Intra Flashcards

1
Q

Quelles sont les 3 dimensions de la délinquance sexuelle?

A
  1. Violence sexuelle
  2. Exploitation sexuelle
  3. Inconduite sexuelle
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2
Q

Quelles sont les phases importantes de la construction historique de la délinquance sexuelle?

A
  1. Modèle médical/clinique (1940-70)
  2. Modèle juridique/féministe (1980-90)
  3. Modèle de protection communautaire (1990-)
  4. Émegence d’un nouveau modèle depuis 2ans
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3
Q

Les grandes lignes du modèle médical…

A

> Individu irrationnel, déviance sexuelle, pathologie/maladie mentale, sexualité incontrôlable…
Normalité (relation homme femme) définie par psychiatrie, le reste est déviance sexuelle (homosexualité, pédophilie
Déclanchement des première lois sur les psychopathes sexuels grâce à médiatisation
Réaction forte de la communauté = gouv. frome comité d’experts
Mouvement pro-réhabilitation, maladie mentale ne se soigne pas en prison, approche humaniste, thérapie
Les experts sont des psychiatres
Méthode d’évaluation et d’intervention objective qui permet d’avoir une meilleure idée sur les intérêts sexuels de la personne.
K. Freund : Invention phallométrie

DONC :

> Approche comportementale se développe en Amérique du Nord

  • accent mise sur la déviance sexuelle
  • information biaisée des contrevenants
  • Mesure des préférences sexuelles et fantaisie
  • Phallométrie comme mesure objective
  • Modification des préférences sexuelles

Hypothèse : sans thérapie/traitement, le risque de récidive sexuelle est considérable.

> Mise en place de mesures spéciales au Canada

  • Loi sur les psychopathes sexuels en 1948
  • Mesure de contrôle des délinquants sexuels considérés dangereux
  • Prône le « traitement/thérapie » et la réhabilitation
  • Psychiatres deviennent jugent qui détermine durée de la thérapie. Toujours dans un optique de réhabilitation.
  • Durée de la thérapie très variable, dépend toujours de la dangerosité/du risque.

> Mesure légale abandonnée durant les années 1970

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4
Q

Les grandes lignes du modèle juridique…

A

> Poussé par mouvement féministe de l’époque
Devient un problème de nature sociologique
On se penchesur les conséquences néfastes des crimes sexuels sur les victimes et du fait que l’appareil juridique aggrave la victimisation
L’image du délinquant sexuel change, il devient monsieur-tout-le-monde, voisin, cousin, conjoint, père… mais reste quand même un homme envers une femme
Individu rationnel, pas de pathologie, crimes sexuels répendus et domestiques
L’image de la victime change aussi, on s’attaque aux stéréotypes
changement important au code criminel (1982) :
-On abandonne la notion de viol ! Il est remplacé par agression sexuelle
-On le redéfini comme un crime violent
-On élimine l’immunité du conjoint/mari
-On limite l’admissibilité d’information sur les habitudes
sexuelles de la victime (durant procès)
-On élimine la pénétration qui était requise pour agression sexuelle.

> Hausse considérable des dénocications d’agressions sexuelles
Mesures mises en place pour aider victimes (CALACS, Loi c-15 -témoignage a distance)
Crimes sexuels proportionnel à la criminalité
Brownmiller : TOUS les hommes sont agresseurs sexuels potentiels
Malamtuth remet en question Brownmiller : s’inspire travaux féministe, sondage auto-révélé sur propension au viol auprès étudiants
Création de sondage sur victimisation
Concept d’agression sexuelle s’élargie

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5
Q

Les grandes lignes du modèle de protection communautaire…

A

> Le modèle féministe axé sur l’image de l’homme agresseur et de la femme victime est remis en question
Emergence du terme prédateur sexuel
On s’intéresse aux récidivistes
Retour du cas par cas
Crimes sexuels domestiques font place aux délinquants sexuels dangereux
Émergence du terme de « délinquance sexuel à haut-risque de récidive sexuelle »
On doute de la réhabilitation des délinquants : si la réhabilitation n’est pas possible… essayons de « neutraliser » :
-Registre des délinquants sexuel
-Avis publics concernant le retour en collectivité d’individus dangereux
-Peines plus sévères
-Mesures et contraintes légales afin de limiter les déplacements, activités, professions
-Mesures légales contre le « tourisme sexuel »

> Les médias traditionnels contribuent à la (re)construction sociale de la délinquance sexuelle

- Les peines ne sont pas suffisamment longues 
- Les délinquants sexuels sont de dangereux récidivistes 
- Les « prédateurs » sont parmi nous... 
- Faut en faire plus afin de protéger nos enfants... 
- Un mouvement qui se propage en Amérique du Nord
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6
Q

Qu’est-ce que la violence sexuelle?

