INTRA Flashcards
Dans l’Antiquité aussi bien qu’à l’époque contemporaine, les intellectuels se sont penchés sur la genèse de la connaissance scientifique. À la lumière des concepts abordés lors du premier cours d’épistémologie, est-il envisageable d’affirmer que les points de vue de Karl Popper et de Thomas Kuhn sont conciliables ? Pour répondre de manière adéquate, exposez les perspectives de chacun, puis procédez à une comparaison approfondie des positions de ces deux philosophes.
Popper :
- Connu pour sa philosophie basée sur la falsifiabilité, donc sur des hypothèses qui peuvent être testées et potentiellement réfutées par l’observation et l’expérience.
- La science avance en éliminant les théories fausses à travers des tests empiriques. Ainsi, si une théorie résiste à de multiples tentatives de réfutation gagne en crédibilité, mais elle n’est jamais considérée comme définitivement vraie, seulement comme “non réfutée” jusqu’à nouvel ordre.
- Problème de démarcation : distinction entre ce qui est scientifique et ce qui est non scientifique
Thomas Kuhn :
- La science normale se déroule à l’intérieur d’un paradigme, où les scientifiques travaillent selon des normes acceptées et des hypothèses généralement admises.
- Une crise survient lorsqu’il y a des anomalies ou des contradictions qui ne peuvent pas être expliquées dans le cadre du paradigme existant. Cela peut conduire un nouveau paradigme pour expliquer les phénomènes d’une manière différente. Kuhn souligne l’importante des anomalies.
Les perspectives de Popper et Kuhn sont en partie compatibles puisque que les deux disent que la science évolue au fil du temps. Popper le voit comme un processus de conjecture et de réfutation, tandis que Kuhn l’explique par des changements de paradigmes.
Cependant, ils diffèrent sur la façon dont les théories sont évaluées. Popper insiste sur la réfutabilité comme critère de scientificité, tandis que Kuhn met l’accent sur la cohérence avec le paradigme dominant.
Expliquez en quoi consiste le problème de démarcation de Karl Popper, et énoncez deux solutions qu’il propose pour le résoudre.
Il concerne la distinction entre la science et la non-science, ou entre les théories scientifiques et les théories non-scientifiques. Popper était préoccupé par la nécessité de définir une méthode ou un critère permettant de distinguer les énoncés scientifiques des énoncés non-scientifiques, ainsi que de distinguer la science de la pseudoscience.
- Falsifiabilité: Selon Popper, une théorie est scientifique si elle est formulée de manière à pouvoir être réfutée par des observations empiriques.
- Principe de réfutation : Si une théorie résiste à toutes les tentatives de réfutation et est corroborée par des preuves empiriques, elle gagne en crédibilité. En revanche, si une théorie est réfutée par des observations, elle doit être abandonnée ou modifiée. Ainsi, le progrès scientifique se réalise par l’accumulation de théories corrigées et améliorées au fil du temps.
Expliquez en vos mots ce qu’est l’épistémologie et démontrez sa pertinence par rapport à la discipline et le sujet de recherche qu’est la psychologie.
L’épistémologie est l’étude critique de la science en questionnant la validité des connaissances.
Pertinence : L’épistémologie permet un cadre intellectuel pour réfléchir à la connaissance, aux méthodes de recherche, à l’éthique de la discipline, et à la validité des théories psychologiques. Cela encourage la réflexion critique et la remise en question des bases de la psychologie.
À quoi renvoie le concept de qualia, et à quel champ de la philosophie ce concept appartient-il? Quel autre terme utilise-t-on pour décrire cet enjeu philosophique? Expliquez les enjeux soulevés par la qualia, et donnez un exemple de problématique exposée par celle-ci.
Le concept de qualia réfère à l’expérience subjective d’une personne ainsi que de la conscience phénoménale, soit le traitement cognitif lors d’un visionnement d’une scène. Ce concept appartient au champ de la philosophie de l’Esprit. La qualia soulève l’enjeu du « problème difficile de la conscience », c’est-à-dire de comprendre comment certains processus neuronaux donnent lieu à des expériences subjectives. Un exemple de problématique serait de se demander si on ressent la chaleur et le froid tous de la même manière.
Peut-on dire que la science évolue de façon linéaire pour Popper, alors qu’elle évolue de façon chaotique pour Kuhn ? Justifiez votre réponse en vous appuyant sur leur pensée.
Oui nous pouvons dire que la science évolue de façon linéaire pour Popper, alors qu’elle évolue de façon chaotique pour Kuhn.
