Humaniste/existentielle Flashcards
4 principes pour les thérapies
humanistes-existentielles par la parole
¤ Plonger dans le monde de l’autre
- la «grammaire» de la personne: analyse des modes d’expression et des thèmes (lexicale, comportementale…) en portant une attention particulière aux ressentis corporo-emotionnels
- primauté de la demande et de l’intentionalité: pourquoi la personne vient (explicite et implicite)
¤ Position autoréflexive sur l’espace intersubjective
- utilisation des résonances du.de la thérapeute et des modes relationnels du.de la client.e
¤ Humain en quête de sens
¤ Pour ouvrir un dialogue créatif
Phase 1 en psychothérapie HE (1 à 8)
Construire un espace favorisant le changement,
bracketing/épochè
¤ Une demande
¤ Un lexique + un récit
¤ Une corporéité
¤ Une relation-un espace intersubjectif
¤ Et l’inattendu
Phase 2 en psychothérapie HE (9 à 25)
Se sentir compris, partager, émerger
L’espace intersubjectif est un lieu de changement. De quel façon est-ce que ça s’active?
- Travailler avec l’espace métaphorique (dessins, rêves)
- S’ouvrir à la multitude complexe des possibles et à la phénoménologie de l’expérience corporo-émotionelle (plein d’interprétations)
- Briser le cercle infini : travailler l’autonomie et la culpabilité de la séparation ; envisager de nouveaux possibles.
Phase 3 en psychothérapie HE (30 à 38)
Reprendre possession du territoire
La sexualité est un lieu, un territoire et un advenir à soi. Dans quoi cela s’exprime?
¤ Dans la constitution de la subjectivité
- Historique narrative
- Incarnée
- En interface avec le monde externe, les autres, le
contexte socio-politique
¤ Dans la rencontre avec l’autre
¤ Dans le contemporain: monde historique politique
sociologique géographique
Quel est l’objectif général du traitement en HE?
Quels sont les objectifs spécifiques?
Que la personne fonctionne à son plein potentiel.
Objectifs spécifiques:
- En devenir (VS figé)
- Incarné et présent (VS absent à soi)
- En intersubjectivité, en lien avec les autres (VS isolé)
- Libre, vivant et responsable, capable d’écrire son histoire personnelle et de se sentir sujet.
- Envisageant la sexualité aussi comme un espace de jeu (VS emprisonné, déprimé…)
Quels sont les fondements philosophiques et épistémologiques de l’approche?
- Phénoménologie
- Subjectivité / intersubjectivité
- Perspective existentielle
Qu’est-ce qu’un thérapeute efficace?
- Créer un lien thérapeutique
- Appliquer théorie de façon inconsciente
- Authenticité
- S’adapter au mode de fonctionnement de l’autre
- Se connaitre bien
- Vouloir aller plus loin dans ses connaissances
- Humilité : divisé égo et soi comme outil de travail
- Empathie
- Bienveillance
- Écoute active
- Client et thérapeute en accord sur les objectifs et moyens
Définition de l’humain/client
Des subjectivités incarnées, situées et relationnelles
- Le client est expert de sa vie (et la thérapie un lieu de rapports de pouvoir et de pouvoir/savoir
- Il est un sujet/agent vu comme un être conscient de soi (conscient de la finitude ; vit dans un monde précis, un moment historique et une culture et il est avec les autres, dans son corps)
- Un être de langage et ayant besoin de donner un sens à son existence (et donc de former un tout cohérent de ses expériences fragmentées et multiples du monde)
- Il est dans le monde (situé donc aussi pris avec un donné qui lui préexiste et une marge de liberté/responsabilité.