A

> Les contacts sexuels sans le consentement

  • Homicide sexuel
  • Viol
  • Agression sexuelle sans violence
  • Abus sexuel d’un enfant
  • Coercition sexuelle (pression, intoxication de la victime, contexte d’autorité)
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7
Q

Qu’est-ce que l’exploitation sexuelle?

A

> Prendre avantage ou tirer profit de la sexualité et/ou du corps de la victime

  • Leurre informatique ou cyberprédation
  • Proxénétisme
  • Pornographie infantile(enfant) /juvénile(adolescent)
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8
Q

Qu’est-ce que les inconduites sexuelles?

A

> Paroles, gestes et attitudes à connotation sexuelle qui transgressent un code de conduite particulier et qui fait fi du consentement de la victime

  • Grossière indécence
  • Harcèlement sexuel
  • Inconduites en contexte d’autorité (forces armées, police, sport, milieu universitaire, etc.)
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9
Q

Quelles sont les niveaux d’explication de la délinquance sexuelle?

A
  1. Société - criminalité sexuelle
    - Tendance de la criminalité (regard sociologique/historique)
  2. Individus – trajectoires et parcours principale explication
    - Différences individuelles (caractéristique de la personne, influences)
  3. Événements - crimes sexuels
    - Facteurs situationnels (analyse du délit sexuel

> Nous avons donc négliger les facteurs sociologiques et situationnels…

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10
Q

Quelles sont les 3 grandes questions/débat en délinquance sexuelle?

A
  1. Généralité ou spécificité des « délinquants sexuels » ?
  2. Motivation sexuelle ou non-sexuelle ?
  3. Comportement inné ou acquis ?
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11
Q

Les grandes lignes du débat généralité vs. spécificité…

A

> Spécificité = groupe distinct de délinquant, troubles mentaux particuliers, dangerosité spécifique à la délinquance sexuelle/aux crimes sexuels, besoin d’une théorie distincte puisque possède une prédisposition à commettre ces crimes. (Théorie de la del. Sexuelle)

> Généralité = pas différent des autres délinquants, présentent les mêmes caractéristiques que les autres délinquants, activité criminelle n’est pas limitée à la délinquance sexuelle, pas besoin d’une théorie distincte.

> Constat polymorphisme criminel = si la délinquance persiste/se répète à travers le temps elle va se diversifier/prendre différentes formes. (Chez un individu)

> Historiquement, ce sont les explications spécifiques qui prédominent
Perspective criminologique = généralité
-Délit sexuel implique souvent un délit non-sexuel
-Délit sexuel commis dans le cadre d’un événement
criminel qui se voulait non-sexuel au départ

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12
Q

Qu’est-ce que la délinquance chronique (profil du délinquant) ?

A

Individu impulsif, recherche sensations fortes, moment présent, gratification immédiate, très réactif/facilement en colère, réactions démesurées pour petites frustrations, difficulté à gérer émotions négatives, peu de considération pour autrui, egocentrique, immature

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13
Q

Qu’est-ce que le modèle axé sur la motivation?

A

> concept clé : Motivation non-sexuelle

> Facteur en cause : Traumatismes non-résolus suite à des expériences vécues durant l’enfance

> Hypothèse : La motivation consciente/inconsciente sous-jacente et non-sexuelle : les actes sexuels seulement un moyen en vue d’une autre finalité

> Diversité des motivations qui se cachent à travers les crimes sexuels:

  • Identification à l’agresseur et imitation afin de contrer les sentiments de honte à sa propre victimisation
  • Angoisse/anxiété homosexuelle et réaffirmation de sa propre masculinité
  • Pouvoir, contrôle et domination de la femme
  • Rage, colère, vengeance
  • Opportunisme, recherche de sensations fortes

> Les principales motivations du comportement sexuel chez les jeunes adultes :
-Motivations physiques : plaisir physique, attirance physique, diminuer le stress, recherches de nouvelles expériences/partenaires

  • Motivations instrumentales (atteinte d’un but particulier) : statut social, vengeance envers autrui, obtenir quelque chose/$
  • Sentiment d’insécurité : sens du devoir, augmenter estime de soi, peur de perdre un partenaire
  • Motivations affectives : amour, engagement et exprimer son affection envers l’autre
  • Essentiellement, ce que l’on retrouve chez bon nombre de « délinquant sexuels »
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14
Q

Qu’est-ce que le modèle biologique de la délinquance sexuelle ?

