FINAL Flashcards
Pourquoi la Révolution Tranquille est-elle un processus long?
Parce qu’il y a certaines modernités culturelles qui se mettent en place dès les années 1930/1940 (alors que la Révolution Tranquille se passe surtout dans les années 60)
Qu’est-ce qui tire du mythe dans l’idée de la Révolution Tranquille?
C’est de croire qu’on va rejeter le passé et qu’il n’y aurait qu’un seul prédécesseur. Mais c’est plus ou moins vrai : la révolution explique un mythe, mais aussi une certaine réalité.
Qu’est-ce qui surprend les gens lors de la Révoluion TRanquille?
La rapidité des changements. Il y a une espèce d’accélération de certains phénomènes. Dans les années 60, la littérature change drastiquement.
Qu’est-ce qui est particulier dans la littérature lors de la révolution Tranquille?
C’est la rapidité de son changement. Dans d’autres domaines, la révolution avait un peu déjà été faite, donc ce n’est pas aussi drastique.
Est-ce que la mort du Duplessis (1955) annonce la fin du duplessisme?
Non, bien qu’elle marque beaucoup. Son successeur n’était pas mauvais et avait des bonnes idées, mais il est mort peu de temps après son élection.
C’est l’élection de qui qui annonce la fin du Duplessisme et le début de la Révolution Tranquille?
C’est l’élection de Jean Lesage qui a beaucoup changé les choses.
Qu’à pensé Vadeboncoeur durant l’époque de la Révolution Tranquille?
- Au début, il en avait contre le clergé, qu’il trouvait hypocrite. Il montrait comment la ligne du risque devait être tracée, et comment on devait embrasser le présent.
- Plus tard, il croit être allé trop loin dans son refus du passé. Il considère Borduas comme un héros, vu qu’il est le premier à avoir parlé de la ligne du risque. Mais il ne se limite pas à Borduas pour les têtes fortes du Québec. Il va aussi aller chercher dans les passé des personnalités importantes, comme les Patriotes. Ses textes ont frappé l’imaginaire et sont emblématiques de la Révolution Tranquille
Qu’est-ce qui permet de parler d’une accélération des choses dans les années 60?
- L’élection du parti libéral en juin 1960. Il y avait une volonté politique de faire des réformes. Duplessis n’avait pas l’intention de fai9re les réformes qu’il avait proposé, mais le parti libéral avait vraiment cette volonté. (Ils sont de milieu-gauche, parti traditionnel) Il n’était pas vraiment mieux que le parti de Duplessis. Il présente “l’équipe du tonnerre” qui va faire la Révolution Tranquille, dont René Lévesque. On ne voulait pas qu’il soit élu. La police électorale est scandaleuse, elle envoie ses équipes pour mettre des bulletins de votes dans les boîtes de scrutin. La police de Montréal vient et finit par se battre avec la police électorale. Ils proposaient plusieurs réformes. en 1966, le parti pensait que la réélection serait garantie, mais ils perdent. Daniel Johnson est élu. Il opère un virage et décide de continuer les réformes déjà commencées par le parti libéral. Durant cette décennie, les choses changent rapidement.
- La montée du néonationalisme. Pendant longtemps, le nationalisme est une valeur de droite. Les mouvements qui veulent la séparation sont des mouvements d droite. L’incarnation du nationalisme dans les années 40-50 est Duplessis. Il incarne un nationalisme défensif. Mais pour les intellectuels somme Vadeboncoeur, Trudeau, etc. ce n’est pas super. Eux sont fédéralistes et croient donc que le nationalisme est mauvais. Mais on va développer un néonationalisme. Il y a de la décolonisation en Afrique, mais aussi en Asie Sud-Est. L’idée est de défendre les colonisés. Chez certains, cela fait réaliser que si nous étions indépendants, nous pourrions gérer nos propres affaires et être plus libres. L’indépendantisme québécois de gauche se met en place en cette période. C’est inspiré par la décolonisation.
Quelles sont les réformes proposées par le parti libéral après son élection de Juin 1960 ?
- Assainissement des mœurs électorales : on veut qu’il y ait moins de fraude. On veut créer plusieurs institutions. On veut que notre argent ne nous échappe plus afin de pouvoir financer nos grands projets. C’est Jacques Parizeau qui sera l’architecte de la caisse de dépôt de placement.
