Item 4 : EIAS Flashcards
En pratique, une infection est souvent considérée comme nosocomiale si elle apparaît plus de
48 heures après l’admission, mais il faut adapter ce délai à la durée d’incubation de la maladie.
Certaines IN autorisent des délais plus longs :
30 jours après l’intervention pour une infection du site opératoire
1 an en cas de mise en place d’un matériel étranger.
Agents infectieux responsables :
Bacilles Gram négatif dans 60 % des cas, cocci Gram positif dans 30 %
Les 3 micro-organismes les plus fréquemment isolés sont
Escherichia coli, Staphylococcus aureus et Pseudomonas aeruginosa
Les champignons prennent une place croissante dans les IN.
Les BMR les plus fréquemment rencontrées sont :
les entérobactéries productrices de bétalactamase à spectre étendu (BLSE) et les Staphylococcus aureus résistants à la méticilline (SARM).
Les BHRe comprennent
les entérobactéries productrices de carbapénémases EPC et l’Enterococcus faecium résistant à la vancomycine. ERV
Les 4 infections nosocomiales
IU
Pneumonie nosocomiale
infection du site opératoire
infection liée au cathéter
Diagnostic d’IUN : seuil de bactériurie
seuil de bactériurie à 10^3/mL
IUN : 2 non indications de la BU
BU non recommandée si sondage à demeure ou vessie neurologique
(leucocyturie très fréquente sur ces terrains indépendamment de toute colonisation/infection ; micro-organismes en cause souvent non producteurs de nitrites : Pseudomonas, Gram positif, Candida…).
PN : définition P acquise sous ventilation mécanique précoce PAVM précoce
< 5 jours d’hospitalisation (agents infectieux communautaires)
PAVM tardive définition
≥ 5 jours (agents infectieux d’origine nosocomiale et souvent résistants aux antibiotiques ex : Pseudomonas aeruginosa).
2 élements du diagnostic d’ISO
signes locaux d’infection
ET délais de survenue compatible
Selon l’enquête nationale de prévalence un jour donné, part des patients hospit qui présenteront une IN
7,5 % des patients hospitalisés en CHU/CH ont une infection nosocomiale.
La part relative des infections urinaires, des pneumonies, des infections du site opératoire et des infections liées au cathéter était respectivement d’environ
30 %, 17 %, 14 % et 10 % en 2012.
FDR intrinsèque d’IUN
sexe FEMININ, âge > 50 ans, diabète, vessie neurologique, antibiothérapie préalable, diarrhée.
classe chirurgie ortho
1 ou IV (fracture ouverte)
Chirurgie propre:
taux d’infection sans antibiothérapie 1 à 5 % ;
avec antibiothérapie < 1 %
Pas de traumatisme ouvert,
pas d’inflammation,
pas d’ouverture de viscère creux.
Pas de rupture d’asepsie
. Chirurgie propre contaminée
taux d’infection sans antibiothérapie 10 à 20 % ;
avec antibiothérapie 7 %
Ouverture d’un viscère creux avec contamination minime (oropharynx, tube digestif haut, voies respiratoires, appareil urinaire et génital, voies biliaires). Rupture minime d’asepsie
Chirurgie contaminée
taux d’infection sans antibiothérapie 20 à 35 % ;
avec antibiothérapie 10 à 15 %
trauma ouvert depuis moins de 4 h.
Chirurgie sur urine ou bile infectée.
Contamination importante par le contenu digestif
Chirurgie sale
taux d’infection sans antibiothérapie 20 à 50 % ; avec antibiothérapie 10 à 35 %
Infection bactérienne avec ou sans pus.
Traumatisme ouvert datant de plus de 4 h ou corps étranger, tissus dévitalisés.
Contamination fécale
Risque d’infection du site opératoire en fonction du type de chirurgie (classification
d’Altemeier)
· Le score NNISS (National Nosocomial Infection Surveillance System) permet d’évaluer
le risque infectieux de façon standardisée.
Il est basé sur la classe ASA (American Society of Anesthesiologists),
la classification d’Altemeier (Cf. tableau TUE1-4-02)
et la durée de l’intervention (75e percentile par rapport à la moyenne)
Classe ASA (American Society of Anesthesiologists)
ASA 1 : patient n’ayant pas d’affection autre que celle nécessitant l’acte chirurgical
ASA 2 : patient ayant une perturbation modérée d’une grande fonction
ASA 3 : patient ayant une perturbation grave d’une grande fonction
ASA 4 : patient ayant un risque vital imminent
ASA 5 : patient moribond
Les différents types d’antiseptiques utilisables peau saine/lésée/muqueuses
Référentiel du CESAR (disponible en ligne sur WikiSides)
Antiseptiques utilisables sur peau saine : Chlorhexidine alcoolique Povidone iodée alcoolique Soluté de Dakin Biseptine Alcool à 70%
Antiseptiques utilisables sur peau lésée Chlorhexidine aqueuse Povidone iodée aqueuse Soluté de Dakin Biseptine
Antiseptiques utilisables sur les muqueuses
Povidone iodée aqueuse
Soluté de Dakin
risque infectieux des I liées au KT par zone
fémoral>jugulaire>sous-clavier
2 types d’ISO
superficielle (peau/muqueuses, tissus sous cut, et autres tissus au dessus de l’aponevrose)
profonde (sous l’aponevrose de revêtement, sur le trajet de l’incision, ou dans des organes)
2 situations conduisant au diagnostic d’infection de KT
- germe + regression ou disparition des signes cliniques dans les 48h
- pus ou tunnellite
Diagnostic de bactériémie/fongémie liée au KT
- hémocultures périphériques positive (ponction veineuse)
ET un des 2 critères suivants
- hémoculture KT central + avec le même germe avec délais de positivité inférieur à 2h
- culture positive du cathéter avec le même agent
TTT IUN
pas d’antibiothérapie probabiliste sauf cas d’urgence
antibiothérapie adaptée
enlever la sonde vésicale ou la changer après 24h d’antibiothérapie
TTT PN : PAVM précoce
AB proba
2 cas :
1. PAVM précoce et flore endogène communautaire : monothérapie par BL : C3G IV ou Augmentin
- AB récente hospit préalable : bithérapie par BL antipyocyanique + (amikacine ou ciprofloxacine) car possibilité de BMR
TTT PAVM tardive
bithérapie par BL antipyocyanique + (amikacine ou ciprofloxacine) car possibilité de BMR
TTT ISO
REPRISE CHIR
PAS d’AB proba sauf signes de gravité
AB guidée par prélèvements profonds
BL antipyocyanique
CEFTAZIDIME +++
céfépime (C4G)
Seule IN traitée d’emblée de manière proba (en l’absence de signe de gravité)
PN
TTT infection de KT si sepsis grave/choc septique ou neutropénique
Association BL à large spectre + vanco+amikacine