A

> Bain et al. 1988 ; Bradford et al. 1984, etc.

> Concept clé : désir sexuel, intensité sexuelle, pulsions sexuelles

> Facteur en cause : Niveau de testostérone

> Hypothèses :

  • Niveau anormalement élevé de testostérone rend plus difficile le contrôle du comportement sexuel
  • Niveau anormalement élevé de testostérone facilite recours à des tactiques agressives afin d’obtenir des gratifications sexuelles

> Observations :

  • Limites méthodologiques importantes
  • Lien étable avec la violence sexuelle, mais pas pédophilie

> Chercheurs réaffirment lien entre testostérone et violence

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15
Q

Qu’est-ce que le modèle comportemental de la délinquance sexuelle?

A

> McGuire, 1965 ; Abel & Blanchard, 1974 ; etc.

> Concept clé : préférences sexuelles déviantes

> Facteur en cause : victimisation sexuelle

> Hypothèses :

  • Comportements sexuels déviants sont appris selon des principes de conditionnement (masturbation) - se masturbe en pensant à évènement de victimisation
  • Orgasme (plaisir) agit comme un renforcement positif -
  • Rôle des fantaisies de la masturbation afin de maintenir association

> Observations :

  • Faible proportion rapporte avoir été abusé sexuellement
  • Faible proportion présente des fantaisies ou préférences sexuelles déviantes

> La violence physique à la maison, la négligence parentale, l’abus sont plus importants que la victimisation sexuelle de façons spécifique

> Minorité des délinquants sexuels condamné présente déviance pour agression sexuel, souvent profil sexuel similaire à celui de n’importe qui.

> Minorité de hommes ayant abusé enfant présente préférence sexuelle pour les enfants, pédophilie n’est pas une condition nécessaire à l’agression d’un enfant. 35% des hommes ayant abusé enfant présente intérêt sexuel pour enfant/pédophilie.

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16
Q

Qu’est-ce que le modèle du coping/de la régulation de la délinquance sexuelle?

A

> Laws, 1989 ; Pithers et al. 1983 ; McKibben et al. 2001 ; etc.

> Concept clé : régulation sexuelle

> Facteur en cause : déficits au niveau des stratégies de coping

> Hypothèses :

  • Sexualité utilisée comme mécanisme inadéquat afin de gérer des stresseurs
  • Sexualité permet d’éviter de confronter les vrais problèmes à la source des stresseurs
  • Lorsque stresseurs intenses, fantaisies peuvent ne pas être suffisantes

> Observations :

  • Lien démontré en laboratoire
  • Origine des conduites déviantes ? On comprend très mal son origine, principal problème
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17
Q

Quels sont les 4 modèles à facteur unique?

A
  1. Modèle axé sur la motivation
  2. Modèle biologique
  3. Modèle comportemental
  4. Modèle de coping/régulation
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18
Q

En quoi consiste le modèle de Hall & Hirschman (1990; 1992) ?

A

> C’est un modèle explicatif de l’agression sexuelle
Modèle cognitivo-comportemental
Agence trait (différences inter-individuelles stables) et état (changements intra-individuels selon le contexte)
4 facteurs en cause :
1. Excitation sexuelle déviante (État)
- Exemple du teste phallométrique + vélo (avec et sans humiliation)

  1. Distorsion cognitive (Trait)
    - Fausses croyances concernant les femmes et enfants
  2. Trouble de la personnalité (Trait)
    - Personnalité varie en fonction du « type d’agresseur sexuel »
    - Trouble de la personnalité antisociale vs évitante/dépendante
  3. Humeur/état émotionel négatif (État)
    - Confusion entre l’humeur négative et les désirs sexuels

> Commentaires & Critiques :

  • Peu de validité empirique (pas de test scientifique et empirique)
  • Facteurs développementaux non abordés
  • Seulement facteurs individuels pris en compte
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19
Q

En quoi consiste le modèle de Marshall & Barbaree (1990)?

