gériatrie Flashcards
Un homme de 85 ans est amené au bureau par son épouse qui se dit inquiète des pertes de mémoire de son conjoint. Depuis au moins 1 an, elle raconte qu’il oublie de plus en plus où il a rangé ses effets personnels. Il a de la difficulté à identifier la date et le jour de la semaine. Depuis quelques semaines, elle s’est rendue compte qu’il y avait du retard dans le paiement de ses comptes (électricité et carte de crédit). Récemment, il est parti seul en auto et a dû être ramené par les policiers car, il s’était égaré et ne retrouvait plus son chemin. Sur le plan médical, il a comme seul antécédent une hypertrophie bénigne de la prostate et de l’arthrose lombaire peu symptomatique. Lorsque vous questionnez monsieur, il nie tout ce que l’épouse raconte. Il trouve qu’elle exagère et il s’efforce de trouver une explication aux propos de l’épouse.
Quel est le diagnostic le plus probable ?
Démence d’Alzheimer
Un homme de 85 ans présente une incontinence urinaire nouvelle depuis quelques semaines. L’homme est atteint d’une maladie d’Alzheimer à un stade léger pour laquelle il reçoit un inhibiteur de la cholinestérase. Il dit avoir de la douleur lors des mictions. Par ailleurs, le patient présente des problèmes de mobilité en raison d’arthrose aux genoux et il a déjà eu un diagnostic d’hypertrophie bénigne de la prostate.
Quel examen complémentaire N’EST PAS essentiel afin de poursuivre l’investigation de l’incontinence?
Dosage de la APS
Une femme de 80 ans, traitée pour MPOC, HTA, diabète, angine, insuffisance cardiaque et dépression, est amenée à l’urgence à la suite d’une chute à domicile. Au questionnaire, son époux vous dit que c’est la sixième chute depuis 1 an et il est très inquiet. Les chutes surviennent parfois lorsqu’elle se lève de la chaise ou du lit. Elle devient alors instable et elle tombe. Il lui arrive aussi de tomber alors qu’elle marche et qu’elle doit changer de position. Il remarque aussi que madame est plus ralentie et présente de légers tremblements surtout du membre supérieur gauche depuis un certain temps.
Médication usuelle : ASA 80 mg id, glyburide 2,5 mg id, furosémide 20 mg id et citalopram 20 mg id.
Les signes vitaux sont normaux. À l’examen neurologique, vous constatez un tremblement de repos au membre supérieur gauche. Il y a une rigidité à l’hémicorps gauche de même qu’un ralentissement global. La démarche est lente, à petit pas et madame est un peu courbée vers l’avant. L’équilibre est diminué.
Quel serait le traitement initial le plus approprié?
Levodopa
Vous soupçonnez un SIADH chez une patiente de 80 ans qui a une natrémie à 128 mmol/L. Afin de confirmer ce diagnostic, quelles devraient être les valeurs des autres analyses (sérique et urinaire)?
Osmolalité sérique basse, osmolalité urinaire élevée, Na urinaire élevé
Un homme de 72 ans est amené à urgence par ses proches pour confusion et chutes. Selon son épouse, le patient a chuté au moins une dizaine de fois au cours des 6 derniers mois. Les chutes surviennent dans des circonstances variables et il y aurait eu perte de conscience à 3 ou 4 reprises. Par ailleurs, l’épouse constate des troubles de démarche depuis quelques mois avec ralentissement à la marche et petits pas. Parfois, il fige sur place selon l’épouse. Elle mentionne aussi des épisodes confusionnels depuis environ 3 mois qui deviennent de plus en plus fréquents avec des fluctuations au cours de la journée avec des périodes où il n’est pas confus et d’autres moments où il est très confus avec hallucinations visuelles. Il devient alors agité et ne tient pas en place.
Signes vitaux : TA 135/70, FC 75/min et température buccale à 36.7oC. À l’examen, le patient est ralenti, sa mimique diminuée, et il y a une rigidité modérée aux 4 membres. La démarche est à petit pas ; il n’y a pas de tremblement. Les réflexes ostéotendineux sont un peu vifs et les cutanés plantaire sont en flexion. Sur le plan cognitif, on note une diminution de l’attention, une atteinte des fonctions exécutives et la mémoire est relativement bien préservée.
Quel est le diagnostic le plus probable?
Démence à corps de Lewy
Quelle condition clinique est une contre-indication à la prescription des inhibiteurs de la cholinestérase pour un patient souffrant de démence d’Alzheimer?
Bloc cardiaque
Une dame de 74 ans qui est référée à l’urgence par la propriétaire de sa résidence privée où elle demeure avec une note qui se lit comme suit: “détérioration de l’état général depuis 2 semaines; incapable de se déplacer seule; retour à la résidence impossible”.
À l’histoire, vous finissez par découvrir qu’elle présente un trouble de mobilité progressif avec de la difficulté à exécuter ses transferts et à se déplacer même avec sa marchette depuis quelques mois déjà. Elle a chuté a plusieurs reprises depuis 2 semaines et la mobilité s’est détériorée rapidement depuis ses chutes. Elle se plaint de douleur lombaire depuis sa dernière chute et depuis 6 mois de difficultés fluctuantes au niveau de sa mobilité. Elle est très inquiète de ne pouvoir demeurer dans sa résidence actuelle.
