Intra Flashcards
Quelles sont les 3 dimensions de la délinquance sexuelle?
- Violence sexuelle
- Exploitation sexuelle
- Inconduite sexuelle
Quelles sont les phases importantes de la construction historique de la délinquance sexuelle?
- Modèle médical/clinique (1940-70)
- Modèle juridique/féministe (1980-90)
- Modèle de protection communautaire (1990-)
- Émegence d’un nouveau modèle depuis 2ans
Les grandes lignes du modèle médical…
> Individu irrationnel, déviance sexuelle, pathologie/maladie mentale, sexualité incontrôlable…
Normalité (relation homme femme) définie par psychiatrie, le reste est déviance sexuelle (homosexualité, pédophilie
Déclanchement des première lois sur les psychopathes sexuels grâce à médiatisation
Réaction forte de la communauté = gouv. frome comité d’experts
Mouvement pro-réhabilitation, maladie mentale ne se soigne pas en prison, approche humaniste, thérapie
Les experts sont des psychiatres
Méthode d’évaluation et d’intervention objective qui permet d’avoir une meilleure idée sur les intérêts sexuels de la personne.
K. Freund : Invention phallométrie
DONC :
> Approche comportementale se développe en Amérique du Nord
- accent mise sur la déviance sexuelle
- information biaisée des contrevenants
- Mesure des préférences sexuelles et fantaisie
- Phallométrie comme mesure objective
- Modification des préférences sexuelles
Hypothèse : sans thérapie/traitement, le risque de récidive sexuelle est considérable.
> Mise en place de mesures spéciales au Canada
- Loi sur les psychopathes sexuels en 1948
- Mesure de contrôle des délinquants sexuels considérés dangereux
- Prône le « traitement/thérapie » et la réhabilitation
- Psychiatres deviennent jugent qui détermine durée de la thérapie. Toujours dans un optique de réhabilitation.
- Durée de la thérapie très variable, dépend toujours de la dangerosité/du risque.
> Mesure légale abandonnée durant les années 1970
Les grandes lignes du modèle juridique…
> Poussé par mouvement féministe de l’époque
Devient un problème de nature sociologique
On se penchesur les conséquences néfastes des crimes sexuels sur les victimes et du fait que l’appareil juridique aggrave la victimisation
L’image du délinquant sexuel change, il devient monsieur-tout-le-monde, voisin, cousin, conjoint, père… mais reste quand même un homme envers une femme
Individu rationnel, pas de pathologie, crimes sexuels répendus et domestiques
L’image de la victime change aussi, on s’attaque aux stéréotypes
changement important au code criminel (1982) :
-On abandonne la notion de viol ! Il est remplacé par agression sexuelle
-On le redéfini comme un crime violent
-On élimine l’immunité du conjoint/mari
-On limite l’admissibilité d’information sur les habitudes
sexuelles de la victime (durant procès)
-On élimine la pénétration qui était requise pour agression sexuelle.
> Hausse considérable des dénocications d’agressions sexuelles
Mesures mises en place pour aider victimes (CALACS, Loi c-15 -témoignage a distance)
Crimes sexuels proportionnel à la criminalité
Brownmiller : TOUS les hommes sont agresseurs sexuels potentiels
Malamtuth remet en question Brownmiller : s’inspire travaux féministe, sondage auto-révélé sur propension au viol auprès étudiants
Création de sondage sur victimisation
Concept d’agression sexuelle s’élargie
Les grandes lignes du modèle de protection communautaire…
> Le modèle féministe axé sur l’image de l’homme agresseur et de la femme victime est remis en question
Emergence du terme prédateur sexuel
On s’intéresse aux récidivistes
Retour du cas par cas
Crimes sexuels domestiques font place aux délinquants sexuels dangereux
Émergence du terme de « délinquance sexuel à haut-risque de récidive sexuelle »
On doute de la réhabilitation des délinquants : si la réhabilitation n’est pas possible… essayons de « neutraliser » :
-Registre des délinquants sexuel
-Avis publics concernant le retour en collectivité d’individus dangereux
-Peines plus sévères
-Mesures et contraintes légales afin de limiter les déplacements, activités, professions
-Mesures légales contre le « tourisme sexuel »
> Les médias traditionnels contribuent à la (re)construction sociale de la délinquance sexuelle
- Les peines ne sont pas suffisamment longues - Les délinquants sexuels sont de dangereux récidivistes - Les « prédateurs » sont parmi nous... - Faut en faire plus afin de protéger nos enfants... - Un mouvement qui se propage en Amérique du Nord
Qu’est-ce que la violence sexuelle?
