Infections materno-foetales par le cytomégalovirus Flashcards
Quel est le délai moyen entre la primo-infection maternelle et le passage du CMV de la barrière hémato-placentaire ?
Supérieur à 4 semaines (c’est pourquoi on fait le diagnostuc foetal d’infection au CMV 4 à 6 semaines après la primo-infection maternelle).
Caractéristiques (conséquences) de l’infection fœtale au CMV :
- Pathologie placentaire avec un placenta épaissi, ce qui bloque les échanges mère-fœtus (il peut avoir infection placentaire sans infection fœtale)
- Retard de croissance intra-utérin (RCIU) dû à l’infection placentaire par blocage de l’interface sang maternel-sang fœtal (oxygène, nutrition fœtale)
- Infection fœtale avec virémie fœtale : atteintes des reins, du foie, des poumons et parfois du SNC (SNC non retrouvé chez le sujet immunocompétent) à c’est là que ça devient grave et impossible pour le fœtus de récupérer totalement
Conséquences de l’infection foetale au cytomégalovirus visibles à l’échographie :
- Non spécifiques : anomalies de volume du liquide amniotique (oligo-amnios) ; intestin hyperéchogène, hépato-splénomégalie, calcifications hépatiques
- SNC (signe de gravité tout à fait spécifique) : Infection des cellules épendymaires qui bordent les ventricules (à partir desquels migrent les neurones du cerveau) : absences de circonvolution du cerveau (si atteinte au stade où le cerveau se développe) // Calcifications ventriculaires, dilatations ventriculaires // Kystes sous-épendymaires // Troubles de la gyration, hypoplasie du cervelet.
Signes visibles à la naissance d’une infection au CMV :
- Signes cliniques de fœtopathie : Hypotrophie (petit poids à la naissance) // Atteinte hépatique avec ictère, hépato-splénomégalie, purpura, pétéchies // Atteinte du SNC avec microcéphalie, anomalies neurologiques, hypoacousie, rétinite // Pneumonies, colites (+ rares).
- Signes biologiques : thrombopénie, élévation des transaminases (cytolyse hépatique), anémie hémolytique, hyperbilirubinémie
- Signes à l’imagerie : anomalies du développement du SNC à l’IRM
Les séquelles à long terme concernent surtout le SNC avec une possible surdité de perception, un retard mental et un retard de développement moteur.
Séroprévalence d’une femme en âge d’avoir un enfant (donc à risque de primo-infection pendant la grossesse) en pourcentage :
40 à 60 %
Séroconversion (primo-infection) pendant la grossesse en pourcentage :
0,5 à 2% (le même pour la plupart des virus)
Pourcentage de transmission du virus au foetus en pourcentage (je pense que c’est en cas de primo-infection maternelle) :
30 à 50% (augmente légèrement au cours des trimestres, mais la gravité diminue par contre car le développement fœtale est plus avancé)
Risques après une primo-infection maternelle :
Quelques explications du tableau :
- Dans 30 à 50% des cas, il y aura transmission au fœtus de CMV si la mère fait une primo-infection pendant la grossesse.
- Tous ces fœtus auront une infection chronique à CMV à la naissance (soit 1% de tous les nouveaux-nés)
- Parmi ceux-ci, 90% seront asymptomatiques : 90% de ces asymptomatiques auront un développement normal, les 5 à 10% restants auront des atteintes neurosensorielles (surdité de perception principalement) même s’ils sont asymptomatiques à la naissance.
- Parmi les nouveaux nés ayant une infection chronique à CMV, 10% seront symptomatiques et présenteront les signes de la maladie des inclusions cytomégaliques.
- Parmi ces 10%, 30% décèderont, 10% auront un développement normal, mais la majeure partie (60%) auront des séquelles neurosensorielles (mais bien plus graves que chez les asymptomatiques.
On parle depuis le début du risque de transmission lors de la primo-infection, mais dans certains pays défavorisés il y a aussi une possibilité de transmission lors d’une réactivation/réinfection de la mère (0,15 à 2% de transmission au fœtus contre 30 à 50% pour la primo-infection). Les conséquences sont bien moins graves : le plus souvent aucune, dans 5% des cas une hypoacousie séquellaire. Bien qu’il puisse y avoir des complications bien plus graves, on n’en tient pas compte dans la politique de dépistage car c’est beaucoup plus bas que les formes liées à la primo-infection.
Quelles sont deux méthodes de diagnostic principale de l’infection au cytomégalovirus (CMV) et leur durée de réalisation :
- La culture rapide (en 48h) : on réalise une inoculation accélérée du prélèvement sur des cellules permissives puis on détecte les antigènes viraux très précoces.
- La PCR
Le statut sérologique peutil permettre de faire la preuve d’une primo-infection pour le CMV ?
OUI
La présence d’IgM sur un prélèvement isolé unique est-elle la preuve d’une primo-infection ?
NON !!!
Lors des épisodes de réinfection-réactivation il y a une ré-augmentation des IgM et des IgD qui ne peuvent être différenciés de la primo-infection.
Comment apporte-t-on la preuve d’une primo-infection au CMV ?
Pour discriminer une primo-infection on utilise le test d’avidité des IgG : plus les anticorps sont précoces plus ils sont immatures et moins ils se lient à l’antigène cela permet de dater les infections : avidité faible : infection datant de moins de 3 mois ; avidité forte : infection datant de plus de 3 mois.
Comment réalise-t-on le diagnostic FORMEL de primo-infection :
On identifie la séroreconversion avec l’apparition des IgG entre un sérum sans IgG réalisé à J0 et un sérum réalisé à J15 avec IgG
Le test d’avidité des IgG est utilisé quand on a un sérum isolé (et donc que l’on ne peut pas mettre en évidence une séroreconversion).
Dans quelle situation se trouve-t-on si pour un sérum isolé on est IgG+ et IgM moins :
On a eu une infection datant de plus de 3 mois