Antécédents: maladie de Parkinson évoluant depuis 10 ans, MCAS, HTA, diabète de type 2 et incontinence urinaire par vessie non inhibée.
Médication : levodopa 100/25 qid, amlodipine 5 mg id, lisinopril 10 mg id; metformine 850 mg bid et glyburide 10 mg bid.
A l’examen: madame collabore bien. La TA couchée/debout montre une chute de plus de 30 mm Hg. Pas d’atteinte cognitive. Le faciès est peu expressif. La dame est bradykinétique, avec une rigidité bilatérale mais plus marquée à l’hémicorps gauche. Il n’y a pas de tremblement. Le reste de l’examen neurologique est normal. Les déplacements sont difficiles en raison de la douleur lombaire et du ralentissement moteur. Elle nécessite l’assistance d’une personne.
Le bilan biologique de base fait à l’urgence s’avère strictement normal.
Quelle est la meilleure conduite pour cette patiente?
Hospitaliser la patiente pour évaluation
Une homme de 89 ans est amené à l’urgence par sa fille qui se dit épuisée de s’occuper de son père à temps plein. Depuis quelques mois, il présente une détérioration de l’état général caractérisée par une dépendance qui s’est accrue progressivement pour les AVQ. De plus, il présente une légère instabilité à la marche. La fille craint une chute. Ils ne reçoivent actuellement aucun service du CLSC car monsieur refuse!
Au questionnaire: le patient est connu pour MPOC sévère O2-dépendante. Vous n’identifiez aucun symptôme spécifique et aucune évidence de surinfection. Monsieur se dit «au bout du rouleau» et il veut mourir! Monsieur nie tout symptôme dépressif et ne présente aucune idée suicidaire.
Au laboratoire: FSC, ionogramme, urée et créatinine sont normaux. Le gaz artériel à l’air libre est superposable à celui quand il a quitté l’hôpital il y a 6 mois. La radiographie pulmonaire est normale.
Vous retenez les diagnostics de
MPOC préterminale (pour laquelle aucun facteur de décompensation n’est identifié) Trouble de mobilité secondaire à la cachexie pulmonaire Épuisement de l’aidante naturelle
Dans ce contexte clinique, quelle est la conduite la plus appropriée?
Clarifier les attentes
Un homme de 76 ans se présente à la clinique pour des troubles cognitifs avec atteinte prédominante de la mémoire et léger impact sur les activités de la vie quotidienne. Les symptômes évoluent depuis plus d’un an. L’examen physique complet (incluant l’examen neurologique) est normal.
L’évaluation cognitive montre :
MMS à 23/30 avec diminution de la mémoire récente et 0/3 au premier rappel. L’orientation dans le temps est diminuée. Le test de l’horloge est perturbé avec une cote à 6/15.
Les examens biologiques suivants sont normaux: FSC, urée, créatinine, ionogramme, vitamine B-12, TSH, calcium, phosphore, magnésium, glycémie à jeun. À la tomodensitométrie cérébrale, on note une atrophie un peu plus marquée en bitemporal. La radiographie pulmonaire et l’ECG sont normaux.
Quelle est la conduite la plus appropriée pour ce patient?
Prescrire un inhibiteur de la cholinestérase
Un patient de 74 ans consulte à votre bureau parce qu’il trouve que sa mémoire est moins bonne qu’avant. Il aimerait avoir une médication pour l’aider. Le patient demeure toutefois totalement autonome pour les activités de la vie quotidienne et domestique. Il conduit encore son auto. Il est très inquiet car son frère souffre de la maladie d’Alzheimer. Il a comme seul antécédent de l’HTA et il aurait fait un infarctus du myocarde il y a plus de 20 ans. Comme médication il prend : hydrochlorothiazide 12.5 mg die et ASA 80 mg die.
Le MMS est à 30/30; le test de l’horloge est normal. Le MOCA est à 23/30.
Le bilan biologique complet est normal. La tomodensitométrie cérébrale ne montre qu’une légère atrophie cérébrale qui est décrite comme étant dans les limites de la normale pour l’âge.
Quel est le diagnostic le plus probable pour expliquer les troubles de mémoire de ce patient ?
Troubles cognitifs légers
Une dame de 75 ans est amenée à votre bureau par son époux qui constate une diminution de la mémoire depuis 1 ou 2 ans. Par exemple, monsieur relate que son épouse oublie parfois certains éléments de conversations récentes. Il lui arrive de ne pas se souvenir où elle a mis certains objets, mais elle finit par les retrouver. Elle demeure totalement autonome pour les AVQ et les AVD. La dame doit toutefois se faire une liste pour l’épicerie pour ne rien oublier, ce qui n’était pas le cas l’an dernier. Elle conduit l’auto mais elle se limite à des endroits qu’elle connait bien et prend toujours le même chemin. Elle présente des antécédents d’HTA traitée par hydrochlorothiazide 12.5 mg id et monopril 5 mg id. Elle prend aussi ASA 80 mg id et oxazepam 10 mg hs depuis longtemps.
