Final Flashcards
Quel est l’état des femmes autochtones assassinées et disparues au Canada?
> Selon l’Association des femmes autochtones du canada (AFAC, 2011), 1 600 femmes disparues ou assassinées depuis 1980
État de la situation : Dans l’ouest canadien, attention médiatique pour les cas de disparition et d’assassinat
Au Québec : pas tu tout même chose. Femmes victimes de crime qui demeurent irrésolus. Gladys Tolley, heurtée à mort par voiture SQ. Aucune culpabilité, enquêtes indépendantes refusées.
Actions de mobilisation relatives aux femmes autochtones assassinées et disparues?
- Marches commémoratives : Depuis 1991 à Vancouver, en réaction à l’assassinat d’une femme.
- Commission Oppal/commission provinciale : 27 oct. 2010, début des travaux de la commission d’enquête sur les femmes disparues du Downtown Eastside de Vancouver, BC
- Sommet sur les femmes autochtones disparues ou assassinées, 2012, Winnipeg. Chef assemblée des premières nations demande que l’on tienne une commission d’enquête nationale publique sur les femmes autochtones uniquement. Harper rejette la demande.
- Mouvement Idle No More (la passivité c’est terminé). Mobilisation pancanadienne
Qu’est-ce que le Mandat de la commission Oppal?
- Déterminer les faits entourant l’enquête sur la disparition de dizaines de femme dans le downtown eastside Vancouver (affaire Robert Pickton)
- Faire la lumière sur les raisons pour lesquelles Robert Pickton, arrêté en 1997, n’a pas été accusé à ce moment-là
- Proposer modifications aux protocoles d’enquête sur les disparitions de femmes et meurtres en série dans la province
- Proposer des modifications sur les protocoles à suivre et la coordination nécessaire lorsque plusieurs services policiers enquêtent après un meurtre.
Quelques repères historiques concernant les femmes autochtones au Canada?
> Les rôles traditionnels chez les Autochtones étaient plus égalitaires autrefois (égalité, complémentarité et entraide collective nécessaire à la survie)
La colonisation (évangélisation et institutionnalisation) & politiques d’assimilation ont contribués à l’érosion des rôles traditionnels des femmes autochtones = dévalorisation au sein des communautés et société
La loi sur les indiens (source de discrimination basée sur le sexe) :
- Jusqu’en 1985, femme autochtone qui épouse homme non-autochtone perd son statut. Mais si inverse, homme autochtones épouse femme non-autochtone, l’épouse devient autochtone). Statut uniquement transmis par les hommes.
- Projet de loi C-31, C-3 et S-3 viennent amoindrir ces dispositions législatives discriminatoires.
Loi C-31?
> Parmi femmes ayant retrouvé statut depuis 1985, nombreuses vivaient déjà éloignées de leur collectivité (forcées à l’urbanisation et aux conséquences identitaires)
Celle qui voulait retourner en communauté ont été confrontées au manque de logement et à vivre dans des conditions de vie fragilisées
Discrimination législative à causer problèmes d’éclatement des familles et d’isolement pour les femmes autochtones partout au Canada.
Loi S-3?
- L’entrée en vigueur de ce projet de loi permet, aux descendants de femmes privées de leur statut ou radiées des listes de bande en raison d’un mariage, de s’inscrire en tant qu’Indiens, même si nés avant 17 avril 1985
- Fin de la discrimination basée sur le sexe dans la loi sur les Indiens, 50 ans après premières contestations!!!
Qu’en est-il de la surreprésentation carcérale des femmes autochtones au Canada dans les PÉNITENCIERS?
> Autochtones = 4% population générale, mais 25% population carcérale
Double surreprésentation chez les femmes autochtones
Le nombre de femmes autochtones en détention est un phénomène endémique. Hausse de 86,4% en dix ans !!! Durant même période, accroissement de 25,7% chez les hommes.
> De ce nombre :
- Les femmes inuites sont davantage surreprésentées
- La majorité des délinquantes autochtones pergeaient une peine de 2 à 5ans
- Plus jeunes que les détenues non-autochtones (34ans vs 39ans)
- Surreprésentation parmi les délinquantes à sécurité élevée (on critique échelle de classement par niveau de sécurité/outil de discrimination systémique)
- Plus souvent placées en isolement que les autres détenues, 50% en 2015-16
- Sous-représentées parmi les détenues admissibles à la libération conditionnelle
- Moins susceptible d’obtenir la semi-liberté ou la libération conditionnelle. En 2015, 75% sont restées incarcérées jusqu’à la date de leur libération d’office (2/3 peine)
- Plus de la moitié signalent avoir fréquenté pensionnat et relèvent d’expériences traumatisantes antérieures et problèmes de toxicomanie.