Popper : L’évolution de la science est linéaire, donc une recherche sans fins de solutions à des problèmes où les explications à des phénomènes sont toujours meilleures. Selon lui, il s’agit que d’une question de temps avant qu’une théorie soit remplacer par une meilleure théorie.
Kuhn : Selon lui, la science change au travers de révolutions scientifiques. Autrement dit, plusieurs paradigmes se confrontent jusqu’à temps que l’un d’entre eux deviennent dominant.
Paul prépare sa thèse doctorale. Il aime beaucoup tout ce qui a trait à la psychopathologie de l’enfance, notamment aux troubles du spectre de l’autisme (TSA). Il aimerait tester son hypothèse selon laquelle les jeunes ayant un TSA sont plus susceptibles de développer une personnalité schizoïde à l’âge adulte. Son hypothèse s’inscrit dans les théories psychodynamiques de la personnalité qui n’a jamais vraiment été testée empiriquement. Son hypothèse vient aussi du fait que son frère, Jean, a été diagnostiqué avec un TSA à l’enfance puis avec un trouble de personnalité schizoïde à l’âge adulte. Peut-on dire que Paul fait du raisonnement par induction ou déduction? Justifiez votre réponse en proposant des nuances si nécessaire.
Il s’agit de l’induction, car Paul va baser sa théorie sur des observations et par les théories psychodynamiques qui n’ont jamais été testées empiriquement. Alors que la déduction se base sur des théories empiriques afin d’émettre une hypothèse, ce que Paul ne fait pas pour sa thèse.
À quoi fait référence le concept d’épiphénoménisme? Est-il vrai de dire que cette conceptualisation de notre univers mentale s’apparente à du monisme? Justifiez votre réponse.
Le concept d’épiphénoménisme est une forme d’émergentisme non interactionniste et il réfère à un phénomène qui accompagne un autre phénomène sans être désirée et sans avoir de fonctions. Il ne s’agit pas de monisme, car le monisme explique le comportement humain au moyen d’une réalité unique. L’épiphénoménisme est plutôt un concept qui s’apparente au dualisme, car il souligne l’interaction entre le corps et l’esprit, soit le matériel et l’immatériel.
Expliquez en vos mots ce qu’est un modèle en science, et donnez-en un exemple concret.
Un modèle est un prolongement d’une théorie qui projette une représentation simplifiée d’un phénomène qui permet de le décrire et de l’expliquer.
Ex : Le modèle du système solaire
Jean-Lou, sympathique célibataire croyant fermement à l’astrologie, discute sur un site de rencontre avec Koffi, brillant étudiant de psychologie, cartésien et rationnel. Voici une partie de leur discussion (ne vous en faites pas, il n’y a rien d’indécent ici). À partir de la conversation suivante, identifiez-le ou les concept(s) épistémologique(s) au(x)quel(s) Koffi fait référence dans cette conversation :
Scepticisme épistémique
Pseudoscience
Falsifiabilité
Prédiction risquée
Rationalisme
Koffi trouve son cours de méthodologie scientifique complètement absurde. En effet, il pense que l’être humain se leurre à tenter de rendre toute chose systématique et organisée, puisque la vie est chaotique et se doit de l’être. En fait, durant son cours, Koffi rêvasse et s’imagine devenir un chercheur ne suivant aucun protocole et procédant à des études dans une totale liberté. La vision que Koffi a de la science ressemble à la vision de quel philosophe ?
Paul Karl Feyerabend
La psychologie clinique est constituée de plusieurs approches différentes et parfois contradictoires. Récemment, un article publié par Charles (un éminent chercheur de Chicoutimi-Nord) démontre la nécessité de viser une intégration de ces différentes approches afin d’arriver à une psychologie intégrative. Pour réaliser le tout, il propose un modèle intégratif qui agence à la perfection toutes les approches/traitements en psychologie clinique. À son grand étonnement, son article fait la une de tous les journaux du monde (du Journal de Montréal allant jusqu’à la Gazette du sorcier). L’influence de cet article devient même si importante, qu’absolument toutes les organisations qui régulent l’exercice de la profession de psychologue, ainsi que le milieu de la recherche, publient un éditorial annonçant la venue de futures lignes directrices qui bouleverseront la pratique clinique. La publication de l’éditorial signerait le début de quel stade de développement selon la conception de la science de Kuhn ?
