Item 363 - Fractures fréquentes de l'adulte et du sujet âgé Flashcards
Fractures de l’extrémité supérieure du fémur (FESF) (A)
- Fractures du col fémoral ou fractures cervicales
- Fractures du massif trochantérien ou fractures trochantériennes
Fractures cervicales (B)
- Trait passe par la zone cervicale qui est intra-articulaire
- Consolidation longue = 4 mois
- Os cortical dense + Forces de cisaillement prédominent sur les forces de compression → retards de consolidation et pseudarthroses
- Vascularisation : vx endo-médullaires, artères du ligament rond, vx capsulaires
- Précarité vascularisation après fracture → complications à type de nécrose ischémique de la tête fémorale
Fractures trochantériennes (B)
- Trochanter est extra articulaire
- Os spongieux ; forces de compression ++ ; vascularisation riche
- Consolident en 40j
- Complications : cals vicieux ++ dus à sa forme complexe et aux muscles
Mécanismes lésionnels des FESF (B)
- Mécanismes à haute énergie : lors d’accidents de la circulation → sd du tableau de bord
- Mécanismes à basse énergie : simple chute de sa hauteur sur un os patho (sujets âgés +++)
Terrain de prédilection des FESF (B)
Sujet âgé → chute domestique
- 1/3 des + de 65 ans feraient au moins 1 chute / an
- 5% s’accompagnent de fractures
- Perte progressive du capital osseux
- Défaillances organiques ou comorbidités vont expliquer gravité fracture → expliquent mortalité post-opératoire imp à distance de l’intervention (20 à 30 %)
Fractures fréquentes lors des chutes des personnes âgées (B)
- Poignet
- Humérus proximal
- Branche ischio-pubienne
- Fémur proximal
→ Localisations exclusives chez la personne âgée
Perte progressive du capital osseux chez les personnes âgées (B)
- Accélère à la ménopause
- Ostéoporose → ↓ de masse minérale de l’os
- Porosité accrue des corticales et disparition des travées spongieuses
Diagnostic clinique des FESF (A)
- À la suite d’une chute de sa hauteur ou d’un accident de la circulation
- Plainte d’une D de l’aine avec impotence fonctionnelle (ne peut décoller le talon du lit)
- Position typique : raccourcissement du mb, rotation externe, adduction
/!\ Impotence fonctionnelle peut être partielle ; ou sans déplacement - Contrôler absence complications vasculaires et nerveuses (exceptionnelles)
- Évaluer degré autonomie de patients grâce au score de PARKER
Score de PARKER (A)
- Marche oui/non (3 pts), avec ou sans aide technique (3 pts), domicile/extérieur/courses (1/2/3 pts)
- Pour un maximum de 9 points chez les patients autonomes
Diagnostic radiologiques des FESF (A)
Deux clichés indispensables : affirmer le diagnostic et en évaluer les facteurs pronostics
- Radiographie de face en rotation interne de 10°
- Cliché de profil dit « profil chirurgical » ou « profil inguinal » ou « profil d’Arcelin » patient couché sur le dos, la hanche saine est fléchie
Classifications des fractures cervicales (B)
- Selon la localisation du trait de fracture (Delbet)
- Selon l’obliquité du trait (Pauwels)
- Selon la comminution de la corticale postérieure (Mole et Ricard)
- Selon le déplacement (Garden)
Classification de Delbet (B)
Selon la localisation du trait :
- sous-capital
- trans-cervical
- basi-cervical
Classification de Pauwels (B)
Selon l’obliquité du trait :
(Vertical = cisaillement ++ = non consolidation / Horizontal = compression ++ = consolidation)
- Type 1 : < 30°
- Type 2 : entre 30 et 60 °
- Type 3 : > 60° (risque pseudarthrose ++)
Classification de Garden (B)
- Selon le déplacement
- Classification anatomo-radiologique basée analyse travées osseuses du col fémoral sur radio du bassin de face
- Garden I à IV
Garden I (B)
- Fracture avec impaction du col, engrenée et déplacée en valgus
- Col est raccourci
- Capsule est détendue
- Risque de rupture de l’artère est faible
- Travées de l’éventail de sustentation forment un angle convexe en haut
Garden II (B)
- Fracture non déplacée
- Risque de rupture de la capsule est nul
- Risque de lésion de l’artère est faible mais risque de nécrose est de 20 % car présence de l’hématome intra-articulaire qui crée une tension
Garden III (B)
- Fracture déplacée en varus avec conservation d’une charnière interne
- Capsule est mise en tension, partiellement déchirée mais résiste
- Risque de rupture de l’artère imp avec risque de nécrose de l’ordre de 50 %
- Éventail de sustentation forme un angle convexe en bas
Garden IV (B)
- Fracture déplacée en varus, avec perte de contact au niveau de la charnière interne
- Capsule est rompue, risque de nécrose est élevé de l’ordre de 70 %
- Travées de l’éventail de sustentation redeviennent parallèles
Classification de Mole et Ricard (B)
Selon la comminution de la corticale postérieure
→ cliché de profil
- Lorsqu’il s’agit d’un trait simple la fracture est + stable que lorsqu’il existe une comminution de la corticale postérieure du col
Fractures du massif trochantérien (B)
Selon la situation du trait de fracture sur une radiographie de face :
- cervico-trochantérienne
- per-trochantériennes
- trochantéro-diaphysaire
- sous-trochantérienne
Instabilité des fractures du massif trochantérien (B)
Fractures instables = fracture avec détachement du petit trochanter
- Formes les plus instables, sont celles à 4 fragments : la tête fémorale, la métaphyse fémorale, le petit trochanter, et le grand trochanter
- Classifications ont pour nom : Ender, Ramadier, Jensen
Particularité des fractures sous-trochantériennes (B)
- Zone jonction métaphyso-diaphysaires mal vascularisée
- Muscles entrainent un fort déplacement difficile à réduire
- Risque de pseudarthrose après abord du foyer est imp
- Classification spécifique est celle de Seinshemer
TTT des FESF (B)
- Dépend de l’âge du patient et du type de fracture
- Geste opératoire en urgence différée
- Recommandé de faire un bilan médical complet et préparation à l’anesthésie
TTT d’attente des FESF (B)
- Traction trans-tibiale par une broche ou traction collée à la jambe en fonction des habitudes et de l’état cutané
- Malade doit être pris en charge pendant l’attente pour prévenir les complications du décubitus qui commencent dès le 1er jour