- Nationalisation de l’électricité : on veut trouver une manière d’exister sans les anglophones. Lévesque essaie de convaincre ses propres collègues qui ne voulait rien savoir. Il va faire une élection sur ce sujet, pour savoir si le peuple était intéressé par être “le maitre chez nous”. Donc on finit par nationaliser l’électricité. Toutes les compagnies privées vont être rachetées pour devenir Hydro-Québec. Pour se permettre d’Acheter ces compagnies, Parizeau et d’autres avaient besoin d’emprunter 330 millions. Puisque les banques du Québec voulaient pas les financer, ils sont aller voir des banques de New York, mais à ce moment-là, les banques du Québec changent d’idées et financent le projet. Le but était de reprendre le contrôle de nos ressources naturelles, de nos ressources à nous (et des autochtones, bien qu’on s’en moquait à l’époque).
- Création d’un ministère de l’éducation :il n’y en avait pas avant, ce qui faisait que le gouvernement ne ‘impliquait pas dans l’éducation des enfants. On va créer la commission Parent. On voulait révolutionner l’éducation. Il y avait des lacunes majeures dans l’enseignement. Ce n’est pas tout le monde qui avait accès à l’école. On a créer des polyvalentes, le secondaire et plus tard de Cégep. On voulait mettre le Québec à jour et prendre les choses en main.
Que veut dire le mot “néonationalisme’?
nouveau nationalisme.
Comment le néonationalisme influence la littérature québécoise ?
Pour les auteurs, il y a un pays à conquérir. Il faut se débarrasser des anciennes peurs et de prendre des risques. Il y avait un racisme envers les francophones qu’on privait de travail, entre autres, pour un dit manque de talent. Donc, il y avait l’idée du pays à conquérir, pour soi-même, et ailleurs. Il y a aussi la question de l’engagement. Sartre était populaire pour sa vision de l’engagement. Donc les artistes participaient à beaucoup de choses. Pour faire un pays, il faut le nommer, ce que certain auteur avaient commencé à faire. L’idée de donner de la dignité aux choses qui n’en ont pas au premier abord était importante pour beaucoup. Il y a le danger de tout ramener à la question nationale. Et même quand Gaston Miron écrivait des poèmes nationalistes, il y en avait certains qui ne l’était pas tellement. Ce ne sont pas tous les poèmes qui sont fait dans le but de faire un pays. Il faut faire naitre le pays, conquérir une certaine minorité, la faire advenir une certaine chose, mais ce n’est pas toujours le cas. La littérature québécoise devient un projet. Dans le Parti Pris, il y a un numéro qui est à propos de la littérature québécoise. C’est là qu’on veut que la littérature Canadienne-Française devienne la littérature québécoise.
Pourquoi dit-on que le néonationalisme a fait de la littérature québécoise une littérature engagée?
La littérature québécoise a un aspect unifié, un dynamisme manifeste et comme un projet urgent. Ca va donc devenir une littérature engagée, mais pas seulement.
Nommez quelques institutions qui fondent la littérature québécoise.
- Le conseil des arts du Canada (crée en 1947) : Offre de subventions (achat de livre par le gouvernement) pour les œuvres choisies par le gouvernement.
- Ministère de la culture : veut aider les écrivains. On souhaitait instaurer des concours plus réguliers et plus impartiaux.
- Le réseau des Cégeps et universités : les œuvres enseignées dans les collèges et les universités permet à des gens de vivre.
- L’ONF (office nationale du film) : donne du travail aux écrivains. C’est très payant et ça offre des emplois stables. Ça forge des réalisateurs, des scénaristes, des cinéastes, etc.
- Radio-Canada : la télévision donne du travail aux écrivains. C’est très payant et ce sont des emplois stables. Ça forge aussi des réalisateurs, des scénaristes, de cinéastes, etc.
- L’édition : Après le boom éditorial, beaucoup de maisons d’éditons ferment, donc peu d’éditeurs. Une des plus importantes (surtout pour la poésie), est l’Hexagone. Gaston Miron fait partie des créateurs de cette maison d’édition, mais est aussi un des auteurs. Il y a aussi Parti Pris, par Michel Godin, qui est très importante.