Stade révolutionnaire
Quel est le nom du concept théorique qui décrit notre tendance à croire que, si une chose possède un nom, c’est qu’elle a de ce fait une existence indépendante, ce qui nous amène parfois à traiter un concept abstrait ou une idée comme s’ils étaient des entités concrètes et réelles?
Problème de la réification
Pourquoi la notion de déterminisme est-elle si importante en science, et plus particulièrement en psychologie?
Parce que si nous ne croyons pas en une certaine causalité, nous croyons alors que tout provient du hasard. Ainsi, il sera impossible de prédire le comportement d’une personne donnée dans le domaine de la psychologie. Cependant, le déterminisme permet de prévoir un comportement selon une ou des variables. Nous allons alors pouvoir expliquer la portée et l’efficacité de nos interventions.
À propos du débat sur le déterminisme, bien que la plupart des scientifiques adhèrent à la présence de déterminisme dans l’univers, certains d’entre eux avancent que le déterminisme démontrerait certaines limites. À partir de ce que nous avons vu dans le cours, nommez ces deux limites et expliquez en quoi elles n’en seraient pas véritablement dans l’absolu.
1- La surdétermination : Elle n’en serait pas véritablement dans l’absolu pour 4 raisons
- Le déterminisme est un principe, donc il n’est pas nécessaire de connaitre toutes les causes.
- Plus il y a de causes connues, meilleures sont les prédictions.
- Les simulations en informatique démontrent que même l’aléatoire s’organise (théorie du chaos)
- Il est impossible de générer du véritable aléatoire en informatique.
2- Le hasard :
- On peut interpréter le hasard par ce qui est hasardeux. Ainsi, c’est impossible de tout savoir ce qui va déterminer une chose, il y a beaucoup de paramètres à tenir en compte.
- Donc, notre mesure a des limites et dire que quelque chose est incalculable est relatif à nos connaissances et moyens techniques, donc non dû au hasard.
- Les systèmes sont très sensibles aux conditions de départ (effet papillon).
En quoi l’étude de l’histoire en psychologie peut nous être utile?
- Étendre son arborescence : faire des liens pour générer de nouvelles idées.
- Acquérir une conscience historique : connaitre l’origine et le parcours des modèles, théories, paradigmes et concepts.
- Prévenir les erreurs : Ne pas seulement tenir compte des réussites et des découvertes. Ne pas commettre les mêmes biais (biais de publication). Savoir faire preuve d’humilité
- La reconnaissance des lubies et des modes : L’esprit du temps va influencer notre conception de la science.
- Développer sa culture générale : briller en société, se la péter dans un souper de famille
Dans un contexte historiographique, pour quelles raisons dit-on que l’approche par les grands personnages représente certaines limites?
- L’histoire est écrite par les vainqueurs, donc on magnifie des personnages qui ne le méritent pas nécessairement.
- Il y a une course à l’appropriation des idées et de l’imposture : Les professeurs s’appropriaient des travaux de leurs étudiants.
- Effet Matilda : Plusieurs découvertes scientifiques ont été faites par des femmes, mais le mérite a été attribué aux hommes.
- Les idées viennent rarement d’un seul homme, mais il va tout de même prendre le mérite de ce que les autres ont fait.
À quoi fait référence le concept de complémentarité nature-culture et quel lien peut-on établir entre ce concept et la génétique?
Ce concept fait référence à l’épigénétique. Nous avons des gènes qui vont former un code génétique soit notre génotype qui va faire en sorte que l’on présente certains traits. Certains de ces traits devront être activés par l’environnement afin d’être exprimés alors que d’autres ne le seront jamais.
De ce fait, si par exemple, j’ai quelques gènes qui me prédispose au TSPT (nature) et qu’il y a présence d’un élément dans mon environnement qui me déclenche une importante répondre de stress et des éléments qui entretiennent cette réactivation (culture), chimiquement, les mécanismes de méthylation vont activer le gène responsable du TSPT et la pathologie va se présenter (phénotype).
Qu’est-ce que l’effet Mathilda? Donnez deux exemples réels et pertinents qui démontrent cet effet.
Il s’agit de l’attribution du mérite aux hommes pour des découvertes scientifiques faites par des femmes.
- Mileva Einstein, femme de Albert Einstein, a travaillé avec son mari et ce dernier a publié plusieurs articles en son seul nom, mais dans des lettres privées, ils parlaient de leur travail commun.