- Il est en relation/intersubjectivité (la question relationnelle est fondamentale et notre vision n’est de fait pas individualiste. L’humains a besoin d,être en relation et cet aspect est très sensible en sexologie. On a besoin du regard des autres et on s’auto-évalue en fonction du regard des autres)
- L’humain est aussi un être incarné, émotionnel. Il n’est pas une dualité (une émotion c’est un vécu corporel; En thérapie nous envisageons les ressentis, les émotions et les narrations non comme des éléments séparés mais des facettes d’une même réalité)
Perspective HE appliquée à la sexualité
- Décentré des comportements sexuels et fonctionnements sexuels (réponse sexuelle classique; diagnostic DSM) pour plutôt aborder la subjectivité sexuelle et érotique telle que vécue (xp)
- Une subjectivité désirante (fantasmatique, ce qui crée l’excitation)
- Ressentante/corporo-affective
- Fruit de la construction narrative de l’être au monde (et donc de l’expérience de vie)
- Intersubjective et située et donc souvent genrée, prise dans le rapport aux normes, culturellement et historiquement déterminée
Quelles sont les philosophies de références pour notre pratique et nos théories sur l’humain et le changement?
- Classiquement existentielle et phénoménologique (Jaspers, Husseri, Heidegger, Sartre, Kierkegaard, Merleau-Ponty)
- Tournant narratif et déconstruction critique (Derrida, Foucault, Butler)
- Plus récemment dépasse la dichotomie platonicienne (Spinoza, Deleuze)
+ Rencontre avec les philosophies orientales et pratiques bouddhistes
Quelle est la définition de la psychologie phénoménologique?
“Étude des phénomènes tels que les êtres humains conscients en font l’expérience et la méthode de recherche pour l’étude de ces phénomènes)”
Présupposé qu’il y a un vrai présupposé : on peut comprendre les autres si on met entre parenthèses nos présupposés.
Qu’est-ce que le bracketing/epoche?
• Mettre en parenthèse nos présupposés:
- Théoriques
- Méthodologiques (comment on fait de la bonne psychothérapie, plans
de traitement)
- Expérientiels (nos projections sur l’autre de ce que nous connaissons
du monde)
• Pour rester un moment dans une expérience non jugeante de
l’autre et laisser la complexité de son expérience et rapport au
monde advenir
L’identité est située et un compromis narratif : “qui suis-je?” –> qu’est-ce que ça veut dire?
- Une tentative de résumer dans une position unique la définition de soi : c’est toujours une tentative et flou dès que l’on se définit
- Une appartenance : s’identifier est affiliation. Quand je m’identifie comme X, implicitement j’appartiens à un groupe.
- Déterminée politiquement, historiquement et sociologiquement.
- Question des frontières/limites, métissages.
Qu’est-ce que l’identité selon la perspective phénoménologique?
Dialectique (allé-retour) entre ipséité (être en lien avec soi-même) et mêmeté (être moi-même dans le temps + aux autres).
On construit notre propre histoire. Se raconter c’est une tension entre décrire et prescrire (pas neutre). Être sa propre histoire avec un sens d’ipséité et de mêmeté.
Quel est le terme proposé pour remplacer l’identité et pourquoi?
Subjectivité
Parce que ça résout la question de l’un/multiple, de la stabilité du moi, du corps et du politique, les rapports aux autres et aux pouvoir.
Le lieu de notre travail est la subjectivité qui serait… (5 choses)
- Responsabilité conscience liberté : Positionnement du sujet comme agent agissant sur le monde, lui-même et les autres.
- Corporéité émotions ressenti : une énonciation de type phénoménologique de l’intériorité du sujet tel qu’il se vit, pense et se ressent - prédominance du corporo-affectif.
- Multiple complexe situé : le sujet dans sa conscience de soi en tension entre l’expérience de la multiplicité des positionnements et le besoin d’unité que le sujet s’impose dans le cadre culturel qui est le nôtre
- Potentiel humain de croissance : une anthropologie positive matérialiste ancrée dans une vision nomade et incarnée
- Elle est “Ce que je ressens de moi dans l’ici et maintenant”
Quelles sont les dimensions de la subjectivité sexuelle?
a. Le rapport à la sexualité et à la manière d’en parler, les valeurs, les croyances
b. L’érotique : fantasmes sexuels, types de scénarios relationnels et autres, ce qui est excitant, ce qui vient à la conscience lors des comportements sexuels
Qui je suis à ce moment-là (ex: genre, âge, actif, passif…)
Qui est attirant érotiquement/amoureusement
Qu’est ce qui est attirant (qualités et circonstances, scénario)
c. L’intimité et la relation: la gestion des relations et des affects, (proxémique, distance, sécurité relationnelle…
d. Le rapport au corps: les ressentis et la manière de vivre corporellement et émotionnellement le plaisir, la tension et le désir, la proximité et la distance (excitation, orgasme et toute chose pouvant être connotée par l’individu comme étant de l’ordre de la sexualité).