> Les contacts sexuels sans le consentement
- Homicide sexuel
- Viol
- Agression sexuelle sans violence
- Abus sexuel d’un enfant
- Coercition sexuelle (pression, intoxication de la victime, contexte d’autorité)
Qu’est-ce que l’exploitation sexuelle?
> Prendre avantage ou tirer profit de la sexualité et/ou du corps de la victime
- Leurre informatique ou cyberprédation
- Proxénétisme
- Pornographie infantile(enfant) /juvénile(adolescent)
Qu’est-ce que les inconduites sexuelles?
> Paroles, gestes et attitudes à connotation sexuelle qui transgressent un code de conduite particulier et qui fait fi du consentement de la victime
- Grossière indécence
- Harcèlement sexuel
- Inconduites en contexte d’autorité (forces armées, police, sport, milieu universitaire, etc.)
Quelles sont les niveaux d’explication de la délinquance sexuelle?
- Société - criminalité sexuelle
- Tendance de la criminalité (regard sociologique/historique) - Individus – trajectoires et parcours principale explication
- Différences individuelles (caractéristique de la personne, influences) - Événements - crimes sexuels
- Facteurs situationnels (analyse du délit sexuel
> Nous avons donc négliger les facteurs sociologiques et situationnels…
Quelles sont les 3 grandes questions/débat en délinquance sexuelle?
- Généralité ou spécificité des « délinquants sexuels » ?
- Motivation sexuelle ou non-sexuelle ?
- Comportement inné ou acquis ?
Les grandes lignes du débat généralité vs. spécificité…
> Spécificité = groupe distinct de délinquant, troubles mentaux particuliers, dangerosité spécifique à la délinquance sexuelle/aux crimes sexuels, besoin d’une théorie distincte puisque possède une prédisposition à commettre ces crimes. (Théorie de la del. Sexuelle)
> Généralité = pas différent des autres délinquants, présentent les mêmes caractéristiques que les autres délinquants, activité criminelle n’est pas limitée à la délinquance sexuelle, pas besoin d’une théorie distincte.
> Constat polymorphisme criminel = si la délinquance persiste/se répète à travers le temps elle va se diversifier/prendre différentes formes. (Chez un individu)
> Historiquement, ce sont les explications spécifiques qui prédominent
Perspective criminologique = généralité
-Délit sexuel implique souvent un délit non-sexuel
-Délit sexuel commis dans le cadre d’un événement
criminel qui se voulait non-sexuel au départ
Qu’est-ce que la délinquance chronique (profil du délinquant) ?
Individu impulsif, recherche sensations fortes, moment présent, gratification immédiate, très réactif/facilement en colère, réactions démesurées pour petites frustrations, difficulté à gérer émotions négatives, peu de considération pour autrui, egocentrique, immature
Qu’est-ce que le modèle axé sur la motivation?
> concept clé : Motivation non-sexuelle
> Facteur en cause : Traumatismes non-résolus suite à des expériences vécues durant l’enfance
> Hypothèse : La motivation consciente/inconsciente sous-jacente et non-sexuelle : les actes sexuels seulement un moyen en vue d’une autre finalité
> Diversité des motivations qui se cachent à travers les crimes sexuels:
- Identification à l’agresseur et imitation afin de contrer les sentiments de honte à sa propre victimisation
- Angoisse/anxiété homosexuelle et réaffirmation de sa propre masculinité
- Pouvoir, contrôle et domination de la femme
- Rage, colère, vengeance
- Opportunisme, recherche de sensations fortes
> Les principales motivations du comportement sexuel chez les jeunes adultes :
-Motivations physiques : plaisir physique, attirance physique, diminuer le stress, recherches de nouvelles expériences/partenaires
- Motivations instrumentales (atteinte d’un but particulier) : statut social, vengeance envers autrui, obtenir quelque chose/$
- Sentiment d’insécurité : sens du devoir, augmenter estime de soi, peur de perdre un partenaire
- Motivations affectives : amour, engagement et exprimer son affection envers l’autre
- Essentiellement, ce que l’on retrouve chez bon nombre de « délinquant sexuels »
Qu’est-ce que le modèle biologique de la délinquance sexuelle ?