Quels sorte de personnes se trouvent chez Parti Pris?
Ce sont surtout des jeunes qui sont laïques, indépendants, intellectuels et socialistes. Ils vont essayer toutes sortes d’initiatives, mais ils vont rester à l’écrit. Ils vont expliquer ce que le joual peut permettre. C’est un lieu très important de cette littérature.
Pourquoi Prochain Épisode, de Hubert Aquin, change tout ?
C’est un roman policier avec une écriture baroque et éclatée (qui va devenir un roman baroque et éclaté). Ça démontre la révolution au cœur de la tranquillité, de la neutralité. Aquin se met en scène dans son roman, ce qu’on voit souvent. Il avait été envoyé dans un hôpital psychiatrique, et il aurait probablement écrit le début de son roman là-bas.
Pourquoi Réjean Ducharme incarne un personnage différent?
Il n’a pas eu d’éducation particulière, il a été à l’armée, et pourtant, il écrit comme personne n’avait jamais écrit avant lui.
Quel problème d’organisation est survenu lors de la nuit de la poésie en 1970 ?
il n’y avait que 800 places assisses et 4000 personnes se sont pointées. Ça a été un vrai moment “magique” pour le Québec.
Que voit-on entre les poètes présents lors de la nuit de la poésie en 1970?
On voit un grand décalage entre les poètes du pays et les nouveaux poètes. On considère que les poètes du pays sont déjà “dépassés”.
Qui était Claude Gauvreau?
C’était un poète québécois. Il a aussi écrit des pièces de théâtres, soit très réussies, soit pas du tout. Les éditions Parti Pris préparait une œuvre regroupant toutes ses œuvres, mais ça ne va pas du tout marcher et ils feront faillites plus tard. Il sera hué lors de la nuit de la poésie car il était trop différent de ce que l’on connaissait.
Claude Gauvreau souffrait de problèmes de santé mentale. “Du fond de mon arrière cuisine” a été écrit par son psychiatre. Il est mort en 1971 d’une mort assez étrange. Il est tombé en bas du toit de son immeuble. Selon ce qu’on dit, il aurait été faire de l’exercice sur le toit et il aurait perdu connaissance à cause de la chaleur.
Qui était Gérald Godin?
C’était un poète québécois. Un de ses poèmes les plus connus est Énumération. Il a présenté une version plus optimiste à la nuit de la poésie que celle dans on recueil. Le poème a été utilisé contre lui quand il a participé aux élections : il lui a été relancé à la figure plusieurs fois en chambre d’assemblée.
Il fait paraitre un recueil de poésie en 1960 et 1962. Il se cherche, donc sa poésie est un peu ratée. C’est avec ses poèmes de 1963 qu’il trouve sa forme avec les Cantouques.
Qui était Gaston Miron?
C’était une poète québécois. Lors de sa prestation à la nuit de la poésie, on dirait qu’il y a une espèce de recueillement de la part du public, mais en fait, c’est que le fils du son avait été accroché, donc il avait du aller relire son poème à l’ONF. C’est grâce à un concours de l’UdeM que le recueil “L’homme rapaillé” a vu le jour.
Qui était Michèle Lalonde?
C’était une poète québécoise. C’est elle qui a écrit le fameux poème “Speak White”. C’était une actrice, ce qui explique sa performance à la nuit de la poésie. Le poème est assez daté et ne représente plus les conditions québécoises, mais il reste quand même très important. Il se remémore l’époque des esclaves noirs qui travaillaient dans les champs et qui étaient forcés de “speak white”.
De quoi parle le film Les Ordres, réalisé par Michel Brault?
De la Crise d’Octobre, et plus précisément,. de comment la loi sur les mesures de guerre a pu impacter la vie de plusieurs citoyens innocents. Dans la nuit de 16 au 17 octobre 1970, le gouvernement fédéral a décidé de déclarer cette loi, qui permettait de brimer les droits des gens. Les évènements demeurent encore un peu mystérieux, car il nous manque plusieurs informations.
Qu’y a-t-il d’artistique dans la manière dont le film a été édité?
Les scènes dans les prisons sont filmées en couleurs, et celles de l’extérieur, en noir et blanc.