L'Etat Flashcards
Usage
L’Etat c’est moi (Louis XIV) -Etat providence, Etat voyous etc > def comme instance juridique, assimilé à une personne morale, permettant d’unir ensemble la société et de lui ouvrir certains droits dans le réseau mondial des Etats
Etym. latine : status > stare > se tenir debout, être installé, tenir ferme. Ce qui est insituté.
Diffusion du mot Etat (sens politique) à partir du XVème. Tâche de régir de façon souveraine un ensemble d’hommes constituant une nation et d’en arbitrer les conflits en maintenant l’équilibre des forces présentes dans la société. L’Etat “insitue” la société, l’aide à tenir debout.
Etat comme phénomène historique (différent des polis grecques ou du civitas romains). Etat moderne à partir du moment où on distingue rapports d’autorité concernant les affaires communes vs rapports privés entre individus) > identité juridique au dessus des volontés particulières.
Etat comme entité politique vs société qu’elle prétend gouverner (société civile > activités marchandes et juridiques). Fonction de l’E > maintien de l’unité de la société > discours ambivalent amour/haine (ennemi de la sté / mal nécessaire / vénération presque sacrée >seule source de liberté réelle, justice, égalité)
Anarchie
Grec : Anarchia > absence de chef > rejeter toute organisation d’Etat s’imposant à l’individu (Godwin, Proudon, Stirner, Bakounine)
PROUDON : forme de gouvernement ou de consitution dans laquelle la conscience publique ou privée, formée par le développement de la science et du droit, suffit seule au maintien de l’ordre et à la garantie de toutes les libertés”
Artifice
Tout moyen permettant d’accéder à une fin. Ex : artifice juridique du contrat
Communauté
Groupe social caractérisé par la possession commune de bien matériels ou spirituels. vs société. Com : fondée sur l’instant et le sentiment, ex parenté) vs sté (articulaton de fins et de moyens > rapports d’échanges et de commerce.)
Etat de droit
Action de l’Etat soumise à des limites juridiques et demeure ainsi légitime
Gouvernement
Ensemble des institutions permttant au souverain d’exercer son autorité
Insitution
Sens large : lois et principes qui régissent la vie sociale
Sens restreint : formes par lesquelles s’exercent au sein d’une société les fonctions publiques (école, administration, justice) + coutumes, manières de penser
Isonomie
Grec Isis “égal” / nomos “loi. Egalité de individus devant la loi > la justice s’applique à tous la même manière. Cf; déclaration des droits de l’homme
Libéralisme
Economique (limitation de l’intervention de l’Etat dans l’économie) vs politique (défend la liberté en matière politique ; d’expression, de mouvement, de la presse.
Nation
Groupe social déterminé par des conditions naturelles (territoire, sang) mais également spirituelle (communauté de langue, de valeurs, d’histoire, de tradition. Depuis Révolution française > identifié au peuple, seul souverain au sein de la République
Puissance
Puissance de l’Etat en tant qu’autorité = pouvoir
Représentation
Technique permettant d’instituer un souverain ou un gouvernement à l’image de ceux qu’il gouverne
Assemblée représente le peuple qui l’a élue en ce que la volonté de cette assemblée est à l’image de la volonté du peuple. Confère la capacité de vouloir en son nom
République
Res publica = chose publique >régime politique de type représentatif ou les représentants sont élus au suffrage universel + charge du chef de l’Etat n’est pas héréditaire
Souveraineté
légitimité + étendue de sa puissance
Totalitarisme
Parti unique, chef omnipotent, règne de la terreur au nom d’une idéologie. Dissolution de structures sociales, atomisation de la société > fédération des masses contre de prétendus ennemis objectifs + promesse d’un avenir radieux.