L’examen physique incluant un examen neurologique détaillé est normal. Le MMS est à 27/30. Elle perd 2 points au rappel des 3 mots. La copie des pentagones et l’horloge sont normaux. Le MOCA est à 18/30.
Quelle est la meilleure conduite initiale ?
Investiguer l’atteinte cognitive
Vous voyez un patient de 71 ans qui vous a consulté récemment pour des problèmes de mémoire. Ce dernier est suivi pour HTA et dyslipidémie. Il souffre d’angine stable. Vous avez procédé à une évaluation cognitive et vous retenez le diagnostic de troubles cognitifs légers.
Quelle est la meilleure conduite avec ce patient ?
Contrôler ses facteurs de risque vasculaires
Une dame de 84 ans se présente à l’urgence parce qu’elle est incapable de marcher seule. Depuis ses chutes récentes, elle a perdu de la capacité à la marche de façon progressive. La dame ne peut plus se déplacer seule depuis quelques jours. Elle craint de tomber à nouveau. Cette dame vit seule dans son appartement. Elle était auparavant autonome pour les AVQ et les AVD.
Il y a 1 mois, elle a fait une chute dans un contexte d’hypotension orthostatique (HTO). Elle s’est infligée quelques ecchymoses, mais n’a pas été obligée de consulter. Dans la semaine qui a suivi, elle a fait 2 autres chutes toujours dans un contexte d’HTO sans blessures sérieuses sauf pour des ecchymoses. Elle a fait venir son médecin à la maison et ce dernier a réajusté sa médication ce qui a corrigé l’HTO.
Elle a des antécédents de diabète de type 2, de MPOC légère, de MCAS avec infarctus ancien et d’HTA.
L’examen physique est normal sauf pour quelques ecchymoses témoignant de ses chutes récentes. Elle n’a pas de trouble cognitif. L’examen neurologique détaillé est normal sans aucun signe de latéralisation, incluant les épreuves cérébelleuses. Lorsque vous essayez de faire marcher madame, cette dernière est très craintive. Elle a tendance à rétropulser et elle s’agrippe après vous et il est impossible de la laisser circuler seule.
Un bilan biologique complet a été fait et est normal. La tomodensitométrie cérébrale est normale.
Quel est le diagnostic le plus probable ?
Syndrome d’immobilisation dans un contexte de syndrome post chute
Une dame de 95 ans est admise en gériatrie depuis 1 semaine pour évaluation de troubles cognitifs. Cette dame a comme antécédents une maladie cardiaque athérosclérotique avec un infarctus il y a 5 ans. Elle souffre de diabète de type 2 non compliqué et elle a déjà fait un AVC dans le passé qui n’a pas laissé de séquelles.
Lors de votre tournée quotidienne, l’infirmière vous informe que la TA est à 195/80 aux 2 bras. Depuis l’admission, la TA varie entre 175 et 200 de systolique et 70 à 85 de diastolique.
Lorsque vous rencontrez madame, cette dernière se dit bien. Elle est totalement asymptomatique et dit que sa TA est élevée depuis longtemps. Elle aurait déjà pris des médicaments pour cela dans le passé. Elle a décidé d’elle-même de les cesser car, même avec les médicaments, sa pression demeurait élevée. De plus, elle se sentait plus faible à cause des pilules.
Son examen physique est normal pour l’âge incluant un examen neurologique complet.
Quelle est la meilleure conduite initiale pour cette patiente?
Effectuer une manœuvre d’Osler
Une dame âgée de 85 ans présente de l’incontinence fécale depuis environ une semaine. Comme antécédents, elle est connue porteuse d’une maladie d’Alzheimer à un stade modéré, de douleurs chroniques secondaires à une discarthrose lombaire, d’un diabète de type 2 non compliqué et d’ostéoporose. Comme médication elle prend : glyburide 2.5 mg id, morphine 5 mg qid, acétaminophène 500 mg qid, pregabalin 100 mg bid, calcium 500 mg bid, vitamine D 10,000 unités une fois par semaine, docusate de sodium 200 mg id.
À l’histoire son époux raconte que madame présente de l’incontinence fécale quotidienne depuis environ une semaine. Il y a perte de selles plutôt liquides qu’elle ne peut pas contrôler, au rythme de 1 à 2 fois par jour. Il n’y a pas de méléna ni de rectorragie. Elle souffre de constipation chronique de longue date selon son époux et la constipation semblait aggravée depuis un certain temps. Elle n’a pas de douleur abdominale ni d’autre symptôme digestif. Elle n’était pas incontinente antérieurement.
Les signes vitaux sont normaux incluant la température. L’examen de l’abdomen est dans les limites de la normale à part un léger ballonnement et le péristaltisme est normal.
Quelle est la meilleure conduite initiale ?
Procéder à un toucher rectal