Qu’est-ce que l’autopoéise et quel est le lien avec la résilience et la santé?
s’opposant, mais comme des degrés divers de conscience et de présence à soi.
La santé serait donc associée au développement des capacités d’adaptation de l’individu, de création du sens de soi et donc d’autopoïese
En termes de mécanismes explicatif de l’origine des problèmes sexuels, nous devons envisager l’individu pris au piège entre ses possibles et ses limitations, entre ce qu’il ressent et ce qu’il peut, entre ses désirs et ses limites réelles ou intériorisées. Le travail du thérapeute sera de défaire ce
piège dans lequel l’individu s’enferme pour l’aider à retrouver un niveau d’adaptation, de souplesse de fonctionnement, de sentiment de mieux être plus proche de ce qu’il est possible pour lui d’atteindre.
4 nature ou origines de la souffrance psychosexuelle
- Psychodéveloppementale
- Traumatique
- Relationnelle contextuelle
- Existentielle
Comment intervenir lorsque le problème provient de souffrance relationnelle située
son environnement : contexte de vie, état de nos relations affectives, normes sociales
ne sont parfois pas en adéquation avec nos besoins ou nos désirs profonds.
Dans ces cas il s’agira soit d’assouplir ce rapport à l’environnement qui se présentera en termes d’exigences, culpabilité, honte ou alors par une prise de conscience de la
situation et des décision de changement de cette situation.
Ici nous travaillerons les notions de liberté, de responsabilité, de choix, les crises de couple, la honte de soi et l’acceptation de soi. La thérapie humaniste vise à aider la personne à prendre conscience de ce qu’elle vit dans une situation, en affronter les conséquences existentielles telles la liberté ou la responsabilité et avoir le courage de changer.
Comment intervenir lorsque le problème provient de souffrance existentielle?
Celle qui est inséparable de notre condition humaine d’être conscients de nousmême
et de notre mort. Elle fait que notre vie s’accompagne inévitablement d’anxiétés existentielles (solitude, finitude, etc.).
Réactivées dans certains moments de vie.
Le travail thérapeutique sera ici de prendre conscience de cette part existentielle
dans la souffrance, de la regarder pleinement et de l’accepter.
Évidemment la capacité d’acceptation dépend bien évidemment d’autre
dimensions comme la maturité affective, elle-même liés aux souffrances développementales, au contexte de vie et à l’impondérable que le clinicien devra accepter lui aussi. Sur ce point la thérapie ne vise pas la fin de toute souffrance,
ce qui est impossible, mais, comme dans les approches orientales et bouddhistes,
d’une forme de libération et d’acceptation réaliste face à la souffrance.
IL FAUT ACCEPTER. LES GENS S’ACCROCHENT À DES SENSATIONS, DES LIENS
3 pilliers du travail clinique HE
+ autres caractéristiques
- Centré sur la relation (intersubjectivité et reflexivité)
- Accent sur les émotions et
l’expérience = ressenti corporo-affectif - Centré sur la co-construction
dynamique de sens
- Client expert, résilience à mobiliser
- Fluidité et créativité du thérapeute = centré sur le client, adapté vs plan de traitement rigide
- La formation doit cultiver l’adaptabilité à l’autre et ses besoins, “l’attunement” via développement attitude autoréflexive.
- Construire un espace de sécurité pour favoriser liberté et responsabilité (fonction contenante nécessaire et variable en fonction des besoins différentiels des clients)