Qu’en est-il est besoins criminogènes des femmes autochtones?
L’évaluation des besoins des délinquantes purgeant une peine de ressort fédéral précise que 2/3 des délinquantes autochtones présentaient de grands besoins en matière de programme, 29 % modéré et 2% faible
-Les besoins des femmes autochtones sont beaucoup plus grands que les programmes disponibles !!!
Quels sont les principaux besoins à l’admission et implication dans des programmes?
- Orientation personnelle et affective
- Toxicomanie
- Éducation
- Emploi
- Autres besoins souvent non-répondus : gestion du stress, impulsivité, l’aptitude à résoudre un conflit, la guérison vs les traumatismes intergénérationnels.
Qu’est-ce que le modèle socioculturel de LaPrairie?
> S’inspire de la thèse sous-développement et changement social.
Seul modèle théorique qui se soit attardé plus spécifiquement à l’explication des comportements criminels des femmes autochtones
Riche puisqu’il prend en compte les conditions socio structurelles à la base de la situation économique et désavantagée des femmes autochtones
Puisque société canadienne est hiérarchisée, société de classe, l’auteur montre comme au cours du processus de colonisation, les sociétés autochtones auraient été déplacées des terres productives vers des terres peu fertiles (centre vers périphérie)
Produit destruction économique et effets sociaux importants au sein des sociétés autochtones
Après changement, économie locale reste sous-développée. Société dominante vient à la rescousse des Autochtones en leur imposant le système de gestion prévalant au sein de la société dominante, soit le Welfare State, système d’assistance.
Welfare State créer une dépendance des autochtones envers ce type d’économie et de prise en charge étatique.
Changements au sein de la structure familiale autochtone. : Femmes et hommes n’ont plus de rôle économique complémentaires. Hommes contraints d’avoir recours au Welfare State et femmes ont eu tendance à devenir les pourvoyeurs de la famille
Produit tensions, frustration et colère au sein de la structure familiale. Femmes exercent contrôle ! Elles peuvent riposter à la violence ou fuir vers milieu urbain.
Se retrouver en milieu urbain : pas éducation ni compétences, elles sont repoussées vers statut sans-emploi. Plus de chance consommation alcool, prostitution, entrer en conflit avec la loi, incarcération
Quel est le contexte de départ dans l’évolution législative des politiques correctionnelles pour les Autochtones au Canada?
> Depuis colonisation, Autochtones sont confrontés à régime d’assimilation forcée.
On impose structures politiques, économiques et juridique des blancs
Système judiciaire canadien devenus des mécanisme/institutions de contrôle social servant à imposer mode de vie différent aux peuples autochtones
Depuis quelques décennies, délinquant autochtones = population qui a des besoins spécifiques et particuliers
Ce constat = taux disproportionné d’incarcération des délinquants autochtones et du caractère particulier de leur culture et de leur histoire
Pourquoi les Autochtones ont un statut particulier?
> Ils se distinguent des autres groupes minoritaires de la société canadienne et ont un statut juridique et constitutionnel particulier.
Les droits spécifiques des peuples autochtones sont d’ailleurs reconnus et affirmés dans la Loi constitutionnelle de 1982 et dans la Charte canadienne des droits et libertés
Quelle est la réponse étatique dans l’évolution législative des politiques correctionnelles pour les Autochtones au Canada?
> Le Gouv fédéral et les Gouv provinciaux et territoriaux ont modifiés certaines lois et conçu des politiques distinctes e vue de réduire les effets de l’application de la justice blanche auprès des Autochtones.
Modifications s’appuient sur l’hypothèse : le crime, chez les autochtones, résulte de la perte des repères culturelles causée par les politiques d’assimilation.
> Croyant que la solution réside dans un retour aux sources culturelles/réappropriation culturelle, pas surprenant de constater que lois et politiques s’appuient sur cette croyance.
