intelligence Flashcards
definition ?
Intelligence : Pas de consensus sur la définition, mais des attributs souvent cités = capacité à s’adapter à son environnement, à résoudre des problèmes nouveaux, à apprendre, à abstraire. Ajouts + récents : capacité à contrôler ses propres processus cognitifs = processus métacognitifs ou exécutifs ; manifestations relative à un contexte culturel. Points de désaccord : une ou des intelligences ?
Pour Lautrey, intelligence = fonction dont la finalité (adaptation du comportement aux situations nouvelles) peut être atteinte de multiples façons. Se base sur une propriété essentielle du système cognitif = capacité d’automodification selon l’expérience, qui donne son unité à la notion d’intelligence.
Recherche de lois générales peut s’appuyer sur ≠ sortes de variations, selon 1 situation (Ψ expérimentale) 2 âge (Ψ développement) 3 individus (Ψ différentielle).
Objectifs de la Ψ différentielle : 1 application : mettre au point des instruments d’évaluation de l’intelligence (échelle de Binet) 2 recherche fondamentale : comprendre la structure de l’intelligence (approche factorielle de Spearman)
MODÈLES UNIDIMENSIONNELS (valeur numérique unique) ?
BINET ET SPEARMAN
Le Binet-Simon ?
La construction de l’échelle métrique d’intelligence s’appuie sur 3 idées directrices :
- Galton et Cattell tentaient d’évaluer l’intelligence via l’efficience des processus sensoriels ≠ Binet veut mesurer les activités mentales supérieures (niveau élevé d’intégration des informations = mémoire, imagination, attention, compréhension…).
- Problème : comment mesurer processus mentaux ? Solution de Binet : utiliser les différences entre les individus, d’abord normaux vs retardés (v1 de 1905), puis ≠ âges. Binet et Simon (1908) : échelle v2 constituée d’items caractéristiques de chaque âge = échoués avant, réussis par 50% d’une tranche d’âge, réussis par tous + âgés. Puis utilisation de l’échelle des âges pour définir l’ordre développemental des items, considéré aussi comme l’ordre de complexité cognitive (« niveau mental ») ordonnancement des sujets d’un âge donné = mesure ordinale de l’intelligence.
- Intelligence = résultante des activités mentales évaluées dans l’échelle ⇒ addition des mois d’âge mental des items réussis = dimension unique.
Stern (1912) : quotient intellectuel = âge mental / âge réel = indicateur de la vitesse de développement intellectuel.
Terman (1916) : publie une adaptation US du BinetSimon, multiplie le QI par 100.
Le facteur g de Spearman ?
Spearman (1904) :
1. Psychologie corrélationnelle : cherche à apprécier les relations entre activités psychiques élémentaires (discrimination sensorielle…) et tâches intellectuelles complexes en calculant leurs corrélations = s’appuie sur les différences individuelles pour analyser la structure des relations entre les variables.
2. Théorie bifactorielle : analyse de la table de corrélations pour déterminer la part de variance commune à toutes les épreuves = facteur général d’intelligence (g). 1ère méthode d’analyse factorielle.
Score à une tâche dépend de g et d’un facteur spécifique (s) à la tâche :
x = ag + bs + e
a = coefficient de saturation de la tâche en g = corrélation entre tâche et facteur Ì [-1;1]
Apport principal : a montré comment analyse des corrélations dans variables manifestes (= variables observées) permet d’identifier une variable latente (variable inférée, théorique, non observable directement), source commune des ≠ mesurées sur l’ensemble de variables.
Limite : A réduit l’explication des différences à une seule dimension, le facteur g.
MODELES MULTIDIMENSIONNELS ?
- Thurstone et les aptitudes primaires
Nouvelle méthode - Modèles factoriels h
Burt-Vernon (1950)
· Cattell-Horn :
Théorie Gf-Gc :
L’évolution des échelles : échelles de Wechsler ?
Conception échelle intelligence adultes = Wechsler-Bellevue (1939) devient WAIS (Wechsler Adult Intelligence Scale) en 1955.
1949 : WISC (Wechsler Intelligence Scale for Children) 6-16 ans
1967 : WPPSI (Wechsler Preschool and Primary IS) < 6 ans
Approche pragmatique, basée sur expérience clinique. Intelligence = capacité globale faite d’un ensemble d’aptitudes ⇒ subtests variés.
Différence par rapport à Binet : abandon âge mental et fractionnement concept d’intelligence (multidimensionnel)
AVANTAGES de l’évolution des échelles : échelles de Wechsler ?
- Abandon de la notion d’âge mental et du quotient
- Fractionnement du concept d’intelligence
AVANTAGES de l’évolution des échelles : échelles de Wechsler ?