Crimes totalitaires : camps de concentration /travail + répression politique. Voir aussi 1984
I. Origines de la société et de l’Etat
Faut-il distinguer la société humaine des société animales
Vie collective pas spécifique des stés humaines : abeilles > instinct socal nécessaire à la perpétuation de l’espèce : mécanismes qui ne changent pas avec le temps > les sté animales sont statiques, n’évoluent pas historiquement
Vie sociale humaine suppose des constructions > institutions : comportement humains sont régis par des règles / habitudes sociales imposées par des règles extérieures > pt de vue dynamique et historique (les instiutions changent / inventions, modification de leur environnement)
I. Origines de la société et de l’Etat
L’homme est-il un être naturellement sociable ?
Sté humaine : existence et connaissance de règles instituées pour organiser la vie en commun des hommes
> Besoin du langage pour formuler ces règles
ARISTOTE - Les Politiques
Livre I - Définir la Cité en la comparant à d’autres groupements humains (couple, famille, village)
Homme “par nature” un animal politique” > sa nature (son essence) ne peut se réaliser pleinement qu’au sein de la Cité langue commune > valeurs communes. Condition de citoyen libre au contact de ses pairs égaux devant la loi.
“Mais le langage existe en vue de manifester l’avantageux et le nuisible, et par suite le juste et l’injuste” (différence avec l’animal : communique le douloureux et l’agréable). Cité est antérieure à la famille (tout supérieur aux parties). “La vertu de justice est politique car la justice introduit un ordre dans la communauté politique, et la justice démarque le juste de l’injuste.”
Solidaire d’un certai, type d’organisation. Grecs : existence n’est pas d’abord individuelle et privée > citoyen grec = enfant des loi de la cité. Cf. PLATON - Criton (raisons pour lesquelles Socrate ne veut pas s’enfuir”
KANT - Insociable sociabilité > la nature des hommes est en elle même porteuse de conflits > moyen dont la nature mène à bien les dispositions de l’hommes. Insociabilité = aiguillon de l’invention et du progrès
I. Origines de la société et de l’Etat
La société est-elle une construction artificielle ?
Société basée sur des besoins spirituels et matériels>hypothèse d’un état de nature original (homme décrit dans la nudité de son essence)
HOBBES - Léviathan - 1651
“Tout ce qui résulte d’un temps de guerre, où tous homme est l’ennemi de tout homme, résulte aussi d’un temps où tous les hommes vivent sans autre sécurité que celle que leur propre force et leur propre capacité d’invention leur donneront.” “et la vie de l’homme est solitaire, indigente, dégoûtante, animale et brêve”
II. Société et nécessité de l’Etat
Peut-il y avoir une société sans Eta ?
HOBBES - Léviathan - 1651 - Chap XVII
Puissance de l’Etat capable de défendre les individus > pouvoir souverain de l’Etat ne doit pas être di. visé “Unité réelle de tous en une seule et même personne, réalisée par une convention de chacun avec chacun.” = République. “ C’est là la génération de ce grand Léviathan, ou plutôt pour parler avec plus de déférence, de ce dieu mortel à qui nous devons, sous le Dieu immortel, notre paix et notre protection.”
CLASTRE - La société contre l’Etat - 1974
Mais Etat pas une nécessité naturelle > anthropologie (ref ?)
ces sociétés dites « primitives » entièrement dirigées dans leur organisation sociale vers la volonté d’absence d’un État, c’est pourquoi il parle de « sociétés contre l’État » et non pas de « sociétés sans État » > pb de l’ethnocentrisme
II. Société et nécessité de l’Etat
L’Etat résulte-t-il d’un contrat passé entre individus ?
ROUSSEAU
ROUSSEAU - Du contrat social - 1762
Normes juridiques sensées régir le fonctionnement de tout Etat véritable
“Enfin chacun se donnant à tous, ne se donne à personne (…) on gagne l’équivalent de tout ce perd, et plus de force pour concerver ce qu’on a.”
>volonté générale / Produit un corps moral et collectif > corps politique appelé Etat quand il est passif, Souverain quand il est actif, Puissance en le comparant à ses semblales. Les associés prennent collectivement le nom de Peuple et s’appellent en particulier citoyens comme participant à l’autorité souveraine et sujets comme soumis au lois de l’Etat. (attention à la confusion des termes)
II. Société et nécessité de l’Etat
L’Etat peut-il se confondre avec la société civile ?