A

> Modèle pseudo-développemental de l’agression sexuelle
Se déroule en 4 étapes:
1. Facteurs biologiques en cause
-Deux instincts : sexualité et l’agressivité
-Deux instincts ont la même base neurophysiologique
-Socialisation des instincts - tâche développementale (apprendre à les utiliser adéquatement)
-Distinction entre les deux instincts (doit se faire chez l’enfant)

  1. Expériences durant l’enfance
    - Habiletés parentales déficientes (comment parents agissent, comment ils gèrent la colère/agressivité de l’enfant)
    - Contexte d’abus et de violence renforce certains scripts
    - Rejet des pairs, faible estime de soi, hostilité (choix de la trajectoire antisociale ou trajectoire évitante)
  2. Défis reliés à l’adolescence
    - Enfants vulnérables plus réceptifs aux messages socioculturels suivants
    - Films violents, pornographie, internet, jeux violents
    - Violence interpersonnelles, attitudes négatives envers les femmes
    - Messages deviennent des croyances
  3. Facteurs situationnels et contextuels
    - Intoxication alcool et drogues
    - Émotions négatives intenses
    - Stress et anxiété

> Commentaires & critiques:

  • Théorie la plus « populaire » et la influente
  • Un des premiers modèles de type « développemental »
  • Théorie qui s’applique davantage à la violence sexuelle
  • Peu de vérification empirique
20
Q

Qu’est-ce qu’une personnalité évitante/dépendante?

A
  • Personnalité très rigide, peu importe le contexte
  • Individu ayant une très faible estime de soi, individus qui se dévaluent
  • Image des adultes comme étant supérieurs, l’autre est critique et humiliant envers agresseur, évitent contacts avec les adultes
  • Désir relationnel avec autrui mais se sent bloqué à cause des distorsions cognitives, se tourne donc vers enfant puisque moins menaçants, moins de chance de rejet/critique
21
Q

Qu’est-ce qu’une personnalité antisociale?

A
  • Proies, victimes et prédateurs
  • Individu abandonnés, vécu du rejet
  • Plutôt que d’éviter, l’individu attaque, il ne veut plus être la victime
  • Rapport de force envers les autres, la loi du plus fort
  • Personnalité colérique
  • Violence expressive, but de blesser la victime
  • Meurtre sexuel
  • Colère envers les femmes en général, pas excitation sexuelle déviante
22
Q

En quoi consiste le modèle de Pithers (1983; 1990)?

A

> Modèle de la prévention de la récidive
Cycle de la récidive/rechute qui peut être brisé
Modèle théorique de la récidive sexuelle
6 étapes :

  1. Situation à risque
    - Situation menace ou déstabilise la maîtrise de soi
    - Présence d’éléments de vulnérabilités
  2. Chute
    - Utilise de mauvaises stratégies ou des stratégies inefficaces afin de gérer les situations à risque
    - Sentiment d’efficacité personnelle diminue
    - Présence de fantaisies sexuelles déviantes
    - Masturbation déviante

> Une chute importante ou plusieurs chutes peuvent favoriser le passage à la troisième phase

  1. Violation de l’effet d’abstinence
    - L’étape ou le passage à l’acte devient imminent
    - Se crée un écart entre l’image de soi « guérit » et le sentiment de culpabilité vis-à-vis la rechute
    - Erreur d’attribution et sentiment d’échec
    - Problème de gratifications immédiates
  2. Distorsions cognitives
    - L’étape où les fausses croyances concernant la sexualité, les femmes ou les enfants vont influencer l’interprétation de situations de façon à se placer dans des situations favorisant le passage à l’acte
    - « Besoin de jouer avec le petit voisin pour l’aider parce que parents ne le font pas »
  3. Planification
    - L’étape où l’individu planifie d’une façon structurée ou non le délit sexuel
    - Étape souvent accompagnée de fantaisies sexuelles déviantes et de masturbation
    - L’individu se place dans des situations à risque ou créer une/des opportunités criminelles
  4. Délit sexuel
    - Passage à l’acte
    - Interprétation négative du délit après coup
    - Présence de remords et de culpabilité
    - Humeur négative (de retour au début du cycle)

> Commentaires & critiques :

  • Modèle qui suppose que tous les contrevenants sont à risque d’une récidive
  • Carrière de délinquants sexuelles très courte, mais pourtant le modèle dépeint le délinquant comme étant tous récidivistes
23
Q

En quoi consiste le modèle explicatif d’abus sexuelle sur des ENFANTS?

