L'inde, l'unicité d'un pays pluriel Flashcards
l’inde, ….
1948 : assassinat de Gandhi
1950 : proclamation de la République Indienne
1971 : troisième guerre indo-pakistanaise : création du Bangladesh
1974 : essai nucléaire « pacifique »
I- ENTRE LAÏCITÉ ET RELIGIOSITÉ, FÉDERALISME ET CENTRALISME
A) Entre archétype de pluralité et cohabitation malaisée
1. Un pluralisme confessionnel unique :
Hindouisme dominant : 80% de la pop
Système de castes reste prégnant
14% musulmans
Troisième minorité : chrétiens actifs sur le terrain social et éducatif (populations très alphabétisées)
Sikhs au Pendjab
Communautés jaïne et parsis : communautés prospères et urbanisées (famille Tata : parsis)
Bouddhisme en perte de vitesse
- La conception indienne de la laïcité :
L’Etat indien se définit comme laïc afin de préserver l’unité du pays et de traiter toutes les religions à égalité.
→ pas de connotation antireligieuse mais souci de protéger les minorités et de lutter contre les communautarismes - L’affirmation des identités religieuses :
Emeutes confessionnelles : ex en décembre 1992 destruction d’une mosquée du XVI ieme siècle par des fanatiques hindous.
Les musulmans se présentent comme des citoyens de seconde classe (conditions sociales globalement mauvaises)
Revendications sikhs : demandent la création d’un Khalistan dans les années 80
B) Un fédéralisme sous contrôle
1. Imposer un corset suprarégional…
562 Etats princiers (ayant prêté allégeance à la couronne britannique) sont fondus en 47 dans le nouvel Etat indien. Officiellement, l’Inde est une Union et pas une fédération (L’Union précède les Etats). La Constitution définit les prérogatives des parlements nationaux (défense, affaires étrangères, énergie atomique, monnaie, communications, une part de la fiscalité) et régionaux (ordre public, santé, agriculture, éduction, fiscalité locale). Primauté de l’Etat en cas de litige.
- … tout en évitant les risques d’éclatement :
Réorganisations territoriales entre 53 et 71, création de 3 Etats en 2000. Ajd : 28 Etats et 7 territoires aux superficies et démographies très variables.
22 langues nationales reconnues (plus de 400 pratiquées) Dans chaque Etat : élection populaire d’une assemblée régionale dont la majorité choisir un Chief minister. L’Etat central est représenté par un gouverneur.
Au niveau national :
- exécutif aux mains du Premier ministre choisi par la majorité à l’assemblée du peuple élue au suffrage universel
- Chambre haute du parlement élue par les assemblées des Etats
- Président de la République élu pour 5 ans par un collège électoral, il occupe une fonction honorifique, et doit être capable de réunir un consensus autour de lui (le poste a été occupé par des hindous mais aussi des musulmans, un sikh et une femme en 2007) - Une certaine régionalisation de la vie politique nationale :
Du fait de la montée des partis régionaux et du recul de la position dominante du parti du Congrès depuis les années 60 (6 partis nationaux reconnus, 46 régionaux)
II- RÉALIGNEMENTS ET TENSIONS DANS « LA PLUS GRANDE DÉMOCRATIE DU MONDE »
A) Un pouvoir politique plus éclaté 1. La dilution du caractère unipolaire de la scène politique : Le Partie du Congrès, auréolé de son combat pour l’indépendance, suscite l’adhésion. A partir des années 70, brèves périodes d’alternance, mais le parti du Congrès domine globalement. Premier gvt non-congressiste durable : 1998-2004, le retour du parti du Congrès marque la nécessité pour lui de coalitions gouvernementales. Scène politique divisée en 5 grandes composantes : - Parti du Congrès - Courant nationaliste hindou - Gauche communiste - Partis représentant les basses castes - Partis régionaux
- Basses castes et intouchables à l’assaut du pouvoir :
Le pouvoir politique est historiquement aux mains de castes dominantes ; hors du système de castes, les « intouchables » représentent 17% de la pop.
Evolution de la vie politique : émancipation des groupes intermédiaires et inférieurs qui revendiquent leur part de pouvoir. Durant les années 80, émergence de dirigeants de ces classes (le vote des basses castes, majoritaires, est un enjeu électoral majeur.) Discrimination positive, postes réservés. - Une société civile présente dans le débat public :
Syndicats, ONG, groupes d’action locaux sur des questions socio-environnementales, l’amélioration des conditions de travail
800 millions d’électeurs → l’organisation d’élections est un défi
Au niveau local, liens troubles entre certains politiciens et des réseaux mafieux. La Cour suprême installée à Dehli parait la seule capable de rester indépendante de toute pression ; elle est intervenue pour des causes environnementales par ex
B) Les phénomènes insurrectionnels
1. Une diversité génératrice de situations conflictuelles :
Facteur de la langue, tensions en partie désamorcées par les redécoupages ethnolinguistiques du pays.
Climat insurrectionnel dans le Pendjab dans les 80ies : revendications d’un Etat indépendant ; les sikhs sont mal considérés après l’assassinat d’Indira Gandhi par ses gardes du corps sikhs. (ils l’ont fait car intervention de l’armée dans le temple d’or au Pendjab, avec morts de + de 100 personnes et du leader sikhs indépendantiste).
Mouvements insurrectionnels dans le Nord-Est du pays depuis l’indépendance, région excentrée, habitée par des pop tibéto-mongoles souvent christianisées qui se sentent aliénées.
- L’insoluble problème du Cachemire :
Nouvelle phase insurrectionnelle en 1989. 3 courants : indépendantistes, partisans du rattachement au Pakistan ou du maintien dans l’Union indienne.
Genèse du problème : partition de l’Inde par les anglais, la pop est majoritairement musulmane, l’Etat est dirigé par un souverain hindou qui escomptait obtenir l’indépendance. Le Cachemire est confronté à des invasions de bandes armées soutenues par le Pakistan, et demande alors le soutien de l’armée indienne en échange de son rattachent à l’Union indienne.
1949 : l’ONU préside à la signature d’un accord traçant une ligne de cessez-le-feu qui sépare le Cachemire en deux
La guerre froide maintien le pb, l’Inde se rapprochant de l’URSS, le Pakistan s’alignant sur les USA puis coopérant avec la Chine. 1965 : nouveau conflit vain
1971 : le Pakistan perd le Bangladesh
Conflit qui reprend de l’intensité dans les 80ies, puis dans les 90ies avec des essais nucléaires des deux pays en 98. Au printemps 99, l’armée pakistanaise tente de remettre en cause le statu quo territorial mais recule sous la pression US
2002 : déploiement massif de troupes des deux côtés, les USA tentent de rétablir le dialogue, un cessez-le-feu est décidé en 2003 - Le naxalisme, un maoïsme à l’indienne :
Tire son nom de la première révolte d’inspiration maoïste qui a lieu au nord du Bengale occidental : en 1967, des cultivateurs tribaux encadrés par un parti marxiste s’engagent ds un mvt d’agitation contre les gds propriétaires. Le mouvement garde de l’influence sous forme d’une guérilla de la frontière népalaise aux côtes du SO