Interrogatoire Ciboulette Flashcards
LE CHEF -Ton nom?
CIBOULETTE - Mon nom vous dira rien.
LE CHEF - C’est nécessaire pour les dossiers.
Ledoux- Dis ton nom
CIBOULETTE - Je m’appelle Ciboulette.
ROGER - V’là qu’on tombe dans le jardinage maintenant
LEDOUX- Dis ton nom de baptême et ton nom de famille
CIBOULETTE - Je m’appelle Ciboulette.
LE CHEF - Tu as peur qu’on prévienne tes parents?
CIBOULETTE - Prévenez-les, prévenez-les pas, ça leur est sûrement égal.
LE CHEF — C’est bon. On s’occupera de ça plus tard.
LEDOUX- Pour le moment, on a des choses plus importantes à te demander
ROGER - Et on compte sur toi pour les apprendre.
LE CHEF - Tu sais pourquoi tu es ici?
CIBOULETTE - Je m’en doute un peu.
LE CHEF - Tu avoues avoir fait la contrebande ?
CIBOULETTE- J’avoue rien. Vous m’avez arrêtée, je sais pourquoi.
LE CHEF - Oui et on a des preuves.
CIBOULETTE - Qu’est-ce que vous voulez de plus?
LE CHEF - On aimerait savoir où vous preniez vos cigarettes?
LEDOUX- Qui vous les vendait?
CIBOULETTE- Voys perdez votre temps, je parlerai pas
LE CHEF- Évidement
LEDOUX- Les deux autres ont répondu la même chose. Seulement depuis que t’es entrée, la situation s’est un peu aggravée et ton a décidé de te faire parler de force.
CIBOULETTE - Vous avez pas le droit.
ROGER - Un douanier américain a été tué cet après-midi pendant qu’il faisait sa ronde dans les bois.
LE CHEF — Et les douaniers, le plus souvent, sont tués par des contrebandiers.
CIBOULETTE répétant les paroles de Tarzan à Passe-Partout — « On n’est pas des assassins nous autres… on n’est pas des criminels… on n’a jamais tué personne.»
Ledoux-Va falloir nous le prouver
LE CHEF- Un douanier c’est un représentant de la loi. C’est grave de tuer un douanier.
CIBOULETTE - Vous inventez des mensonges pour me faire parler, mais vous réussirez pas, vous réussirez pas.
LEDOUX- Reste calme et réponds à ce qu’on t’a demandé
LEDOUX- Reste calme et réponds à ce qu’on t’a demandé
CIBOULETTE- Non
LEDOUX- tu vas obéir
CIBOULETTE - Je peux pas, je sais rien.
LE CHEF - Vous avez reçu des cigarettes
aujourd’hui?
CIBOULETTE - Non.
ROGER — Vous en attendiez?
CIBOULETTE - Non.
LEDOUX- Essaie pas d’en sortir: ce que tu sais tu vas le dire
CIBOULETTE - J’ai rien à dire.
ROGER - T’as changé de visage quand t’as appris la mort du douanier.
CIBOULETTE - C’est pas vrai.
LE CHEF - Oui, c’est vrai.
LEDOUX- On t’a vue tous les trois.
ROGER - Pourquoi que t’as changé de visage?
CIBOULETTE - J’ai pas changé de visage.
LE CHEF - Écoute, mon enfant, je suis prêt à vous aider moi, je tiens même à vous sauver; la seule condition que je pose c’est que vous répondiez à nos questions. Qu’est-ce que vous faisiez quand vous avez été arrêtés? Vous attendiez quelqu’un?
CIBOULETTE - Non.
ROGER - Vous faisiez quoi ?
CIBOULETTE - On faisait rien, on parlait.
LE CHEF - Vous parliez? Qu’est-ce que vous disiez?
CIBOULETTE - Des mots, rien que des mots.
LEDOUX- À quelle heure que vous deviez les recevoir?
LEDOUX- A quelle heure que vous deviez les recevoir?
CIBOULETTE- Quoi?
LEDOUX- Les cigarettes
LEDOUX - Les cigarettes.
CIBOULETTE - On n’attendait pas de cigarettes.
ROGER - Dis-nous quand vous en avez reçues pour la dernière fois ?
CIBOULETTE — Je me souviens pas, j’étais pas là.
LEDOUX - Mais vous les receviez, ça c’est certain?
CIBOULETTE - Oui, on les recevait.
LE CHEF — Qui les apportait?
CIBOULETTE - Je sais pas, un homme.
LE CHEF - Son nom?
CIBOULETTE - On me l’a jamais dit.
LEDOUX — Tu l’as jamais entendu prononcer par les autres?
CIBOULETTE - Non. Et je l’ai jamais vu.
LE CHEF - Tu mens.
