Intro : Les multiples sens et significations du travail Flashcards
Citer deux perspectives différentes que l’on peut avoir sur le travail.
Travail créateur de richesses et de “bien-être”, vecteur central de l’émancipation
Générateur de douleurs, de déformations corporelles et de mal-être
Selon Chancel et Picketty, de combien de % le budget annuel étudiant a-t-il baissé en 10 ans?
25%
Distinction travail vivant / travail mort selon Marx (1867)?
Travail vivant = travail qui utilise les ressources physiques pour produire de nouveaux objets
Travail mort = travail construit ex-nihilo, qui part de rien et n’a pas pour objectif la production matérielle
Commenter cette citation : «Pourquoi la plus-value demeure-t-elle si obscure aux yeux des travailleurs ? Pourquoi l’évolution du procès de travail et de la lutte des classes n’a-t-elle pas permis de démystifier la source du profit ? Pourquoi les travailleurs ne se considèrent-ils pas comme une classe sociale alors même que leurs intérêts sont incompatibles avec ceux du capital ?»
(Burawoy, Produire le consentement)
La plus-value consiste à dire que l’on doit rapporter toujours davantage au patron qu’on ne lui coûte. (valeur ajoutée)
Le profit n’est jamais capitaliste, c’est-à-dire que l’on a une invisibilisation de l’exploitation de la force de travail sous couvert du discours des dominants.
Comment arriver à produire le consentement malgré la hausse de vagues de contestation?
Commenter cette citation : «Le travail est au fondement de l’ordre social, il détermine largement la place des individus dans la société, il continue d’être le principal moyen de subsistance et d’occuper une part essentielle de la vie des individus. Travailler est une norme, un «fait social total»», Dominique Méda, Le travail, Paris, PUF, p. 18.
Le terme de société a tendance à restreindre notre vision de l’espace social.
En reprenant la terminologie de Durkheim, le travail est un fait social total entendu comme le fait que le travail joue un rôle déterminant dans tout l’espace social (ex : Que faites-vous dans la vie?)
Les normes du travail sont intériorisées (Bourdieu) et donc d’autant plus efficaces qu’elles ne sont pas perçues comme normes mais comme naturelles d’où tout un travail de rupture des évidences est à réaliser.
Certains individus n’ont pas d’autres choix que de travailler mais l’intériorise. D’autres travaillent par vocation car ces personnes se sentent soucieuses des autres. (ex : infirmières)
D’après Bourdieu, si les métiers du care s’éteignent, on risque un bousculement de l’ordre social qui pourrait être très dangereux.
Citer des métiers de l’éducation et associer une problématique qui correspond au métier.
Les enseignants sont soumis à une vague de démissions et une “crise des vocations”
Les chargés de mission éducation dans les territoires populaires à l’heure de l’éducation prioritaire
Les chargés d’insertion à l’heure de la précarité professionnelle et du chômage de masse
Christian Baudelot, Michel Gollac, avec Céline Bessière, Isabelle Coutant, Olivier Godechot, Delphine Serre, Frédéric Viguier, Travailler pour être heureux? Le bonheur et le travail en France, Paris, Fayard, 2003
Les relations entre bonheur ou malheur et travail sont ici analysées à partir d’un échantillon de personnes représentatif de la population. Certains individus entretiennent des rapports malheureux au travail en raison de facteurs dessinant des lignes de fracture - précarité, flexibilité, intensification du travail,
individualisation du rapport à l’emploi, entre autres. Pour d’autres, le travail est un moyen de s’épanouir et de se réaliser. Ainsi, l’enquête statistique nous livre dans son extrême diversité la nature contradictoire que les
individus tissent avec leur travail - fait social dont l’analyse révèle un grand nombre de dimensions du système social, où des éléments comme la trajectoire sociale ou le sexe sont souvent décisifs. Cet ouvrage collectif présente et étaye les résultats d’une enquête sociologique réalisée de 1 996 à
1 999 au Laboratoire de sciences sociales de l’École normale supérieure, dans le cadre d’un partenariat avec l’Insee et la Direction de l’animation de la recherche, des études et de la statistique (Dares).
Christian Baudelot, Michel Gollac, «Que peuvent dire les suicides au travail?», Sociologie, 2015/2 Vol. 6, pp. 195-206.
Au cours des dix dernières années, plusieurs dizaines de suicides se sont produits dans des grandes entreprises, souvent sur le lieu de travail. L’établissement d’un lien de causalité direct entre les conditions de travail des établissements concernés ou les formes de management en vigueur dans ces entreprises et ces suicides ne va pas de soi. Compte tenu du très petit nombre de cas impliqués, le recours aux statistiques engendre souvent beaucoup d’incertitude et alimente une stratégie du doute. Cette stratégie constitue une ligne de défense classique des entreprises soupçonnées de mettre en danger la santé ou la vie de leurs propres travailleurs ou des utilisateurs de leurs produits. Le suicide est d’autre part un phénomène trop complexe pour pouvoir s’expliquer par un lien de causalité unique et linéaire. Les personnes mettant fin à leur vie dans un cadre professionnel seraient‑elles des personnes vulnérables en raison de problèmes personnels et psychologiques antérieurs, les autres, normales, n’en mourant pas ? Les apports de la psychologie du travail, des enquêtes de terrain menées par des psychologues et des psychanalystes, les résultats d’une enquête judiciaire permettent d’en douter. Ces approches sont complémentaires et nécessaires. Aucun des résultats obtenus par chacune d’entre elles ne peut être considéré comme suffisant pour établir un lien de causalité univoque entre les nouvelles conditions de travail à France Télécom et certains suicides. Mais, tous ensemble, ils forment un faisceau d’indices convergents permettant de présumer l’existence d’un lien.
Plan de l’article :
Friedmann Georges, «Qu’est-ce que le travail ?», Annales. Economies, sociétés, civilisations. 15ᵉ année, N. 4, 1960. pp. 684- 701.
Travail et action (travail comme contrainte VS activité comme liberté et travail = action que si on se réalise par le travail)
Exploitation et « aliénation » : “tout travail ressenti comme quelque chose d’étranger par celui qui l’accomplit, est, au sens propre du terme, un travail aliéné.”
Points de vue sur le travail : analyse du travail comme la synthèse de plusieurs angles de vue d’une même réalité globale. (technique, physiologique, psychologique, social, économique)
Travail et besoins : travail couvre des besoins de nature économique, (consommation, marché, argent) mais aussi psychologiques et sociaux (pression de la publicité, mass media, consommation ostentatoire) + pression aux besoins comme argument légitimant revendications salariales
Travail et non-travail : quelles différences entre travail et non travail (activités contraignantes non rémunérées)? Souffrance des personnes ne pouvant pas travailler (situation de handicap) et joie des retraités dans un travail bénévole –> comment analyser?
Rôle du groupe de travail : remise en cause de l’idéal de groupe de travail, collectivité de travail d’Elton Mayo. les enquêtes montrent une tendance à la valorisation de la vie perso par rapport au travail, plus aussi central qu’auparavant + groupes sans conflits, sans opposition individuelle, etc ne permettent pas le progrès
Travail et contrainte : La contrainte est ressentie très différemment d’une personne à une autre et peut même être source de satisfaction lorsqu’un minimum d’engagement dans les activités et d’implication dans les tâches est respecté.
Travail et liberté : Pour que le travail soit libérateur, il doit s’écarter des méthodes totalitaires des média et de la publicité et au contraire se faire dans un milieu qui suscite le besoin de choix, de culture et de pensée libre.