> Objectif commun : « établir, entre tous les intervenants qui s’intéressent à la justice pour les Autochtones, de meilleurs rapports, fondés sur la confiance, la dignité, l’équité et la participation » Nouvelle relation….
Décennie 1990 : mise sur pied d’initiatives visant à ouvrir nouvelles voies dans domaine des services correctionnels pour Autochtones. Tenir compte des préoccupations, des aspirations et des besoins spécifiques.
4 Principaux domaines de changement en matière de justice applicable aux Autochtones
- Services de police et application de la loi
- Processus judiciaire
- Détermination de la peine
- Services correctionnels
En priorisant ces domaines, Gouv canadien répond aux recommandations de grands travaux d’enquêtes.
Ex : groupe d’étude sur les Autochtones au sein du régime correctionnel fédéral (1988), groupe d’étude sur les femmes purgeant une peine fédérale (1990), commission de réforme du droit du Canada (1991), CRPAC (1996)
Qu’en est-il des services de police et de l’application de la loi?
1991, Gouv fédéral met en place Politique sur la police des Premières Nations (PPPN).
>Première politique visant à rendre le système judiciaire plus sensible et mieux adaptés aux autochtones.
> Avantages des services de police pour Autochtones :
- Nombre d’arrestation a diminué
- Tension moindre lorsque c’est agent de police autochtones qui intervient
- Agent possède formation de police, mais connaît bien sa collectivité et s’identifie à elle
> Barrières :
-taux d’attrition élevé en raison des salaires peu élevés ; difficultés que pose la prestation de services de police par des agents autochtones parmi leurs familles et leurs amis dans les réserves.
Qu’en est-il du processus judiciaire?
> 1991, Gouv fédéral adopte l’Initiative relative à la justice applicable aux Autochtones
1996, initiative réduite et renommée : Stratégie de la justice appliquées aux Autochtones (SJA= fonds pour la création d’initiatives)
Quels sont les objectifs de la SJA?
- Diminuer les taux de victimisation, de criminalité et d’incarcération au sein des collectivités autochtones dotées des programmes de la SJA
- Accroître la participation des collectivités autochtones à l’administration de la justice
- Fournir une information plus adéquate via des programmes de justice communautaire financés dans le cadre de la SJA
- Intégrer les valeurs autochtones au sein du système de justice et en tenir compte.
Quelles sont les différentes initiatives mises en place par la SJA à travers le Canada?
- Augmentation du nombre de juges, juges de paix, agents de police, agents de correction, intervenants correctionnels et intervenant à la cour d’origine autochtone
- Mise en place de tribunaux composés de juges de paix autochtones conformément à la loi sur les indiens
- Formation sur les particularités culturelles à l’intention des juges, avocats, policiers, agents de correction et intervenant correctionnels non autochtones.
- Intégration au système de justice pénale de services conçus pour les Autochtones. Ex: les cercles de détermination de la peine.
Quels sont les impacts concrets de la SJA?
- Meilleure compréhension des valeurs et des traditions autochtones
- Meilleure participation des Autochtones aux procédures et processus judiciaire
- Amélioration des rapports entre les autorités du système de justice pénale et les Autochtones
- Augmentation de la fierté des collectivités autochtones.
Qu’en est-il de la détermination de la peine?
1999, décision de la Cour suprême du Canada, Arrêt Gladue vient éclairer l’application de l’alinéa 718.2 e. Tous les juges devaient donc tenir compte des facteurs et des principes Gladue avant de rendre une sentence.
Quels sont les éléments essentiels de l’arrêt Gladue?
- Système canadien de justice pénale n’a pas su répondre aux besoins des peuples autochtones du Canada
- Vrai que autochtones commettent beaucoup de délit, fait lier intimement à l’héritage du colonialisme
- Tribunaux canadiens centre leur attention sur les traditions anglo-saxonnes et les dispositions du code criminel
- Les Autochtones ont une conception différente de la justice
- Les peuples autochtones ne connaissent pas la même situation que les autres citoyens
La cours suprême exige aux juges d’utiliser 2 critères qui tiennent compte de la situation autochtones…
- Les facteurs systémiques ou contextuels particuliers qui ont pu jouer pour que l’Autochtone en cause se retrouve devant tribunaux/arrêt Gladue
- Les diverses méthodes de détermination de la peine et les sanctions appropriées, compte tenu des circonstances et du patrimoine culturel ou des liens autochtones particuliers du délinquant
Qu’est-ce que le principe Gladue?