> Bain et al. 1988 ; Bradford et al. 1984, etc.
> Concept clé : désir sexuel, intensité sexuelle, pulsions sexuelles
> Facteur en cause : Niveau de testostérone
> Hypothèses :
- Niveau anormalement élevé de testostérone rend plus difficile le contrôle du comportement sexuel
- Niveau anormalement élevé de testostérone facilite recours à des tactiques agressives afin d’obtenir des gratifications sexuelles
> Observations :
- Limites méthodologiques importantes
- Lien étable avec la violence sexuelle, mais pas pédophilie
> Chercheurs réaffirment lien entre testostérone et violence
Qu’est-ce que le modèle comportemental de la délinquance sexuelle?
> McGuire, 1965 ; Abel & Blanchard, 1974 ; etc.
> Concept clé : préférences sexuelles déviantes
> Facteur en cause : victimisation sexuelle
> Hypothèses :
- Comportements sexuels déviants sont appris selon des principes de conditionnement (masturbation) - se masturbe en pensant à évènement de victimisation
- Orgasme (plaisir) agit comme un renforcement positif -
- Rôle des fantaisies de la masturbation afin de maintenir association
> Observations :
- Faible proportion rapporte avoir été abusé sexuellement
- Faible proportion présente des fantaisies ou préférences sexuelles déviantes
> La violence physique à la maison, la négligence parentale, l’abus sont plus importants que la victimisation sexuelle de façons spécifique
> Minorité des délinquants sexuels condamné présente déviance pour agression sexuel, souvent profil sexuel similaire à celui de n’importe qui.
> Minorité de hommes ayant abusé enfant présente préférence sexuelle pour les enfants, pédophilie n’est pas une condition nécessaire à l’agression d’un enfant. 35% des hommes ayant abusé enfant présente intérêt sexuel pour enfant/pédophilie.
Qu’est-ce que le modèle du coping/de la régulation de la délinquance sexuelle?
> Laws, 1989 ; Pithers et al. 1983 ; McKibben et al. 2001 ; etc.
> Concept clé : régulation sexuelle
> Facteur en cause : déficits au niveau des stratégies de coping
> Hypothèses :
- Sexualité utilisée comme mécanisme inadéquat afin de gérer des stresseurs
- Sexualité permet d’éviter de confronter les vrais problèmes à la source des stresseurs
- Lorsque stresseurs intenses, fantaisies peuvent ne pas être suffisantes
> Observations :
- Lien démontré en laboratoire
- Origine des conduites déviantes ? On comprend très mal son origine, principal problème
Quels sont les 4 modèles à facteur unique?
- Modèle axé sur la motivation
- Modèle biologique
- Modèle comportemental
- Modèle de coping/régulation
En quoi consiste le modèle de Hall & Hirschman (1990; 1992) ?
> C’est un modèle explicatif de l’agression sexuelle
Modèle cognitivo-comportemental
Agence trait (différences inter-individuelles stables) et état (changements intra-individuels selon le contexte)
4 facteurs en cause :
1. Excitation sexuelle déviante (État)
- Exemple du teste phallométrique + vélo (avec et sans humiliation)
- Distorsion cognitive (Trait)
- Fausses croyances concernant les femmes et enfants - Trouble de la personnalité (Trait)
- Personnalité varie en fonction du « type d’agresseur sexuel »
- Trouble de la personnalité antisociale vs évitante/dépendante - Humeur/état émotionel négatif (État)
- Confusion entre l’humeur négative et les désirs sexuels
> Commentaires & Critiques :
- Peu de validité empirique (pas de test scientifique et empirique)
- Facteurs développementaux non abordés
- Seulement facteurs individuels pris en compte