- Lise Meitner qui part pour Berlin où quelques femmes sont autorisées à effectuer des recherches. En parallèle de ses travaux en physique nucléaire, elle collabore avec deux hommes au projet uranium où ils fragmentent de l’uranium en 2 noyaux plus légers (principe de la fission nucléaire). Quelques années plus tard, les deux hommes obtiennent le prix Nobel de chimie, mais pas Lise Meitner. Leurs travaux conduiront à la création de la bombe atomique, ce contre quoi Lise s’est toujours battue.
Les deux expériences de Libet, Wright & Gleason (1983) et Vohs & Schooler (2008) en neuropsychologie semblent avoir bouleversé notre façon de concevoir le déterminisme. À partir de que nous avons vu dans le cours sur le déterminisme, dites en quoi consistait l’objet de ces expériences et rapportez les conclusions de ces études.
L’objet de ces expériences est de démontrer la présence ou non du libre arbitre de manière neurologique.
Les conclusions de Libet, Wright & Gleason :
1. L’activation cérébrale précède la décision consciente (potentiel de préparation motrice).
2. Ce ne sont pas des preuves directes de la non-existence de libre-arbitre. Et il manque de précision de la mesure du moment rapporté.
Les conclusions de Vohs & Schooler :
1. Selon L’IRM, les activations cérébrales apparaissent de 7 à 10 secondes avant la prise de décision consciente.
Maria souffre d’un trouble alimentaire. Elle sait que les causes de sa maladie sont multifactorielles, mais elle attribue sa maladie à trois causes principales. Elle pense que c’est l’apport combiné (1) de dérèglements neurochimiques; (2) de la pression qu’elle reçoit de ses parents à la maison et (3) de l’idéal de minceur prôné par la société qui explique mieux la survenue de son trouble alimentaire.
Selon le modèle écologique de Bronfenbrenner, quels sont les trois systèmes impliqués dans l’attribution causale que Maria fait de son trouble alimentaire ?
1- Ontosystème
2- Microsystème
3- Macrosystème
Puisqu’elle n’arrive pas à se concentrer en classe, les enseignants d’Annie et ses parents décident de se rencontrer pour trouver des pistes de solution. À partir du modèle proposé par Brofenbrenner, du point de vue de Annie, cette rencontre représente quel système?
Mésosystème
Antoine, 22 ans, a décidé de quitter les HEC pour concevoir sa propre startup en cryptomonnaie. Content de voir son fils faire preuve d’un esprit d’entrepreneur, son père décide de lui faire un prêt de 125 000$ pour mettre en place son projet. Se souvenant d’une publication Facebook qui l’a marqué « Fake it till you make it” Antoine décide de prendre l’argent pour s’acheter une BMW, histoire de donner confiance aux investisseurs. Malheureusement, après avoir perdu presque tout l’argent de ses investisseurs, ce dernier réalise qu’il risque de perdre sa nouvelle voiture. Apeuré, Antoine décide alors de mettre en place un système de vente collaboratif, basé sur le recrutement, prenant la forme d’un « prisme triangulaire ». Deux jours plus tard, on le retrouve en face d’un juge, accusé d’avoir manigancé une pyramide de Ponzi. Lors de son procès, pour contribuer à la défense de son fils, son père décide de témoigner en sa faveur. Voici le témoignage en question :
« Mon fils Antoine ne peut pas être coupable, car le sens des affaires fait partie de notre patrimoine génétique familial et les mécanismes cérébraux à l’origine de l’inhibition des comportements criminels sont défectueux. De plus, il ne faut pas oublier la pression énorme que la société fait peser sur les gens pour qu’ils démontrent une certaine réussite sociale. Mon fils n’est qu’une victime de son code génétique et les choix auxquels il devait faire face étaient déjà tracés à l’avance. Je vous demande sincèrement, Madame la Juge, de laisser tomber les charges pour que mon fils puisse retourner terminer ses études. C’est un bon petit garçon qui mange toujours ses légumes avant de passer au dessert ».
En ne prenant pas en considération que le témoignage du père fut ridiculisé par la juge (qui a tout de même condamné Antoine à se taper 540 heures de travaux communautaires en plus du dossier criminel qui le suivra pendant plusieurs années), sur quelle conception du déterminisme le plaidoyer de son père repose-t-il? (En passant, les autres questions ne seront pas aussi longues. On a juste mis le paquet sur celle-ci.
