suivant le genre de l’enfant, propositions et encouragements des adultes différents pour des activités et des scenarii de jeux :
o Jeux de garçons : jeux de création/construction matérielle, jeux d’action, de compétition, avec mouvements importants du corps. Ces jouets les encouragent à imaginer des scénarios qui se passent à l’extérieur.
o Jeux de fille : jeux plus statiques, jeux d’identification et de relation avec motricité fine. Jouet imitant des situations ordinaires et réalistes connoté féminin et plutôt tourné vers l’apparence et/ou la relation aux autres (marchande, cuisinière, coiffure, habillement, perles, soins au bébé). Ces jouets les encouragent à imaginer des scénarii qui se passent plutôt à l’intérieur.
Conséquences pour plus tard :
- Plus grande assurance masculine dans la mobilité, la coordination psychomotrice pour des gestes amples.
- Meilleure motricité fine pour les filles et moindre assurance pour motricité et gestes amples
- Identifications aux rôles masculins valorisés avec marge d’initiative versus identification aux rôles féminins ordinaires, quotidiens et obligés.
- Différenciation de la sensibilité à soi et aux autres et du souci d’autrui, rapport différencié au risque, différentiation de l’appétence pour le pouvoir et la décision.

21
Q

Les conduites individuelles sont elles cadrées et déterminées par des normes groupales (prescriptions, interdictions du groupe d’appartenance), par des socialisations anticipatrices vis-à-vis d’un groupe de référence), par des contre-déterminations liées à des oppositions groupales (contre acculturation, groupes de contre référence), ou potentiellement par les trois, simultanément ou alternativement ? Expliquez et argumentez

A

Dans leur quête d’ascension sociale, les individus ont plusieurs groupes de références :
- Le « groupe d’appartenance »
- Le « groupe de référence positif » : c’est le groupe visé dans le cadre d’une mobilité sociale ascendante.
- Le « groupe de référence négatif » : figure repoussoir dont on cherche à se distinguer
Les conduites individuelles sont donc potentiellement guidées à la fois par les normes groupales du groupe d’appartenance, par des socialisations anticipatrices vis-à-vis d’un groupe de référence, par des contre-déterminations liées à des oppositions groupales.
Cela peut se produire simultanément si l’individu a facilement accès aux moyens légitimes d’ascension sociale. Dans le cas contraire, l’individu adoptera des conduites déviantes (innovation via moyens illégitimes, évasion ou rébellion).

22
Q

Pourquoi le processus de civilisation décrit par Elias produit un autocontrôle et en quoi consiste celui-ci ?

A

Le « processus de civilisation » décrit par Elias se manifeste par l’intériorisation progressive des interdits et un contrôle pulsionnel. Ce processus modifie l’auto contrôle de soi et fait ressortir type nouveau d’intériorité (mois spontané)
Elias fait un historique sociologique :
- Haut-moyennage : violent et peu régulé. L’auto contrôle est instable.
- Moyen âge classique et renaissance : apparition d’états centraux et stabilité du contrôle de soi (risque de sanctions)
- Aujourd’hui : la socialisation est un contrôle intériorisé.

Comme la socialisation est un contrôle intériorisé face à des choix possibles dans un monde certain, l’individu se perçoit comme l’auteur de sa vie et de ses choix et perçoit le monde social comme une réalité extérieure.

L’autocontrôle moderne produit de la frustration et du refoulement émotif, existence d’exutoire : Sport, guerre, fictions

23
Q

Que signifie l’injonction contemporaine à être un individu autonome et responsable et quelle peuvent être ses effets sur les individus ?

A

L’injonction contemporaine à être un individu autonome et responsable est une pression sociale qui pousse les individus à être indépendants et à prendre en charge leur propre vie.
Cette injonction peut avoir des effets positifs, tels que l’augmentation de la confiance en soi et de l’estime de soi, mais aussi des effets négatifs : Cette héroïsation de la vie entraine en effet une exposition de soi (avec risque de recours à des aides chimiques ou relationnelles).
L’échec devient alors une responsabilité individuelle avec pour conséquence possible la dépression (« maladie de la responsabilité de soi »), l’apragmatisme (incapacité à agir) ou l’aboulie (envie de rien).

24
Q

La division du travail social et la valorisation de la mobilité sociale produisent-elles à la fois un sentiment d’individualité et un malaise quant à la cohérence de l’identité individuelle ? Expliquez

A

La division du travail social engendre une à la fois une « solidarité organique » (interdépendance et complémentarité des individus spécialisés socialement) mais aussi le développement de l’individualité par diversification des statuts et rôles et des possibilités de choix de statuts et rôles dans une société complexe. Il en ressort un sentiment d’individualité et d’autonomie.
Cependant, la division du travail peut également entraîner une perte de sens de l’identité individuelle, car les individus peuvent se sentir aliénés de leur travail et de leur communauté.
De même, la mobilité sociale peut être considérée comme une force positive, car elle permet aux individus de progresser dans la hiérarchie sociale et d’améliorer leur situation économique. Cependant, la mobilité sociale peut également entraîner un sentiment d’insécurité et de stress, car les individus peuvent se sentir obligés de réussir seuls et de se conformer aux normes sociales.
En fin de compte, la division du travail social et la mobilité sociale peuvent produire à la fois un sentiment d’individualité et un malaise quant à la cohérence de l’identité individuelle. Les individus peuvent se sentir plus autonomes et responsables, mais ils peuvent également se sentir isolés et aliénés de leur communauté. De plus, la pression pour réussir peut entraîner un stress émotionnel et une insécurité.