A

> Modèle de Finkelhor (1984)
4 préconditions du passage à l’acte :

  1. Motivation (abus sexuel)
    - Présence d’un individu motivé à poser des gestes envers enfants
    - Trois motivations :
    - Congruence émotionnelle entre caractéristiques de l’enfant et besoins de l’agresseur (immaturité, acceptation, attachement) (individu s’identifie à la victime/à l’enfance, fuite réalité adulte)
    - Blocage (habiletés sociales)
    - Excitation sexuelle (préférences sexuelles déviantes)
  2. Surmonter les inhibitions internes
    >Motivation n’est pas une condition suffisante
    >Compréhension de la nature criminelle de l’acte et des conséquences négatives associées
    >Désinhibiteurs importants (Alcool, drogues, impulsivité, stress, distorsions cognitives, psychoses, etc.)
3. Surmonter les inhibitions externes
>Créer une opportunité criminelle (contextuelle et situationnelle) : 
-Parent absent, malade 
-Isolement social de la famille 
-Manque de supervision 
-Proximité de la victime 
  1. Surmonter la résistance de la victime
    >Stratégies afin de surmonter la résistance possible de la victime :
    -Donner des cadeaux
    -Désensibiliser la victime à la sexualité
    -Établir un lien émotif/affectif avec la victime
    -Utiliser la menace, violence, arme
24
Q

En quoi consiste le modèle explicatif d’agression sexuelle de FEMMES?

A

> Modèle de la confluence de Neil Malamuth (1989; 1993; 1998)
2 dimensions :
1. Sexualité impersonnelle

  • Sexualité précoce et active, mais pas de fantaisies déviantes
  • Style de vie axé sur la recherche de sensations fortes et nouvelles
  • Préférence pour la diversité des partenaires (conquête)
  • Relations d’un soir, infidélité, prostitutions, bars de danseuses, etc.
  • Pas d’implications affectives
  • Sexualité débridée, non pas compulsive ou impulsive
  1. Masculinité négative
  • Violence interpersonnelle comme une stratégie comportementale légitime
  • Sexiste (rôle traditionnel de la femme)
  • Machisme ou macho (femmes inférieures, objet sexuel)
  • Attitudes proviol et distorsions cognitives
  • Influence socioculturelle, pornographie

> Effet d’interaction (multiplicateur) des deux facteurs :

  • Masculinité négative comme désinhibiteur du comportement
  • Femme qui refuse des avances, perception d’humiliation…
  • Colère, frustration,, blessure narcissique
  • Peu préoccupé par conséquences négatives car vision négative de la femme au départ
  • Force les contacts sexuels (aucune femme ne me résiste, elle ne peut me dire non, je vais ainsi la convaincre de me dire oui…)
25
Q

Qu’est-ce que la masculinité négative?

A
  • Violence interpersonnelle comme une stratégie comportementale légitime
  • Sexiste (rôle traditionnel de la femme)
  • Machisme ou macho (femmes inférieures, objet sexuel)
  • Attitudes proviol et distorsions cognitives
  • Influence socioculturelle, pornographie
26
Q

Qu’est-ce que la sexualité impersonnelle?

A
  • Sexualité précoce et active, mais pas de fantaisies déviantes
  • Style de vie axé sur la recherche de sensations fortes et nouvelles
  • Préférence pour la diversité des partenaires (conquête)
  • Relations d’un soir, infidélité, prostitutions, bars de danseuses, etc.
  • Pas d’implications affectives
  • Sexualité débridée, non pas compulsive ou impulsive
27
Q

Qu’elles sont les 3 composantes de l’agression sexuelle de femmes dans le modèle de Knight & Sims-Knight (2003)?

A
  1. Psychopathie
  • Style de vie antisocial et impulsif
  • Manque d’empathie, détachement émotionnel
  • Arrogant, manipulateur, parasitisme
  1. Hypersexualité
  • Envahi par la sexualité
  • Désir sexuel important
  • Compulsivité sexuelle
  1. Fantaisies sexuelles violentes
    - Pensée, images, fantaisies désinhibées par les traits psychopathiques et l’hypersexualité
28
Q

En quoi consiste le modèle de classification de Knight & Plentky (1990)?