ROGER - Tu vas finir ta vie en prison…
LEDOUX — … au pain et à l’eau…
LEDOUX — … au pain et à l’eau…
LE CHEF -
- … si tu dis pas la vérité.
LEDOUX - Et c’est pas drôle la vie en prison.
CIBOULETTE - Mettez-moi en prison, ça m’est égal.
ROGER - Tu dis ça parce que tu sais pas ce que c’est.
CIBOULETTE - Je dis ça parce que je le pense.
LE CHEF — Qui a fait le coup ?
LEDOUX - Dis.
ROGER - Qui?
CIBOULETTE - Vous saurez rien, c’est inutile.
LE CHEF - C’est donc que tu sais quelque chose.
LEDOUX — Tu connais l’assassin.
ROGER — Dis-nous son nom!
LEDOUX - Son nom !
LE CHEF - Son nom!
CIBOULETTE - Arrêtez, vous me rendez folle.
LE CHEF - Parle et on te relâche.
ROGER - On te questionne plus.
LEDOUX - Parle et tu seras libre.
LE CHEF - On veut seulement savoir un
nom.
ROGER - Rien qu’un nom et tu sauves les autres.
LEDOUX - C’est pas beaucoup demander.
LE CHEF — C’est même presque rien.
CIBOULETTE — Je le sais pas, je sais rien.
LEDOUX - Oui, tu le sais.
LE CHEF — C’est même presque rien.
CIBOULETTE — Je le sais pas, je sais rien.
LEDOUX - Oui, tu le sais.
ROGER - Mais tu nous prends pour des andouilles.
LEDOUX - On est sûr que tu le sais parce que c’est écrit dans tes yeux.
CIBOULETTE, qui ferme les yeux. - Y a rien d’écrit dans mes yeux.
ROGER - Oui.
CIBOULETTE - Non.
LEDOUX — T’as beau les fermer on voit quand même.
LEDOUX — T’as beau les fermer on voit quand même.
LE CHEF - On voit au travers.
LEDOUX — Vas-y, dis-le !
LEDOUX — Vas-y, dis-le !
LE CHEF- Détends-toi et dis-le, tu vas voir, c’est facile.
LEDOUX — Tu seras délivrée après.
ROGER - T’auras plus à le cacher.
LE CHEF - Essaie. Juste à ouvrir les lèvres et c’est fini.
LEDOUX - Une ou deux syllabes c’est rien dans une conversation.
CIBOULETTE - Laissez-moi, laissez-moi que je vous dis.
LE CHEF - Après, on te laissera.
ROGER — Après l’aveu, c’est juré. (Il lui touche l’épaule.)
CIBOULETTE - Touchez-moi pas, vous avez pas le droit, touchez-moi pas.
LE CHEF — Parle alors!
ROGER - C’est la seule chose à faire.
LEDOUX - Si tu veux en sortir.
LE CHEF — Parle alors!
ROGER - C’est la seule chose à faire.
LE CHEF — Parle !
ROGER — Parle !
LEDOUX — Parle !
LEDOUX — Parle !
ROGER - Parce qu’on te lâchera pas.
LEDOUX - On va aller jusqu’au bout.
LEDOUX - On va aller jusqu’au bout.
ROGER - Jusqu’à ce que tu le dises.
LEDOUX - Jusqu’à ce que tu avoues.
LE CHEF - Jusqu’à ce que tu le cries.
CIBOULETTE,—Non… je parlerai pas… je parlerai pas… (…) Tarzan ! Tarzan ! Viens me sauver.
(Elle s’affaisse…)
LE CHEF — Elle s’est évanouie. C’est dommage.
On allait la faire parler. Menez-la à l’infirmerie, Roger, et dites que c’est une crise de nerfs.
ROGER - Bien, chef.
LE CHEF — Et revenez tout de suite, hein! (…) Ce Tarzan dont ils parlent à tour de rôle semble leur inspirer beaucoup de respect.
LEDOUX — C’est le plus vieux des cinq. Je le conservais pour en dernier. Je pense qu’il sera très dur à manœuvrer.
LEDOUX — C’est le plus vieux des cinq. Je le conservais pour en dernier. Je pense qu’il sera très dur à manœuvrer.
LE CHEF — Quel genre ?
LEDOUX - Genre fier et orgueilleux, la tête droite, le corps élancé. L’arrogance dans les yeux.
C’est leur chef, apparemment. C’est lui
qui devait leur donner les ordres.
LEDOUX - Genre fier et orgueilleux, la tête droite, le corps élancé. L’arrogance dans les yeux.
C’est leur chef, apparemment. C’est lui
qui devait leur donner les ordres.
LE CHEF - Je vois. On va l’entreprendre tout de suite. Allez me le chercher.
LEDOUX — Oui, chef. (Ledoux sort.)