Le déterminisme rude
Mariette veut devenir une professionnelle dans le décryptage de textes anciens et historiques. Elle est fondamentalement passionnée par tout ce qui à trait à l’histoire des années 1850. Présentement à sa dernière année du BAC en histoire, elle vous demande quel choix prendre entre quatre options de spécialisation. Selon ses intérêts, quelle spécialisation devrait-elle prendre pour sa dernière année (c’est une université unique qui offre des spécialisations assez spéciales) ?
Herméneutique
Après avoir passé des heures à étudier pour votre examen d’histoire critique, vous décidez d’aller prendre un café avec votre ami Jean-Lou pour vous divertir un peu avant l’examen. Malheureusement, pour des raisons que vous ignorez (et qui semblent visiblement enquiquiner Jean-Lou), vous ne pouvez pas vous empêcher de parler des philosophes de l’Antiquité. Soudainement, alors que vous êtes en train de lui expliquer pourquoi les Grecs croyaient à l’époque que la matière pouvait être animée, ce dernier vous interrompt pour vous dire à quel point ils étaient « stupides » ces Grecs. Il ne comprend pas pourquoi ces derniers croyaient de telles sottises. En parlant de la sorte, à partir de quelle vision historiographique Jean-Lou appréhende-t-il l’histoire?
Présentisme
Danika est une chercheuse émérite du Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Kuujjuaq. Elle appelle un chercheur de France puisqu’elle aimerait avoir son avis sur un futur protocole de recherche. À son grand étonnement, ce chercheur dit à Danika qu’il a déjà tenté de faire une expérience similaire, mais que les résultats n’étaient pas significatifs et ne menaient à rien. Danika s’étonne d’apprendre cela, puisqu’après avoir fait une revue extensive de la littérature sur son sujet, elle n’a pas vu aucune étude de ce chercheur portant sur son sujet de recherche. À quel problème contemporain en science fait-on référence dans cet exemple ?
Biais de publication
Lorena 11 ans, enfant d’une classe sociale particulièrement très élevée, est souvent turbulente dans ses cours. Ses tendances à s’opposer à ses enseignants l’amènent parfois à faire des crises si imposantes, qu’elle en vient parfois à frapper ses camarades de classe. Préoccupés par cette situation, les parents de Lorena décident d’aller se magasiner un psychologue. Suite à une simple anamnèse, le premier d’entre eux diagnostique un trouble d’hyperactivité héréditaire qui serait issu d’un dérèglement neurochimique génétique très compliqué à expliquer dans une question d’examen, mais qui doit absolument être traité avec de la médication. Il recommande donc un cocktail de pilules expérimentales. Peu satisfaits de ce diagnostic, les parents décident alors d’aller consulter un autre psychologue afin d’obtenir un autre avis. Après avoir procédé à une courte anamnèse, le second psychologue estime qu’une absence d’attention à la maison (liée à des parents un peu trop investis dans leur travail) ferait en sorte que Lorena recherche de l’attention à travers ses comportements. Trouvant cette piste totalement idiote, les parents décident donc de consulter un troisième psychologue qui détecte immédiatement de la douance chez elle, et ce, dès les premières minutes de leur entretien. Selon lui, le fait que les parents soient riches démontrerait une très haute intelligence et par héritage génétique, la douance de Lorena ferait en sorte qu’elle s’ennuie en classe, ce qui expliquerait ses comportements antisociaux. Heureux d’avoir enfin trouvé le problème, les parents de Lorena décident alors de la placer dans une école privée hors de prix pour enfants surdoués. Deux semaines plus tard, il se retrouvent chez un quatrième psychologue. À partir de cet exemple plutôt bidon, lequel des trois psychologues présente une hypothèse empiriste? Justifiez votre réponse au besoin.
Il s’agirait du troisième psychologue parce qu’il propose une hypothèse qui tient compte du rôle de l’expérience (une classe sociale élevée) en interaction avec l’hérédité (héritage génétique).
La cosmologie scientifique dépend directement de ce que l’on connaît de l’univers. De l’antiquité jusqu’à aujourd’hui, notre conception du monde a radicalement évolué. À partir de ce que nous avons vu dans le cours sur l’Antiquité, expliquez en quoi consistait la cosmologie religieuse de la Grèce Antique, puis ensuite, présentez la cosmologie scientifique dominante à notre époque. Pour répondre à cette question, rapportez tout d’abord les deux religions majoritaires de la Grèce antique, en donnant une caractéristique pour chacune d’entre elles. Ensuite, énumérez les différentes théories modernes (vues dans l’introduction du cours sur l’Antiquité) qui tentent d’expliquer l’origine du monde et de la vie, tout en donnant un élément d’explication pour chacune d’entre elles.