A

> Développent un des plus importants modèles de classification

  • Méthode intégrative (clinique-empirique)
  • Typologie de contrevenants adultes
  • Axé sur motivations, caractéristiques du passage à l’acte, et certains aspects développementaux
  • Aspects qui permettent de maximiser les différences entre les catégories

Premiers constats :

> Les facteurs qui permettent de distinguer les agresseurs d’enfants et de femmes ne sont pas les mêmes

> Premier facteur à prendre en considération : l’âge de la victime

> Propose deux typologies :

  1. Agresseurs d’enfants

> Modèle de classification à deux axes (deux catégories de facteurs)

> Premier Axe

  • Degré de fixation sexuelle déviante (présence de fantaisies sexuelles, répétition de l’agir déviant)
  • Niveau de compétence sociale (travail, relations interpersonnelles, etc. )

> Deuxième Axe

  • Quantité de temps passé en contacts avec les enfants (exclusion activités parentales et comportements sexuels déviant/passage à l’acte)
  • Signification des contacts avec les enfants
  • Niveau de violence
  • Présence de sadisme sexuel

> Identifier et distinguer 5 types de profils :

  1. Interpersonnel (pédophilie)
  2. Narcissique (pédophilie)
  3. Exploiteur
  4. Agressif (ressemble le + à agression femme)
  5. Sadique
  6. Agresseurs de femmes

> Principes similaires à leur typologie d’agresseurs sexuels d’enfants

> Moins de dimensions (groupe plus homogène)

> 2 axes, 4 principaux types, 9 sous-catégories :

Premier axe :

-Type de motivation derrière le passage à l’acte

Deuxième axe :

  • Niveau de compétence sociale
  • Présence de sadisme sexuel
  1. Opportuniste (le plus fréquent)
  2. Colérique/Enragé
  3. Sexuel
  4. Sadique
29
Q

Distinguer les 5 types de profils d’agresseurs sexuels d’enfants dans le modèle de classification de Knight et Prentky?

A
  1. Interpersonnel (pédophilie)

> Niveau de fixation élevé
Niveau de contact élevé
Susceptible de présenter un diagnostic de pédophilie
Enfant comme compagnon social et sexuel
Contacts sexuels mutuellement plaisant
Contacts sexuels non-coitaux (sans pénétration)
Recherche relation long-terme avec victime
Planification
Compétence sociale, utilise leur position d’autorité

  1. Narcissique (pédophilie)

> Haut niveau de contact avec enfants
Haut niveau de fixation envers enfants
Susceptible de présenter un diagnostic de pédophilie
Enfants comme objets sexuels
Gratifications sexuelles centrée sur soi
Ne cherche pas à créer de lien/relation avec victime
Nombre de contact limité avec leur victime
Contacts sexuels non-coitaux
Planification moins souvent présente

3.Exploiteur

> Peu de contact avec les enfants
Préfère contacts interpersonnels/sexuels avec adultes
Père incestueux, pseudo-incestueux (beau-père)
Manipulation; charme
Pas de violence physique apparente
Violence instrumentale si nécessaire
Absence de blessures physique
Gratifications sexuelles immédiates, principal but visé
Délit impulsif, non planifié

  1. Agressif (ressemble le + à agression femme)

> Similarités importantes avec agresseurs de femmes
Peu de contact avec les enfants
Préférences pour les contacts sexuels/sociaux avec adultes
Disponibilité de la victime
Victime généralement connue
Susceptible d’infliger blessures physiques
Contacts sexuels peuvent inclure la pénétration
Délit impulsif, non planifié
Pas d’indice de sadisme sexuel/pas de plaisir sexuel

  1. Sadique
>Peu de contact avec les enfants 
>Violence sexualisée (source d’excitation) et ritualisée 
>Insertion d’objet, attacher la victime, uriner, flageller, brûler, etc. 
>Contacts sexuels avec pénétration 
>Victime inconnue 
>Un seul événement avec la même victime 
>Planification 
>Rare
30
Q

Distinguer les 4 types de profils d’agresseurs sexuels de femmes dans le modèle de classification de Knight & Plentky?