L’Etat dans sa réalité historique n’a jamais résulté d’un contrat
HEGEL - La Raison dans l’histoire -vers 1822
Etat comme manifestation spécifique de la liberté. Société civile ne vise qu’à réaliser les besoins physiques des hommes vs valeur morales de l’Etat. Valeurs incarnées dans des institutions; Etat moderne = réconciliation subjectivité et objectivité > acheve l’hitoire de l’Esprit = force sociale la plus achevée. “Car le vrai est l’unité de la volonté universelle et de la volonté subjective, dans les lois, dans des déterminations universelles et rationnelles.”
II. Société et nécessité de l’Etat
L’Etat est-il un instrument de domination
MARX et ENGELS - L’idéologie allemande
Etat maintient l’unité du système social qui préserve et renforce les intérêts des classes économiquement dominantes > classes sociales issues de la division du travail (il n’y a jamais d’intérêt général> illusoire > mystification)
NIETZSCHE - Ainsi parlait Zarathoustra (1883)
De la nouvelle idole. “L’Etat, c’est le plus froid des monsrtres froids. Il ment froidement.” “L’Etat est partout où tous absorbent des poisons, les bons et les mauvais : l’Etat, où tous se perdent eux-même, les bons et les mauvais : l’Etat, où le lent suicide de tous s’appelle “la vie” > empêche les membres de la société de dvper leur capacités
III. L’Etat et ses limites
L’Etat légitime est-il un Etat limité ?
LOCKE
Vision “libérale” de l’Etat : mal nécessaire qu’il convient de limiter
LOCKE - Traité du gouvernenement civil - 1690
Fonction de l’Etat : conservation et protection des droits antérieurs à l’état social : liberté personnelle, propriété, légitime défense (> se transforme en droit de punir). Souverain comme mandataire du peuple qui peut toujours reprendre son pouvoir s’il en abuse (cf Constitution de l’an I - 1793 > l’insurection est un droit et un devoir quand le gouvernement viole les droits du peuple). Contre le pouvroi arnitraire “ Car, enfin, personne ne peut conférer à un autre plus de pouvoir qu’il n’en a lui même reçu.” “C’est un pouvoir qui n’a pour fin que la conservation, et qui, par conséquent, ne saurait jamais avoir droit de détruire, de rendre esclave, ou d’appauvrir,” à dessein, aucun sujet”. “Les lois de la naure subsistent toujours comme règles éternelles” > c’est à dire à la volonté de Dieu dont elles sont déclaration
III. L’Etat et ses limites
L’Etat fait-il nécessairement usage de la violence
WEBER
Violence légitime ou illégitime inséparable de l’exercice de l’Etat
MAX WEBER - Le savant et le politique
Etat moderne : communauté humaine qui, dans les limites d’un territoire déterminé, revendique le monopole de la violence physique légitime
III. L’Etat et ses limites
Le totalitarisme est-il la forme extrême du pouvoir de l’Etat ?
Dérive monstrueuse du pouvoir de l’E sur la sté > bureaucratie meurtrière + banalisation du crime collectif
ARENDT - Le système totalitaire - 1951
Distinction entre souverainté et pouvoir total. Totalitarisme = dépérissement et non hypertrophie du politique. Disparition de l’Etat au profit du parti
SCHMITT - Parlementarisme et Démocratie - 1930
Politique = lieu de la distinction ami/ennemi Une société se définit en opposition aux autres. Tout ce qui devient antagonique devient politique. La guerre est donc l’acte politique par excellence, car pour exister soi-même il faut repérer son ennemi et le combattre. “Tout groupe social, peu importe sa forme et son contenu, devient politique pour autant qu’il est associé à la décision.”
III. L’Etat et ses limites
L’Etat, garde-fou contre la sauvagerie ou instrument d’aliénation sociale ?
Etat comment forme vide qui permet d’établir une distance entre entre le sujet détenteur provisoir du pouvoir et la toute-puissance que confère le pouvroi de l’Etat > decorum de l’Etat (cérémonies, parades etc.)