L'éthique utilitarisme Flashcards
Qu’est-ce qu’une morale téléologique? Peut-on considérer l’utilitarisme comme une morale téléologique? Justifiez votre point de vue.
Une morale téléologique entend réfléchir la moralité de l’action sur la base de fins supérieures et ultimes. Ces fins guident et orientent l’action et décident de sa moralité.
L’utilitarisme est une morale téléologique parce que le bonheur est le but de toute action humaine. Il oriente et guide toute action et décide de sa moralité.
Peut-on identifier l’utilitarisme à l’épicurisme? Si oui comment? Si non pourquoi?
Non, on ne peut pas identifier l’utilitarisme à l’épicurisme parce qu’au-delà des deux points sur lesquels les deux doctrines s’entendent, elles sont en désaccord sur un point important qui empêche qu’on puisse les identifier. (+ réponse à la question passée)
Quels sont les points d’accord et les points de désaccord entre l’utilitarisme et l’épicurisme?
Points d’accord entre l’hédonisme épicurien et l’utilitarisme :
- Le plaisir, pour Épicure comme pour les utilitaristes, joue un rôle majeur dans la définition de la moralité de l’action
- Le bonheur consiste dans la recherche des plaisirs et dans la fuite des douleurs.
Points de désaccord :
- Le bonheur selon Épicure et pensé de manière égoïste, c’est-à-dire strictement individuel alors que les utilitaristes entendent tenir compte de la dimension altruiste quand il s’agit de réfléchir à la question de bonheur, donc le bonheur de l’agent (celui qui agit) n’est pas plus important que celui de toutes les personnes touchées par son action.
Qu’est-ce que le conséquentialisme? Après avoir défini l’universalisme qui découle du conséquentialisme des utilitaristes, dites si un tel universalisme peut être tenu pour intégral. Justifiez votre réponse.
Ça désigne le fait de s’appuyer sur les résultats ou les impacts positifs ou négatifs de l’action pour dire qu’elle est morale ou immorale. Si les effets positifs l’emportent sur les effets négatifs, l’action est morale. Si, cependant, les effets négatifs sont plus importants que les effets positifs, l’action est immorale.
L’universalisme désigne le fait que, pour les utilitaristes, les humains sont égaux. Cela veut dire que chacun compte pour un, personne ne compte pour plus ou moins un. Pour deux raisons, l’universalisme proclamé en théorie sera tronqué dans le monde réel (en pratique).
Première raison : les ressources sont limitées. Cela veut dire que tout le monde ne pourra pas accéder aux ressources qui constituent le moyen du bonheur.
Deuxième raison : Les plaisirs peuvent être conflictuels. Ce qui est plaisir pour un individu donné peut être des plaisirs pour l’autre. Dans le monde réel, celui où les humains vivent, certains individus seront sacrifiés sur l’autel du plus grand bonheur du plus grand nombre. Ceux qui sont sacrifiés sont moins importants que ceux qui ne le sont pas.
Qu’est-ce que le principe d’utilité? Comment un tel principe permet-il de penser la moralité de l’action? En quel sens permet-il de distinguer l’hédonisme épicurien de l’utilitarisme?
Le principe de l’utilité renvoie à la base, c’est-à-dire aux fondements sur lequel Bentham s’appuie en tenant compte de 7 critères pour décider de la moralité de l’action. Ce principe permet de différencier l’utilitarisme de l’épicurisme. Dans le cadre de l’épicurisme, il n’y a que le bonheur de l’agent (personne qui agit) qui compte. Ici, on peut dire que l’hédonisme épicurien est un égoïsme. Pour les utilitaristes, le bonheur de l’agent doit tenir compte du bonheur d’autrui. Du point de vue du principe d’utilité, une action est morale quand les conséquences positives l’emportent sur les actions négatives. Dans le cas contraire, l’action est immorale.
Pourquoi Mill critique-t-il l’approche quantitative de Bentham? Quelle solution propose-t-il?
L’utilitarisme, tel que Bentham le pense, ne permet pas de différencier l’être humain de l’animal. Il ne peut pas fonder la dignité humaine. Mill va introduire la notion de qualité pour hiérarchiser les plaisirs. Il y a, selon lui, des plaisirs supérieurs et des plaisirs inférieurs. Seuls les êtres dotés de facultés supérieures (la raison, l’intelligence) peuvent éprouver les plaisirs supérieurs. Ex : le plaisir de la lecture ou de l’écriture. Il n’y a que les humains qui peuvent ressentir ces plaisirs (les plaisirs supérieurs). Les êtres ayant des facultés inférieures ne pourront goûter qu’au plaisir inférieur (les animaux). Les humains aussi goûtent aux plaisirs inférieurs. Ce sont les humains, parce qu’ils ont expérimenté les deux types de plaisir, qui ont conclus à cette hiérarchie des plaisirs (plaisirs de l’esprit supérieurs aux plaisirs du corps).
Mill fait la distinction entre le bonheur, qu’il appelle happiness, et la satisfaction. Le bonheur est réservé pour les humains et la satisfaction est propre aux animaux
Pourquoi qualifie-t-on l’utilitarisme de Mill d’utilitarisme de la perfection ou d’utilitarisme idéal? Cette appellation permet-elle de le distinguer d’avec l’utilitarisme de Bentham? Justifiez clairement et exhaustivement votre réponse.
Les plaisirs supérieurs ont, chez Mill, la valeur idéale. Le bonheur humain peut toujours s’accompagner de ce qu’on pense. Il est toujours incomplet, contrairement à la satisfaction animale, qui peut être totale. Pour lui, au sein de l’humanité, il y a deux groupes :
Groupe 1 = les intellectuels : ils peuvent jouir à la fois des plaisirs supérieurs et des plaisirs inférieurs.
Groupe 2 = les imbéciles : ils vivent comme les animaux. Cela signifie qu’ils s’adonnent exclusivement aux plaisirs du corps (les plaisirs inférieurs). Ceux-ci peuvent être satisfaits.
Bentham disait que le bonheur ne peut pas être accompagné de la souffrance.
Qu’est-ce qui permet de distinguer l’utilitarisme de la règle de l’utilitarisme de l’acte?
Règle: Ici, l’être humain ne doit pas se comporter comme le premier humain ayant vécu sur terre. Il doit faire confiance à la sagesse des générations passées. Si donc certaines normes et valeurs ont traversées le temps et sont arrivées jusqu’à nous, c’est que l’on a toujours souscrit au calcul d’utilité fait par les premières générations.
Acte: L’être humain ne doit pas faire aveuglément confiance aux générations du passé. D’ailleurs, la confiance n’exclut pas le contrôle. Il se peut très bien que les générations du passé aient fondé leurs calculs sur des préjugés ou sur de l’ignorance. Ne pas refaire le calcul d’utilité, c’est prendre le risque de perpétrer une injustice. Il faut toujours refaire ce calcul avant d’agir.