Abandon de la notion d’âge mental et du quotient
Abandon de la notion d’âge mental et du quotient
QI = âge mental / âge chronologique posait 2 problèmes :
1. Inadapté pour adultes : plafond performances ~20 ans ⇒ ¯QI
2. Dispersion variable selon âge ⇒ QI non comparables
Solution : Rang de l’individu dans son groupe d’âge. Passe par étalonnage = échantillons représentatifs population par groupe d’âge
2 transformations : normalisation de distribution des notes brutes
changement d’échelle (moyenne = 100, écart-type = 15) pour avoir le même ordre de grandeur que le QI Stern
Idem pour subtests : note brute note standard (m=10, s=3)
/!\ QI reste échelle ordinale, la forme normale est conventionnelle
AVANTAGES de l’évolution des échelles : échelles de Wechsler ?
Fractionnement du concept d’intelligence
Fractionnement du concept d’intelligence
Constat de l‘intérêt de tests non verbaux (Army beta) pour tester populations ayant difficultés de langage ⇒ 2 sous-échelles :
· Verbale : réponses orales, en temps libre, évaluation selon justesse. Définitions, énoncés, explications.
· Performance : réponses en actions, chronométrées, évaluation selon justesse et vitesse. Problèmes visuo-spatiaux.
Distinction empirique, mêlant ≠ dimensions du modèle factoriel.
Modification récente (WISC IV 2003) nature sous-tests et structure d’échelle pour prise en compte analyse factorielle et Ψ cognitive.
Vers des échelles multidimensionnelles : exemple de la WISC IV ?
tests et dimensions évaluées.
Objectifs révision WISC IV : évaluations dimensions du modèle CHC et efficience mémoire de travail (cf corrélation MT/Gf) ⇒ 4 indices.
Tests et dimensions évaluées :
Indice Dimension CHC Sous-tests
Compréhension verbale
(ICV) Intelligence cristallisée
Similitudes : trouver similitude entre 2 mots – Catégorisation, abstraction
Vocabulaire : définir des mots – Structuration MLT et dvpt langage
Compréhension : connaissance conventions, compréhension et expression verbale
Raisonnement perceptif
(IRP) Intelligence fluide Cubes : reproduire modèle avec cubes bicolores – Analyser et synthétiser stimuli
Identification de concepts : Choisir images constituant 1 catégorie – Abstraction
Matrices : compléter matrice – Inférence, raisonnement analogique
Mémoire de travail
(IMT) Mémoire de travail Mémoire des chiffres : répéter série chiffres (max 8) en ordre direct puis inverse
Séquence lettres-chiffres : restituer chiffres puis lettres, ordre croissant = gestion
simultanée stockage et traitement = mémoire de travail
Vitesse de traitement
(IVT) Vitesse cognitive Code : substituer symboles à chiffres le + vite possible
Symboles : indiquer si symboles cibles présents dans chaque ligne, en temps limité
Ces tests font aussi appel à attention soutenue, MCT, apprentissage
Vers des échelles multidimensionnelles : exemple de la WISC IV ?
cotation
Cotation : Points pour bonnes réponses (pour vocabulaire et compréhension, manuel fournit exemples réponses pour limiter subjectivité)
® addition ® note brute au subtest ® consultation table groupe d’âge ® notes standards ([1-19], m=10, s=3). Puis :
· Somme par indice et recherche dans table ® notes composites par indice (m=100, s=15) + percentiles et intervalles de confiance
· Somme toutes notes standard et recherche dans table ® QI total (m=100, s=15), percentiles et IC.
QIT = approximation grossière du facteur g, car même poids pour toutes les dimensions ≠ pondération selon saturation en g (ex :
MT»VT). Les auteurs ne sont donc pas allés jusqu’au bout de la logique multidimensionnelle.
Vers des échelles multidimensionnelles : exemple de la WISC IV ?
interprétation et qualités métriques.
Interprétation : S’appuie sur connaissances théoriques, expérience clinique, et autres données de l’examen Ψ.
Écarts de notes renseignent sur forces et faiblesses relatives. Précautions : vérifier seuil de significativité des écarts (~15) et fréquence de tels écarts en population générale (cf. tables fournies).
Qualités métriques :
· Fidélités : consistance interne via méthode pair-impair (.94) stabilité test-retest intervalle 1 mois (.91)
· Validités : validité critérielle via corrélation avec autres échelles d’intelligence (WPPSI .84, WAIS III .83, WISC III .78 cause
changement structure, K-ABC .70), corrélation avec réussite scolaire.
validité théorique ou de construit via analyse factorielle pour vérifier adéquation avec modèle (saturation en facteurs).
Évolution des autres échelles ?
Évolution des autres échelles : Stanford-Binet révision 2003 évalue 5 dimensions CHC, Woodcock-Johnson révision 1989 évalue les 8 dimensions CHC (2 tests chacune),
K-ABC révision II permet d’interpréter les résultats selon CHC.
Premières échelles issues de conceptions empiriques et pragmatiques de l’intelligence. Évaluation des processus supérieurs et positionnement / groupe = procédure efficace de comparaison, permettant diagnostic (retards, avances) et pronostic (réussite apprentissages). Limite : infos limitées pour analyse des raisons de déficiences.
Apports approche factorialiste : identification des différentes dimensions de l’intelligence.
Apport psychologie cognitive : identifier processus sous-jacents (ex : efficience mémoire de travail), envisager remédiations.