Olympienne : Valorise l’ordre et la raison au-dessus de tout.
Orphisme : Valorise les plaisirs simples de la vie.
Le Big Bang (modèle cosmologique): Cette théorie explique l’expansion de l’univers et la formation des galaxies, des étoiles et des planètes.
La théorie de l’évolution : La théorie de l’évolution, développée par Charles Darwin, explique l’origine de la vie et la diversité des espèces par le processus de la sélection naturelle.
La théorie de l’hypothèse de l’abiogenèse : Cette théorie est à l’opposition de la biogénèse et suppose que la vie peut naître spontanément à partir de matière non vivante.
À quel philosophe pouvons-nous attribuer le concept de maïeutique ? Quel est le sens de ce mot et en quoi consiste cette approche?
Nous attribuons ce concept à Socrate.
Sens : Vient du grec ancien qui fait référence au personnage de la mythologie grec Maïa qui veillait aux accouchements et pour Socrate l’interrogation dirigée est un accouchement des connaissances.
Approche : Cela consiste à interroger quelqu’un en feignant l’ignorance afin de le mener, par plusieurs questionnements à lui faire découvrir par lui-même la connaissance (les savoirs cachés).
Peut-on considérer la vision d’Aristote comme déterministe? Justifiez votre réponse
Oui et non. Le déterminisme est une doctrine philosophique qui affirme qu’il existe pour tout événement des conduites telles que, si elles sont présentes, l’événements en question est inévitable. De son côté, la philosophie d’Aristote souligne que chaque objet de la nature a sa raison d’être, et pour connaitre une chose, il faut comprendre la cause matérielle, la cause efficiente, la cause formelle et la cause finale. Selon lui, la cause finale est l’essence de toute chose. Ainsi, la théorie d’Aristote s’apparente à celle du déterminisme, mais elle est loin d’être simpliste comme le stipule le déterminisme.
Pour se sentir plus en contrôle face à ce monde naturel aux apparences inexplicables, les Grecs de l’Antiquité tentaient d’expliquer le monde à travers une cosmologie construite à partir de deux « tendances » qui les amenaient parfois à déformer la réalité. Nommez ces deux tendances et expliquez en quoi elles consistent. Ensuite, expliquez comment ces tendances ont contribué à l’émergence du concept d’esprit (spiritus).
Animisme : Tendance à considérer chaque élément, même inanimé, de la nature comme étant vivant et animé par un esprit.
Anthropomorphisme : Tendance à attribuer des qualités et des propriétés humaines à d’autres entités, comme les comportements animaux.
Ces tendances sont impliquées dans la conception du monde et puisque tout est animé, on va postuler que ce mouvement est initié par un souffle (spiritus) et finalement l’esprit.
En quoi consiste la théorie aristotélicienne de la causalité? Rapportez et définissez chacune des 4 composantes de la théorie.
C’est une approche philosophique de la compréhension de la manière dont les choses dans le monde sont expliquées et causées.
Pour connaître et comprendre complètement une chose, selon Aristote, il faut en comprendre les 4 causes.
Cause matérielle : Ce dont la chose est faite, donc sur une statue, ce serait le marbre
Cause efficiente : Ce qui produit la chose, donc sur une statue, ce serait le sculpteur
Cause formelle : Ce qu’est la chose, donc sur une statue, ce serait la statue d’un dieu grec
Cause finale : Le but pour lequel elle a été faite, donc pour la statue, ce serait d’honorer le dieu grec
En quoi consiste la théorie des formes de Platon?
Cette théorie repose sur l’idée que le monde sensible que nous percevons avec nos sens n’est qu’une réalité imparfaite et changeante, et que la véritable réalité réside dans un monde supérieur et immuable de réalités abstraites appelées “formes”.
Selon Platon, la connaissance véritable ne peut être obtenue que par la raison et la contemplation des formes. Les sens nous trompent, car ils nous montrent des objets changeants et imparfaits. En revanche, la raison peut accéder au monde intelligible et connaître les formes, ce qui constitue le fondement de la connaissance philosophique.
Comme nous avons vu dans le troisième cours sur l’Antiquité, Aristote a proposé une théorie de l’apprentissage dans laquelle il cherchait à expliquer certains mécanismes impliqués dans la mémoire et l’invocation, théorie basée sur les lois de l’association. Laquelle de ces lois peut être comparée au conditionnement classique de Pavlov?
Loi de contiguïté