A
  1. Opportuniste (le plus fréquent)

> Commun
Comportements antisociaux enfance, adolescence, adulte
Style de vie antisocial
Absence de fantaisie sexuelles déviantes, sadisme
Recherche gratifications immédiates
Souvent dans la commission d’un autre délit
Crime sexuel non planifié (impulsif et spontané)
Violence instrumentale
Plus compétent socialement que ceux des autres groupes

  1. Colérique/Enragé

> Violence spécifique (enragé) ou généralisé (colérique)
Comportement antisocial débute adolescence
Présence d’autres formes de violences (bagarres, violence conjugale)
Attributions d’intentions hostiles à autrui
Absence de fantaisie sexuelles déviantes ou sadisme
Crime sexuel impulsif et non prémédité
Violence expressive/excessive
Humiliation de la victime
Blessures physiques importantes

  1. Sexuel

> Dimension antisocial limitée
Impulsivité limitée à la sexualité
Préoccupations sexuelles
Distorsions cognitives à propos des femmes, sexualité
Faible estime de soi, socialement incompétent
Niveau de violence physique faible
Absence de sadisme
Présence de paraphilie (voyeurisme, exhibitionnisme)

  1. Sadique

> Moins commun
Comportement antisocial débute à l’adolescence
Antécédents de violence (non sexuelle)
Synergie entre la sexualité et la violence
Présence de fantaisie sexuelles violentes
Violence expressive durant le délit
Dominer entièrement la victime
Gervais Fortin

31
Q

Qu’est-ce que l’étude clinique de N. Groth auprès d’un groupe de « délinquants sexuels juvéniles » ?

A
  • Vérifie hypothèse de « l’exploration »
  • La grande majorité (+80%) avait déjà eu des contacts sexuels normatifs avant leur délit sexuel
  • Bon nombre sont des récidivistes
  • Identifie des profils similaires à ceux que l’on retrouve auprès de délinquants sexuels adultes

> La délinquance sexuelle n’est pas un phénomène transitoire lié à l’adolescence

  • L’adolescence fait ressortir des limites et déficits importants du développement psychosocial
  • Difficulté d’exprimer sainement sa masculinité
  • Intervention thérapeutique spécialisée
32
Q

Que nous apprend l’étude rétrospective de Gene Abel auprès d’un échantillon de délinquants sexuels adultes?

A

> Estime que pour au moins 50% des délinquants adultes, l’intérêt sexuel déviant débute durant l’adolescence

> Un « délinquant sexuel précoce » accumule plus de 300 victimes au cours de sa carrière

> La délinquance sexuelle juvénile annonce une longue carrière de crimes sexuels sans intervention

33
Q

Que fait le biais rétrospectif de Lee Robins?

A
  • Regarde le comportement passé d’une personne adulte aux comportements antisociaux(continuité)
  • Regarde le futur d’un jeune à la conduite antisociale (discontinuité)
34
Q

Quel est le profil d’un délinquant sexuel juvénile dont la victime est relativement du même âge?

A
  • Opportuniste
  • Solitaire, habiletés sociales limitées
  • Sentiment de vide et d’aliénation
  • Impulsif et irritable
  • Agir/Passage à l’acte – souvent durant une période de stress
35
Q

Quel est le profil d’un délinquant sexuel juvénile dont la victime est relativement plus jeune (au moins 5 ans)?

A

-Ceux ayant recours à des tactiques agressives présentent un profil similaire aux adolescents ayant agressé une victime du même âge

  • Les autres … :
  • Identification de l’agresseur à sa victime
  • Mettre de la pression, insister, manipuler leur victime
  • Adolescents passifs, immatures et dépendants
36
Q

Que fait-on en l’absence de modèles explicatifs et de données empiriques propres aux adolescents?

A
  • Utilise les mêmes théories que modèle sur adultes
  • Utilise les mêmes construits cliniques
  • Utilise les mêmes instruments

Par contre, cela :
>Consolide ainsi l’idée voulant que délinquants sexuels juvéniles sont de mini délinquants sexuels adultes
>Renforci l’idée que les délinquants sexuels juvéniles sont les délinquants de demain

37
Q

Quels sont les facteurs en cause de la délinquance sexuelles des mineurs?