> Principe de détermination de la peine qui reconnaît que les Autochtones sont confrontés au racisme et à la discrimination systémique au sein du système de justice pénal canadien.
Principe qui tient compte du contexte de la surreprésentation carcérale et des inégalités que vivent les Autochtones au sein du processus judiciaire
Principe qui s’applique à toute personne qui s’identifie comme Autochtones, qu’elles aient ou non le statut d’Indien inscrit et qu’elles vivent ou non dans une communauté autochtone
Qu’est-ce qu’un rapport Gladue?
Un rapport pré sentenciel ou un rapport d’enquête sur le cautionnement, qui est fait à la demande du juge ou de l’une ou l’autre des parties, et qui contient des recommandations de ce qui constituerait une peine appropriée et qui comprend des informations au sujet du contrevenant adulte autochtones. (Pensionnat, DPJ, syndrome alcoolisation fœtale…)
Qu’en est-il des services correctionnels fédéraux?
La loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (LSCMLC) 1992.
>Seule loi correctionnelle qui contient des dispositions qui permettent prestation de programmes et de services correctionnels pour Autochtones. (Vise aussi à encourager les collectivités autochtones à participer aux services correctionnels)
>Pour première fois, loi accorde un rôle aux Autochtones dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques, programmes et services correctionnels fédéraux et fait une place à la spiritualité en tant qu’ingrédient thérapeutique en milieu correctionnel.
À l’instar de telles disposition de loi, volonté de mettre en place un ligne directrice correctionnelle qui précise les règles de la pratique de la spiritualité et de la culture autochtones au sein des établissement fédéraux.
Directive correctionnel 702 de 1995 :
>Vise à incorporer la spiritualité autochtone aux opérations correctionnelles et offrir aux délinquants sous responsabilité fédérale des interventions proprement autochtones.
>La spiritualité et la religion deviennent donc des éléments de transformation et de rétablissement des détenus/thérapeutiques
Quels sont les deux principaux effets des 2 changements (LSCMLC et DC 702)?
- Préciser les règles et les principes de la prestation des pratiques de la spiritualité et de la culture autochtone au sein du SCC
- La création des pavillons de ressourcement autochtone gérés par le SCC ou les communautés autochtones.
Qu’est-ce que les pavillons de ressourcement?
> Élaboré par l’Association canadienne des sociétés Élizabeth Fry et l’Association des femmes autochtones du Canada.
1994, suite à l’émeute au Pénitencier pour femmes de Kingston, le Solliciteur général du Canada met en place commission d’enquête sur certains événements survenus à la prison des femmes de Kingston (Commission Arbour, 1996)
on dénonce conditions de détention des femmes autochtones. Force l’ouverture en 1995, du premier pavillon de ressourcement pour femmes autochtones. Seul pavillon à accueillir femmes sécurité minimum et médium
Installations correctionnelles à sécurité minimale qui offrent services et programmes dans environnement qui incorpore les traditions, les croyances et les pratiques des peuples autochtones
Ils sont conçus pour contrevenant ayant intérêt pour guérison. Offrent des interventions culturelles/spirituelles plus intensives qui visent réinsertion sociale (audiences de libérations conditionnelles, cercles de réconciliation…)
9 Pavillons de ressourcement au Canada :
>5 pavillons gérés par collectivités autochtones qui assurent le soin et la garde de délinquants et l’entière responsabilité administrative des service correctionnels
>4 pavillons administrés par SCC en tant qu’établissements fédéraux et collectivités autochtones s’engagent à gérer et à assurer des interventions culturellement adaptées/employés du SCC
Quel est le fonctionnement des pavillons de ressourcement autochtones?
- Offrent milieu de vie structuré où spiritualité et traditions autochtones s’arriment aux opérations et aux interventions
- Les enseignements, traditions et cérémonies autochtones, ainsi que les contacts avec des Aînés et la collectivité répondent aux besoins des délinquants
- Les programmes autochtones sont en interaction avec la collectivité autochtone et misent sur la guérison, le leadership spirituel et la préparation à la mise en liberté
- Les résidents sont principalement des Autochtones, mais les délinquants non-autochtones impliqués dans une démarche de guérison sont acceptés