A
  • Victimisation sexuelle
  • Attachement psychologique
  • Habiletés sociales
  • Développement sexuel atypique
  • Psychopathologie et troubles mentaux
  • Habiletés cognitives limitées
  • Délinquance
38
Q

Quels sont les résultats de la méta-analyse de Seto & Lalumière (2010)

A

> Comparaison de 7 dimensions, qui comprend 43 facteurs analysées à travers 49 études distinctes

> Sur les 43 facteurs analysés :

  • Différences importantes (0%)
  • Différences modérées (7%)
  • Victimisation sexuelle
  • Intérêt et comportements sexuels atypiques

-Différences minimes (33%)

  • Faible compétence sociale
  • Isolement
  • Exposition à des modèles sexuels déviants
  • Anxiété/dépression
  • Faible estime de soi (causes ou conséquences de l’arrestation)

-Pas de différence (60%)

  • Abus physique
  • Intelligence
  • Criminalité dans la famille
  • Âge au premières relations sexuelles
  • Consommation drogues/alcool
  • Famille monoparentale

> Remet en question la notion de spécificité

39
Q

Qu’est-ce que la délinquance versatile?

A

-Délinquance sexuelle polymorphe, trouble de la personnalité antisociale, s’impliquent dans des vols (délinquances générales)

40
Q

Qu’est-ce que la délinquance spécialisée

A

-Pas d’activités délinquantes non-sexuelle, individus gêné, immature, ambitieux, dépressif, faible estime de soi

41
Q

Que sont les comportements sexuels normatifs (perspective développementale) ?

A

> Vers l’âge de 3 à 5 ans

-Tenir/toucher ses parties, tenter de toucher les parties d’autres enfants, jouer au docteur, excité/content d’être nu

> Vers 5 à 9 ans

-De plus en plus pudique, de plus en plus curieux, pose des questions sur les parties/différences garçons-filles, les bébés, début de la masturbation

> Vers 9 à 12 ans

-Langage plus sexualisé, avoir un(e) petit(e) ami(e) du même âge, recherche plus d’intimité

42
Q

Qu’est-ce qu’un comportement sexuel atypique ou problématique ? (chez les enfants)

A
  • Comportements excessifs/compulsifs
  • Comportements secrets, coercitifs, dégradants/menaçants
  • Différences significatives de l’âge

> Indicateurs entre 5 et 9 ans :

  • Masturbation fréquente, particulièrement devant autrui
  • Thèmes liés à la sexualité dans le discours, dans les jeux, dessins de façon récurrente
  • Simulation de comportements sexuels avancés pour leur stade de développement (ex: contact oral-génital)
  • En cachette, aller toucher les parties génitales d’un enfant plus jeune durant son sommeil
  • Incite des enfants plus jeunes ou vulnérables à des contacts sexuels
43
Q

Que se passe-t-il avec les enfants qui présentent des comportements sexuels atypiques ?

A

> Présence de problèmes concomitants

  • Victimisation sexuelle de l’enfant
  • Négligence parentale en bas âge (dès la naissance)
  • Expérience de maltraitance (abus physiques et psychologiques)
  • Polyvictimisation
  • Stress post-traumatique
  • Tempérament difficile, impulsif et agressif
44
Q

Quelles sont les 2 trajectoires développementales du modèle taxonomique d’adolescents ayant commis un délit à caractère sexuel (Lussier, 2017)?

A
  1. Délinquance sexuelle limitée à l’adolescence
  • Environ 90% des adolescents judiciarisés
  • Début au milieu de l’adolescence, vers 14ans
  • Si récidive, limitée à l’adolescence
  • Absence de victime type spécifique
  • Abandon de la délinquance sexuelle à l’adolescence
  • S’inscrit plus souvent qu’autrement dans une délinquance non-sexuelle
  • Si persistance, délinquance non sexuelle
  1. Délinquance sexuelle persistante
  • Environ 10% des adolescents judiciarisés
  • Délinquance sexuelle début adolescence
  • Récidive importante non limitée à l’adolescence
  • Pas de victime spécifique
  • Persistance pour crime sexuel ou autre
  • Abandon graduel
  • Multi-problèmes, particulièrement dans la sphère sexuelle
45
Q

Qu’est-ce que la construction socio-légale de la délinquance sexuelle?

A

> Trois phases importantes
Accent sur un phénomène (cas de figure)
Construction sociale populaire et non scientifique
Phases associées à des problèmes et limites importantes
Dicte malgré tous les priorités en matière d’intervention et de prévention